Fedor Dostoievski - Crime et châtiment (Tome 1 et 2)

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Crime et châtiment (Tome 1 et 2): краткое содержание, описание и аннотация

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Crime et châtiment de Fédor Dostoïevski dépeint l'assassinat d'une vieille prêteuse sur gage et de sa sœur par un étudiant de Saint-Pétersbourg, et ses conséquences émotionnelles, mentales et physiques sur le meurtrier. Un roman intense et dérangeant autant par sa thématique que par son abord presque uniquement psychologique.
Fédor Dostoïevski est considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, il a influencé de nombreux écrivains et philosophes.

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« Enfin, passe encore pour maman, elle est faite ainsi, mais Dounia, à quoi pense-t-elle ? Ma chère Dounetchka, c’est que je vous connais bien, vous aviez presque vingt ans quand je vous ai vue pour la dernière fois et j’ai parfaitement compris votre caractère. Maman écrit : « Dounetchka a assez de force pour supporter bien des choses. » Cela, je le savais depuis deux ans et demi, et depuis deux ans et demi, je pensais qu’en effet Dounetchka est capable de supporter bien des choses. Si elle a pu supporter M. Svidrigaïlov, avec toutes ses conséquences, c’est qu’elle a beaucoup de résistance en effet. Et maintenant, elle s’est imaginé, avec maman, qu’elle était assez énergique pour supporter également M. Loujine qui formule cette théorie de la supériorité des femmes prises dans la misère et dont le mari est le bienfaiteur, et encore n’oublions pas qu’il l’énonce à la première entrevue. Oui, mettons que ces paroles lui ont « échappé » quoique ce soit un homme « raisonnable » (et il se peut qu’elles ne lui aient pas le moins du monde échappé, mais qu’il ait tenu à s’expliquer au plus vite), mais Dounia, elle, Dounia, à quoi pense-t-elle ? Elle, elle a compris cet homme et il lui faudra partager sa vie ! Or elle est prête à vivre de pain sec et d’eau claire plutôt que de vendre son âme et sa liberté morale ; elle ne la donnerait pas pour le confort ; elle ne l’échangerait pas contre tout l’or du monde, à plus forte raison contre M. Loujine. Non, la Dounia que j’ai connue était tout autre, et... elle n’a certainement pas changé ! Certes, la vie est pénible chez les Svidrigaïlov ! Il est dur de passer sa vie à servir de gouvernante pour deux cents roubles, mais je sais cependant que ma sœur préférerait être le nègre d’un planteur ou un pauvre Letton en service chez un Allemand de la Baltique que de s’avilir et de perdre sa dignité en enchaînant sa vie à celle d’un homme qu’elle n’estime pas et avec lequel elle n’a rien de commun, et cela à jamais, pour des raisons d’intérêt personnel. M. Loujine pourrait être fait d’un pur ou d’un seul brillant qu’elle ne consentirait pas à devenir sa concubine légitime. Pourquoi donc s’y résout-elle à présent ?

« Quel est ce mystère ? Où est le mot de l’énigme ? La chose est claire, elle ne se vendrait jamais pour elle-même, pour son confort, même pour échapper à la mort. Mais elle le fait pour un autre ; elle se vend pour un être aimé, chéri. Voilà tout le mystère expliqué : pour son frère, pour sa mère, elle est prête à se vendre, à se vendre en entier. Oh ! quand on en vient à cela, on fait violence même à tout sentiment moral. On porte au marché sa liberté, son repos, sa conscience. Périsse notre vie, pourvu que les créatures aimées soient heureuses. Bien plus, nous nous mettons à l’école des jésuites, nous nous fabriquons une casuistique subtile. Nous arrivons ainsi à nous persuader nous-même, un moment, que tout est bien ainsi, que la chose était nécessaire, que l’excellence du but justifie notre conduite. Voilà comment nous sommes ; la chose est claire comme le jour.

