Simenon, Georges - Maigret et son mort
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Il n’était qu’à deux pas du quai des Orfèvres, où le taxi le déposa. Il monta rapidement vers le bureau du chef, frappa sans se faire annoncer.
— Un nouveau mort, dit-il. Celui-ci a été tiré sous nos yeux, comme un lapin, en pleine rue.
— Il est identifié ?
— Lucas sera ici dans quelques minutes, dès que le corps aura été emporté. Je peux disposer d’une vingtaine d’hommes ? Ils y a tout un quartier à mettre en état de siège.
— Quel quartier ?
— Roi-de-Sicile.
Et le directeur de la P. J., lui aussi, fit la grimace. Maigret gagna le bureau des inspecteurs, en choisit quelques-uns et leur donna ses instructions.
Puis il alla trouver le commissaire qui dirigeait la brigade des mœurs.
— Vous pourriez me prêter un inspecteur qui connaisse à fond la rue du Roi-de-Sicile, la rue des Rosiers et le quartier environnant ? Il doit y avoir par là un bon nombre de filles publiques.
— Trop.
— D’ici une demi-heure, on lui remettra une photographie.
— Encore un macchabée ?
— Malheureusement. Mais son visage n’est pas abîmé.
— Compris.
— Ils doivent être plusieurs à nicher dans les environs. Attention, car ils tuent.
Il descendit ensuite aux garnis, où il demanda à peu près le même service à son collègue.
Il était important de faire vite. Ils s’assura que les inspecteurs étaient partis pour prendre leur faction autour du quartier. Puis il téléphona à l’Institut médico-légal.
— Les photos ?
— Vous pouvez les envoyer chercher dans quelques minutes. Le corps est arrivé. On y travaille.
Il lui semblait qu’il oubliait quelque chose. Ils restait là, prêt à sortir, à se gratter le menton, et soudain l’image du juge Coméliau lui vint à l’esprit. Heureusement !
— Allô !... Bonsoir, monsieur le juge... Ici, Maigret.
— Alors, monsieur le commissaire, votre patron de petit café ?
— C’est bien un patron de petit café, monsieur le juge.
— Identifié ?
— Tout ce qu’il y a de plus identifié.
— L’enquête avance ?
— Nous avons déjà un mort.
Il croyait voir le magistrat sursauter au bout du fil.
— Vous dites ?
— Nous avons un nouveau mort. Mais, cette fois, il appartient au clan opposé.
— Vous voulez dire que c’est la police qui l’a tué ?
— Non. Ces messieurs s’en sont chargés.
— De quels messieurs parlez-vous ?
— Des complices probablement.
— Ils sont arrêtés ?
— Pas encore.
Il baissa la voix.
— Je crains, monsieur le juge, que ce soit long et difficile. C’est une très, très vilaine affaire. Ils tuent, vous comprenez ?
— Je suppose que, s’ils n’avaient pas tué, il n’y aurait pas d’affaire du tout ?
— Vous ne me comprenez pas. Ils tuent, froidement, pour se défendre. C’est assez rare, vous le savez, en dépit de ce que croit le public. Ils n’hésitent pas à abattre un des leurs.
— Pourquoi ?
— Probablement parce qu’il était brûlé et qu’il risquait de faire découvrir le gîte. Mauvais quartier aussi, un des plus mauvais de Paris. Un ramassis d’étrangers sans papiers, ou avec des papiers truqués.
— Qu’est-ce que vous comptez faire ?
— Je suivrai la routine, parce que j’y suis obligé, parce que ma responsabilité est en jeu. Une rafle cette nuit. Cela ne donnera rien.
— J’espère, en tout cas, que cela ne nous vaudra pas de nouvelles victimes.
— Je l’espère aussi.
— Vers quelle heure comptez-vous y procéder ?
— Comme d’habitude, vers deux heures du matin.
— J’ai un bridge, ce soir. Je le prolongerai aussi tard que possible. Téléphonez-moi aussitôt après la rafle.
— Bien, monsieur le juge.
— Quand m’enverrez-vous votre rapport ?
— Dès que j’en aurai le temps. Probablement pas avant demain soir.
— Votre bronchite ?
— Quelle bronchite ?
