Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. II

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Lassemblée des chevaliers convoquée à Montpellier par Roger, le vicomte de Béziers est compromise par les manuvres du clergé. Déconsidéré, le vicomte perd bien des alliés et bien des vassaux. La croisade commence par Béziers. Elle y sera sanglante. Réfugié derrière les murailles de Carcassonne, Roger tient en échec Simon de Montfort et les croisés qui ne sont liés par leurs vux que pour une période déterminée.

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— En suis-je donc là que je doive compte à chacun de mes actions, ou qu’il me faille répondre à tous ceux qui m’entourent des paroles qu’on a élevées contre moi ? Esclave, sors et obéis ; tais-toi et ne me regarde pas ainsi ; va-t’en, va-t’en donc ; ne vois-tu pas que je t’aurais déjà poignardé, si tu m’avais adressé une question ?

— Vous m’avez donc trahi puisque vous voulez me tuer, répondit Kaëb ; alors soyez meurtrier pour que je ne le devienne pas. Et tout aussitôt il se mit à genoux et tendit sa tête comme un condamné au bourreau.

Le vicomte se prit à rire, et le poussant du pied avec mépris, il répondit :

— Ton sang sur mon épée ! esclave, tu es fou ; il n’est bon que pour le fouet de mes chiens.

— Le fouet de vos chiens est usé, reprit Kaëb ; car une peau noire est dure à déchirer.

— C’est ce que mes valets sauront bientôt.

— Ils l’ont déjà appris, et ils sont fatigués pour l’avoir appris.

— Fatigués ! reprit Roger avec quelque surprise.

— Fatigués pour avoir frappé une femme sans avoir pu la faire crier.

— Une femme ! s’écria Roger à qui chaque parole de Kaëb paraissait une énigme, quelle femme ?

— Celle que tu leur as livrée d’abord, pour la livrer ensuite au bucher de tes prêtres.

— Oh ! je deviens fou, ou tu l’es déjà, esclave ; quelle est cette femme ? réponds.

— Ne l’entends-tu pas ? dit Kaëb ; ils ont enfin triomphé, écoute comme elle crie ; il faut qu’ils l’aient déchirée jusqu’aux mamelles pour que Foë crie ainsi.

Roger tout aussitôt en s’approchant de la fenêtre vit Foë qui se débattait entre les bras de ses valets ; ceux-ci la faisaient monter dans une litière qui s’éloigna au trot de deux mules qui la portaient.

Roger ne comprenait rien à tout ce qui se passait ; il avait appelé un de ses valets, qui était accouru, et il lui demandait d’une voix si irritée, qui avait donné l’ordre barbare de maltraiter ainsi cette malheureuse, que le serf stupéfait le regardait, la bouche béante, comme plus étonné que tremblant de cette question. On voyait qu’il paraissait n’avoir exécuté qu’un commandement de son maître. Enfin, il répondit à Roger dont la colère croissait à chaque moment :

— Nous avons obéi au sire de Saissac qui nous a dit que votre volonté était que cette esclave fût fouettée honteusement, et ensuite rendue au sire Raymond Lombard ; et c’est lorsque nous avons exécuté cette dernière partie des instructions du sire de Saissac, qu’elle s’est prise à crier et qu’elle s’est échappée de nos mains, car elle était demeurée immobile et silencieuse tant qu’avait duré le supplice.

Roger cherchait à comprendre les paroles de ce valet, et à s’expliquer comment le nom de Saissac se trouvait mêlé à sa réponse, lorsque le vieux chevalier parut lui-même. Il était accompagné de Pierre de Cabaret et de quelques autres châtelains des comtés de Roger, entr’autres, Guillaume de Minerve et Gérard de Pépieux. Roger, en voyant entrer Saissac, se plaça devant lui, croisa les bras, et le mesurant d’un regard irrité, il s’écria violemment :

— C’est donc toi, suzerain de Saissac, qui es descendu de ton nid de vautour pour prendre le commandement de mes valets et en faire des bourreaux de femme ? Tu crois donc que Milon m’a laissé beaucoup de patience, à défaut de beaucoup de puissance, pour supposer que je ne punirai pas cette insolente cruauté, tant qu’il me restera une main libre et une épée entière ?

— Roger, répondit Saissac sans prendre garde à cette menace, il faut que je te parle. Et d’un geste impératif il fit signe aux valets qui étaient accourus de s’éloigner.

