Paul Féval - Les belles-de-nuit; ou, les anges de la famille. tome 1

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Les belles-de-nuit; ou, les anges de la famille. tome 1: краткое содержание, описание и аннотация

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Il avait abordé la bataille sans armes et avec le courage du désespoir. C'était une partie que l'on pouvait gagner à la rigueur, mais qui, considérée de sang-froid, présentait mille chances de perte.

Ces parties-là s'amendent parfois entre les mains d'un joueur habile; une manœuvre savante peut forcer le sort. A mesure que l'entrevue avançait, Robert se sentait grandir et prendre de la force. Sa tentative absurde et impossible se faisait presque raisonnable, tant il avait tourné habilement les premières difficultés.

Il n'était déjà plus ce fou qui voit le nom d'un homme par hasard, et qui s'écrie étourdiment: «A moi cette proie!» La porte close de la maison de Penhoël s'entr'ouvrait pour lui peu à peu…

Il avait déjà la moitié d'un secret!

Bien des choses pouvaient encore déranger son plan fragile et réduire à néant l'échafaudage de ses mensonges; mais, jusqu'à présent, il avait marché droit dans les ténèbres, et son pied prudent avait trompé tous les obstacles de la route inconnue.

A voir ce début inespéré, Blaise se croyait déjà hors d'affaire, et avait peine à contenir sa joie.

L'Américain, lui, n'avait pas encore le temps de se réjouir. Il était tout entier à son affaire, et son œil de lynx interrogeait constamment la physionomie du père Géraud, qui était son unique boussole.

Il lui restait tant de choses à deviner! Et cette route, où il avait essayé quelques pas, était si mystérieuse encore!

Il fallait savoir. Que voulait dire, par exemple, cette larme qui coulait silencieusement sur la joue du bonhomme?

Robert attendit quelques secondes, puis il avança son siége et prit sans mot dire la main de l'aubergiste, qu'il serra entre les siennes.

– Vous l'aimez?.. dit-il d'une voix contenue et qui jouait admirablement l'émotion.

Le père Géraud détourna la tête pour cacher ses yeux humides:

– Tonnerre de Brest! murmura-t-il, je ne suis pas un pleurnicheur, pourtant!.. Mais c'est que M. Louis était presque mon enfant!.. Je l'ai fait sauter si souvent sur mes genoux, quand le commandant venait en congé au château… J'ai servi vingt ans sous les ordres du père des jeunes gens, monsieur; et quand on l'avait vu comme moi, le commandant, deux ou trois douzaines de fois, debout sur son banc de quart, démolissant l'Anglais en grand costume de capitaine de vaisseau, on lui aurait donné son corps et son âme, voyez-vous bien!.. Et si bon, avec cela!

– J'ai entendu parler du commandant de Penhoël, interrompit Robert.

– Je crois bien!.. qui n'en a pas entendu parler!.. Ah! c'était un bon temps!.. mais il est mort, et celui de ses fils qui lui ressemblait le mieux a quitté un beau jour notre Bretagne pour n'y plus revenir… L'autre…

– L'autre n'est-il pas digne de son père? demanda l'Américain.

– Si fait! s'écria vivement le père Géraud. Dieu me garde d'avoir rien dit qui puisse vous faire penser cela, monsieur!.. Le cadet de Penhoël est un digne jeune homme… Mais votre Louis…

L'aubergiste s'interrompit et poussa un gros soupir.

Blaise se disait en remuant les cendres:

– Il paraît que le brave vicomte aux quarante mille livres de rente n'a pas tout à fait soixante ans comme nous l'avions pensé!..

– Notre Louis! poursuivit l'aubergiste; c'est qu'on ne trouverait pas un cœur comme le sien!.. Mais vous, qui venez de sa part, monsieur, pouvez-vous me dire où il est et ce qu'il fait?

– Il est aux États-Unis, répondit l'Américain sans hésiter, lieutenant-colonel dans l'armée du congrès…

– Ah! fit l'aubergiste; le brave enfant!.. et… est-il heureux?

– Non, répliqua Robert.

Le père Géraud leva les yeux au ciel.

– Il n'a dit son secret à personne! murmura-t-il; mais on ne s'exile pas ainsi sans souffrir… Que Dieu le protége!

Il y eut un silence, dont Robert profita pour mettre de l'ordre dans ses batteries.

