Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. II

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Lassemblée des chevaliers convoquée à Montpellier par Roger, le vicomte de Béziers est compromise par les manuvres du clergé. Déconsidéré, le vicomte perd bien des alliés et bien des vassaux. La croisade commence par Béziers. Elle y sera sanglante. Réfugié derrière les murailles de Carcassonne, Roger tient en échec Simon de Montfort et les croisés qui ne sont liés par leurs vux que pour une période déterminée.

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— Je suis ton ami, Roger, reprit Saissac ; et si ce que j’ai dit te blesse si profondément, n’en parlons plus. Il nous reste d’autres moyens de satisfaire aux exigences de Rome ; et je pense que la fantaisie qui t’a livré cette esclave infidèle ne te tient pas si vivement au cœur que la nécessité de la rendre à son maître excite en toi la même colère.

— Vrai, dit Roger, nous l’avons fait fouetter comme une chienne de chasse, et nous l’avons jetée toute saignante à Raymond Lombard, et nous jurerons que c’est une calomnie d’avoir dit que j’avais cherché les baisers de cette femme ! Et si c’est une calomnie réellement, ne vois-tu pas que la vérité sera aussi impossible et aussi inutile en cette circonstance que le mensonge tout à l’heure ? Et ne vois-tu pas que si c’est une calomnie, et mes ennemis le savent, et mes amis ne l’ont pas supposé ; ne vois-tu pas que si c’est une calomnie, ils l’ont sans doute si habilement arrangée, que mes serments ne paraîtront que parjures, et que ma cruauté ne sera qu’un crime de plus ? Oh ! je te dis que tu es fou.

— Ainsi cette esclave,… dit Saissac.

— Cette esclave ! s’écria Roger avec emportement ; que m’importe cette esclave et son amour ? l’ai-je accepté ? l’ai-je partagé ? Suis-je coupable de ce qu’un moment elle s’est jetée comme une folle dans mes bras, et de ce qu’elle a touché mes lèvres des siennes ? Non ; mais pour cela il ne faut pas que je lave la souillure de ma bouche avec son sang ; il ne faut pas que je sois son bourreau.

— Eh bien ! dit Saissac, ce qui est fait est fait. Mon ignorance de tes rapports avec cette esclave nous a plus servi que nos meilleurs calculs ; car elle a été au-delà de ce que tu eusses voulu, et de ce que je t’eusse conseillé : il faut en profiter ; il faut accomplir l’œuvre par un dernier effort, par un dernier sacrifice.

— Et ce dernier effort, ce dernier sacrifice ?

— C’est de livrer l’assassin de Pierre de Castelnau à la justice des clercs et à ses bourreaux.

— Oh ! dit Roger amèrement et tristement, il faut que j’aie du cœur et de l’intelligence pour tous ; mais me croyez-vous donc si fort que vous m’apportiez en outre de mes dangers, en outre de mes peines, tous les embarras et toutes les douleurs de vos conseils et de vos résolutions folles ? Ce que tu me dis de faire, Saissac, j’en ai eu un instant la pensée ; un instant, quand tu as prononcé le nom de ribaude à côté de celui Catherine, il m’a pris envie de donner ce Buat au bourreau, et d’en réclamer la tête pour te l’envoyer ; je ne l’ai pas fait cependant, je ne le ferai pas, parce que, moi, j’aime ceux que j’aime, autrement que vous ne savez aimer, vous autres ; parce qu’il y a du sang et des larmes que je ne puis pas faire couler, moi…

— Roger, lui dit doucement Saissac, je ne te comprends pas ; mais si le sacrifice de cet homme doit te coûter, arme-toi de courage, car il est nécessaire.

— Saissac, n’en parlons plus ; bientôt tu sauras mes raisons.

— Bientôt ! dit Saissac ; il sera trop tard, l’heure presse.

— Ah ! dit Roger en reprenant son impatience, tais-toi ; d’ailleurs cet homme n’est plus à Montpellier.

— Il y est, dit Saissac.

— Il en est parti à cette heure.

— À cette heure il doit être arrêté en sortant de chez Catherine Rebuffe où on l’a vu entrer.

— Et c’est par ton ordre ? s’écria Roger reprenant toute sa colère.

— C’est par mon ordre.

— Oh ! Saissac, reprit Roger en saisissant son manteau et son chaperon, et s’avançant vers la porte ; tu répondras de cet homme à l’âme qui est au ciel, s’il a péri ; tu répondras de Catherine à moi, si elle est perdue par ta faute.

— Elle est perdue pour vous, dit un homme en entrant.

