Simenon, Georges - Maigret

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Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?
Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?
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— Tu te mets à la fine, maintenant ?

Eugène avait remarqué qu’Audiat flanchait, et il l’observait avec sévérité.

— Vaudrait peut-être mieux que tu n’exagères pas.

— Exagérer quoi ?

— Combien as-tu pris de pernods avant de dîner ?

— Merde ! répliqua Audiat, buté.

— Du calme, mes enfants, intervint Louis. Atout pique !

À minuit, leur gaieté était plus factice. Maigret était toujours immobile, la pipe aux dents, le pardessus sur le dos. Il semblait faire partie du mobilier. Mieux : il faisait partie du mur. Seul son regard vivait et allait lentement de l’un à l’autre des joueurs.

Audiat avait bronché le premier, mais le sourd ne tarda pas à manifester une certaine impatience, et il finit par se lever.

— Je dois aller à un enterrement demain. Il est temps que je me couche.

— Va-t’en et crève ! fit Eugène à mi-voix, sûr de n’être pas entendu.

Il disait cela comme il eût dit autre chose, pour se maintenir en forme.

— Rebelote… Et atout… Et encore atout. Passez vos cartes…

Audiat, malgré les regards qu’on lui lançait, avait bu trois fines à l’eau, et ses traits s’étaient burinés, il était devenu pâle avec des moiteurs au front.

— Où vas-tu ?

— Je file aussi, dit-il en se levant.

Il avait mal au cœur, cela se voyait. Il avait bu sa troisième fine pour se remonter, mais elle l’avait achevé. Louis et Eugène se regardèrent.

— Tu as l’air d’une serviette, laissa enfin tomber ce dernier.

Il était un peu plus d’une heure. Maigret prépara sa monnaie, qu’il posa sur le guéridon. Eugène poussa Audiat dans un coin et lui parla à voix basse, mais avec véhémence. Audiat résistait. Il finit pourtant par se laisser convaincre.

— À demain ! fit-il alors, la main sur la poignée de la porte.

— Garçon ! Combien ?

Les soucoupes s’entrechoquèrent. Maigret boutonnait son pardessus, bourrait une nouvelle pipe et l’allumait à l’allumeur à gaz qui se trouvait près du comptoir.

— Bonsoir, messieurs.

Il sortit, se repéra sur le bruit des pas d’Audiat. Quant à Eugène, il passa derrière le comptoir, comme pour dire quelque chose au patron. Louis, qui avait compris, ouvrit discrètement un tiroir. Eugène y plongea la main, la mit ensuite dans sa poche et se dirigea vers la porte en compagnie du Marseillais.

— À tout à l’heure ! dit-il au moment de pénétrer dans la nuit.

VI

Rue Fontaine, il y avait les lumières des boîtes de nuit, les portiers, les chauffeurs des voitures qui stationnaient. Ce n’est qu’après la place Blanche, quand on prit, à droite, le boulevard Rochechouart, que la situation se dessina.

Joseph Audiat marchait devant, d’une démarche irrégulière, fébrile, sans jamais se retourner.

Vingt mètres derrière lui, Maigret, énorme, les mains dans les poches, faisait de grandes et calmes enjambées.

Dans le silence de la nuit, les pas d’Audiat et de Maigret se répondaient, ceux d’Audiat plus rapides, ceux de Maigret plus puissants et plus graves.

Derrière eux venait enfin le ronronnement de l’auto d’Eugène. Car Eugène et le Marseillais avaient pris place dans la voiture. Ils la conduisaient lentement, au pas, en longeant le bord du trottoir et en essayant, eux aussi, de garder leur distance. Parfois ils devaient changer de vitesse pour maintenir leur allure. Parfois aussi, brusquement, ils faisaient quelques mètres, d’un bond, puis attendaient que les deux hommes aient repris de l’avance.

Maigret n’avait pas eu besoin de se retourner. Il avait compris. Il savait que la grosse voiture bleue était là. Il devinait les visages derrière le pare-brise.

C’était classique. Il suivait Audiat parce qu’il avait l’impression qu’Audiat se laisserait plus facilement intimider que les autres. Alors ceux-ci, qui le savaient, le suivaient à leur tour.

