Simenon, Georges - Le petit docteur

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Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
[http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668](http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668)

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— Dans vos livres, on parle des poisons, évidemment ?

— Bien sûr, qu’on en parle… Et je ne vous cache pas que j’ai lu tout ce qu’on en dit… Quand on a eu trois exemples sous les yeux, on tient à être sur ses gardes !… Surtout quand on est dans le même cas que les trois autres !

— Que voulez-vous dire ?

Ce n’était pas au hasard qu’elle avait lancé ce bout de phrase. Cette femme-là ne faisait rien au petit bonheur, mais prenait en toutes choses le temps de réfléchir.

— Qu’est-ce qu’on a découvert, quand la tante Duplantet est morte ? Qu’elle avait souscrit une assurance vie au profit de Monsieur… Et quand sa femme est morte ?… Encore une assurance vie ! Eh bien ! Moi, je suis assurée sur la vie aussi…

— Au profit de votre nièce, je suppose ?

— Non pas ! Au profit de Monsieur… Et pas pour une petite somme, mais pour cent mille francs…

Les bras de Jean Dollent en tombaient.

— Votre patron vous a assurée pour cent mille francs ? Il y a longtemps de cela ?

— Il y a bien quinze ans… C’était longtemps avant la mort de la tante Duplantet… De sorte que je ne me méfiais pas…

C’était avant la mort de la tante Duplantet… Cela fut casé aussitôt dans un coin de la mémoire du Petit Docteur.

— Vous comprenez que, dans ces conditions, je me demande toujours si ce n’est pas bientôt mon tour…

— Sous quel prétexte vous a-t-il assurée ?

— Sous aucun prétexte… Il m’a dit comme ça qu’un représentant d’assurances était venu le voir, que c’était intéressant, que cela ne me coûterait rien et que, s’il m’arrivait malheur, il y aurait au moins quelqu’un à qui ça profiterait…

— Vous aviez quarante ans quand cette police a été signée ?

— Trente-huit…

— Et il y avait déjà des années que vous étiez dans la maison ?

— Quasiment depuis toujours…

— Est-ce que, quand il était jeune, votre patron était déjà aussi triste et… comment dirais-je ?… aussi éteint ?

— Je ne l’ai jamais connu autrement…

— A-t-il toujours vécu aussi renfermé ?… Ne lui avez-vous jamais connu d’aventures ?

— Jamais…

— Vous êtes au courant de tous ses faits et gestes, n’est-ce pas ? Êtes-vous sûre qu’il n’a pas de maîtresse dans le pays ?

— Sûre ! Il ne sort pas ! Et s’il venait une femme ici, on la verrait…

— Il y a cependant une possibilité… Votre nièce Rose est jeune et jolie… Pensez-vous que…

Elle le regarda bien en face pour répondre :

— Rose ne se laisserait pas faire… D’ailleurs, lui, ce n’est pas l’homme à ça… Il n’y a que l’argent qui l’intéresse… Il passe son temps à dresser des inventaires de ce qu’il a dans le château, et parfois il est des journées entières à la recherche d’un objet sans valeur, une potiche ou un cendrier qui a disparu… Voilà sa passion !…

Il y avait longtemps qu’elle était rhabillée et qu’elle avait repris son dur aspect de cuisinière revêche. Elle semblait soulagée. Son regard proclamait clairement : « Maintenant, vous en savez autant que moi… Je n’avais pas le droit de me taire…»

Drôle de maison, en vérité. Construite pour loger une bonne vingtaine de personnes, avec des chambres à n’en plus finir, des coins et des recoins, des escaliers inattendus, elle n’abritait plus en tout et pour tout que quatre habitants, en dehors de l’horrible meute à poils roux.

Or, ces quatre êtres, au lieu de se grouper, ne fût-ce que pour se donner la sensation de la vie, semblaient s’être ingéniés à s’isoler aussi farouchement que possible.

La chambre d’Ernestine était tout au fond du couloir du second étage, dans l’aile gauche. Quand le Petit Docteur se mit en quête de celle de Rose, c’est en vain qu’il ouvrit toutes les portes au même étage. Les chambres étaient inoccupées et exhalaient une fade odeur de moisissure.