— Buat ! s’écria Roger ; car c’était Buat qui venait d’entrer. Buat, Catherine est perdue pour moi, dis-tu, et par ta faute, Saissac, sans doute…

— Par sa volonté ; lisez. Et il remit à Roger un parchemin roulé.

Pendant le temps qu’avaient duré toutes les scènes que nous venons d’écrire, la nuit était venue, et Roger ne put lire à l’instant le billet de Catherine ; il appela pour qu’on lui apportât un flambeau, et, pendant qu’un de ses serviteurs courait le chercher, il se mit à interroger Buat.

— Que t’a-t-elle répondu ?

— Rien.

— L’as-tu vue ?

— Oui.

— Lui as-tu dit ce que je t’avais dit ?

— Je le lui ai dit.

— Tout ?

— Tout.

— Mes propres paroles ?

— Vos propres paroles.

— Et que t’a-t-elle répondu ?

— Rien.

— Rien !… Il faut que je la voie.

— Vous ne la verrez plus.

— Est-elle partie ?

— Comme elle me remettait cet écrit, la garde des consuls est arrivée. Le sire de Rastoing la commandait. Il a fait monter Catherine dans une litière ; et ils se sont éloignés.

— C’est violence, cria Roger.

— Elle a dit au sire de Rastoing : Je vous attendais.

À ce moment on apporta le flambeau. Roger le saisit, et se retourna pour lire la lettre de Catherine. Il aperçut alors les chevaliers excités tout bas par Saissac ; ils avaient tiré leurs épées, et s’étaient glissés le long de la porte. Aussitôt Saissac s’écria :

— Voilà l’assassin de Pierre de Castelnau ! saisissez-le. Et comme ils allaient s’élancer vers lui, Roger, par un mouvement rapide et irrésistible comme la foudre, saisit Saissac par le bras ; et, le traînant jusque auprès de Buat, il lui cria avec une colère mêlée d’une singulière émotion :

— Mais regarde-le donc, malheureux, regarde-le donc.

À ces mots, il posa son flambeau près du pâle et beau visage de Buat. À cet aspect, Saissac laissa tomber son épée qui retentit sur le pavé, et ses bras tendus vers Buat pour le saisir semblèrent s’ouvrir pour l’embrasser ; mais Roger, l’arrêtant encore, lui dit rapidement, d’une voix triste et profonde :

— Pas devant eux, pas devant moi, Saissac. Ne vois-tu pas qu’il y a un nom qui doit m’être sacré, et sacré à toute la terre, que vous prononceriez dans vos embrassements !

Et sur-le-champ il les laissa l’un en face de l’autre, et se mit à lire la lettre que lui avait apportée Buat. La voici :

« Roger, je t’ai dit : On m’appellera une fille perdue, quoique je sois innocente ; mais j’aurai ton amour en place de renom et de vertu, et je vivrai heureuse. On m’appelle une fille perdue, et je n’ai pas ton amour. Je n’ai pas pu mourir : plains-moi. Foë est donc bien belle ! »

— Oh ! s’écria Roger en tombant sur un siège avec désespoir. Elle aussi ! elle !… Ils me l’ont tuée et prise. Oh ! mon Dieu ! mon Dieu !

Puis il éclata en amères exclamations et en cris terribles et sans suite, qui lui déchiraient la poitrine ; et Saissac, qui venait de comprendre qu’il y a d’autres dangers que ceux de la puissance menacée, d’autres douleurs que celles du suzerain en guerre avec tous ceux de sa contrée, Saissac s’approcha pour le consoler. Mais Roger ne l’écoutait ni lui ni les autres. Quant à Buat, il ne parlait pas ; Buat était un cœur de la trempe de Roger, qui sait qu’il y a des tortures de l’âme pour lesquelles il n’y a pas de baume dans les paroles d’un homme. Nos lecteurs ont bien deviné qu’ils étaient frères.

Il y a de ces fatalités ingénieuses, de ces heures terribles qui trouvent à croître la douleur quand il semble qu’il n’y a plus matière à souffrance dans l’homme, et alors il arrive qu’à ce moment de comble les plus faibles sont les plus accablantes ; les plus présumables deviennent les plus imprévues ; les plus indifférentes sont tortionnaires. Après la perte de Catherine, que restait-il d’amour à briser au cœur de Roger ? après l’abandon de Pons, quel abandon le pouvait étonner ? Ce ne fut rien, presque rien ; mais ce fut la goutte d’eau surabondante, le vase en déborda. Un homme entra. C’était Arnauld de Marvoill.

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