Au début, Maigret esquissa un vague sourire.

Puis il ne sourit plus. Il fronça même les sourcils. Le garçon de café ne se dirigeait pas vers la rue Lepic où il logeait, ni vers le centre de la ville. Il suivait toujours le boulevard au-dessus duquel passait maintenant la voie du métro et, sans s’arrêter au carrefour Barbès, il continuait sa course vers La Chapelle.

Il était peu probable qu’il eût quelque chose à faire dans ce quartier à pareille heure. L’explication s’imposait. D’accord avec les deux hommes de l’auto, Audiat entraînait le commissaire vers des endroits de plus en plus déserts.

Déjà l’on n’apercevait plus que de loin en loin une silhouette de fille tapie dans l’ombre, ou la forme hésitante de quelque sidi allant de l’une à l’autre avant d’arrêter son choix.

L’émotion, pourtant, ne vint pas tout de suite. Maigret restait calme. Il fumait par bouffées régulières, écoutait ses pas, aussi réguliers qu’un métronome.

On passa par-dessus les voies de chemin de fer de la gare du Nord et l’on aperçut au loin celle-ci avec ses quais vides et son horloge éclairée. Il était deux heures et demie. L’auto ronronnait toujours, derrière, quand il y eut, sans raison, un tout petit coup de klaxon. Alors Audiat se mit à marcher plus vite, si vite qu’il semblait se maîtriser pour ne pas courir.

Sans raison apparente aussi, il traversa la rue. Maigret la traversa aussi. Un instant, il fut de profil, aperçut la voiture, et c’est à ce moment qu’il eut un vague soupçon de ce qui se préparait.

La ligne aérienne de métro rendait le boulevard plus sombre que n’importe quel coin de Paris. Une patrouille d’agents cyclistes passa, et l’un des agents se retourna sur l’auto, ne vit rien d’anormal et disparut avec ses collègues.

Le rythme s’accélérait. Le garçon de café, après cent mètres, traversait à nouveau la rue, mais cette fois il ne put garder son sang-froid et il fit quelques pas en courant.

Maigret, qui s’était immobilisé et qui voyait l’auto prête à accélérer, avait compris. Un peu de sueur perlait à ses tempes, car c’était un hasard s’il avait échappé à l’accident.

C’était flagrant ! Audiat était chargé de l’entraîner dans des rues désertes. Et là, au moment où Maigret serait au beau milieu de la chaussée, l’auto s’élancerait sur lui, l’écraserait sur le pavé.

Du coup, cela devenait hallucinant d’observer la voiture luxueuse et souple qui s’avançait en ronronnant, et de penser aux deux occupants, à Eugène surtout, l’homme aux dents éblouissantes et au sourire d’enfant gâté qui, les mains sur le volant, attendait le moment propice.

Pouvait-on parler de crime ? Maigret risquait d’une seconde à l’autre une des morts les plus bêtes et les plus ignobles : la chute brutale, dans la poussière, des blessures partout et, qui sait ? peut-être des heures à râler sans qu’on vînt à son aide.

Il était trop tard pour faire demi-tour. Il ne le voulait pas, d’ailleurs. Il ne comptait plus sur Audiat, n’espérait pas le rejoindre et le faire parler, mais il s’obstinait dans sa poursuite. C’était une question de prestige vis-à-vis de lui-même.

Sa seule précaution fut de prendre son revolver dans la poche de son pantalon et de l’armer.

Puis il marcha un peu plus vite. Au lieu de se tenir à vingt mètres du garçon de café, il se rapprocha tellement qu’Audiat crut qu’il allait l’arrêter et qu’il pressa le pas à son tour. Pendant quelques secondes, ce fut comique, et les deux hommes de l’auto durent s’en apercevoir, car ils se rapprochèrent quelque peu.

Les arbres du boulevard défilaient, et les piliers du métro. Audiat avait peur, peur de Maigret et peut-être aussi de ses complices. Quand un nouveau coup de klaxon lui enjoignit de traverser la rue, il s’immobilisa, haletant, au bord du trottoir.

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