Simenon, Georges - Maigret

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Maigret» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Maigret: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Maigret»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?
Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?
[http://www.amazon.fr/Maigret-Georges-Simenon/dp/2253120596](http://www.amazon.fr/Maigret-Georges-Simenon/dp/2253120596)

Maigret — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Maigret», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il avait passé, lui, Maigret, la plus grande partie de sa vie dans cette ambiance, et voilà que tout à coup il regardait autour de lui avec une sorte d’écœurement.

Philippe était-il toujours dans le bureau du patron ? Vraisemblablement non ! À cette heure, il était arrêté, et deux de ses collègues le conduisaient au cabinet du juge d’instruction !

Que lui avait-on dit, derrière la porte matelassée ? Avait-on eu la franchise de lui parler nettement ?

— Vous avez commis une imprudence. Il y a de tels indices contre vous que le public ne comprendrait pas que vous restiez en liberté. Mais nous allons nous employer à découvrir la vérité. Vous restez des nôtres.

On n’avait pas dû lui dire cela. Maigret croyait entendre le patron – mal à l’aise en attendant Amadieu – grommeler entre deux toussotements :

— Inspecteur, je n’ai vraiment pas lieu de me féliciter de vous. Vous êtes entré ici plus facilement que quiconque, grâce à la protection de votre oncle. Vous êtes-vous rendu digne de cette faveur ?

Et Amadieu avait renchéri :

— Dès à présent, vous êtes entre les mains du juge d’instruction. Avec la meilleure volonté du monde, nous, ne pouvons rien pour vous.

Pourtant, cet Amadieu, avec sa longue tête pâle et ses moustaches brunes qu’il passait son temps à effiler, n’était pas un méchant homme. Il avait une femme, trois enfants, dont une fille qu’il voulait doter. De tout temps, il s’était cru entouré de conspirations. Il était persuadé que chacun en voulait à sa place et ne cherchait qu’à le compromettre.

Quant au grand patron, il atteindrait dans deux ans la limite d’âge, et jusque-là il fallait éviter les histoires.

Cette histoire-ci, c’était une vulgaire histoire du milieu, c’est-à-dire du travail courant. Allait-on risquer des complications en couvrant un jeune inspecteur qui s’était fourvoyé et qui, par-dessus le marché, était le neveu de Maigret ?

Que Cageot fût une crapule, tous le savaient. Il ne le cachait pas lui-même. Il mangeait à tous les râteliers. Et quand il vendait quelqu’un à la police, c’est que ce quelqu’un avait cessé de lui être utile.

Seulement, Cageot était une crapule dangereuse. Il avait des amis, des relations. Il savait surtout se défendre. On l’aurait un jour, évidemment. On le tenait à l’œil. On avait même contrôlé son alibi, et l’enquête se poursuivrait honnêtement.

Mais il ne fallait pas faire de zèle ! Il ne fallait surtout pas de Maigret, avec sa manie de mettre les pieds dans le plat.

Il avait atteint la petite cour pavée où de pauvres gens attendaient devant le Tribunal des enfants. En dépit du soleil, il faisait frais, et dans l’ombre, entre les pavés, subsistait de la poussière de givre.

— Crétin de Philippe ! gronda Maigret, qui en devenait malade d’écœurement.

Car il savait bien qu’il tournait en rond comme un cheval de cirque. Il ne s’agissait pas d’avoir une idée de génie ; en matière de police, les idées de génie ne servent à rien. Il ne s’agissait pas non plus de découvrir une piste sensationnelle ni un indice ayant échappé à tous les regards.

C’était plus simple et plus brutal. Cageot avait tué ou fait tuer Pepito.

Ce qu’il fallait, c’était amener Cageot à dire enfin : « C’est vrai ! »

Maigret errait maintenant sur les quais, près du bateau-lavoir ; il n’avait pas le droit de faire comparaître le Notaire dans un bureau, de l’y enfermer pendant quelques heures, ni de lui répéter cent fois la même question, de le bousculer au besoin pour lui casser les nerfs.

Il ne pouvait pas non plus convoquer le garçon de café, le patron du tabac, les autres qui, chaque soir, jouaient à la belote à cent mètres du Floria.

À peine s’était-il servi de Fernande qu’on la lui avait littéralement confisquée.

