René Bazin - Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
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- Название:Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
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»Elle m'aperçut d'abord; je vis commencer le sourire qui m'accueille et qui m'appartient; mais, tout de suite, il cessa. Maman venait de découvrir, en arrière, ce jeune homme; ses yeux myopes firent effort, elle plissa les paupières, elle se demanda:
» – Est-ce que je le connais?
»Elle eut son petit mouvement de tête qui précède le bonjour. Mais non, elle ne connaissait pas ce monsieur. C'était un étranger. Elle ne comprenait plus; elle pensa qu'elle avait encore son tablier de popeline noire, et je vis se reculer dans l'ombre du couloir sa pauvre figure troublée, froide, pincée, tandis que je m'avançais, et que je disais tout bas:
» – Maman, je vais vous expliquer. Ne craignez rien. Allons dans le salon.
»Son premier geste, en entrant dans le salon, c'est-à-dire dans sa chambre, fut de jeter, sous la machine à coudre, le tablier surpris. Alors, elle parut se remettre. Elle leva la mèche de la lampe.
» – Entrez donc, monsieur; qu'est-ce qu'il y a? Je ne m'attendais pas à une visite. Si tu fermais la fenêtre, Evelyne?
»Quand elle fut assise, à contre-jour, quand la fenêtre fut fermée, maman avait déjà repris son air très sûr, son air parisien.
» – Mais asseyez-vous donc, monsieur.
»Et elle le regardait, pendant ce temps-là. Elle l'étudiait. Elle le cataloguait. Moi, j'étais à sa gauche, près du fauteuil, et joliment plus émue qu'aux Tuileries, et je le regardais, lui aussi, et je le trouvais stupéfiant et charmant.
»Il n'était pas embarrassé, pas gauche, pas godiche; il était ému, et, ce qui me parut très bien et très fort, de tout ce qui était dans le salon, il ne considérait que maman. Il la laissait, avec déférence, s'agiter. Il attendait, sans impatience, qu'il pût dire ce qu'il voulait dire. Il restait debout; et ce fut très simple. Moi, je n'avais eu le temps de rien expliquer. Il se chargea des éclaircissements.
» – Madame, dit-il, j'aurais dû vous parler avant-hier; voilà trois jours déjà que j'ai fait ma déclaration à mademoiselle Evelyne.
»Elle a pris son air étonné, – heureux, au fond, pauvre maman, très heureux, – un air qu'elle avait vu prendre à Bartet, dans les comédies.
» – Quelle sorte de déclaration, monsieur?
»J'étais si près d'elle, je me suis penchée, je l'ai embrassée là où commencent ses cheveux blancs, et j'ai dit:
» – D'amour, maman.
»Et, un peu bas:
» – Ça s'est très bien passé… Aux Tuileries… Il est très comme il faut… Recevez-le bien.
»Lui, il ne disait plus rien. Elle l'a considéré peut-être une demi-minute. Elle est sensible, impressionnable! Je lisais tout sur son visage; elle se demandait:
» – Voyons, cette physionomie-là me revient-elle? Du temps de ma jeunesse, quand j'étais vendeuse chez Revillon, m'aurait-il plu? Voyons, ces moustaches, ces sourcils un peu rudes, ce front calme et têtu, ces yeux de commandement, mais qui aiment, qui ont un peu peur, non pas de moi, mais de ce que je vais dire… Oui, sûrement, Evelyne a fait ce que j'aurais fait… Quoique… Vraiment oui, monsieur Gimel, adjudant de la garde républicaine, était un plus bel homme.
» – Excusez-moi, monsieur; on ne s'attend pas à des nouvelles pareilles. Je suis toute saisie. Dites-moi comment vous avez connu Evelyne. Êtes-vous de sa banque?
»Il se mit à rire, et j'entends encore ce rire contenu, mais si franc, le dernier entre nous.
» – Oh! non, madame! non! J'ai commencé par deux années au Soudan…
» – Seigneur! Vous habitez les colonies?
» – Je les habitais hier; j'y retournerais volontiers si je n'avais pas une idée que je viens de vous avouer. Je suis lieutenant d'infanterie.
»Maman devint toute pâle, subitement. Elle chercha ses mots, elle qui les trouve toujours, et si vite!
