André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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— Eh bien! comment va-t-il? demanda Prométhée..

— Mal. Très mal, répondit le g’arçon. Depuis trois jours le malheureux n’a rien pu prendre. Le sort de son billet le tourmente; il le cherche partout et ne le revoit nulle part; il croit qu’il l’a mangé, se purge et pense le trouver clans scs selles. Lorsque la raison lui revient, qu'il se souvient de l’aventure, c’est pour se désoler encore plus. Il vous en veut à vous, Coclès, parce qu’il prétend que vous compliquez sa dette cl qu'il ne s’y reconnaît plus. La plupart du temps, il délire. La nuit nous sommes trois à veiller, mais il fait des bonds sur son lit, qui nous empêchent de dormir.

— Est-ce qu’on peut le voir? dit Coclès.

— Oui, mais vous le trouverez changé. L’inquiétude le dévore. Il est maigri, maigri, maigri. Le reconnaîtrez-vous seulement? — Et lui, vous reconnaîtra-t-il?

— Sur la pointe des piedsils entrèrent.

LES DERNIERS JOURS DE DAMOCLES

La chambre à coucher de Damoelès était empuantie par les remèdes. Elle était basse de plafond et très étroite. Elle était éclairée lugubrement'par deux veilleuses. Dans une alcôve, sous un amas affreux de couvertures, on voyait confusément Damoelès s’agiter. Il s’adressait à quelqu’un au hasard, bien qu’il ne fût écouté de personne; sa voix était rauque et voilée. Pleins d’horreur, Prométhée et Coclès se regardèrent; lui, ne les entendant pas approcher, continua, comme s’il était seul,son histoire:

— Et de ce jour-là, disait-il, il me sembla tout à la fois et que ma vie prenait un sens, et que je ne pouvais plus vivre! Ces cinq cents francs, haïs, exécrés, je croyais les devoir à tous et n’osais les donner à aucun — j’en aurais privé tous les autres. Je ne songeais qu’à m’en débarrasser — mais où? — La caisse d’épargne! c’était là grossir mon ennui; ma dette s’aggravait de tous les intérêts de ma dette; et l’idée d’autre part de laisser stagner cette somme m’était intolérable; de sorte que je croyais devoir faire circuler cette somme; je la portais toujours sur moi; régulièrement tous les huit jours je changeais le billet contre des pièces,les pièces contre un autre billet. On ne perd ni ne gagne au change; c’est une folie circulaire, simplement.

Et s’ajoutait à cela cette torture: c’est grâce à la gifle d’un autre que je tiens là ces cinq cents francs!

Un jour, vous le savez, je vous rencontre au restaurant...

— C’est de vous qu’il parle, dit le garçon .

— L’aigle de Prométhée brise une devanture, crève l’œil de Coclès... Sauvé!! — Gratuitement, fortuitement, providentiellement, vais-je glisser ma somme dans l’interstiec de ces événements. Plus de dette! Sauvé! — Ah! Messieurs! quelle erreur... C’est de ce jour que j’agonise. Comment vous expliquer ceci? Comprendrez-vous jamais mon angoisse? Ces cinq cents francs, je les dois toujours et je ne les possède môme plus!

J’ai tenté lâchement de me débarrasser de ma dette, mais je ne l'ai pas acquittée. Dans les cauchemars de mes nuits, je me réveille en sueur, m'agenouille, crie à voix haute: « Seigneur! Seigneur! à qui devais-je? — Seigneur! à qui devais-je? » Je n'en sais rien, mais je devais. — Le devoir, Messieurs, c'est une chose horrible; moi, j'ai pris le parti d’en mourir.

Et maintenant ce qui me tourmente le plus, c’est que cette dette, je vous l'ai passée: à toi Coclès... Coclès! il ne t'appartient pas, ton œil, puisque ne m'appartenait pas la somme avec quoi je te l’ai donné. « Qu’as-tu donc que tu n’aies reçu », dit l’Ecriture... reçu de qui? de qui?? de Qui?? — Ma détresse est intolérable.

