René Bazin - Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
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- Название:Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
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»Maman écoutait, sur le palier, pour être plus vite avertie de mon retour. Elle a presque crié, en reconnaissant mon pas et mon chapeau. Et j'ai dit, d'un étage à l'autre, la tête levée:
» – Ma pauvre maman, nous avons veillé à la banque… Qu'avez-vous à vous inquiéter?.. La maison lance un gros emprunt péruvien, après-demain.
» – Sacré Pérou! a-t-elle répondu du haut de la rampe. M'en a-t-il fait faire du mauvais sang!»
Mercredi, 17 juillet.
»Je l'ai revu. Quand on se voit une première fois, l'émotion, l'immensité de l'inconnu, entre deux êtres qui ont vécu loin l'un de l'autre, la crainte de trop se confier, – chez moi, du moins, – font de la première rencontre de ceux qui croient s'aimer un mélange d'effusion et de diplomatie, une parade un peu, une recherche inquiète de la permission d'aimer, une sorte d'examen, qu'on sent trop redoutable pour qu'il soit tout à fait doux. On joue son cœur, son repos, ses rêves, on joue une famille qui n'est pas née et plus encore. J'avais le sentiment si vif de ce péril où nous sommes, au moment où nous allons aimer, que je retenais tout le temps, non seulement mes mots, mais mon cœur, mais mon rire. Cela me ressemble bien peu! Je ne le remerciais pas quand il me disait des choses dont j'étais fière au fond, parce que j'avais peur d'être obligée, l'instant d'après, de me retirer, de redevenir la petite dactylographe qui n'est pas facile à marier, parce qu'elle a l'ambition d'épouser un homme «très bien».
»Je commence à croire qu'il est vraiment très bien. Notre seconde entrevue a été moins longue, mais plus intime: nous avions, l'un et l'autre, moins de crainte de nous être trompés. J'avais mis mon corsage de linon blanc, qui a un empiècement de broderie à jour, et, dans le ruban cerise noué autour de mon cou, j'avais passé un brin de réséda. C'est une fleur fine, et fidèle jusqu'au bout: ça meurt, mais ça ne s'effeuille pas. M. Morand a tout de suite aperçu le réséda, parce qu'il a regardé mon petit cou blanc et mes épaules, et il m'a dit:
» – La fleur que j'aime le mieux, tout justement, mademoiselle! Chez nous, à la maison du Valromey, ma mère sème tous les ans du réséda dans une plate-bande, toujours la même, qui embaume la vallée.
» – Elle est petite, alors, la vallée?
» – Non, très grande. Un être de rien, un brin de lavande ou de réséda, mais qui a une âme très parfumée, quelle puissance, et comme elle va loin!
» – Vous êtes poète?
» – Non, je suis heureux.
»Les bonnes, sur le banc, étaient au complet. Elles ont ri, en nous revoyant, et nous aussi, nous avons ri. Ça devenait gênant. J'ai proposé à M. Louis Morand de nous promener sur le côté de la terrasse qui longe la place de la Concorde. Il a accepté. C'est un grand point que de s'entendre sur le chemin. Tout de suite après, nous sommes devenus graves. Oui, tous les deux ensemble, et presque tristes. Pendant un long moment, nous avons cessé d'être jeunes et de sentir que nous étions amis. Est-ce ainsi pour tout le monde? Peut-être. Nous étions comme ceux qui arrivent au quai d'embarquement, et qui s'arrêtent, moins désireux de la route, pleins de questions sur la mer, et sur le bateau, et sur le vent. Tout à l'heure, un pas de plus, il ne sera plus temps. Nous avions prévu cette minute-là, l'un et l'autre, mais elle était venue, soudaine. Lui, il m'a interrogée sur mon enfance, mon caractère, mes goûts, et, moi, je lui ai demandé:
» – Que dirait votre mère, si vous lui parliez de votre projet, monsieur? Elle ne me trouverait pas de son monde.
» – Elle est fille d'un tout petit propriétaire.
» – Elle était femme d'un conducteur des ponts et chaussées.
» – C'est un fonctionnaire bien modeste. Je vous garantis le consentement de ma mère, mademoiselle, et, mieux, son adoration.
»Je le remerciai d'un regard, et je vis qu'il pâlissait, parce que le regard était doux. C'est un tendre, cet homme qui a l'air dur. Je voulais savoir une chose infiniment délicate; j'ai profité de l'émotion.
