Fedor Dostoievski - Crime et châtiment (Tome 1 et 2)

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Crime et châtiment (Tome 1 et 2): краткое содержание, описание и аннотация

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Crime et châtiment de Fédor Dostoïevski dépeint l'assassinat d'une vieille prêteuse sur gage et de sa sœur par un étudiant de Saint-Pétersbourg, et ses conséquences émotionnelles, mentales et physiques sur le meurtrier. Un roman intense et dérangeant autant par sa thématique que par son abord presque uniquement psychologique.
Fédor Dostoïevski est considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, il a influencé de nombreux écrivains et philosophes.

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Rasoumikhine était encore remarquable par cette particularité qu’aucun insuccès ne pouvait le troubler et que nul revers n’arrivait à l’abattre. Il aurait pu loger sur un toit, endurer une faim atroce et des froids terribles. Il était extrêmement pauvre, devait se tirer d’affaire tout seul, mais trouvait le moyen de gagner sa vie. Il connaissait une foule d’endroits où il pouvait se procurer de l’argent, par son travail naturellement.

On l’avait vu passer tout un hiver sans feu ; il assurait que cela lui était agréable car on dort mieux quand on a froid. En ce moment, il avait dû lui aussi quitter l’Université faute de ressources, mais il comptait bien reprendre ses études le plus tôt possible et mettait tous ses efforts à améliorer sa situation pécuniaire. Il y avait quatre mois que Raskolnikov n’était allé chez lui ; Rasoumikhine ne connaissait même pas son adresse. Ils s’étaient rencontrés dans la rue, un jour, quelque deux mois auparavant, mais Raskolnikov s’était détourné aussitôt et avait même changé de trottoir ; Rasoumikhine, quoiqu’il eût fort bien reconnu son ami, avait feint de ne pas le voir afin de ne pas lui faire honte.

1 La Vierge de Kazan : Un des cultes les plus populaires en Russie. La cathédrale de Kazan, à Pétersbourg, contenait une image miraculeuse de la Vierge apportée de Kazan à Moscou en 1579, puis à Pétersbourg en 1721. Elle était couverte d’ornements et de joyaux d’un très grand prix et constamment entourée de fidèles.

2 La croix de Sainte-Anne : Une des principales décorations russes qui comportait elle-même plusieurs classes.

V

« Je me proposais, en effet, il n’y a pas bien longtemps, de demander à Rasoumikhine de me procurer du travail, des leçons ou autre chose... songeait Raskolnikov. Mais, à présent, que peut-il pour moi ? Mettons qu’il me trouve des leçons et même qu’il partage son dernier kopeck avec moi, s’il en a un... de telle sorte que je puisse m’acheter des chaussures, réparer mes habits afin de pouvoir aller donner mes leçons, hum ! Bon, et après ? Que ferai-je de ces kopecks ? Est-ce ce dont j’ai besoin à présent ? Je suis vraiment ridicule d’aller chez Rasoumikhine. » La question de savoir pour quelle raison il se rendait maintenant chez Rasoumikhine le tourmentait plus qu’il ne se l’avouait à lui-même. Il cherchait fiévreusement un sens sinistre, pour lui, à cette démarche, en apparence si anodine.

« Quoi donc, se peut-il que j’aie pensé arranger toute l’affaire grâce au seul Rasoumikhine ? trouver la solution à toutes ces graves questions en lui ? » se demandait-il avec surprise.

Il réfléchissait, se frottait le front, et, chose bizarre, tout à coup, après qu’il se fut mis longtemps l’esprit à la torture, une idée extraordinaire lui vint brusquement.

« Hum ! j’irai chez Rasoumikhine, fit-il soudain du ton le plus calme, comme s’il avait pris une décision définitive. J’irai chez Rasoumikhine, cela est certain... mais pas maintenant... j’irai chez lui... le lendemain, après la chose, quand la « chose » sera finie et quand tout aura changé... »

Tout à coup, Raskolnikov revint à lui.

« Après la chose, s’écria-t-il en sursautant, mais cette chose aura-t-elle lieu, aura-t-elle vraiment lieu ? »

Il quitta le banc et s’éloigna d’un pas rapide ; il courait presque, avec l’intention de retourner en arrière, de rentrer, mais, à cette idée, le dégoût s’empara de lui. C’était chez lui, là, dans un coin de cet horrible placard qu’était sa chambre, qu’avait mûri la « chose », il y avait déjà plus d’un mois, et il se mit à marcher droit devant lui, à l’aventure.

