Simenon, Georges - Maigret

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Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?
Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?
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— On se voit ce soir ?

— Comme d’habitude !

Le garçon de café but son pernod et s’en alla. Louis, lui, s’installa à la table voisine de celle de Maigret, où on lui servit un repas chaud que le garçon avait préparé sur le réchaud de l’office.

— Garçon ! appela le commissaire.

— Voilà ! Neuf francs soixante-quinze…

— Apportez-moi deux sandwiches au jambon et un demi.

Louis mangeait une choucroute réchauffée, garnie de deux saucisses appétissantes.

— Il reste du jambon, monsieur Louis ?

— Il doit y en avoir un vieux morceau dans la glacière.

Il mangeait bruyamment, en exagérant la vulgarité de ses gestes. On servit à Maigret deux sandwiches secs et ratatinés, mais il feignit de ne pas s’en apercevoir.

— Garçon ! de la moutarde…

— Il n’y en a pas.

Les deux heures qui suivirent furent plus rapides, car le bar était envahi par des passants qui prenaient l’apéritif. Le patron daignait servir lui-même. La porte s’ouvrait et se refermait sans cesse, envoyant chaque fois à Maigret un courant d’air froid.

Car il commençait à geler. Pendant quelque temps, les autobus qui passaient furent bondés, avec des gens juchés sur le marchepied. Puis, petit à petit, la rue se vida. À la rumeur de sept heures du soir succéda un calme inattendu qui préludait à l’agitation si différente de la soirée.

L’heure la plus pénible fut de huit à neuf. Il n’y avait plus personne. Le garçon mangeait à son tour. La caissière blonde avait été remplacée par une femme d’une quarantaine d’années qui commença à trier et à empiler toutes les pièces du tiroir-caisse. Louis était monté dans sa chambre, et, quand il revint, il avait mis une cravate et passé un veston.

Joseph Audiat apparut le premier, quelques minutes après neuf heures, chercha Maigret du regard, se dirigea vers Louis.

— Ça va ?

— Ça va. Il n’y a pas de raison pour que ça n’aille pas, n’est-il pas vrai ?

Mais Louis n’avait plus son allant de l’après-midi. Fatigué, il ne regardait plus Maigret avec la même assurance. Et Maigret lui-même n’était-il pas envahi par une certaine lassitude ? Il avait dû boire de tout : de la bière, du café, du calvados, de l’eau de Vittel. Sept ou huit soucoupes s’entassaient sur le guéridon et il devait boire encore.

— Tiens ! Voilà Eugène et son copain.

La voiture bleu pâle s’était à nouveau rangée le long du trottoir, et deux hommes entrèrent dans le bar, Eugène d’abord, habillé comme l’après-midi, puis un homme plus jeune, un peu timide, qui souriait à tout le monde.

— Et Oscar ?

— Il va sûrement venir.

Eugène fit un clin d’œil en désignant Maigret, rapprocha deux guéridons et prit lui-même le tapis rouge et les jetons dans un casier.

— On commence ?

Chacun en somme jouait la comédie. Mais c’étaient Eugène et le patron qui menaient le jeu. Eugène surtout, qui arrivait tout frais au combat. Il avait des dents éblouissantes, un enjouement qui n’était pas feint, et les femmes devaient être folles de lui.

— Ce soir, au moins, on verra clair ! dit-il.

— Pourquoi ? questionna Audiat, qui, dès lors, devait toujours retarder sur les autres.

— Parce qu’on a une fameuse chandelle, tiens !

La chandelle, c’était Maigret, qui fumait sa pipe à moins d’un mètre des joueurs.

Louis, d’un geste rituel, prit l’ardoise et la craie. C’était lui qui avait l’habitude de marquer. Il traça les colonnes, les initiales des partenaires.

— Qu’est-ce que vous prenez ? demanda le garçon.

Eugène fit de petits yeux, regarda le verre de calvados de Maigret et répondit :

— Comme Monsieur !

— Un Vittel fraise, fit Audiat, mal à son aise.

