René Bazin - Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
Здесь есть возможность читать онлайн «René Bazin - Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. ISBN: , Жанр: foreign_prose, foreign_antique, foreign_language, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:http://www.gutenberg.org/ebooks/43748
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
» – A qui ris-tu, Evelyne?
» – A personne!
» – Si.
» – Voyez vous-même: les fenêtres sur la cour, en face, sont toutes fermées, malgré la chaleur.
» – Alors, tu ris à une idée? Je connais ça!
»Elle se tut, et je compris qu'elle faisait beaucoup de chemin silencieux, qu'elle furetait dans toutes les maisons où j'aurais pu, selon elle, avoir un prétendant. Pauvre maman! Comme si Paris était le même, pour elle et pour moi! Elle n'a pas voulu le dire, mais elle souffrait aussi à la pensée que je n'étais pas confiante. Moi, je ne voulais, je ne veux rien dire parce que je ne suis pas sûre… Un pareil amour! Est-ce possible? Moi, la petite dac? Que je voudrais être à demain soir! Ah! demain soir, s'il m'a parlé comme je n'ose pas croire qu'il me parlera, alors, je serai expansive. Oui, je partagerai avec elle ma joie, je réparerai la déconvenue de ce jour. Maman m'a dit:
» – Le fils du bottier, notre voisin, quand je rentrais, ce soir, m'a fait un signe d'amitié; ce n'est pas la première fois; je suis sûre qu'il pense à toi.
» – Quart-de-Place?
» – Pourquoi l'appelles-tu comme ça? Pauvre garçon!
» – C'est son nom pour tous ceux qui ne se fournissent pas chez son père.
» – Oui, plus d'une fois, je l'ai vu, en me détournant un peu, quand je passais avec toi, je l'ai vu qui te mangeait des yeux.
» – Ça me laisse intacte, maman.
» – Sans doute, mais indifférente!
» – Oh! tu parles!.. Non, je vous demande pardon, je veux dire absolument.
»La pauvre chère maman n'a rien répondu; mais elle a eu ce petit pincement de lèvres qui est, chez elle, le signe d'un coup reçu, le «touché» du maître d'armes. Et ça me faisait de la peine de lui en faire. Mais le moyen? Nous nous sommes séparées de meilleure heure que d'ordinaire. Elle ne doit pas dormir non plus. Elle pense:
» – Les enfants sont ingrats, tous et toutes!
»Non, ce n'est pas vrai. Je lui suis reconnaissante, au contraire, de ce qu'elle a été une vraie mère, une de celles pour qui l'enfant n'est pas un joujou qu'on habille et qu'on embrasse, mais un amour qui change toute la vie. J'étais grosse comme le poing, – que de fois je l'ai entendue me raconter cela! – j'étais délicate, j'étais «vive comme une souris qui aurait eu les yeux bleus». Maman a eu peur que je ne fusse mal soignée, si elle me confiait à une nourrice de campagne. Elle n'était déjà plus jeune quand elle s'est mariée avec le «beau Gimel», mon père, que j'ai à peine connu… Un petit frisson de peur, et le grand sacrifice a été tout de suite accompli. Maman, qui avait une bonne place; maman, qui était vendeuse chez Revillon, a tout laissé là pour Evelyne. Elle ne m'a plus quittée, et tout le bénéfice qu'elle a eu, hélas! c'est moi, qui ne lui dis pas même, ce soir, qu'une joie me tient éveillée.
»Pauvre maman! L'ancien adjudant de la garde républicaine, son mari, n'a jamais été, je crois bien, un puissant travailleur. Il avait sa retraite. Il disait:
» – Je cherche du travail dans le civil.
»Maman ne disait rien; mais elle brodait, elle cousait, elle gagnait ce qui manquait pour vivre, et le droit de ne pas se séparer de la «petite». Grâce à elle, nous n'avons jamais manqué de rien. Elle prétendait même que nous finirions par être «bien à notre aise».
»J'en ris, ce soir. Nous ne sommes pas devenues riches. Et voici que je suis aimée! Est-ce mystérieux! Aurais-je pu imaginer qu'un officier s'éprendrait de moi pour m'avoir vu, chez madame Mauléon, manger des petits radis roses! Il a dû deviner que j'avais été bien élevée, par une femme courageuse, nette d'esprit, aimant Paris qui ne la gâte pas, mais qui l'amuse, et que j'étais une honnête fille née d'une maman admirable. Ah! si nous devons nous marier, lui et moi, il faudra qu'il soit poli et prévenant avec maman. Pas de morgue! Pas de fausse honte! Je le lui dirai demain, avec d'autres choses… tant d'autres.»