– Voyons!.. reprit-il tout à coup en feignant de secouer sa prétendue mélancolie, il ne s'agit pas seulement de s'attendrir… Moi, je passerais ma journée à parler de ce cher et bon Louis!.. Mais je crois qu'il vaut mieux faire ses affaires.

– S'il y a une lettre de lui à porter au manoir, dit l'aubergiste, je monte ma jument grise et je pars tout de suite…

Robert secoua la tête.

– Est-ce qu'il a écrit depuis son départ? demanda-t-il.

Cette question, si importante pour lui, fut faite de ce ton grave qui pose les prémisses d'un argument.

– Une seule fois, répondit l'aubergiste; et c'était une année après son départ.

– Eh bien, père Géraud, il faut supposer qu'il a eu ses raisons pour se taire si longtemps. Pourquoi écrire après quatorze ans de silence?

– C'est juste… c'est juste, murmura le bonhomme; et pourtant il aimait si tendrement son frère… Ah! il y a là dedans bien des choses que je ne comprends pas!

Il s'arrêta et passa la main sur son front, en homme qui recueille involontairement ses souvenirs.

– Jamais on ne vit deux enfants s'aimer comme cela! reprit-il (et l'Américain, cette fois, n'eut garde de l'interrompre). Depuis le jour de leur naissance jusqu'à l'âge de vingt ans, on ne les avait jamais vus l'un sans l'autre. On eût dit qu'ils n'avaient à deux qu'un seul cœur. Et puis tout à coup, du vivant même du vieux monsieur et de la vieille dame, qui sont maintenant un saint et une sainte dedans le ciel, un mystérieux vent de malheur passa sur le manoir… Il y avait une jeune fille belle comme les anges…

L'aubergiste s'interrompit encore et poussa un gros soupir.

L'Américain était tout oreilles.

– On ne sait pas ce qui eut lieu, poursuivit le père Géraud. Vers ce temps, les Pontalès revinrent au manoir. Et quand Pontalès serre la main de Penhoël, le diable rit au fond de l'enfer!

Une question se pressa sur la lèvre de Robert, qui fit effort pour garder le silence.

Le bonhomme reprit:

– C'est l'eau et le feu!.. Les Pontalès avaient autrefois une petite maison sur la lande… Mon père a vu des sabots à leurs pieds… A présent la forêt est à eux, la forêt et le grand château!.. Mais que disais-je?.. mademoiselle Marthe est la plus belle fille du pays… On croyait qu'elle aimait M. Louis… Ah! cela étonna bien du monde!.. M. Louis partit, et ceux qui le rencontrèrent en chemin virent bien qu'il avait des larmes dans les yeux… Ce fut René, le cadet, qui épousa mademoiselle Marthe… et depuis lors, au manoir, on ne prononça plus guère le nom de M. Louis, ce nom qui est au fond de tous les bons cœurs à dix lieues à la ronde…

Si l'Américain avait eu sa bourse bien garnie, il aurait payé cher cette courte et vague histoire.

– Louis m'avait parlé de ces Pontalès, dit-il, mais j'étais loin de les croire si riches…

– Trois fois riches comme Penhoël! s'écria le père Géraud avec colère; et quatre fois aussi, pour sûr!.. Ah! le vieux Pontalès est un fin Normand avec sa figure de brave homme! Il y a plus de ruse sous ses cheveux blancs que dans un demi-cent de têtes bretonnes… Heureusement que monsieur l'a encore une fois chassé du manoir, car il y a bien assez de mauvais présages comme cela autour de Penhoël!

Il se tut. Un instant Robert attendit, espérant d'autres détails sur Louis de Penhoël, mais l'aubergiste gardait le silence, et l'on pouvait voir clairement qu'il n'en savait pas davantage.

Aussi Robert reprit:

– Père Géraud, je vous prie en grâce de ne plus me parler de Louis!.. Je vous écoute, voyez-vous, c'est plus fort que moi… et cependant le temps me presse… dites-moi plutôt ce qui se passe maintenant au manoir… Si Penhoël n'écrit pas, il veut qu'on lui écrive, et le moindre détail sera bien précieux…

L'aubergiste n'en était plus à la défiance. Il eût mis ce qu'il avait de plus cher sous la garde de cet homme, qui lui apportait des nouvelles du fils aîné de son maître.

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