Simenon, Georges - Maigret et son mort
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Chevrier ne s’amusait déjà plus autant que le matin. Il n’y avait qu’Irma à prendre la vie gaiement, à jongler avec les plats, les piles d’assiettes, et elle se mit à faire la vaisselle en fredonnant.
À une heure et demie, il n’y avait plus que Maigret et Lucas dans le café. Les heures creuses commençaient, pendant lesquelles on ne devait voir un consommateur que de temps en temps, un passant qui avait soif, ou un couple de mariniers qui attendaient la fin de leur chargement.
Maigret fumait à petites bouffées, le ventre en avant, car il avait beaucoup mangé, peut-être pour faire plaisir à Irma. Un rayon de soleil chauffait une de ses oreilles, et il paraissait béat, quand soudain il écrasa sous sa semelle les orteils de Lucas.
Un homme venait de passer sur le trottoir. Il avait regardé avec attention à l’intérieur du café, puis, hésitant, il avait fait demi-tour, s’était approché de la porte.
Il était de taille moyenne. Il ne portait ni chapeau ni casquette. Ses cheveux étaient roux, et il avait des taches de rousseur sur le visage, des yeux bleus, une bouche charnue.
Sa main tourna le bec-de-cane. Il entra, toujours hésitant, et il y avait quelque chose de souple dans son attitude, une étrange prudence dans ses gestes.
Ses souliers très usés n’avaient pas été cirés depuis plusieurs jours. Son complet sombre était élimé, sa chemise douteuse, la cravate mal nouée.
Il faisait penser à un chat pénétrant avec précaution dans une chambre inconnue, observant tout autour de lui, flairant le danger possible. Il devait être d’une intelligence moins que médiocre. Les simples de villages ont souvent de ces yeux-là, où on ne lit qu’une ruse instinctive et de la méfiance.
Sans doute Maigret et Lucas l’intriguaient-ils ? Il se défiait d’eux, s’avançait en biais vers le comptoir, sans cesser de les observer, frappait le zinc d’une pièce de monnaie.
Chevrier, qui mangeait dans un coin de la cuisine, parut.
— Qu’est-ce que c’est ?
Et l’homme hésita encore. Il paraissait enroué. Il émit un son rauque, puis renonça à parler, désigna du doigt la bouteille de cognac sur l’étagère.
C’était Chevrier maintenant qu’il regardait dans les yeux. Il y avait quelque chose qu’il ne comprenait pas, qui dépassait son entendement.
Du bout de son pied, Maigret, impassible, tapotait les orteils de Lucas.
La scène fut brève, mais parut très longue. L’homme cherchait de la monnaie dans sa poche de la main gauche, tandis que, de la droite, il portait le verre à ses lèvres et buvait d’un trait.
L’alcool le fit tousser. Il en eut les paupières humides.
Alors il jeta quelques pièces sur le comptoir et sortit en quelques pas très longs, très rapides. On le vit, dehors, s’élancer dans la direction du quai de Bercy et se retourner.
— À toi ! fit Maigret à l’adresse de Lucas. Mais j’ai bien peur qu’il te sème...
Lucas se précipitait dehors. Le commissaire commandait à Chevrier :
— Appelle un taxi... Vite !...
Le quai de Bercy était long, tout droit, sans rues transversales. Peut-être aurait-il le temps, en voiture, de rejoindre l’homme avant qu’il eût échappé à Lucas.
CHAPITRE V
À mesure que le rythme de la poursuite s’accélérait, Maigret avait davantage l’impression de vivre cette scène pour la seconde fois. Cela lui arrivait parfois en rêve – et c’étaient ces rêves-là que, encore enfant, il appréhendait le plus. Il s’avançait dans un décor généralement compliqué, et soudain il avait la sensation qu’il y était déjà venu, qu’il avait fait les mêmes gestes, prononcé les mêmes mots. Cela lui donnait une sorte de vertige, surtout à l’instant où il comprenait qu’il était en train de vivre des heures qu’il avait déjà vécues une fois.
