Simenon, Georges - Maigret et son mort
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Il y avait aussi des pas précipités, des hommes qui essayaient de fuir, fonçaient dans l’obscurité des ruelles : en vain, car c’était pour aller se buter à d’autres cordons de police.
— Papiers !
Les lampes de poche s’allumaient, éclairaient des visages suspects, des passeports crasseux, des cartes d’identité. Il y avait, aux fenêtres, des habitués qui savaient qu’ils ne pourraient se rendormir de longtemps et qui assistaient à la rafle comme à un spectacle.
Le plus gros gibier était déjà au Dépôt. Ceux-là n’avaient pas attendu la rafle. Du moment qu’un homme avait été abattu dans le quartier en fin de l’après-midi, ils l’avaient flairée. Et, dès la nuit, des ombres s’étaient glissées le long des murs, des hommes portant de vieilles valises ou d’étranges baluchons étaient allés se heurter aux inspecteurs de Maigret.
On trouvait de tout parmi eux : un interdit de séjour, des souteneurs, de fausses cartes d’identité, comme toujours, des Polonais, des Italiens qui n’étaient pas en règle.
À tous, qui prenaient un air dégagé, la même question brutale :
— Où vas-tu ?
— Je déménage.
— Pourquoi ?
Ces yeux anxieux, ou féroces, dans l’obscurité.
— J’ai trouvé du travail.
— Où ?
Certains parlaient de rejoindre leur sœur qui habitait le Nord ou les environs de Toulouse.
— Monte toujours là-dedans !
Panier à salade. Une nuit au Dépôt, pour vérification d’identité. C’étaient de pauvres bougres, pour la plupart, mais peu d’entre eux avaient la conscience tranquille.
— Pas un Tchèque, jusqu’ici, patron ! avait-on annoncé à Maigret.
Maintenant le commissaire restait à son poste, fumant sa pipe d’un air maussade, à regarder des ombres s’agiter, à entendre des cris, des pas précipités, parfois le bruit mat d’un poing sur un visage.
C’était dans les meublés que cela remuait le plus. Les patrons passaient en hâte un pantalon, restaient, renfrognés, dans le bureau, où ils couchaient presque tous sur un lit de camp. Quelques-uns tentaient d’offrir à boire aux agents qui montaient la garde dans le corridor pendant que des inspecteurs grimpaient aux étages à pas lourds.
Dès lors, toutes les cellules puantes de la maison se mettaient à vivre d’une vie grouillante. Des coups étaient frappés à une première porte.
— Police !
Des gens en chemises, des hommes, des femmes, mal réveillés, le teint blême, avec tous, ce même air anxieux, parfois hagard.
— Vos papiers !
Pieds nus, ils allaient les chercher sous l’oreiller ou dans un tiroir, devaient parfois fouiller de vieilles malles démodées qui venaient de l’autre extrémité de l’Europe.
À l’ Hôtel du Lion d’Or , un homme tout nu restait assis sur son lit, les jambes pendantes, pendant que sa compagne montrait une carte de prostituée.
— Et toi ?
Il regardait l’inspecteur sans comprendre.
— Ton passeport ?
Il ne bougeait toujours pas. Son corps paraissait d’autant plus blême qu’il était couvert de poils très noirs, très longs. Des voisins, du palier, le regardaient en riant.
— Qui est-ce ? demandait l’inspecteur à la fille.
— Je ne sais pas.
— Il ne t’a rien dit ?
— Il ne parle pas un mot de français.
— Où l’as-tu rencontré ?
— Dans la rue.
Au Dépôt ! On lui fourrait ses vêtements dans la main. On lui faisait signe de se rhabiller, et il était longtemps sans comprendre, protestait, se tournait vers sa compagne, à qui il semblait réclamer quelque chose. Son argent, sans doute ? Peut-être était-il arrivé en France le soir même, et il finirait sa première nuit quai de l’Horloge.
— Papiers...
Les portes s’entrouvraient sur des chambres délabrées, dont chacune, en plus de l’odeur de la maison, exhalait l’odeur de ses hôtes d’une semaine ou d’une nuit.