» Minuit et demi. – Je n'ai aucune envie de dormir. Il faut, cependant, se coucher, parce que, demain matin, la dactylographe devra être au travail à neuf heures. Nous n'avons pas de congés pour cause d'amour. Je vois la tête de M. Maclarey, si je lui disais:
» – J'ai un amoureux; me permettez-vous de sortir une heure avant les autres?
»Il se demanderait si je jouis de mon bon sens. Et M. Amédée? Il mettrait son monocle, pour s'assurer que je suis bien mademoiselle Gimel, dactylographe réputée pour sa régulière application et sa bonne humeur, et il me répondrait, avec son air de diplomate:
» – N'oubliez pas, mademoiselle, que la copie du rapport sur l'emprunt de l'Herzégovine vous a été confiée, parce que vous êtes la moins légère de nos dactylographes.
»Mais, par exemple, à six heures, je file, et sans attendre mademoiselle Raymonde!»
Mardi, 16 juillet.
»Depuis midi, je ne vivais pas. J'ai toujours été fière de mon sang-froid, mais je n'en avais plus. J'ai toujours cru que je ne me laisserais pas emballer, et mon cœur battait follement, sottement, dès que je pensais: «Six heures et demie, aux Tuileries, Louis Morand»; et je ne pensais pas à autre chose, et il m'a fallu une volonté, une application lassante, pour ne pas mêler ces mots-là aux cours des charbonnages et aux rapports financiers que j'ai transcrits pour la banque.
»Je suis donc faible, oh! oui, faible comme toutes. Je n'avais de résolu que le menton, que je porte un peu haut, par habitude, quand je suis sortie de chez Maclarey, six heures sonnant. Raymonde m'a appelée. J'étais déjà loin; la rue était chaude comme un atelier de repasseuse, et je ne songeais qu'à aller vite; je n'avais pas peur d'être rouge quand je le verrais. C'est une peur que j'ai eue d'autres fois, quand il s'agissait de présentations moins graves. Je n'avais pas peur de ne pas plaire: j'étais comme sûre d'être aimée, à jamais, et toute mon âme était tendue seulement vers les mots qui diraient cela, et vers son regard, à lui, la seule chose qui me fit peur. J'ai pris l'avenue des Champs-Élysées du côté gauche, pour ne pas être en face de la serre; je ne voyais que la balustrade, blanche au soleil, comme un tour de plume, les arbres au-dessus, et des points noirs qui allaient lentement d'un tronc d'arbre à l'autre. J'aurais voulu avoir les jumelles de maman. Les voitures revenaient du Bois, beaucoup de sapins découverts, des landaus de noces, des autos: personne n'avait le cœur aussi noyé que moi dans la même pensée; j'aurais voulu avoir un ballon, monter dedans, traverser la place, et descendre sur la terrasse, en disant:
» – Me voilà!
»Eh bien! c'est à peu près ce que j'ai dit à M. Morand. J'avais tellement envie de le voir la première, de le surprendre ainsi, pensant à moi, que j'ai usé d'un moyen qui m'a paru tout simple et qu'il a beaucoup admiré, quand je le lui ai raconté. Où devait se tenir M. Louis Morand, qui attendait mademoiselle Evelyne Gimel, venant du boulevard Malesherbes? Au coin de l'orangerie, près de la place de la Concorde, et il devait regarder vers l'ouest. J'ai donc tourné l'orangerie, je suis arrivée par l'est, j'ai suivi la terrasse au-dessus du quai… Et, tout au bout, immobile, penché sur la balustrade, il y avait un jeune homme, qui protégeait ses yeux, de sa main droite posée en visière sur son front, et qui interrogeait, avec passion, avec un dépit visible et les sourcils froncés, la place de la Concorde… Je me suis approchée le plus doucement possible, et j'ai dit:
» – C'est moi, monsieur, Evelyne Gimel.
»Je riais, pour ne pas avoir l'air d'être émue. Je ne veux pas qu'on voie mes émotions. Trois petites bonnes cerclées d'enfants me voyaient. J'ai préféré qu'elles me prissent pour une aventurière. Et, lui aussi, il a été suffoqué de m'entendre rire. Oh! il ne me l'a pas dit. On a le pardon facile quand on voit, pour la première fois, seul à seule ou à peu près, celle qu'on aime. Il m'a regardée; et son regard, qui rencontrait successivement, sur ma frimousse, mes yeux qui riaient, mes joues qui riaient, et le rire de mes lèvres, ne savait plus où se poser parce qu'il était, lui, tout grave et ému. Finalement, il a regardé mes mains, et m'a dit:
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.