René Bazin - Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
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- Название:Le Mariage de Mademoiselle Gimel, Dactylographe
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»Pourquoi me disait-il cela? Le ton de sa voix était subitement devenu autre. Je levai la tête, pas beaucoup, assez pour que mon regard, du coin de mes yeux, pût rencontrer les yeux de M. Morand. Ce lieutenant est un singulier homme: il était aussi pâle, aussi sévère d'expression, que s'il m'eût proposé un duel. Il attendait ma réponse comme si sa phrase avait eu une signification d'une haute importance. Et je crois, en vérité, qu'il avait voulu dire:
» – C'est là qu'habitera, un jour, celle qui sera ma femme, et si vous écoutiez bien, mademoiselle, mon cœur qui est si près du vôtre, vous entendriez votre nom…
»Je l'entendais, monsieur; mais je suis de Paris, et je suis une employée qui gagne sa vie; cela fait deux raisons pour être défiante. J'ai eu l'air de ne pas comprendre, pensant qu'il répéterait plus clairement sa pensée, si je faisais ainsi. Et j'ai dit:
» – En vérité, non: le plus loin que j'aie été c'est Bagnolet.
»Il m'a regardée avec plus d'attention, pour voir si j'étais intelligente, et probablement aussi il a trouvé que je ne m'exprimais pas dans un français très pur.
»Car il a eu un sourire bref, comme un tour de roue d'auto. Puis, négligemment, il a rassemblé les cartes postales, même celles que je n'avais pas vues.
» – Je vous demande pardon, mademoiselle, de vous avoir montré des choses si peu intéressantes pour vous.
» – Mais comment donc, monsieur, il n'y a pas d'offense: au contraire.
»Il a repris sa place, et moi j'ai repris la mienne. Madame Mauléon, très émue, et qui croit toujours qu'il n'en paraît rien, s'est remise à contempler le soleil à travers les vitres. Je n'ai plus avalé une bouchée de pain, j'ai laissé dans sa soucoupe une portion de cerises. Le lieutenant a bu d'un trait un verre de café, et il est parti, sans dire un mot à la crémière. En passant à côté de moi, il a salué militairement, et comme il aurait salué madame Mauléon, rien de plus, rien de moins.
»Quand il a eu fermé la porte, je me suis levée, moi aussi. Et ce n'a pas été long:
» – Expliquez-vous, madame Mauléon, qu'est-ce que cela signifie?
» – Qu'il vous aime, ma petite.
» – Parlez plus bas: vous avez un client.
» – Il est sourd… Mais vous voilà toute pâle, ma belle. Qu'avez-vous?
» – C'est qu'il fait froid dans votre boîte.
» – Vingt-six degrés: vous appelez ça froid? Allons, avouez donc! Vous en tenez pour lui, vous aussi.
» – Vous plaisantez, je ne le connais pas!
» – On aime toujours avant de connaître. Et puis, vous allez le connaître, il ne souhaite que cela… Approchez encore, que Louise n'entende pas: il vous demande un rendez-vous.
» – A moi! mais je ne suis pas de celles-là!
» – Vous vous fâchez? Vous ne le connaissez pas, en effet! Eh bien! voici les mots mêmes qu'il m'a dits, je vous les répète: – Vous demanderez, madame Mauléon, si Mademoiselle Gimel voudrait bien me faire l'honneur de m'accorder dix minutes d'entretien.
» – Il a dit: «l'honneur?»
» – Mais oui.
» – Vous êtes bien sûre?
» – Je l'entends encore: l'honneur, l'honneur, je le jurerais!
» – Alors, je dois accepter. L'honneur! C'est pour le bon motif! c'est… Ah! je vous en prie, madame, ne me donnez pas une fausse joie. Je ne suis qu'une pauvre fille. J'ai l'air de plaisanter souvent, mais c'est parce qu'il le faut. Je suis une tendre, tout au fond.
» – Comme moi!
» – Être aimée pour soi-même, c'est une chose qu'on a toujours désiré. Quand elle vient comme ça, tout à coup, vous comprenez…
» – Oui, on en pleure.
» – Non, je ris, vous le voyez.
» – C'est la même chose, petite! Qu'on rie, qu'on pleure, le cœur ne sait plus ce qu'il fait. Qu'est-ce qu'il faut que je lui réponde, à votre… amoureux?