Il l’avait oubliée. Lucas entrait dans le bureau, tenant une carte rouge à la main. Maigret savait déjà ce que c’était. C’était une carte syndicale, au nom de Victor Poliensky, de nationalité tchèque, manœuvre aux usines Citroën.
— Quelle adresse, Lucas ?
— 132, quai de Javel.
— Attends donc. Cette adresse ne m’est pas inconnue. Cela doit être un meublé malpropre au coin du quai et de je ne sais plus quelle rue. Nous y avons fait une descente il y a environ deux ans. Assure-toi qu’ils ont le téléphone.
C’était là-bas, le long de la Seine, près de la masse sombre des usines, un meublé miteux bourré d’étrangers fraîchement débarqués qui couchaient souvent à trois ou quatre dans une chambre, en dépit des règlements de police. Le plus surprenant, c’est que la maison était dirigée par une femme et que celle-ci parvenait à tenir tête à tout son monde. Elle leur faisait même à manger.
— Allô ! le 132, quai de Javel ?
Une voix de femme enrouée.
— Poliensky est-il chez vous en ce moment ?
Elle se taisait, prenant son temps avant de répondre.
— Je parle de Victor...
— Eh bien ?
— Est-il chez vous ?
— Cela vous regarde ?
— Je suis un de ses amis.
— Vous êtes un flic, oui.
— Mettons que ce soit la police. Poliensky habite-t-il toujours chez vous ? Inutile d’ajouter que vos déclarations sont vérifiées.
— On connaît vos manières.
— Alors.
— Il y a plus de six mois qu’il n’est plus ici.
— Où travaillait-il ?
— Citroën.
— Il y avait longtemps qu’il était en France ?
— Je n’en sais rien.
— Il parlait français ?
— Non.
— Il est resté longtemps chez vous ?
— Environ trois mois.
— Il avait des amis ? Il recevait des visites ?
— Non.
— Ses papiers étaient en règle ?
— Probablement, puisque votre brigade des garnis ne m’a rien dit.
— Encore une question. Il prenait ses repas chez vous ?
— Le plus souvent.
— Il fréquentait les femmes ?
— Dites donc, espèce de cochon, est-ce que vous croyez que je m’occupe de ces histoires-là ?
Il raccrocha, s’adressa à Lucas :
— Téléphone au service des étrangers.
La Préfecture de police n’avait pas de trace de l’homme dans ses dossiers. Autrement dit, le Tchèque était entré en fraude, comme tant d’autres, comme des milliers et des milliers qui hantent les quartiers louches de Paris. Sans doute, comme la plupart d’entre eux, s’était-il fait faire une fausse carte d’identité. Certaines officines, aux environs du faubourg Saint-Antoine, justement, les fabriquent en série, à prix fixe.
— Demande Citroën !
Les photographies du mort arrivaient, et il les distribuait aux inspecteurs des mœurs et des garnis.
Il montait lui-même aux sommiers avec les empreintes digitales.
Aucune fiche ne correspondait.
— Moers n’est pas ici ? questionna-t-il en entrouvrant la porte du laboratoire.
Moers n’aurait pas dû s’y trouver, car il avait travaillé toute la nuit et toute la journée. Mais il avait besoin de peu de sommeil. Il n’avait pas de famille, pas de liaison connue, pas d’autre passion que son laboratoire.
— Je suis ici, patron.
— Encore un mort pour toi. Passe d’abord par mon bureau.
Ils y descendirent ensemble. Lucas avait eu la comptabilité de Citroën à l’appareil.
— La vieille n’a pas menti. Il a travaillé aux usines comme manœuvre pendant trois mois. Il y a près de six mois qu’il n’est plus inscrit sur les feuilles de paye.
— Bon ouvrier ?
— Peu d’absences. Mais ils en ont tellement qu’ils ne les connaissent pas individuellement. J’ai demandé si, en voyant demain le contremaître sous lequel il a travaillé, on aurait des renseignements plus détaillés. C’est impossible. Pour les spécialistes, oui. Les manœuvres, qui sont presque tous étrangers, vont et viennent, et on ne les connaît pas. Il y en a toujours quelques centaines qui attendent de l’embauche devant les grilles. Ils travaillent trois jours, trois semaines ou trois mois, et on ne les revoit plus. On les change d’atelier selon les besoins.
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