» – Officier! Mais, monsieur, il faut une dot réglementaire? Je ne sais pas si Evelyne, même après ma mort…
» – Non, maman, il n'en faut plus! J'ai fait l'objection, moi aussi, vous rappelez-vous, monsieur, à côté du myrte, quand le jardinier est entré? Je vous demandais, justement… Non, maman, il y a une circulaire du général…
»Je croyais que maman allait rire. Non, elle pâlissait encore; elle avait l'air de défaillir; elle nous regardait avec une espèce de stupeur, comme si nous allions mourir l'un ou l'autre.
» – En vérité, monsieur, dit-elle, ce projet-là est impossible… tout à fait impossible… L'honneur était grand, sans doute… Mais Evelyne ne peut pas épouser un officier. Voulez-vous m'attendre ici?.. J'ai à parler à l'enfant, qui ne comprend pas plus que vous ce que je veux dire. Viens, ma petite.
»Et, en disant cela, elle m'entraînait dans ma chambre. Je n'avais pas peur; je me sentais forte contre toute opposition, capable d'attendre, de m'exiler, de continuer de travailler, d'apprendre un métier nouveau, s'il le fallait, de tant de choses, que j'étais sûre que celle que maman allait m'opposer comme argument ne tiendrait pas contre ma volonté… Pouvais-je prévoir? Ah! trop confiante que j'étais! Un mot a suffi pour m'accabler. Elle m'a emmenée près de la fenêtre; elle a passé sa main autour de ma taille; elle m'a caché son visage; son front touchant mes cheveux, elle m'a parlé. Aussitôt, j'ai senti mon pauvre amour frappé à mort. Je ne me suis pas défendue; je ne répondais pas; je souffrais. Combien de temps suis-je restée là, sans force, tandis qu'elle me disait:
» – Allons, rentre, mon enfant, trouve un prétexte, écarte-le puisqu'il le faut!
»Voyant que je me taisais, elle me proposa même de retourner seule et de dire elle-même à M. Morand:
» – C'est fini, ne revenez pas.
»Alors seulement, je revins à moi; je la repoussai; elle me laissa faire. J'étais nerveuse, dès lors courageuse. Je devais être très singulière avec mes yeux brillants de larmes que je retenais; avec ma volonté nouvelle de le quitter; avec ma voix que j'avais peur d'entendre moi-même parce qu'elle allait nous séparer. Je ne sais pas comment j'ai eu le courage. J'ai été droit à lui, qui était debout au milieu du salon.
» – Monsieur, voici un grand chagrin pour moi, et pour vous: madame Gimel vient de me parler… J'ignorais ce qu'elle m'a appris, je vous le jure. Elle a bien fait de me l'apprendre. Je ne dois pas, je ne peux pas être votre fiancée.
» – Mais que vous a-t-elle appris, mademoiselle? Elle ne me connaît pas. On m'a peut-être calomnié près d'elle? Qu'elle se renseigne. Je n'ai pas à craindre. Mais ne dites pas des mots comme celui-là.
» – Oh! non, cela ne vous concerne pas.
» – Alors, comment une chose que vous ne saviez pas, et qui vous concernait, mademoiselle, pouvait-elle avoir tant d'importance? Vous l'ignoriez? Qu'est-ce que c'est! Vous ai-je dit que les questions de dot n'entraient pas dans mes préoccupations? Vous seriez sans mobilier et sans trousseau que je ne changerais pas d'avis. N'est-ce que cela?
» – Non, hélas!
» – Mais parlez donc!
» – Je ne peux pas…
» – Vous le devez! Je ne vous quitterai pas sans savoir pourquoi vous rompez. J'ai droit à une explication.
» – Et si je vous demande, monsieur, de ne pas vous en donner?
» – Je refuse… Vous voyez que je souffre cruellement… Je croirai que j'ai été repoussé pour des raisons d'ambition, qu'on vous a fait partager.
» – Non, par exemple! N'injuriez pas la petite, monsieur! Elle avait le droit de choisir, en effet; mais elle avait choisi, et elle n'est pas femme à se reprendre par ambition!
»C'était madame Gimel qui sortait à son tour de ma chambre, animée, rouge, susceptible pour moi, qui n'étais que malheureuse. J'ai étendu la main, pour arrêter la plaidoirie de cette chère offensée. J'ai dit:
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