» – Pas encore! Je ne sais pas si je lui plairai, quand il aura causé avec moi… Où me conseillez-vous de le rencontrer?.. Ah! c'est maman qui va être contente!.. Pas chez elle, tout de même?
» – Non, il veut vous parler d'abord, à vous seule, ni chez moi, ni chez vous; un endroit tranquille, sans autobus.
» – Place de la Concorde, alors, à côté de la statue… Ah! non, c'est impossible, toutes mes petites amies croisent par là.
» – Faites cent pas de plus; il vous attendra près de la serre des Tuileries, sur la terrasse à droite, du côté de la Seine, à six heures et demie.
» – C'est cela!
» – L'endroit est parfait. Jusqu'à huit heures, on trouve encore des enfants avec des bonnes. Elles ne s'étonneront pas, vous savez. Elles sont habituées. Et pour quel jour?
» – Mais, demain! Pourquoi tarder? Il désire que ça ne soit pas demain?
»La crémière se mit à rire.
» – Où prenez-vous cela? Mais non! Il est plus amoureux que vous, plus pressé de vous le dire que vous de l'entendre; et, quand je lui dirai «demain», il me demandera: – Pourquoi pas aujourd'hui?
»J'avais cette grande joie qui transparaît et qui se trahit, quoi qu'on fasse. Je m'étais souvent dit:
» – J'aimerai peut-être, mais je ne le montrerai pas, c'est trop bête!
»Je sens bien que je n'ai pas tenu parole. «Être aimée», je goûtais ces deux mots-là, comme, autrefois, je laissais fondre une dragée dans ma bouche. Les passants me regardaient-ils plus que d'ordinaire? Ceux qui portent un secret joyeux s'imaginent qu'ils sont transparents. Ils n'ont peut-être pas tort. A la banque, je ne tenais pas en place. Cette sotte de Marthe, qui se croit artiste parce qu'elle a des bandeaux à la Vierge, n'a pas manqué de faire remarquer que je m'étais dérangée quatre fois pour demander des renseignements à M. Amédée, dont je copiais le rapport; mais Raymonde, qui est plus experte et plus méchante, a pris le rapport achevé, sur une table, sous prétexte de l'examiner, et elle est allée le porter elle-même au jeune secrétaire. J'ai laissé faire. Elle est restée longtemps. Elle est revenue avec les yeux plus rouges que de coutume. Il paraît qu'elle a fait la scène la plus incroyable, – c'est de M. Amédée que je tiens le détail: il m'a parlé, à la sortie, – la scène de jalousie. Ah! bien placée!
» – Il y a vraiment, monsieur, une préférence que je ne m'explique pas, pour mademoiselle Evelyne. Je suis la plus ancienne, et les rapports lui sont confiés… Ce n'est pas la peine d'être dévouée… Je ne sais pas si vous avez remarqué, monsieur, que cette péronnelle est de plus en plus évaporée… Aujourd'hui, cela dépasse les bornes.
»Ici, elle s'attendrissait.
» – J'ai pourtant demandé des renseignements à une amie que j'ai, dans l'établissement de crédit où M. Amédée a travaillé avant de venir chez M. Maclarey… Vous me pardonnerez d'être si franche… Je lui ai demandé si vous étiez capable de… – comment dirais-je? – de favoriser une des dactylographes parce qu'elle est plus jeune et plus coquette… Elle m'a répondu:
– Je ne crois pas, c'est un homme rangé… Et cependant, monsieur, quand il y a un travail important, c'est mademoiselle Evelyne qui l'a!
»Elle s'est mise à pleurer. M. Amédée a déclaré qu'il aimerait mieux diriger trente employés que trois femmes, et il a laissé mademoiselle Raymonde se sécher.
»Tout cela parce que j'avais l'air heureux. J'étais heureuse, en effet, je le suis encore. A l'heure tardive où j'écris, ma mère dort dans sa chambre à côté; moi, je sens bien que le sommeil ne me viendra pas de si tôt. Elle a deviné quelque chose, elle aussi, la chère maman! Pendant que nous dînions, au jour, en tête à tête, dans la cuisine, elle a remarqué, d'abord, que je mangeais avec un appétit de jeune loup, ou de trottin, et que, cependant, j'oubliais de manger, par moments, pour regarder par la fenêtre:
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