Cette chasse à l’homme, commencée quai de Charenton, c’était de son bureau qu’il en avait suivi une première fois les péripéties, alors que la voix affolée du petit Albert lui apportait d’heure en heure l’écho d’une angoisse croissante.
Maintenant aussi, l’angoisse montait. Sur la longue perspective du quai de Bercy, presque désert, l’homme qui marchait à grands pas souples le long des grilles se retournait de temps en temps, puis il accélérait son allure en voyant invariablement derrière lui la courte silhouette de Lucas.
Maigret, dans son taxi, assis à côté du chauffeur, roulait derrière eux. Quelle différence entre les deux hommes ! Le premier avait quelque chose d’animal dans le regard, dans la démarche. Ses mouvements, même quand il se mit à courir, restaient harmonieux.
Sur ses talons, le bedonnant Lucas allait le ventre un peu en avant, comme toujours, faisant penser à un de ces chiens corniauds qui ont l’air de saucissons à pattes, mais qui tiennent mieux la piste du sanglier que les plus illustres chiens de meute.
Tout le monde aurait parié contre lui pour le rouquin. Maigret lui-même, quand il vit l’homme, profitant de ce que le quai était désert, s’élancer en avant, dit à son chauffeur d’accélérer. C’était inutile. Le plus étrange, c’est que Lucas n’avait pas l’air de courir. Il gardait son aspect convenable de bon petit bourgeois de Paris en promenade et continuait à se dandiner.
Quand l’inconnu entendit les pas sur ses talons, quand, en tournant à demi la tête, il aperçut Maigret dans le taxi qui arrivait à sa hauteur, il comprit qu’il ne servait à rien de s’essouffler ni d’attirer l’attention, et il reprit une allure plus normale.
Des milliers de gens, cette après-midi-là, devaient les croiser dans les rues et sur les places publiques, et, comme pour le petit Albert, personne ne se douta du drame qui se jouait.
Au pont d’Austerlitz, déjà, l’étranger – car, dans l’esprit de Maigret, l’homme était un étranger – avait un regard plus inquiet. Il continua par le quai Henri-IV. Il se préparait à quelque chose, cela se sentait à son attitude. Et, en effet, quand ils atteignirent le quartier Saint-Paul, le taxi suivant toujours, il s’élança à nouveau, mais, cette fois, dans le réseau de rues étroites qui s’étend entre la rue Saint-Antoine et les quais.
Maigret faillit le perdre, parce qu’un camion bouchait une des ruelles.
Des enfants qui jouaient sur les trottoirs regardaient les deux hommes qui couraient, et Maigret retrouvait enfin ceux-ci deux rues plus loin, Lucas à peine essoufflé, parfaitement correct dans son pardessus boutonné. Il avait même la présence d’esprit d’adresser un clin d’œil au commissaire, comme pour dire :
— Ne vous en faites pas !
Il ne savait pas encore que cette chasse-là, à laquelle Maigret assistait du siège d’une voiture, sans se fatiguer, allait durer des heures. Ni qu’elle deviendrait plus cruelle à mesure que le temps passerait
C’est à partir du coup de téléphone que l’homme commença à perdre son assurance. Il était entré dans un petit bar, rue Saint-Antoine. Lucas y avait pénétré derrière lui.
— Il va l’arrêter ? questionna le chauffeur, qui connaissait Maigret.
— Non.
— Pourquoi ?
Pour lui, en effet, un homme qu’on suit à la piste est un homme qu’on finira par arrêter. À quoi bon cette poursuite, cette cruauté inutile ? Il réagissait comme les non-initiés au passage d’une chasse à courre.
Sans s’occuper de l’inspecteur, l’étranger avait pris un jeton de téléphone et s’était enfermé dans la cabine. On voyait, à travers les vitres du bistrot, Lucas qui en profitait pour avaler un grand verre de bière, ce qui donna soif à Maigret.
La communication dura longtemps : près de cinq minutes. Deux ou trois fois, Lucas, inquiet, alla regarder par le judas de la cabine pour s’assurer qu’il n’était rien arrivé à son client.
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