Simenon, Georges - Le petit docteur

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Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
[http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668](http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668)

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— Vous avez raison… Vous pouvez vous rhabiller… M. Mordaut m’a donné l’autorisation de questionner les habitants de la maison… Si vous le permettez…

— J’écoute… Je sais déjà ce que vous allez me demander… Du moment que vous sortez de chez ma tante… Avouez qu’elle vous a raconté que je couchais avec le patron…

Elle allait et venait, pleinement vivante, à travers la pièce, qui était une des plus gaies de la maison et qui, par exception, avait aux fenêtres des rideaux de couleur vive.

— Ma pauvre tante ne pense qu’à ça !… Parce qu’elle n’a jamais eu de mari ou d’amant, cette question la hante… Quand elle parle des gens du village, ce n’est jamais que pour imaginer des coucheries entre eux… Tenez ! Maintenant, elle doit être persuadée que je vous fais ou que vous me faites des propositions… Pour elle, du moment qu’un homme et une femme sont ensemble…

— J’ai constaté qu’Hector, en tout cas, vous regardait d’une manière qui…

— Le pauvre garçon ! Sûr qu’il tourne un peu autour de moi… Au début, cela m’a fait un peu peur, parce qu’il est assez violent… Mais j’ai vite compris qu’il n’oserait seulement pas m’embrasser…

Il regarda les cendres, dans la cheminée, murmura plus lentement :

— Vous n’avez pas d’amoureux, ou de fiancé ?

— Ce serait de mon âge, vous ne trouvez pas ?

— On peut connaître son nom ?

— Si vous le trouvez… Puisque vous êtes ici pour chercher, cherchez !… Maintenant, il faut que je descende, parce que c’est le jour des cuivres… Vous restez ici ?

Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas jouer le même jeu cynique qu’elle ?

— Je resterai, oui, si vous n’y voyez pas d’inconvénient…

Elle fut dépitée, mais elle sortit, et il l’entendit s’engager dans l’escalier. Sans doute ignorait-elle qu’on peut lire l’écriture sur le papier carbonisé ? Elle n’avait pas pris la peine de disperser suffisamment les cendres, et il y avait entre autres une enveloppe qui, d’un papier plus épais que le reste, était restée presque entière. D’un côté, on distinguait encore le mot «… restante », ce qui laissait supposer que Rose recevait son courrier à la poste restante.

De l’autre côté, l’expéditeur avait écrit son adresse dont il subsistait : … Régiment d’infanterie coloniale… Puis, en dessous, la mention : … Côte-d’Ivoire.

Presque à coup sûr, Rose avait un amoureux, un fiancé ou un amant, et celui-ci, qui faisait partie des troupes coloniales, se trouvait en garnison sur la Côte-d’Ivoire.

— Je vous dérange à nouveau, monsieur Mordaut, alors que vous êtes tellement occupé par votre album de photographies… Vous m’avez dit ce matin qu’il vous arrive de ressentir certains malaises… Comme médecin, je voudrais m’en assurer, m’assurer surtout qu’il ne s’agit pas d’empoisonnement lent…

Résigné, le châtelain esquissa un amer sourire et commença, comme les deux domestiques, à se dévêtir.

— Il y a déjà longtemps, soupira-t-il, que je m’attends à subir le sort de ma femme et de ma tante… Quand j’ai vu Solange Duplantet mourir à son tour…

Il laissa retomber les bras avec lassitude. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser en le voyant habillé, il était d’une constitution robuste et il avait une poitrine plus développée que la moyenne, couverte de longs poils, avec cette peau blême de ceux qui vivent toujours enfermés.

— Vous voulez que je m’étende ? Que je reste debout ? Vous avez ausculté mes domestiques ?

— Elles ne sont atteintes ni l’une ni l’autre… Mais… Ne bougez plus… Respirez normalement… Penchez-vous un peu en avant…

Cette fois, la consultation dura près d’une heure, et le Petit Docteur devenait de plus en plus grave.

