Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. II

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Le Vicomte de Béziers Vol. II: краткое содержание, описание и аннотация

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Lassemblée des chevaliers convoquée à Montpellier par Roger, le vicomte de Béziers est compromise par les manuvres du clergé. Déconsidéré, le vicomte perd bien des alliés et bien des vassaux. La croisade commence par Béziers. Elle y sera sanglante. Réfugié derrière les murailles de Carcassonne, Roger tient en échec Simon de Montfort et les croisés qui ne sont liés par leurs vux que pour une période déterminée.

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Si, comme la plupart de ceux de son temps, Roger n’eût porté en lui que la prétention d’être le plus terrible combattant de la Provence, rien de ce qui s’était passé n’eût sans douté porté atteinte à son orgueil ; mais Roger n’avait pas seulement le désir d’être un brave chevalier, cette gloire il l’avait acquise trop aisément, et la possédait trop supérieure et trop incontestable pour qu’elle pût lui suffire ; il avait surtout souhaité celle du politique, celle de l’homme hautement capable et intelligent. Son jeune génie avait même si bien compris l’époque où il vivait, que ce n’était pas d’elle qu’il attendait sa juste appréciation et sa récompense ; il espérait en l’avenir, soit pour le mettre à sa place, soit pour lui être reconnaissant de la puissante association qu’il voulait organiser pour la défense et l’indépendance de la Provence ; et c’est tout plein de ces hautes pensées, à l’instant même où il avait entrepris de les produire, qu’il se trouvait arrêté par la fourbe d’un moine et son audacieuse accusation. Son orgueil se révoltait de se voir réduit au rôle ordinaire des suzerains de son temps. Quelquefois il se demandait si Dominique l’avait deviné à toute sa portée, et si son acharnement ne venait point de ce qu’il avait conçu la puissance de ses desseins, la hauteur de ses vues ; mais alors il s’irritait, par-dessus tout, de la petitesse des moyens par lesquels on l’écrasait ; des intrigues de femme, des rapports avec des brigands, sa protection donnée à un hérétique, un baiser d’esclave, toutes actions qu’il ne comptait point dans sa vie comme associées à son existence politique, et avec lesquelles on tuait cependant celle-ci. Tout cela lui paraissait odieux et misérable.

Dans le cours de ses pensées, quelques soudaines illuminations d’espoir, non pour sa fortune, mais pour sa gloire, venaient cependant le consoler. Assuré qu’il ne pouvait triompher de la ligue qu’on allait organiser contre lui, il entrevoyait cependant que sa défaite pouvait le relever à la hauteur qui échappait à sa victoire, et qu’il pourrait forcer ses ennemis à le combattre par des moyens si énormes, qu’ils rendraient, malgré eux, sa chute un digne objet d’admiration. Toutes ces longues agitations de son âme s’étaient passées en lui, sans autre expression extérieure que celle d’une profonde et active préoccupation ; mais lorsqu’il se fut arrêté à cette dernière pensée, et qu’il l’eut changée en une détermination irrévocable, l’heure de douleur commença. C’est quand il voulut se relever, qu’il sentit tout ce qu’il y avait de brisé en lui.

Le premier soin qui lui vint à l’esprit fut d’appeler autour de lui ses plus fidèles amis ; le premier ami auquel il pensa fut Pons de Sabran. Ce simple souvenir changea tout le cours des pensées du vicomte ; l’homme intime, l’homme dévoué, l’homme qui vit d’amitié, d’amour et de puissantes affections se trouva meurtri, blessé, atteint au cœur. Cet abandon d’un jeune homme si loyalement aimé, si loyalement ami, désespéra sa courageuse résolution ; quelques larmes lui vinrent aux yeux. Il en triompha et voulut poursuivre ; mais son jour de malheur n’était pas fermé, et, comme nous l’avons dit plus haut, il se trouva d’autres sentiments qu’il ne soupçonnait pas atteints et qui achevèrent de se déchirer en lui et de se séparer de lui, dès qu’il voulut s’y rattacher ; et nous aurons le courage d’en faire le récit, pour montrer jusqu’où la fatalité poursuivit cet homme, jusqu’où elle le tortura, pour qu’il se trouve parmi nos lecteurs une larme de regret à tant d’infortune, un salut d’admiration donné à tant d’héroïsme.

