Michel Zévaco - Don Juan

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Après la signature du traité de paix entre François 1er et Charles Quint, en 1538, la ville de Gand s'est rebellée. Afin de briser cette révolte, Charles Quint est obligé de passer avec ses troupes à travers la France. C'est pourquoi il envoie à la cour de François 1er, son ambassadeur secret, don Sanche d'Ulloa. Ce dernier réussit sa mission, mais pendant son absence, un affreux malheur s'est abattu sur sa famille. Sa fille, Reyna-Christa, n'a pu résister à don Juan Tenorio, gentilhomme qui, bien que marié à dona Silvia, l'a séduite. Pour éviter le déshonneur et la honte, elle s'est laissée mourir. Léonor, sa soeur, part alors à la recherche de son père, poursuivie à son tour par Don Juan, ébloui par sa beauté…

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– Le seigneur de Ponthus est servi!

Et il s’avança, précédant Clother, le flambeau à la main, jusqu’à une salle à manger qui conservait de beaux vestiges de son ancienne opulence. Comme il l’avait dit, Clother avait grand appétit et il fit honneur au repas qui lui fut servi par Agénor lui-même.

Il était près de neuf heures quand il se leva de table et demanda son cheval. Il refusa de se laisser escorter par les deux fils d’Agénor, promit de revenir bientôt pour restaurer et habiter longuement Ponthus, fit ses adieux en termes modérés, mais cordiaux et se mit en selle.

Il connaissait bien le chemin – et il le fallait, car la nuit était noire.

Clother se dirigeait de mémoire.

Bientôt il atteignit la grande route, et se mit à trotter prudemment. Du moins, il lui parut que c’était de la prudence. En réalité, plus d’une fois, par des nuits aussi noires, il avait aimé le galop vertigineux qui enivre parce qu’on ne voit pas le sol, parce qu’il semble qu’on soit suspendu dans les airs. Il ne se rendait pas compte qu’une pesante tristesse le paralysait… il finit par se dire:

«Tant que je ne saurai pas le nom de ma mère, tant que je n’aurai pas vu ses traits, je sens que je ne vivrai pas. Il faut donc qu’au plus tôt j’atteigne l’hôtel d’Arronces.»

Et peu à peu, il se remit au pas; peu à peu, il laissa flotter les rênes; peu à peu s’imposa à lui l’invincible besoin de s’arrêter, de s’asseoir, de reposer sa tête dans ses mains, et de songer…

Songerie! Le plus terrible poison du cerveau!… Mais Clother ne savait pas encore cela.

Comme il allait se décider à mettre pied à terre, il avisa devant lui, à gauche en bordure de la route, une lumière qui rougeoyait à deux fenêtres, et il reconnut qu’il se trouvait près d’une ancienne auberge abandonnée où il s’était plus d’une fois arrêté pour laisser souffler sa monture.

On l’appelait dans le pays l’auberge de la Grâce de Dieu.

«Ici, je serai seul, se dit Clother, ici je pourrai penser à vous, ma mère! À vous, Philippe de Ponthus, mon vrai, mon seul père!…»

Il sauta à terre, attacha son cheval à un anneau, poussa la porte entre-bâillée, entra, et vit que cette clarté qu’il avait observée aux fenêtres provenait d’une torche de résine et d’un reste de feu dans la cheminée. Il pensa que quelque pauvre hère avait dû s’arrêter là pour se reposer et s’assit sur un escabeau, s’accoudant à une vieille table demeurée là… Il ferma les yeux…

Presque au même instant, il les rouvrit à un bruit qu’il entendit… Il les rouvrit pour voir deux hommes s’élancer sur lui, la dague au poing… Il porta la main à la poignée de son épée, voulut se lever… trop tard!…

Une douleur aiguë lui déchira la poitrine… Il jeta un long cri d’agonie, il roula sur le sol et le sens des choses s’abolit en lui…

Activement, Jean Poterne, qui avait porté le coup, et Bel-Argent, tout pâle, s’occupèrent à fouiller Clother.

Tout à coup, la porte s’ouvrit violemment, plusieurs hommes firent irruption dans la salle, vers le fond de laquelle Jean Poterne et Bel-Argent bondirent. Enjamber une fenêtre qui s’ouvrait sur les champs et disparaître dans la nuit, pareils à des chacals effarouchés, cela dura le temps de le dire.

L’un des étrangers, beau vieillard à stature d’athlète, se pencha alors sur Clother et eut un geste de pitié.