Son tremblement nerveux avait pris un caractère fébrile ; il se sentait frissonner ; il avait froid malgré la chaleur accablante. Cédant à une sorte de nécessité intérieure et presque inconsciente, il s’efforça péniblement de fixer son attention sur les divers objets qu’il rencontrait, afin de se distraire de ses pensées, mais ses efforts étaient vains ; il retombait à chaque instant dans sa rêverie. Au bout d’un moment, il tressaillait encore, relevait la tête, jetait un regard autour de lui et ne pouvait plus se rappeler à quoi il pensait tout à l’heure. Il ne reconnaissait même pas les rues qu’il parcourait. Il traversa ainsi tout Vassilievski Ostrov, déboucha devant la petite Néva, passa le pont et arriva aux îles 1. La verdure et la fraîcheur du paysage réjouirent d’abord ses yeux las, habitués à la poussière des rues, à la chaux, aux immenses maisons écrasantes. L’air ici n’était plus étouffant, ni puant ; on n’y voyait point de cabaret. Mais bientôt ces sensations nouvelles perdirent leur charme ; un agacement maladif le reprit.

Il s’arrêtait par moments devant une villa coquettement nichée dans la verdure ; il regardait par la grille et voyait au loin des femmes élégantes sur les balcons et les terrasses ; des enfants couraient dans les jardins. Il s’intéressait surtout aux fleurs ; c’étaient elles qui attiraient particulièrement ses regards. De temps en temps, il voyait passer des cavaliers, des amazones et de belles voitures ; il les suivait d’un œil curieux et les oubliait avant qu’ils eussent disparu.

Une fois, il s’arrêta et compta son argent ; il lui restait trente kopecks : « vingt au sergent de ville, trois à Nastassia pour la lettre, j’en ai donc donné hier à Marmeladov quarante-sept ou cinquante », se dit-il. Il devait avoir une raison de calculer ainsi, mais il l’oublia en tirant l’argent de sa poche et ne s’en souvint qu’un peu plus tard en passant devant un marchand de comestibles, une sorte de gargote plutôt ; il sentit alors qu’il avait faim.

Il entra dans la gargote, y avala un verre de vodka et mangea quelques bouchées d’un petit pâté qu’il emporta et acheva en se promenant. Il y avait très longtemps qu’il n’avait bu de vodka ; le petit verre qu’il venait d’avaler agit sur lui d’une façon foudroyante. Ses jambes s’appesantirent ; il éprouva une forte envie de dormir. Il voulut retourner chez lui, mais, arrivé à l’île de Petrovsky 2, il dut s’arrêter, complètement épuisé.

Quittant donc la grande route, il entra dans les taillis, se laissa tomber sur l’herbe et s’endormit aussitôt.

Les songes d’un homme malade prennent très souvent un relief extraordinaire et rappellent la réalité à s’y méprendre. Le tableau qui se déroule ainsi est parfois monstrueux, mais les décors où il évolue, tout le cours de la représentation sont si vraisemblables, pleins de détails si imprévus, si ingénieux et d’un choix si heureux, que le dormeur serait assurément incapable de les inventer à l’état de veille, fût-il un artiste aussi grand que Pouchkine ou Tourgueniev. Ces rêves – nous parlons toujours de rêves maladifs – ne s’oublient pas facilement ; ils produisent une vive impression sur l’organisme délabré et en proie à une excitation nerveuse.

Raskolnikov fait un rêve effrayant. Il se revoit enfant dans la petite ville qu’il habitait alors avec sa famille 3. Il a sept ans et se promène un soir de fête avec son père, aux portes de la ville, en pleine campagne. Le temps est gris, l’air étouffant, les lieux exactement pareils au souvenir qu’il en a gardé. Au contraire, il retrouve en songe plus d’un détail qui s’était effacé de sa mémoire. La petite ville apparaît tout entière, à découvert. Pas un seul arbre, pas même un saule blanc, aux environs ; au loin seulement, à l’horizon, aux confins du ciel, dirait-on, un petit bois fait une tache sombre.

À quelques pas du dernier jardin de la ville s’élève un cabaret, un grand cabaret, qui impressionnait toujours désagréablement l’enfant et l’effrayait même quand il passait par là en se promenant avec son père. Il était toujours plein d’une foule de gens qui braillaient, ricanaient, s’injuriaient et chantaient d’une façon si horrible avec des voix éraillées et se battaient si souvent. Autour du cabaret erraient toujours des ivrognes aux figures affreuses. Quand le garçonnet les rencontrait, il se serrait convulsivement contre son père et tremblait tout entier. Près du cabaret, un chemin de traverse toujours poussiéreux, et dont la poussière semblait si noire ! Il était sinueux ; à trois cents pas environ du cabaret, il obliquait à droite et contournait le cimetière.

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