« Il est évident qu’il ne s’agit que de Rodion Romanovitch Raskolnikov, de lui seul, et le voilà au premier plan. Comment donc peut-on faire son bonheur, lui permettre de continuer ses études à l’Université, en faire un associé, assurer son avenir ? Plus tard il sera peut-être un richard, un homme respecté, honoré, il finira peut-être sa vie dans la célébrité. Et la mère ? Mais il s’agit de Rodia, l’incomparable Rodia, le premier-né ! Comment ne pas sacrifier à un premier-né la fille, fût-elle une Dounia ? Ô chers cœurs pleins d’injustice ! Quoi, elles accepteraient sans doute même le sort de Sonetchka, Sonetchka Marmeladova, l’éternelle Sonetchka, qui durera autant que le monde. Mais le sacrifice, le sacrifice, en avez-vous bien mesuré l’étendue toutes les deux ? Le connaissez-vous bien ? N’est-il pas trop lourd pour vous ? Est-il utile ? raisonnable ? Savez-vous bien, Dounetchka, que le sort de Sonetchka n’est pas plus terrible que la vie avec M. Loujine ? « Il ne peut être question d’amour », écrit maman. Et que direz-vous si, en plus de l’amour, l’estime est également impossible et si, bien au contraire, il existe déjà du dégoût, de l’horreur, du mépris, oui, qu’en direz-vous ? C’est donc qu’il faudra encore, comme disait l’autre, « garder la propreté ». C’est bien ça ! Comprenez-vous bien, non, mais comprenez-vous la signification de cette « propreté-là » ? Comprenez-vous que cette propreté, pour Loujine, ne diffère en rien de celle de Sonetchka ? Peut-être même est-elle pire, car, malgré tout, chez vous, Dounetchka, il y a un certain espoir de confort, de superflu, un calcul en somme, tandis que là il ne s’agissait purement et simplement que de ne pas mourir de faim. Elle coûte cher, bien cher, Dounetchka, cette propreté-là. Et qu’arrivera-t-il si la chose se trouve au-dessus de vos forces, si vous vous repentez de votre acte ? Que de douleurs alors, de malédictions, de larmes secrètement versées, car, enfin, vous n’êtes pas une Marfa Petrovna, vous ! Que deviendra maman alors ? Pense, elle est déjà inquiète et tourmentée. Que sera-ce quand elle verra les choses clairement ? Et moi, que deviendrai-je ? Pourquoi donc, au fait, n’avez-vous pas pensé à moi ? Je ne veux pas de votre sacrifice, Dounetchka, je n’en veux pas, maman ! Ce mariage n’aura pas lieu tant que je vivrai, il n’aura pas lieu, non ! je m’y refuse ! »

Tout à coup, il rentra en lui-même et s’arrêta.

« Il n’aura pas lieu, mais que feras-tu donc pour l’empêcher ? Tu t’y opposeras ? de quel droit ? Tu leur consacreras toute ta vie, tout ton avenir quand tu « auras fini tes études et trouvé une situation ». Nous connaissons cela : ce sont des châteaux en Espagne ; mais tout de suite, maintenant, que feras-tu ? Car c’est tout de suite qu’il faut agir, comprends-tu ? Or, toi, que fais-tu ? Tu les gruges ; cet argent, c’est en empruntant sur une pension de cent roubles et en demandant une avance d’honoraires à des Svidrigaïlov qu’elles te les procurent. Comment leur épargneras-tu les Athanase Ivanovitch Vakhrouchine et les Svidrigaïlov, espèce de futur millionnaire, de Zeus qui t’arroges le droit de disposer de leur destin ? En dix ans, ta mère aura eu le temps de perdre la vue en tricotant toutes ces capelines et à force de pleurer ; elle aura perdu la santé à force de privations ; et ta sœur ? Allons, imagine un peu ce qu’elle sera devenue d’ici dix ans ou pendant ces dix ans. Tu as compris ? »

C’est ainsi qu’il se torturait en se posant toutes ces questions ; il en éprouvait même une sorte de jouissance. Elles n’étaient d’ailleurs pas neuves pour lui et n’avaient rien pour le surprendre ; c’étaient de vieilles questions familières qui l’avaient déjà tant fait souffrir que son cœur en était tout déchiré. Il y avait longtemps que cette angoisse qui le tourmentait était née ; elle avait grandi en son cœur, s’était amassée, développée et, ces derniers temps, semblait épanouie sous la forme d’une épouvantable, fantastique et sauvage interrogation qui le torturait sans relâche, en exigeant impérieusement une réponse.

À présent, la lettre de sa mère venait de le frapper comme un coup de foudre. Il était clair que le temps des lamentations, des souffrances stériles était passé. Ce n’était plus le moment de raisonner sur son impuissance, mais il devait agir immédiatement, au plus vite. Il fallait prendre une résolution coûte que coûte, n’importe laquelle, ou bien... « Ou renoncer à la vie, s’écria-t-il, dans une sorte de délire, accepter le destin d’une âme résignée, l’accepter tel quel, une fois pour toutes, et étouffer toutes ses aspirations en abdiquant définitivement tout droit d’agir, de vivre et d’aimer ! »

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