Simenon, Georges - Maigret a peur

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***Maigret a peur*** se situe à Fontenay-le-Comte, alors que Maigret séjourne chez son ami le juge d'instruction Julien Chabot.
Il est alors confronté à une énigme, l'assassinat de trois personnes : Robert de Courçon, un aristocrate, une ancienne sage-femme et un ivrogne.

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— Pourtant…

— Laissez-moi finir, voulez-vous, au lieu d’essayer de me mettre dedans ? Jusqu’au moment où il y a eu des piétinements, je n’avais aucune raison de prêter attention à ce qui se passait dans la rue. Après, au contraire, mon esprit était en éveil.

— Et vous affirmez que, depuis le moment où un corps est tombé sur le trottoir jusqu’au moment où plusieurs personnes sont arrivées du Café de la Poste, nul n’est passé dans la rue ?

— Il n’y a eu aucun pas.

— Vous rendez-vous compte de l’importance de cette déclaration ?

— Je n’ai pas demandé à la faire. C’est l’inspecteur qui est venu me questionner.

— Avant que l’inspecteur vous questionne, vous n’aviez aucune idée de la signification de votre témoignage ?

— J’ignorais la déposition du docteur Vernoux.

— Qui vous a parlé de déposition ? Le docteur Vernoux n’a pas été appelé à déposer.

— Mettons que j’ignorais ce qu’il a raconté.

— C’est l’inspecteur qui vous l’a dit ?

— Oui.

— Vous avez compris ?

— Oui.

— Et je suppose que vous avez été enchanté de l’effet que vous alliez produire ? Vous détestez les Vernoux ?

— Eux et tous ceux qui leur ressemblent.

— Vous vous êtes plus particulièrement attaqué à eux dans vos discours ?

— Cela m’est arrivé.

Le juge, très froid, se tourna vers l’inspecteur Chabiron.

— Sa femme a confirmé ses dires ?

— En partie. Je ne l’ai pas amenée, car elle était occupée à son ménage, mais je peux aller la chercher. Ils se sont bien couchés à neuf heures et demie. Elle en est sûre, parce que c’est elle qui a remonté le réveil, comme tous les soirs. Ils ont un peu parlé. Elle s’est endormie et, ce qui l’a réveillée, cela a été de ne plus sentir son mari près d’elle. Elle l’a vu debout devant la fenêtre. À ce moment-là, il était dix heures et quart et un groupe de gens stationnaient autour du corps.

— Ils ne sont descendus ni l’un ni l’autre ?

— Non.

— Ils n’ont pas eu la curiosité de savoir ce qui se passait ?

— Ils ont entrouvert la fenêtre et ont entendu dire que Gobillard venait d’être assommé.

Chabot, qui évitait toujours de regarder Maigret, paraissait découragé. Sans conviction, il posait encore quelques questions : — D’autres habitants de la rue supportent son témoignage ?

— Pas jusqu’à présent.

— Vous les avez tous interrogés ?

— Ceux qui se trouvaient chez eux ce matin. Certains étaient déjà partis pour leur travail. Deux ou trois autres, qui étaient au cinéma hier soir, ne savent rien.

Chabot se tourna vers l’instituteur.

— Vous connaissez personnellement le docteur Vernoux ?

— Je ne lui ai jamais parlé, si c’est cela que vous voulez dire. Je l’ai croisé souvent dans la rue, comme tout le monde. Je sais qui il est.

— Vous n’entretenez aucune animosité particulière contre lui ?

— Je vous ai déjà répondu.

— Il ne vous est pas arrivé de comparaître en justice ?

— J’ai été arrêté une bonne douzaine de fois, lors de manifestations politiques, mais on m’a toujours relâché après une nuit au violon et naturellement un passage à tabac.

— Je ne parle pas de ça.

— Je comprends que cela ne vous intéresse pas.

— Vous maintenez votre déclaration ?

— Oui, même si elle vous ennuie.

— Il ne s’agit pas de moi.

— Il s’agit de vos amis.