Voilà où en était le vicomte depuis une heure à peu près qu’il était rentré. Lorsqu’il fut revenu de la stupeur où il était plongé d’abord, et de la préoccupation qui lui avait succédé, il fit appeler Buat ; dès que celui-ci fut entré :

— Buat, lui dit-il, prends vingt de tes hommes les plus déterminés, cours chez Catherine Rebuffe, dis-lui que l’heure est venue de tenir sa promesse, que le danger que je lui avais prédit s’est levé, qu’il faut qu’elle quitte Montpellier à l’instant ; tu lui diras de choisir pour sa demeure l’une de mes meilleures villes ; conseille-lui Carcassonne, et conduis-la cependant où elle désirera.

Buat s’éloigna, et au même instant parut Arnauld de Marvoill ; il avait l’air grave et soucieux, et considéra longtemps le vicomte avant de lui adresser la parole. Celui-ci, dont l’esprit agitait tout l’avenir de sa nouvelle destinée, s’apercevait bien de la présence d’Arnauld, mais il n’avait ni le temps, ni le désir d’interrompre ses réflexions pour lui donner audience. Enfin, Marvoill s’adressa à lui :

— Sire vicomte, lui dit-il, je viens vous demander votre congé pour quitter votre service.

— Toi ! s’écria Roger, ramené par ce peu de mots à la douleur de sa position, toi, tu me quittes, Arnauld, toi aussi ?

— Ne devais-je pas le faire hier ? dit Arnauld.

— Et mon malheur n’a pas changé ta résolution ; c’est d’un cœur héroïque : eh bien ! soit ; va-t’en.

— Je ne pars point seul, reprit Arnauld, et je vous apporte, sinon d’autres adieux, du moins d’autres désirs.

— De quel abandon vous êtes-vous fait messager ? reprit Roger ; parlez vite, maître : j’ai hâte de me sentir libre et éclairé dans mes amitiés et dans mes haines. Quel nouvel ennemi trouverai-je de plus au bout de ma lance ?

— Ce n’est point un ennemi, vicomte de Béziers, c’est une femme que vous avez chassée et qui s’en va.

— Agnès !

— Agnès qui n’accepte point votre ordre, mais qui vous transmet ses résolutions. Lorsque vous la chassiez pour lui sauver, disiez-vous, la honte de vous abandonner dans l’infortune, elle ne savait pas que cette infortune lui imposerait cette séparation comme un devoir.

— Vous avez trouvé ce devoir dans mon infortune, messire poète ; c’est d’un habile homme.

— Je l’ai trouvé dans la dignité d’Agnès de Montpellier, vicomte de Béziers. Aujourd’hui qu’il est publiquement reconnu qu’elle ne vous est que la dernière des femmes, moins que Catherine Rebuffe à qui vous donnez vos meilleures murailles pour asile, moins qu’une esclave noire que vous protégez contre son maître, et que vous avez impudiquement introduite dans le sanctuaire où languissait votre épouse, à quel titre voulez-vous qu’elle demeure dans cette maison ?

— À aucun titre, s’écria Roger, à aucun titre ; la pauvre enfant ! qu’elle parte, qu’elle me quitte, ce n’est pas à elle que j’en voudrai de me croire coupable. Allez, dites-lui que je veux la voir avant son départ ; j’ai à lui parler.

— À elle ? dit Marvoill.

— À elle, dit le vicomte avec hauteur, sans intermédiaire de conseiller, ni d’ami. Dites-lui que je l’en prie, et souvenez-vous que je le veux.

Le ton dont ces derniers mots avaient été prononcés ne permit pas à Arnauld la plus légère observation ; il sortit. Le vicomte frappa le timbre qui était à côté de lui ; Kaëb parut. Le vicomte toujours absorbé dans les pensées qui lui occupaient l’esprit, calculant sans cesse à part lui les mesures qu’il avait à prendre pour la grande lutte où il lui fallait se préparer, vît entrer son esclave sans le regarder, et lui dit tout aussitôt :

— Fais-moi venir mon argentier ; dis à Peillon de rassembler tout ce qu’il a des douze mille sols melgeriens qu’il a reçus de Raymond Lombard, et de les tenir prêts d’ici à une heure.

En disant ces mots, Roger avait la tête baissée et les yeux fixés à terre ; depuis quelques minutes il se croyait obéi, lorsqu’en relevant ses regards devant lui, il rencontra ceux de Kaëb qui semblaient vouloir plonger au plus profond de son cœur. Sans doute, il comprit la pensée de l’esclave, ou bien il la supposa telle qu’il l’aurait eue lui-même, car en l’apercevant ainsi debout et immobile, il se leva avec une expression de colère terrible.

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