Simenon, Georges - Maigret et son mort

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Maigret et son mort» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Maigret et son mort: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Maigret et son mort»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Maigret et son mort — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Maigret et son mort», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Tu t’aperçois que tu en sais trop long, n’est-ce pas, et qu’ils pourraient avoir l’idée de te faire subir le même sort qu’à Victor ?

— J’ai peur.

— Un agent restera dans la rue.

— On peut venir par les cours...

— J’y pensais. J’en mettrai un autre en faction rue Vieille-du-Temple aussi.

Les rues étaient désertes, et le silence surprenait après l’agitation des dernières heures. Il n’y avait plus aucune trace de la rafle. Les lumières s’étaient éteintes aux fenêtres. Tout le monde dormait, sauf ceux qu’on avait emmenés au Dépôt, sauf Maria qui devait être en train d’accoucher à l’hôpital, tandis que Lucas faisait les cent pas devant sa porte.

Il posta deux hommes comme il l’avait promis, leur donna des instructions détaillées, fut un bon moment à attendre un taxi rue de Rivoli. La nuit était claire et fraîche.

Il hésita en montant dans la voiture. Est-ce qu’il n’avait pas dormi la nuit précédente ? N’avait-il pas eu trois jours et trois nuits pour se reposer pendant sa fameuse bronchite ? Moers avait-il le temps de dormir ?

— Où est-ce que nous trouverons quelque chose d’ouvert ? questionna-t-il.

Il avait faim, tout à coup. Faim et soif. L’image d’un verre de bière bien fraîche, à la mousse argentée, lui faisait monter l’eau à la bouche.

— En dehors des boîtes de nuit, je ne vois guère que La Coupole, ou les petits bistrots des Halles.

Il le savait. Pourquoi avait-il posé la question ?

— À La Coupole.

La grande salle était fermée, mais le bar restait ouvert, avec quelques habitués somnolents. Il se fit servir deux magnifiques sandwiches au jambon, but trois demis presque coup sur coup. Il avait gardé son taxi. Il était quatre heures du matin.

— Quai des Orfèvres.

En route, il se ravisa.

— Allez plutôt au Dépôt, quai de l’Horloge.

Tout son monde était là, et l’odeur rappelait celle de la rue du Roi-de-Sicile. On avait parqué les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, avec tous les clochards, tous les ivrognes, toutes les filles soumises ramassées pendant la nuit dans Paris.

Les uns dormaient, couchés sur les planches. Des habitués avaient retiré leurs souliers et massaient leurs pieds douloureux. Des femmes, à travers les grilles, plaisantaient avec les gardiens, et parfois l’une d’elles, par défi, se troussait jusqu’à la ceinture.

Les agents jouaient aux cartes près d’un poêle sur lequel chauffait du café. Des inspecteurs attendaient les ordres de Maigret.

Ce n’est qu’à huit heures, théoriquement, qu’on éplucherait les papiers de tout le monde, qu’on les enverrait là-haut, où on les mettrait nus comme des vers pour la visite médicale et l’anthropométrie.

— Commencez toujours, mes enfants. Vous laisserez le soin des papiers au commissaire de jour. Je voudrais que vous preniez un à un ceux de la rue du Roi-de-Sicile, surtout les femmes... Plus particulièrement ceux et celles qui habitent l’ Hôtel du Lion d’Or , s’il y en a...

— Une femme et deux hommes.

— Bon. Faites-leur sortir tout ce qu’ils savent au sujet des Tchèques et de Maria.

Il leur donna une brève description des membres de la bande, et ils allèrent s’installer chacun à une table.

L’interrogatoire commença, qui allait durer le reste de la nuit, tandis que Maigret, par des couloirs obscurs où il tâtonnait pour trouver le commutateur, traversait le Palais de Justice et gagnait son bureau.

Joseph, le garçon de nuit, l’accueillait, et cela faisait plaisir de retrouver sa bonne tête. Il y avait de la lumière dans le bureau des inspecteurs où, justement, on entendait la sonnerie du téléphone.

Maigret entra. Bodin était à l’appareil et disait :

— Je vous le passe... Il rentre à l’instant...

