Simenon, Georges - Le petit docteur

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Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
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Derrière ces arbres, à cent mètres à peine, la ligne noire, implacable, du talus du chemin de fer, avec ses rangées de fils télégraphiques et des corbeaux qui tournoyaient.

— C’est drôle, les idées qu’on se fait…

Le patron parlait par petites phrases, comme quelqu’un qui n’a rien à dire et qui cherche simplement à ne pas laisser tomber l’entretien.

— Quand vous êtes entré tout à l’heure, j’ai cru que vous aviez envie de retrouver votre ami…

Un petit regard en coin.

— Je me suis dit : voilà quelqu’un qui va prendre le train de 2 h 17 pour attraper, à Lyon, la correspondance de Luchon…

Fallait-il y voir un avertissement ? On n’était pas au bout du monde, après tout ! À cinq ou six cents mètres, il y avait un passage à niveau et un garde-barrière avec sa femme et ses enfants… À même distance à peu près, du côté de la colline, une ferme et des bestiaux…

— … Vous voyez comme on se trompe, poursuivait l’homme, nullement démonté par le silence de son hôte, qui mangeait avec appétit. Vous m’avez déclaré que vous vouliez coucher ici, n’est-ce pas ? Tout à l’heure, Germaine vous préparera notre meilleure chambre. Vous verrez comme c’est calme, la campagne… C’est à peine si vous entendrez passer les trains…

Jean Dallent tressaillit. Il lui semblait avoir entendu des pas dehors. Cependant personne n’entrait dans l’auberge. Par contre, il n’entendit plus aucun bruit du côté de la cuisine.

— Vous prendrez du fromage ?… Non ?… Qu’est-ce que vous comptez faire de tout l’après-midi ?… Si vous voulez m’en croire, il va pleuvoir… Quand vous voyez le ciel s’assombrir de ce côté, c’est mauvais signe… En tout cas, si vous n’avez rien de mieux à faire, nous pourrons toujours essayer une belote à trois…

— Il faut que j’aille à Larache…

— Ah ! Vous devez aller à Larache ?… C’est vrai ! J’oubliais que vous avez une voiture… Vous l’avez laissée près du passage à niveau, n’est-ce pas ?… Pourvu que les gamins du garde-barrière, qui sont effrontés comme tout, ne se soient pas amusés avec…

Dallent ne douta plus. Tout cela était dit avec intention et il eut quelque peine à continuer son repas avec une sérénité apparente.

Il fut d’autant plus inquiet que Germaine rentrait un peu plus tard dans la cuisine et qu’elle avait les chaussures boueuses. C’est elle qui était sortie. Il calcula qu’elle avait eu le temps d’aller jusqu’à la barrière et de revenir.

Il en était au café quand la sonnerie du téléphone retentit, et il remarqua avec plaisir qu’il n’y avait pas de cabine téléphonique, mais que l’appareil, mural, se trouvait dans la salle même. Ce fut le patron qui décrocha. On l’appelait de loin, car il fut quelques instants avant d’avoir son interlocuteur au bout du fil.

— Allô !… Oui… C’est moi… Oui… Oui… Évidemment…

Pourquoi, tout en répondant par monosyllabes, regardait-il le Petit Docteur ? Était-ce machinalement, parce qu’il fallait bien regarder quelque chose ? Il ne manifestait aucun étonnement, aucune émotion. Il donnait plus que jamais l’impression d’un homme résolu, sûr de lui, qui sait exactement où il va.

— Oui… C’est entendu… Germaine t’embrasse…

Et, en raccrochant, il murmura à l’adresse de son client :

— C’est ma belle-sœur qui demande de nos nouvelles… Dollent faillit lancer : « Elle s’appelle Marthe, n’est-ce pas ? »

Mais il se contint et il but à petites gorgées le calvados qu’il avait commandé.

Cette journée lui rappelait un souvenir d’enfance. Dans la maison de ses parents, il y avait de curieuses carafes dont on garnissait le fond de miel. Les mouches y entraient, touchaient le miel et, dès lors, en avaient pour des heures à patauger avant de s’enliser complètement.