Quinze, vingt personnes se massaient devant les paniers à salade. On les poussait une à une à l’intérieur, et certaines des filles, qui avaient l’habitude, plaisantaient avec les agents. Il y en avait qui, pour s’amuser, leur adressaient des gestes obscènes.
Certains pleuraient. Des hommes serraient les poings, entre autres un adolescent très blond, le crâne rasé, qui n’avait aucun papier et sur qui on avait trouvé un revolver.
Que ce soit dans les hôtels ou dans la rue, on n’effectuait qu’un tri élémentaire. Le vrai travail se ferait au Dépôt, soit au cours de la nuit, soit le lendemain matin.
— Papiers...
Les tenanciers étaient les plus nerveux, parce qu’ils risquaient leur patente. Or, aucun n’était en règle. Chez tous on trouvait des voyageurs non inscrits.
— Vous savez, monsieur l’inspecteur, que j’ai toujours été régulier, mais, quand un client se présente à minuit et qu’on est tout endormi…
Une fenêtre s’ouvrit à l’ Hôtel du Lion d’Or dont la boule laiteuse était la plus proche de Maigret. Un coup de sifflet éclata. Le commissaire s’avança, leva la tête.
— Qu’est-ce que c’est ?
Comme par hasard, un tout jeune inspecteur se trouvait là-haut et balbutiait :
— Je crois que vous devriez monter.
Maigret s’engagea dans l’escalier étroit, avec Lucas sur ses talons. Il touchait à la fois la rampe et le mur. Les marches craquaient. Il y avait des lustres, pour ne pas dire des siècles, que toutes ces maisons auraient dû être rasées, ou plutôt brûlées avec leurs nids de puces et de poux de tous les pays du monde.
C’était au second étage. Une porte était ouverte, une lampe électrique sans abat-jour, de faible voltage, avec des filaments jaunes, brûlait au bout de son fil. La chambre était déserte. Elle contenait deux lits de fer dont un seul était défait. Il y avait aussi un matelas par terre, des couvertures en mauvaise laine grise, un veston sur une chaise, un réchaud à alcool et de la mangeaille, des litres vides sur une table.
— Par ici, patron...
La porte de communication avec la chambre voisine était ouverte, et Maigret aperçut une femme couchée, un visage sur l’oreiller, deux yeux bruns, ardents, magnifiques, qui le fixaient farouchement.
— Qu’est-ce que c’est ? questionna-t-il.
Rarement il avait vu un visage aussi expressif.
Jamais il n’en avait vu de plus sauvage.
— Regardez-la bien, balbutia l’inspecteur. J’ai voulu la faire lever. Je lui ai parlé, mais elle ne s’est pas donné la peine de me répondre. Alors je me suis approché du lit. J’ai tenté de lui secouer les épaules. Voyez ma main. Elle m’a mordu jusqu’au sang.
La femme ne souriait pas en voyant l’inspecteur montrer son pouce endolori. Ses traits, au contraire, se crispaient, comme sous le coup d’une souffrance violente.
Et Maigret, qui observait le lit, fronçait les sourcils, grognait :
— Mais elle est en train d’accoucher !
Il se tourna vers Lucas.
— Téléphone pour l’ambulance. Emmène-la à la maternité. Dis au patron de monter tout de suite.
Le jeune inspecteur, à présent, rougissait, n’osait plus regarder le lit. La chasse continuait aux autres étages de la maison, et les planchers frémissaient.
— Tu ne veux pas parler ? demandait Maigret à la femme. Tu ne comprends pas le français ?
Elle le fixait toujours, et il était impossible de deviner ce qu’elle pensait. Le seul sentiment qu’exprimait son visage était une haine farouche.
Elle était jeune. Elle n’avait pas vingt-cinq ans, sans doute, et ses joues pleines étaient encadrées de cheveux longs, d’un noir soyeux. On butait dans l’escalier. Le tenancier s’arrêtait, hésitant, dans l’encadrement de la porte.
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