Cependant Roger ne le quittait pas de l’œil, le mesurant des pieds à la tête, comme pour lui dire qu’il n’y avait place si bien couverte d’acier sur tout son corps que, lui Roger, ne pût la percer de son poignard, s’il n’avait eu pitié de sa vieillesse. Le peu d’instants que les valets mirent à sortir de la chambre porta au comble l’impatience de Roger qui s’écria, dès qu’ils furent seuls avec les autres chevaliers :

— Maintenant je t’écoute.

— Roger, dit Saissac, je sais tout ; il y a deux heures que je suis à Montpellier, et Pierre de Cabaret m’a tout appris. Il ne s’agit pas de te blâmer, il faut te sauver ; j’y ai dévoué ma vie ; écoute, et, au nom de ta mère je t’en supplie, crois une fois en ta vie les conseils de l’expérience.

Roger s’assit, et le regardant moqueusement il répondit :

— Voyons ces conseils.

Saissac ne se laissa point emporter par la colère qu’eût pu lui inspirer ce dédain, et il reprit avec la persévérance d’une véritable amitié :

— De tous les griefs que renferme l’accusation de Milon, trois seulement présentent quelque caractère de gravité, mais tous trois sont faciles à renverser. Le premier est ton aventure avec cette esclave ; la punition que je lui ai fait infliger et l’empressement que tu as mis à la rendre à son maître détruiront facilement cette accusation et il sera aisé de n’y montrer qu’une calomnie maladroitement inventée.

Roger écoutait, en souriant avec dérision, les raisonnements de Saissac ; celui-ci continua :

— Le second grief concerne la protection donnée au meurtrier de Pierre de Castelnau. Sans doute, tu prouveras facilement que tu ne le connaissais pas lorsque tu la lui as accordée, et, en le livrant à la punition qu’il mérite, tu satisferas aux justes réclamations de Milon.

Roger ne put retenir un rire de mépris et pitié à la fois ; ce rire était ensemble si insolent et si triste, qu’il étonna Saissac qui s’arrêta et dit au vicomte :

— Ne veux-tu pas m’entendre ?

— Oh ! je veux t’entendre, au contraire, répondit Roger en s’agitant sur sa chaise ; tu peux continuer.

— Saissac acheva : Le dernier grief est celui où tu es accusé d’hérésie ; la seule preuve qu’on en donne c’est que tu as assisté à l’hérétication d’un nommé Pierre Mauran, dans la maison d’une fille nommée Catherine Rebuffe. Eh bien ! il faut porter la peine d’une faute lorsqu’on l’a méritée ; mais il ne faut pas accepter le poids d’un interdit pour une légèreté excusable à ton âge. Tu diras la vérité, et tu avoueras que tu étais en amourette chez cette ribaude Catherine Rebuffe.

À ces mots Roger se redressa, pâle, agité, les dents serrées et les poings fermés, et demeura un instant immobile devant Saissac. Un instant il discuta en lui-même s’il ne le tuerait pas sur la place ; et, à coup sûr, si à ce moment il y eût eu devant lui un homme au lieu de ce vieillard ; si sur le visage de ce vieillard, au lieu d’y lire le dévouement maladroit d’un ami qui croyait avoir beaucoup fait pour son salut, Roger eût trouvé le moindre signe de bravade et de commandement, certes, homme ou vieillard, il l’eût saisi à la gorge, et de son bras forcené il lui eût brisé le crâne contre un mur ; mais cet homme était un vieillard, ce vieillard était un ami ; et Roger, se prenant la tête dans les mains, se pressa le front avec désespoir, et s’écria :

— Ah ! ces hommes sont fous ; sur mon âme, ils sont fous. Oh ! il faut qu’ils soient fous.

À leur tour les chevaliers considérèrent Roger avec étonnement, ils se parlèrent entre eux ; mais Roger, les interrompant soudainement, dit à Saissac avec une explosion terrible :

— Tu as appelé Catherine Rebuffe une ribaude, Saissac, et je te pardonne ; car tu es vieux, et je t’ai aimé comme mon père, car je n’ai pas eu le temps d’aimer mon père. Tu veux que je me défende d’un mensonge, et tu me demandes de faire le plus infâme mensonge que puisse faire un homme en cette terre ; un mensonge d’un homme contre une femme, d’un chevalier contre une femme, d’un suzerain qui a quatre comtés contre une femme, d’un soldat qui a une épée et une lance contre une femme : et cette femme est une fille bourgeoise sans puissance ; et cette femme est une enfant qui n’a ni frère ni père pour m’assassiner, s’ils ne pouvaient me combattre ; et cette femme est un ange de pureté et d’innocence. Ah ! j’ai raison, te dis-je, tu es fou ; il faut que tu sois fou.

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