Simenon, Georges - Le petit docteur

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Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
[http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668](http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668)

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« Si J’ai fait une remarque médicale… C’est qu’Ernestine n’est nullement ce qu’on appelle une vieille fille ; c’est que tout, dans sa personne, fait plutôt penser à une femme, dans toute l’acception du mot…

« Je jurerais que, tout jeune, Mordaut en a fait sa maîtresse… Comme ceux qui n’ont pas de vie sociale, pas de vie extérieure, la passion l’a pris tout entier… C’était l’homme qui ne vivait que pour la sexualité…

« Les années ont passé… Il s’est marié pour arranger quelque peu ses affaires, et Ernestine ne s’y est pas opposée…

« Seulement, elle a tué sa femme à petit feu, comme elle venait de tuer la tante dont la mort rapportait de l’argent…

« Elle était, elle, plus que la femme de Mordaut… Elle était son héritière… Elle savait que tout ce qu’il posséderait un jour lui reviendrait, à elle…

« Je jurerais que c’est elle, et non quelque agent d’assurances, qui a inspiré cette série d’assurances vie…

« Et elle a eu l’idée géniale d’en faire prendre sur son propre nom, pour pouvoir se ranger un jour parmi les victimes…

« Vous ne comprenez pas cela, monsieur le juge ? C’est que vous ne vivez pas comme moi à la campagne, que vous ne connaissez pas certains projets à longue portée…

« Elle vivra vieille… Peu importe de perdre vingt ans, trente ans, avec Mordaut… Après, elle sera libre, elle sera riche, elle aura la maison de ses rêves et elle vivra aussi vieille que sa grand-mère…

« C’est pourquoi elle a si peur de la maladie… Elle ne veut pas travailler pour rien…

« Il faut d’abord que le magot soit assez rond…

« Émilie Duplantet… Mme Mordaut… Solange Duplantet…

« Que risque-t-elle ? Ce n’est pas elle qu’on soupçonnera, puisque ce n’est pas elle la bénéficiaire apparente de ces meurtres…

« Personne ne sait qu’elle a obtenu de son amant un testament faisant d’elle, faute d’héritiers directs, sa légataire universelle…

« Elle tue sans danger…

« S’il y a du vilain, c’est lui qui ira en prison et qui sera condamné…

« Elle ne commence à être inquiète que le jour où elle sent l’influence de sa nièce qu’elle a, malgré elle, introduite dans la maison…

« Car Rose est plus jeune et plus fraîche… Et Mordaut…

— C’est dégoûtant ! Trancha le juge.

— C’est la vie, hélas ! Sa passion pour Ernestine se reporte sur la nièce de celle-ci… Rose à un amoureux ou un amant ?… Qu’importe !… Elle est un peu de la race de sa tante. Elle attendra quelques années… Elle attendra l’héritage que le châtelain lui promet… Elle n’a pas besoin de tuer, elle !… Soupçonne-t-elle ces meurtres ?… Elle n’a qu’à les ignorer… C’est à elle que cela profite, car…

— Cela a été long, monsieur le juge, soupira le commissaire, qui n’avait pas dîné et qui louchait vers les reliefs du repas. La légataire universelle de M. Mordaut est, en dehors de la part réservée au fils, Mlle Rose Saupiquet…

Les yeux du Petit Docteur étincelaient.

— Il n’y a pas d’autre testament ? Questionna le juge.

— Il y en a eu un autre auparavant… La légataire était Mlle Ernestine Saupiquet… Ce testament a été échangé voilà déjà près de huit ans…

— Mlle Ernestine le savait ?

— Non… Ce changement a été fait en secret…

Le Petit Docteur ricanait… Il est vrai qu’il venait de boire plus d’une bouteille de vin blanc si sec qu’il avait un peu le goût de pierre à fusil.

— Alors, monsieur le juge ? Vous y êtes ? Ernestine ignorait le nouveau testament… Elle était sûre, un jour ou l’autre, de profiter de ses crimes… Mais encore ne fallait-il tuer Mordaut lui-même que quand il aurait amassé suffisamment…

— Et la Rose ?