Il atteignit la Chope-du-Pont-Neuf, dont il poussa la porte vitrée, serra la main de Lucas assis près du comptoir.

— Ça va, patron ?

Lucas l’appelait toujours patron, lui, en souvenir du temps où ils travaillaient ensemble.

— Mal ! riposta Maigret.

— C’est difficile, n’est-ce pas ?

Ce n’était pas difficile. C’était d’un tragique sans grandeur.

— Je vieillis ! Peut-être est-ce l’effet de la campagne ?

— Qu’est-ce que vous buvez ?

— Un pernod, tiens !

Il dit cela comme il eût lancé un défi. Il se souvenait qu’il avait promis d’écrire à sa femme, et il n’en avait pas le courage.

— Je ne peux pas vous aider ?

Lucas était un curieux bonhomme, toujours mal habillé, mal bâti par surcroît, qui n’avait ni femme ni famille. Maigret laissait errer son regard sur la salle qui commençait à se remplir, et il dut plisser les paupières quand il se tourna vers la vitre inondée de soleil.

— Tu as déjà travaillé avec Philippe ?

— Deux ou trois fois.

— Il était très désagréable ?

— Il y en a qui lui en voulaient parce qu’il ne disait pas grand-chose. Vous savez, c’est un timide. Ils l’ont bouclé ?

— À ta santé.

Lucas s’inquiétait de voir Maigret si fermé.

— Qu’allez-vous faire, patron ?

— Je peux bien te le dire, à toi. Je vais faire tout ce qu’il faudra. Tu comprends ? Il vaut mieux que quelqu’un le sache. Comme cela, s’il arrivait quelque chose…

Il s’essuya la bouche du revers de la main, tapota la table avec une pièce de monnaie pour appeler le garçon.

— Laissez ça ! C’est ma tournée.

— Si tu veux. On boira la mienne quand ce sera fini. Au revoir, Lucas.

— Au revoir, patron.

La main de Lucas s’attarda une seconde dans la main rugueuse de Maigret.

— Prenez garde quand même, dites !

Et Maigret, debout, de prononcer à voix haute :

— J’ai horreur des couillons !

Il s’éloigna tout seul, à pied. Il avait le temps, puisqu’il ne savait même pas où il allait.

V

Quand Maigret poussa la porte du Tabac Fontaine, vers une heure et demie, le patron du bar, qui venait de se lever, descendait lentement un escalier en colimaçon qui s’amorçait dans l’arrière-salle.

Il était moins grand, mais aussi large et aussi épais que le commissaire. À cet instant, il sentait encore le cabinet de toilette ; ses cheveux étaient imbibés d’eau de Cologne, et il gardait des traces de talc sous le lobe des oreilles. Il ne portait ni veston ni faux col. Sa chemise était d’un blanc éclatant, légèrement empesée, maintenue par un bouton de col à bascule.

Arrivé derrière le comptoir, il repoussa le garçon d’un geste négligent de la main, saisit une bouteille de vin blanc, un verre, mélangea au vin de l’eau minérale et, la tête renversée en arrière, se gargarisa.

À cette heure-là, il n’y avait guère que des clients de passage qui venaient boire en hâte un café.

Seul Maigret s’était assis près de la fenêtre, mais le patron, sans le voir, ajustait un tablier bleu et se tournait vers une fille blonde qui tenait la caisse et s’occupait du débit de tabac.

Il ne lui parla pas plus qu’au garçon, ouvrit la caisse enregistreuse, consulta un carnet et s’étira enfin, définitivement réveillé. Sa journée commençait, et la première chose qu’il aperçut en faisant l’inspection de son domaine, ce fut Maigret qui le regardait placidement.

Ils ne s’étaient jamais rencontrés. Le patron n’en fronça pas moins les sourcils, qu’il avait épais et noirs. On devinait qu’il fouillait dans sa mémoire, ne trouvait rien et se renfrognait. Il ne prévoyait pas, pourtant, que la présence de son client placide allait durer douze heures entières !

Le premier soin de Maigret fut de s’approcher de la caisse et de dire à la jeune fille :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Maigret»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Maigret» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret a peur
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret aux assises
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Maigret»

Обсуждение, отзывы о книге «Maigret» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x