— Vous êtes assez sûr de ce que vous avez entendu hier au soir pour ne pas hésiter à envoyer quelqu’un au bagne ou à l’échafaud ?

— Ce n’est pas moi qui ai tué. L’assassin n’a pas hésité, lui, à supprimer la veuve Gibon et le pauvre Gobillard.

— Vous oubliez Robert de Courçon.

— Celui-là, je m’en f… !

— Je vais donc appeler le greffier afin qu’il prenne votre déposition par écrit.

— À votre aise.

— Nous entendrons ensuite votre femme.

— Elle ne me contredira pas.

Chabot tendait déjà la main vers un timbre électrique qui se trouvait sur son bureau quand on entendit la voix de Maigret qu’on avait presque oublié et qui demandait doucement : — Vous souffrez d’insomnies, Monsieur Chalus ?

Celui-ci tourna vivement la tête.

— Qu’est-ce que vous voulez insinuer ?

— Rien. Je crois vous avoir entendu dire tout à l’heure que vous vous endormez difficilement, ce qui explique que, couché à neuf heures et demie, vous ayez été encore éveillé à dix heures.

— Il y a des années que j’ai des insomnies.

— Vous avez consulté le médecin ?

— Je n’aime pas les médecins.

— Vous n’avez essayé aucun remède ?

— Je prends des comprimés.

— Tous les jours ?

— C’est un crime ?

— Vous en avez pris hier avant de vous coucher ?

— J’en ai pris deux, comme d’habitude.

Maigret faillit sourire en voyant son ami Chabot renaître à la vie comme une plante longtemps privée d’eau qu’on arrose enfin. Le juge ne put s’empêcher de reprendre lui-même la direction des opérations.

— Pourquoi ne nous disiez-vous pas que vous aviez pris un somnifère ?

— Parce que vous ne me l’avez pas demandé et que cela me regarde. Dois-je vous annoncer aussi quand ma femme prend un purgatif ?

— Vous avez avalé deux comprimés à neuf heures et demie ?

— Oui.

— Et vous ne dormiez pas à dix heures dix ?

— Non. Si vous aviez l’habitude de ces drogues-là, vous sauriez qu’à la longue elles ne font presque plus d’effet. Au début, un comprimé me suffisait. Maintenant, avec deux, il me faut plus d’une demi-heure pour m’assoupir.

— Il est donc possible que, quand vous avez entendu du bruit dans la rue, vous étiez déjà assoupi ?

— Je ne dormais pas. Si j’avais dormi, je n’aurais rien entendu.

— Mais vous pouviez somnoler. À quoi pensiez-vous ?

— Je ne m’en souviens pas.

— Jurez-vous que vous n’étiez pas dans un état entre la veille et le sommeil ? Pesez bien ma question. Un parjure est un délit grave.

— Je ne dormais pas.

L’homme était honnête, au fond. Il avait certainement été enchanté de pouvoir abattre un membre du clan Vernoux et il l’avait fait avec jubilation. Maintenant, sentant le triomphe lui glisser des doigts, il essayait de se raccrocher, sans toutefois oser mentir.

Il jeta à Maigret un regard triste où il y avait un reproche, mais pas de colère. Il semblait dire : « — Pourquoi m’as-tu trahi, toi qui n’es pas de leur bord ? »

Le juge ne perdait pas son temps.

— À supposer que les comprimés aient commencé à produire leur effet, sans cependant vous endormir tout à fait, il se peut que vous ayez entendu les bruits dans la rue et votre somnolence expliquerait que vous n’ayez pas entendu de pas avant le meurtre. Il a fallu un piétinement, la chute d’un corps, pour attirer votre attention. N’est-il pas admissible qu’ensuite, après que les pas se sont éloignés, vous soyez retombé dans votre somnolence ? Vous ne vous êtes pas levé. Vous n’avez pas éveillé votre femme. Vous ne vous êtes pas inquiété, vous nous l’avez dit, comme si tout cela s’était passé dans un monde inconsistant. Ce n’est que quand un groupe d’hommes qui parlaient à voix haute s’est arrêté sur le trottoir que vous vous êtes réveillé complètement.

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