— Je ne voudrais rien affirmer avant de m’entretenir avec des confrères plus calés que moi… Cependant, les malaises que vous ressentez pourraient provenir d’un empoisonnement arsenical…

— Je vous le disais !

Il ne s’indignait pas ! Il ne s’effrayait pas non plus !

— Une question, monsieur Mordaut… Pourquoi avez-vous assuré Ernestine sur la vie ?

— Elle vous en a parlé ?… C’est bien simple… Un jour, un agent d’assurances est venu me trouver… C’était un garçon habile, capable de trouver d’excellents arguments… Il m’a représenté que nous étions plusieurs dans cette maison, et presque tous d’un certain âge…

« J’entends encore son raisonnement…

« — Quelqu’un mourra fatalement le premier… disait-il. Ce sera triste, certes… Mais pourquoi cette mort ne servirait-elle pas à vous permettre de restaurer le château ?… En assurant toute votre famille…

— Pardon ! interrompit le Petit Docteur. Hector est assuré aussi ?

— La compagnie n’assure pas les anormaux… Donc, je me suis laissé séduire… Et, pour augmenter les chances, j’ai assuré Ernestine aussi, malgré sa solide santé…

— Encore une question. Vous êtes vous-même assuré ? Cette idée parut frapper M. Mordaut pour la première fois.

— Non, dit-il rêveusement.

— Pourquoi ?

— Oui, pourquoi ?… La vérité, c’est que je n’y ai jamais pensé… Sans doute ne suis-je qu’un sordide égoïste… Dans mon esprit, c’était nécessairement moi qui devais survivre…

— Et vous avez en effet survécu !

Il baissa la tête, tenta timidement :

— Pour combien de temps ?

Fallait-il le prendre pour une loque humaine et le plaindre ? Fallait-il au contraire considérer toutes ses attitudes comme le comble de l’habileté ?

Pourquoi avait-il sans hésiter laissé le champ libre au Petit Docteur ?

Pourquoi lui avait-il parlé des symptômes qu’il ressentait ?

Un homme capable d’empoisonner trois femmes, dont la sienne, n’était-il pas capable aussi, pour sauver sa tête, d’avaler une quantité de poison insuffisante pour donner la mort ?

Jean Dollent, en quittant la chambre, se souvenait des paroles du commissaire Lucas.

— Des assassins, disait l’homme de la PJ, il y en a de toutes les sortes, des jeunes, des vieux, des doux et des violents, des gais et des tristes… On tue pour des quantités de raisons, l’amour, la jalousie, la colère, l’envie, la cupidité… Bref, tous les péchés capitaux y passent…

« Mais les empoisonneurs sont presque toujours d’une seule espèce… Si l’on examine la liste des empoisonneurs et des empoisonneuses célèbres, que remarque-t-on ? Il n’y en a pas un de gai… Pas un n’a mené, avant son crime, une vie normale…

« Toujours, il y a une passion à la base, une passion intérieure assez violente pour dominer les autres sentiments, pour inspirer cette cruauté atroce qui consiste à regarder sa victime mourir à petit feu…

« Une passion physique… Et, dans ce cas, il faut plutôt parler d’un vice, car il ne s’agit pas de l’amour…

« Ou alors l’avarice la plus sordide…

« Des empoisonneurs ont dormi des années sur une paillasse de mendiant qui contenait une fortune…

Une heure s’écoula. Le Petit Docteur, accablé d’une sorte de dégoût que sa curiosité seule rendait supportable, errait dans le château et dans le parc, où les chiens ne lui faisaient plus la guerre.

Il était près de la grille, et il se demandait s’il n’allait pas pousser jusqu’au village, ne fût-ce que pour changer d’air, quand il entendit un remue-ménage du côté de la maison et un grand cri d’Ernestine.

Il se précipita, dut contourner en partie le château. Non loin de la cuisine, il y avait une sorte de grange qui contenait encore de la paille et des outils aratoires.

Dans cette grange, Hector était étendu, mort, les yeux vitreux, le visage convulsé, et le Petit Docteur n’avait pas besoin de se pencher pour décider :

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