— Légalement, elle n’est sûrement pas complice… Je me demande cependant si elle n’avait pas deviné les calculs de sa tante… Quoi de plus facile que de laisser faire celle-ci, puisque, en réalité, c’était à elle et à son amant de l’infanterie coloniale que cela profiterait un jour ?…

« Réfléchissez, juge…

Il devenait familier, comme toujours quand il avait bu.

— Des intérêts sordides… Des femelles capables de tout pour s’assurer la grosse somme… Et lui, l’idiot, le malheureux, le passionné, lui, l’homme ne pouvant se passer de femmes dociles, lui qu’elles étaient en fin de compte deux à asservir, tiraillé entre elles, ne sachant plus où donner de la tête…

« Avouez qu’il y a des individus, comme ce Mordaut, qui sont faits pour tenter les criminels…

On avait posé une nouvelle bouteille sur la table, soi-disant pour le commissaire. Ce fut le Petit Docteur qui se servit le premier et qui, après avoir fait claquer la langue, déclara :

— Savez-vous ce qui m’a mis la puce à l’oreille ?… C’est quand Ernestine s’est portée garante de la vertu de sa nièce… Car, en douter, c’était douter de la vertu de Mordaut… Et si je doutais de celle-ci, j’en arrivais fatalement à soupçonner…

« Nous l’interrompons, en somme, au milieu de son travail… Hector, qu’elle n’a tué que par hasard, pour se débarrasser du poison et enfoncer Mordaut qui avait commandé devant moi l’omelette au rhum…

« Restait ensuite la Rose…

« Puis Mordaut…

« Puis la belle maison claire à la campagne et les quarante ans à vivre selon ses rêves…

Le Petit Docteur se servit à nouveau et conclut :

— Car il y a encore des gens, monsieur le juge, surtout en province, qui font des rêves à longue portée… C’est pourquoi ils tiennent tellement à vivre vieux !

L’amoureux aux pantoufles

I Dun monsieur qui a la manie dacheter des pantoufles et dun autre qui - фото 14

I

D’un monsieur qui a la manie d’acheter des pantoufles et d’un autre qui s’intéresse au rayon des fouets

Il arrivait vers six heures et quart, bedonnant, le front toujours humide, et il s’épongeait avec un mouchoir de couleur en faisant une première fois le tour du rayon.

C’était dans un des grands magasins des environs de l’Opéra. À cette heure-là, une marée humaine déferlait sur les trottoirs, et les voitures, dans la rue, avançaient par petits bonds, à dix de front.

Dans le grand magasin, les ascenseurs fonctionnaient sans répit, chacun s’agitait, bousculait ses voisins, exigeait d’être servi avant la fermeture.

Seul, cet homme placide, aux allures de modeste retraité, ne partageait pas la fièvre générale et paraissait ignorer que l’établissement fermait ses portes à six heures et demie.

Le rayon de pantoufles n’était pas loin de la porte C. Il s’asseyait, et Gaby, la vendeuse, poussait un soupir résigné.

— Qu’est-ce que ce sera aujourd’hui ? Questionnait-elle en essayant de garder au moins les apparences de la politesse commerciale.

C’était l’heure de se mettre de la poudre et du rouge, et non l’heure d’essayer des pantoufles à un maniaque.

— Je voudrais un article souple, dans les tons havane.

— Comme hier, alors ?

— Non… Celles d’hier ont une semelle trop épaisse… Il y avait une semaine entière que cela durait, que les choses se passaient chaque jour de la même manière. Le client regardait Gaby avec beaucoup de douceur, comme un amoureux timide. Il retirait sa chaussure gauche, tandis qu’elle apportait des boîtes.

— Ceci vous plaît ?

— C’est un peu clair… Vous n’auriez pas plus foncé ?…

Et Gaby savait – ses amies aussi – qu’il en serait ainsi jusqu’à la dernière minute. Il essaierait dix, vingt paires de pantoufles avant d’en choisir une et, quand la sonnerie retentirait enfin, il se dirigerait vers la caisse, son paquet sous le bras.

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