Jamais une enquête ne lui avait donné pareille impression d’angoisse sourde. Jamais non plus, quand il s’était attaché à un problème criminel, il n’avait réalisé qu’il courait un danger quelconque.

Ici, il voyait – il sentait plutôt – de la menace partout.

— Je vais jusqu’à Larache ! annonça-t-il en allumant une cigarette. Voulez-vous que je vous règle maintenant ? Il ajouta, ironique à son tour :

— Pour le cas où je ne reviendrais pas…

— Ce n’est pas la peine ! Vous reviendrez !

— Vous permettez que je remonte un instant dans ma chambre pour me rafraîchir ?

— Germaine ! Conduis Monsieur au 3…

Il n’avait aucun besoin de se rafraîchir, mais il venait de décider de prendre ses précautions, au risque, s’il se trompait, de sombrer dans le ridicule.

Sur une première feuille de papier arrachée à son bloc d’ordonnances, il écrivit :

Monsieur le commissaire,

Si je ne suis pas dans votre bureau à quatre heures, voulez-vous m’envoyer un taxi à l’Auberge du Fin-Pêcheur qui se trouve un peu plus loin, le long du chemin de fer, que le passage à niveau de Cézy.

Si, d’autre part, à six heures, vous n’aviez pas de mes nouvelles, je crois que vous feriez bien de prévenir la gendarmerie afin que celle-ci fasse une descente à l’endroit ci-dessus.

Mon nom est Jean Dollent. Un coup de téléphone au commissaire Lucas, à la Police judiciaire, vous confirmera que vous pouvez m’accorder toute confiance.

Peut-être serait-il bon, enfin, de faire suivre un certain Etienne Chaput, qui est descendu à l’Hôtel de la Cloche-d’Or.

Croyez, Monsieur le commissaire…

Et, sur l’autre billet :

Prière de faire parvenir d’urgence cette lettre par tous les moyens à l’adresse indiquée. Ci-joint un billet de cent francs pour le porteur. C’est une question de vie ou de mort.

— Vous sortez aussi ? s’étonna le Petit Docteur quand, redescendu dans la salle commune, il trouva le patron avec un chapeau souple sur la tête et un imperméable sur le dos.

— Ma foi, je vous accompagne jusqu’au passage à niveau… Un peu de marche me fera digérer…

Lorsqu’ils arrivèrent, Ferblantine était toujours là, sur le bas-côté de la route, à la place où Dallent l’avait laissée.

— Vous n’avez pas trop souvent de pannes avec cette vieille bagnole ? s’étonna l’aubergiste.

— Pas trop souvent, non… riposta le Petit Docteur en s’installant sur le siège. À tout à l’heure… Je rentrerai à la soirée…

— Bonne promenade !

Mais c’est en vain qu’il tira sur le démarreur. Le moteur ne partait pas. Il descendit, ouvrit le capot, ne trouva rien d’anormal. Avait-on déchargé les accus ? Avait-on coupé un fil à l’endroit où cela ne pouvait se voir ?

— Un coup de main ? proposa l’ironique hôtelier.

— Merci… Je crois que la panne est sérieuse…

Néanmoins, il traînait, ouvrait le coffre à outils, éparpillait ceux-ci sur le sol. Il se méfiait du garde-barrière, qu’il voyait sur son seuil. Il attendait autre chose et il ne fut pas déçu, car, après quelques minutes, une voiture franchit le passage à niveau. À cause du virage, elle était obligée de ralentir. Il se précipita au milieu de la route, sauta sur le marchepied.

— Je suis en panne ! cria-t-il. Ayez l’obligeance de prévenir un garage…

En même temps, il laissait tomber sa lettre sur les genoux du conducteur, qui avait les apparences d’un voyageur de commerce.

— Et voilà !… Je crois qu’il ne me reste qu’à renoncer à ma promenade à Larache et à rentrer chez vous… Vous m’avez proposé une belote à trois et, ma foi, si votre offre tient toujours, je ne serais pas fâché de tuer le temps…

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