» – Les mots que je devine, que je sens tout près de vous sont très beaux; ne les dites pas, cependant, monsieur; je voudrais qu'il n'y eût aucun mensonge entre nous. Ne me dites pas encore que vous m'aimez… Je vous parais singulière, peut-être?
» – Non, vous me surprenez, mais délicieusement.
» – Alors, je puis continuer et vous interroger avec une franchise complète?
» – Oui.
» – Même indiscrète? Je voudrais savoir une chose que vous auriez le droit de me cacher.
»Il fronça les sourcils, et mit une ou deux minutes à prendre son parti.
» – Allez toujours: je ne mens jamais.
» – Eh bien! je voudrais savoir si vous avez souvent dit à d'autres femmes ce que vous me diriez à moi-même, tout de suite, si je ne vous arrêtais pas.
» – Non, vous n'êtes pas la première à qui j'ai dit: «Je vous aime»; je ne veux pas me faire meilleur que je ne suis; je vous jure, pourtant, que je ne vous aurai pas été souvent infidèle avant de vous connaître, et que, si nous étions mariés…
» – Qu'en savez-vous?
» – J'en réponds, je serais l'ami qui ne varie pas. J'ai l'habitude de la consigne, et puis, ce serait facile avec vous.
» – Facile? Je n'ai pas vu beaucoup de pièces de théâtre, monsieur; mais aucune ne disait cela. Pourtant, je vous crois… J'ai besoin de vous croire.
»Il laissa tomber ces mots, et nous sommes allés côte à côte, l'espace de quatre arbres au moins, sans plus parler. Je suis persuadée qu'il était sincère. Quand ils sont jeunes et près de nous, ils sont très sûrs d'eux-mêmes. Puis, il m'a posé, de nouveau, deux questions:
» – Quitteriez-vous Paris?
» – Cela me serait très dur: je l'aime.
» – Impossible?
» – Non, parce que je puis aimer quelqu'un plus que mon Paris; cela, moi aussi, j'en suis sûre.
»Puis, sans transition, impérieusement, comme s'il faisait un discours à ses hommes, il m'a dit:
» – Je suis très militaire; mais le reste m'est moins familier. Un petit collège, puis de bonne heure dans la troupe, puis Saint-Maixent: vous comprenez qu'il me manque des cordes. Ainsi, je vous avoue que je sais mal la religion. Mais je ne demande pas mieux que de l'apprendre de vous, parce que j'ai des camarades que j'estime beaucoup, que j'estime le plus, et qui sont fervents. Ma mère est une chrétienne admirable. Que pensez vous là-dessus?
»Il a fallu répondre. J'étais contente qu'il fût meilleur que moi, qui n'ai pas ses excuses, et qui suis de médiocre pratique… Des excuses, j'en ai peut-être d'autres, en y songeant bien: j'ai maman, qui n'est guère dévote; j'ai la vie d'employée, qui n'a pas beaucoup de ces exemples-là autour d'elle… J'ai promis d'instruire M. Louis Morand. Mais il faudra d'abord former le professeur, qui n'est pas de premier ordre… Je ne puis pas dire combien j'étais heureuse de cette causerie à plein cœur, sans l'ombre d'une hypocrisie de part ou d'autre. Mon grand Paris s'était fait presque silencieux: on ne peut pas lui demander le silence complet. L'air venait du Bois, si doux qu'à le respirer je me sentais m'attendrir. M. Morand, quelquefois, suivait de l'œil les nuages roses, et leur souriait. J'ai trouvé cela dangereux, pour une petite Evelyne Gimel qui n'aura pas de conseil véritable, dans cette grave affaire, et qui a beaucoup de mal déjà à prendre quarante-huit heures de réflexion. J'ai rompu cette mélancolie d'amour qui nous prenait tous deux. J'ai demandé:
» – Où avez-vous fait l'exercice, ce matin, monsieur?
» – A Issy-les-Moulineaux.
» – Vous voulez dire Issy-les-Aéroplanes?
» – Justement, j'en ai vu deux.
» – Comme j'aurais voulu être là! Ma passion! J'achète tous les jours un journal pour savoir quand nous volerons. Qui était-ce? Delagrange? Malécot? Ferber? la dame aviatrice?
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