Cet homme, c’était le Commandeur don Sanche d’Ulloa…

XIV LES DOUZE CAROLUS D’OR

Nous avons posé les personnages et les événements qui par la suite devaient influer sur la vie de don Juan Tenorio et de Léonor d’Ulloa et en modifier la marche. Ainsi celui qui entreprend la description du cours d’un fleuve est obligé de noter l’obstacle, le rocher, l’accident de terrain qui a détourné le courant et fait dévier ce fleuve… Nous pouvons maintenant revenir à don Juan que nous avons vu sortir de Séville, escorté de son valet Jacquemin Corentin, à la poursuite de Léonor d’Ulloa.

Franchissons l’Espagne et une partie de la France, et le dix-septième jour de décembre, arrivons aux portes de Périgueux: nous y joignons don Juan pour assister à une de ces peu catholiques manœuvres où excellait sa hardiesse: la véritable bataille qu’il livra à maître Fairéol. Pourquoi certains auteurs ont-ils omis cet épisode? N’écartons pas les traits qui peuvent faire pardonner beaucoup à don Juan; mais ne cachons pas les gestes qui montrent en lui l’aventurier sans scrupules.

Le 17 décembre, donc, il entra dans Périgueux, comme midi sonnait.

À ce moment, une jeune cavalière qui chevauchait à deux cents pas devant lui tourna un coin de rue et disparut. Sur son passage, on se retournait, si frappante était sa beauté, si brûlante et si douce la flamme de son regard. Personne ne l’escortait… Elle était seule… toute seule!

Lorsqu’elle disparut, don Juan, qui pourtant ne semblait pas la regarder, pâlit un peu et poussa un soupir.

– Fini jusqu’à demain! murmura-t-il. Le soleil est sous l’horizon… Il fait nuit dans mon âme. Quelle tristesse!…

– Ah! monsieur, dit Jacquemin, ce que j’ai à vous annoncer est encore bien plus triste, allez!

À cause de l’extraordinaire et fameuse particularité de son visage, présentons rapidement ce Jacquemin Corentin: il était maigre et long; avec ses longues jambes, son long cou, son long nez, il ressemblait assez au héron de la tant jolie fable de notre grand poète. Du héron, d’ailleurs, il avait l’aspect méditatif: il semblait toujours ruminer sur quelque catastrophe – et, en effet, il y avait une catastrophe dans son existence, une catastrophe permanente: c’était son nez.

Ce nez était d’une incroyable longueur – si incroyable qu’à trente ans Jacquemin n’y croyait pas encore, et qu’il passait sa vie à s’étonner que la nature eût pu, en sa faveur, se montrer à tel point prodigue. Ce nez qui, tout d’un jet, jaillissait du visage, ce nez effilé, terminé en pointe aiguë, ce nez qui pourtant avait on ne sait quoi de jovial et qui, chose curieuse, ne déparait aucunement la figure pour laquelle il semblait avoir été fait tout exprès, ce nez, disons-nous, Jacquemin employait les trois quarts de son temps à le contempler avec une stupeur inapaisable, et non dans des miroirs, mais sur lui-même; c’est ce qui lui donnait cette physionomie politique et réfléchie; de plus, comme de juste, cette perpétuelle contemplation lui avait fait prendre l’habitude de loucher, forcé qu’il était de faire converger ses prunelles sur l’objet de sa méditation.

Qu’on n’aille pas croire que nous nous efforçons de ridiculiser ici ce pauvre garçon. Nous n’avons parlé de ce nez que parce qu’il est célèbre à l’égal de celui de Cléopâtre immortalisé par notre Pascal.

Au moral, Jacquemin Corentin avait le tort d’être un peu bavard. Mais cette incontinence de langue lui allait assez bien. Il n’était pas de ces effrontés valets de comédie qui suent sang et eau pour faire de l’esprit hors de propos, mais il était bien loin d’être un niais. Il n’était ni Scapin ni Jocrisse. Il avait du bon sens, et son cœur était excellent. Nous aurons terminé cette petite esquisse quand nous aurons appris au lecteur que Corentin était de Paris. Par suite de quelles très naturelles circonstances ce Parisien avait échoué à Séville, et comment il s’était attaché à la fortune de don Juan, on va le savoir.

– Monsieur, reprit-il, la nouvelle est des plus fâcheuses, mais le fait est que, depuis notre départ, vous semez l’argent par les routes, vous jetez l’or par les fenêtres, vous lancez les écus à la tête de tout le monde, excepté toutefois à la mienne. En sorte qu’à la dernière étape, ayant par votre ordre payé un ducat ce dîner pour lequel on nous demandait trois livres – il est vrai que la servante était des mieux tournées et des plus accortes – ayant, dis-je, fouillé au fond de la fonte au trésor, j’ai vu qu’il ne nous reste plus qu’un écu de six livres pour gagner la France dont nous sommes encore à plus de cent lieues pour le moins.

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