La voix du malheureux se hachait, se mouillait, s’étranglait dans les hoquets, dans les sanglots et dans les larmes. Anxieux, Prométhée et Coclès écoutaient; ils s’étaient pris la main et tremblaient. Damoclès disait, paraissant les voir:

— Le devoir est horrible, Messieurs..., mais combien plus horrible le remords d’avoir voulu se décharger d'un devoir... Comme si pouvait exister moins la dette puur être endossée par un autre... — Mais ton œil te brûle, Coclès! — Coclès!! j’cn suis sur, il te brûle, ton œil de verre; arrache-le! — S’il ne te brûle pas, il devrait le brûler. — Mais il n'est pas à toi, ton œil... Et s’il n’est pas à loi, il est donc à ton frère... il est à qui? à qui?? à Qui?? —

Le malheureux pleurait; il perdait tète et forces; parfois fixait Coclès et Prométhée, semblait les reconnaître et leur criait:

— Mais comprenez-moi donc, parpilié! La pitié que je réclame de vous ce n'est pas une compresse sur mon front, un bol d’eau fraîche, une lisane; c’cst de me comprendre. Aidez-moi donc à me comprendre, par pilié! — J’ai ceci, qui m’est venu je ne sais d’où et que je doiscà qui? à qui?? à Qui?? — et pour cesser un jour de le devoir, croyant le pouvoir, je vais avec ceci faire des dons aux autres! Aux autres!! — à Coclès, la charité d’un œil!! mais il n’est pas à toi cet œil, Coclès! Coclès!! rends-le. Rends-le à qui? à qui? à Qui??

— N’y tenant plus, Coclès et Prométhée sortirent.

IV

Table des matières

— Voilà bien, dit Coclès descendant l’escalier, le sort de qui s’est enrichi par la souffrance d’un autre.

— Mais au moins souffrez-vous? demanda Prométhée.

— De mon oeil parfois, dit Coclès, mais de la gifle, plus e^uère; la brûlure s’en est calmée. Et je ne voudrais pas ne pas l’avoirreçue: ellem’a révélé ma bonté. J’en suis flatté; j'en suis fort aise. Je ne cesse pas de songer que ma douleur servit à mon prochain de provende etqu’eile lui valut cinq cents francs.

— Mais ce prochain en meurt, Coclès, dit Prométhée.

— Ne lui disiez-vous pas qu’il faut nourrir son aigle? — Que voulez-vous? Damoclès et moi, nous n’avons jamais pu nous entendre; nos points de vue sont complètement opposés.

Prométhée prit congé de Coclès et courut chez Zeus le banquier.

— Par pitié, montrez-vous! lui dit-il; ou du moins faites-vous connaître. Le malheureux meurt dans l’angoisse. Je comprends que vous le tuiiez, puisque c’est pour votre plaisir;-mais qu'il sache au moins qui le tue — qu’il s’y repose.

Le Millionnaire répondit: — Je ne veux pas perdre mon prestige.

V

Table des matières

La fin de Damoclès fut admirable; il eut, peu avant sa dernière heure, de ces paroles qui arrachent des larmes aux plus impies, font dire aux bien pensants qu’elles étaient édifiantes. Le plus notable sentiment fut celui qu’expriment si bien ces paroles: J’espère au moins que ça ne l’aura pasprivè.

Qui donc? demanda-t-on.

— Celui, dit Damocle expirant — celui qui m’a donné... quelque chose.

— Non! —c’était le bon Dieu, riposta habilement le garçon.

— Damoclès mourut sur cette bonne parole.

LES FUNÉRAILLES

— O! disait Prométhée à Coclès, quittant la chambre mortuaire — tout cela est horrible! La fin de Damoclès me bouleverse. Est-il vrai que ma conférence soit cause de sa maladie?

— Je ne puis l'affirmer, dit le garçon, mais je sais tout au moins qu’il fut très remué pour ce que vous disiez de votre aigle.

— De notre aigle, reprit Coclès.

— J’étais si convaincu, dit Prométhée.

— C’est pourquoi vous le convainquîtes... votre parole était très vive...

— Je pensais qu’on n’écoutait pas... j’insistais... si j’avais su qu’il écoutait...

— Qu’eussiez-vous dit?

— La même chose, balbutia Prométhée.

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