C’était Lucas, qui annonçait au commissaire que Maria venait d’accoucher d’un garçon de neuf livres. Elle avait tenté de se précipiter hors de son lit quand l’infirmière avait voulu quitter la chambre avec le bébé pour lui faire sa toilette.

CHAPITRE VII

Quand il descendit de taxi rue de Sèvres, en face de l’hôpital Laennec, Maigret vit une grosse voiture portant le matricule du corps diplomatique. Sous le portail, un homme long et maigre attendait, vêtu avec une correction décourageante, les gestes si impeccablement étudiés, les expressions de physionomie si parfaites qu’on n’avait pas envie d’écouter les syllabes qu’il prononçait avec lenteur, mais bien de le regarder comme un spectacle.

Pourtant, ce n’était même pas le dernier secrétaire de l’ambassade de Tchécoslovaquie, mais un simple employé de la chancellerie.

— Son Excellence m’a dit..., commença-t-il.

Et Maigret, pour qui les dernières heures écoulées comptaient parmi les plus occupées de sa vie, se contenta de grommeler en prenant les devants :

— Ça va !

Il est vrai que, dans l’escalier de l’hôpital, il se retourna pour poser une question qui fit sursauter son compagnon.

— Vous parlez le tchèque, au moins ?.

Lucas était dans le couloir, accoudé à une fenêtre, à regarder mélancoliquement dans le jardin. Il faisait gris, ce matin-là, pluvieux. Une infirmière était venue le prier de ne pas fumer, et il soupira en désignant du doigt la pipe de Maigret.

— On va vous la faire éteindre, patron.

Ils durent attendre que l’infirmière de garde vînt les chercher. C’était une femme entre deux âges, qui se montrait insensible à la célébrité de Maigret et qui ne devait pas aimer la police.

— Il ne faudra pas la fatiguer. Quand je vous ferai signe de sortir, je vous prierai de ne pas insister.

Maigret haussa les épaules et pénétra le premier dans la petite chambre blanche où Maria semblait sommeiller, tandis que son bébé dormait dans un berceau à côté de son lit. Pourtant un regard filtrait entre les cils mi-clos de la femme, attentif aux faits et gestes des deux hommes.

Elle était aussi belle que la nuit rue du Roi-de-Sicile. Son teint était plus pâle. On avait tressé ses cheveux en deux grosses nattes qui faisaient le tour de sa tête.

Maigret, après avoir déposé son chapeau sur une chaise, dit au Tchèque :

— Voulez-vous lui demander son nom ?

Il attendit, sans beaucoup d’espoir. En effet, la jeune femme se contenta de regarder d’un œil haineux l’homme qui lui parlait sa langue.

— Elle ne répond pas, fit le traducteur. Autant que je puisse en juger, elle n’est pas Tchèque, mais Slovaque. Je lui ai parlé les deux langues, et c’est quand j’ai employé la seconde qu’elle a tressailli.

— Veuillez lui expliquer que je lui conseille vivement de répondre à mes questions, faute de quoi, aujourd’hui même, en dépit de son état, elle pourrait être transférée à l’infirmerie de la Santé.

Le Tchèque eut un haut-le-corps de gentleman offusqué, et l’infirmière qui rôdait dans la chambre murmura comme pour elle-même :

— Je voudrais bien voir ça !

Puis elle s’adressa à Maigret.

— Vous n’avez pas lu au bas de l’escalier qu’il est interdit de fumer ?

Avec une docilité inattendue, le commissaire retira sa pipe de sa bouche et la laissa éteindre entre ses doigts.

Maria avait enfin prononcé quelques mots.

— Voulez-vous traduire ?

— Elle répond que cela lui est égal et qu’elle nous hait tous. Je ne m’étais pas trompé. C’est une Slovaque, probablement une Slovaque du Sud, une fille de la campagne.

Il en était comme soulagé. Son honneur à lui, pur Tchèque de Prague, n’était plus en jeu, puisqu’il s’agissait d’une paysanne slovaque.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Maigret et son mort»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Maigret et son mort» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Maigret a peur
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret aux assises
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Maigret et son mort»

Обсуждение, отзывы о книге «Maigret et son mort» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x