Le quatrième avait l’accent marseillais, et ne devait être à Paris que depuis peu de temps. Il calquait son attitude sur celle d’Eugène, pour qui il semblait avoir une profonde admiration.

— La chasse n’est pas fermée, dis donc, Louis ?

Cette fois, Louis lui-même ne comprit pas.

— Est-ce que je sais ? Pourquoi demandes-tu ça ?

— Parce que je pensais à des lapins.

C’était encore à Maigret que cela s’adressait. L’explication vint aussitôt, cependant que les cartes étaient distribuées et que chacun les disposait en éventail dans sa main gauche.

— Je suis allé voir le monsieur, tout à l’heure.

Il fallait traduire : « Je suis allé avertir Cageot. »

Audiat leva vivement la tête.

— Qu’a-t-il dit ?

Louis fronçait les sourcils, trouvant sans doute qu’on allait trop loin.

— Il se marre ! Paraît qu’il est en pays de connaissance et qu’il prépare une petite fête.

— Atout carreau… Tierce haute… C’est bon ?

— Quatrième.

On sentait qu’Eugène, surexcité, ne pensait pas au jeu, mais ruminait de nouvelles saillies.

— Les gens de Paris, murmura-t-il soudain, vont passer leurs vacances à la campagne, par exemple dans la Loire. Le rigolo, c’est que les gens de la Loire viennent passer leurs vacances à Paris.

Ça y était enfin ! Il n’avait pas résisté au désir de faire savoir à Maigret qu’il était au courant de tout. Et Maigret fumait toujours sa pipe, réchauffait son calvados dans le creux de sa main avant d’en boire une gorgée.

— Fais attention à ton jeu, riposta Louis, qui regardait de temps en temps la porte avec inquiétude.

— Atout… Et ratatout. Vingt de belote et dix de dernière…

Un personnage entra, qui avait l’air d’un petit boutiquier de Montmartre, vint s’asseoir sans rien dire entre Eugène et son compagnon marseillais, un peu en retrait, et, toujours silencieux, serra la main de chacun.

— Ça va ? demanda Louis.

Le nouveau venu ouvrit la bouche, et il n’en sortit qu’un filet de voix. Il était aphone.

— Ça va !

— T’as pigé ? lui cria Eugène dans l’oreille, ce qui indiquait que l’homme était sourd par surcroît.

— Pigé quoi ? fit la voix fluette.

On dut lui écraser le pied par-dessous la table. Enfin le regard du sourd atteignit Maigret, s’arrêta un bon moment. Il esquissa un sourire.

— J’ai compris.

— Atout trèfle… Je passe…

— Passe…

La rue Fontaine avait recommencé à vivre. Les enseignes lumineuses s’étaient allumées et les portiers avaient pris leur place sur les trottoirs. Celui du Floria vint chercher des cigarettes sans qu’on s’occupât de lui.

— Atout cœur…

Maigret avait chaud. Tout son corps s’était ankylosé, mais il n’en laissait rien paraître et l’expression de son visage restait la même que quand, à une heure et demie, il avait pris sa faction.

— Dis donc ! lança soudain Eugène à son voisin qui entendait mal et que Maigret avait reconnu pour le patron d’une maison close de la rue de Provence. Comment appelles-tu un serrurier qui ne fait plus de serrures ?

Le comique de cette conversation venait du fait qu’Eugène devait crier, tandis que l’autre répondait d’une voix angélique :

— Un serrurier qui ?… Je ne sais pas…

— Moi je l’appelle un rien du tout.

Il joua, ramassa, joua encore.

— Et un flic qui ne fait plus le flic ?

Son voisin avait compris. Son visage s’éclaira de joie et sa voix fut plus fluette que jamais pour articuler :

— Un rien du tout !

Alors tout le monde éclata de rire, même Audiat, dont le rire fut bref. Quelque chose l’empêchait de se livrer à la joie générale. On le sentait inquiet, malgré la présence de ses amis. Et ce n’était pas seulement Maigret qui en était la cause.

— Léon ! cria-t-il au garçon de nuit. Donne-moi une fine à l’eau.

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