C’est au premier étage qu’il dut chercher. Là, il trouva sans peine la chambre de M. Mordaut. Entendant du bruit, il frappa.

— Je voudrais que vous me désigniez la chambre de votre domestique Rose, dit-il.

— Elle en a changé deux ou trois fois… Je crois que maintenant elle est au-dessus de l’ancienne orangerie… Quand vous serez au fond du corridor, tournez à gauche… C’est la deuxième ou la troisième porte…

— Et votre fils ?

— Je le garde à côté de moi… Il occupe la chambre de sa pauvre mère, et je suis obligé, par prudence, de l’enfermer chaque nuit… Est-ce que votre enquête avance, docteur ?… Cette vieille Ernestine vous a-t-elle donné des renseignements intéressants ?… C’est une honnête fille, je pense… Mais, comme beaucoup de ses pareilles à qui on laisse trop d’autorité, elle a tendance à en abuser…

Il prononçait toutes ces phrases sur un même ton lugubre.

— Enfin !… Si vous avez besoin de moi, je suis toujours à votre disposition… Savez-vous ce que je fais en ce moment ?… Entrez, si le cœur vous en dit… C’est ma chambre… Il y a un peu de désordre… J’étais occupé, quand vous avez frappé, à classer dans un album les photographies des trois femmes qui sont mortes dans ce château… Voici ma tante Émilie… Voici ma femme quelques jours avant notre mariage… Ceci, c’est elle quand elle était enfant…

« Elle n’a jamais été très jolie, n’est-ce pas ? Mais elle était douce, effacée… Elle brodait toute la journée… Elle ne sortait que pour se rendre à l’église… Elle ne s’ennuyait jamais… Quand je l’ai épousée, elle avait trente ans… C’était la fille d’un riche propriétaire des environs mais, comme elle sortait peu, on ne l’avait jamais demandée en mariage…

« J’aurais dû savoir que je porte malheur…

Dollent ne pouvait supporter longtemps le tête-à-tête avec cet homme morne et accablé, et il se dirigea vers la chambre de Rose. Il venait de faire un rapide calcul : Rose était depuis près d’un an dans la maison quand la tante Émilie avait succombé à l’arsenic ou à une maladie de Cœur.

Était-il possible d’imaginer une empoisonneuse de seize ans ?

Il écouta à la porte, n’entendit rien et tourna doucement le bouton. L’impression fut plus que désagréable. Il croyait s’introduire sans bruit dans une chambre vide, et soudain il voyait devant lui la jeune fille qui le regardait tranquillement.

— Eh bien !… Entrez !… s’impatienta-t-elle. Qu’est-ce que vous attendez ?…

Elle s’était doutée qu’il viendrait, c’était évident. Et elle avait préparé la place ! La chambre venait d’être mise en ordre, et le Petit Docteur remarqua qu’il y avait des papiers brûlés dans la cheminée.

— Alors, après ma tante, je suppose que c’est mon tour ? Railla-t-elle. Est-ce qu’il faut que je me déshabille aussi ?

Il fronça les sourcils. C’était elle qui venait de lui en donner l’idée.

— Ma foi, je ne serais pas fâché de vous examiner. On parle tant d’arsenic dans ce château qu’il serait peut-être intéressant de s’assurer que vous n’êtes pas en train d’en prendre à petites doses…

Avec une désinvolture méprisante, elle avait déjà passé sa robe par-dessus la tête, et elle découvrait une poitrine orgueilleuse, une chair aussi blanche, mais plus riche, que celle de sa tante.

— Allez-y ! lança-t-elle. Voulez-vous que j’enlève le reste aussi ? Tant que vous y êtes, ne vous gênez pas…

— Penchez-vous… Bien… Respirez… Toussez… Étendez vous, maintenant…

— Vous savez, j’aime mieux vous prévenir tout de suite que je suis saine comme un brochet…

Pourquoi un brochet ? Il ne comprit jamais pourquoi cet animal, dans l’esprit de Rose, représentait plus que tout autre la santé parfaite.

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