Fedor Dostoievski - Crime et châtiment (Tome 1 et 2)
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Crime et châtiment (Tome 1 et 2): краткое содержание, описание и аннотация
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Fédor Dostoïevski est considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, il a influencé de nombreux écrivains et philosophes.
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« Nous avons du reste tout calculé déjà, Dounia et moi, à un sou près ; le voyage ne nous coûtera pas cher. Il n’y a que quatre-vingt-dix verstes de chez nous au chemin de fer et nous nous sommes déjà entendues avec un paysan de notre connaissance qui est voiturier. Ensuite, nous voyagerons le mieux du monde, Dounetchka et moi, en troisième classe. Ainsi, tout compte fait, je me débrouillerai pour t’envoyer, non pas vingt-cinq, mais sûrement trente roubles.
« Mais, en voilà assez ; j’ai déjà rempli deux pages et il ne me reste plus de place. C’est toute notre histoire que je t’ai racontée, et que d’événements s’étaient amassés ! Et maintenant mon bien-aimé Rodia, je t’embrasse en attendant notre prochaine réunion et t’envoie ma bénédiction maternelle. Aime Dounia, aime ta sœur, Rodia, aime-la comme elle t’aime et sache que sa tendresse est infinie, elle t’aime plus qu’elle-même ; c’est un ange, et toi, Rodia, tu es toute notre vie, notre espoir et notre foi en l’avenir. Sois seulement heureux et nous le serons aussi. Continues-tu à prier Dieu, Rodia, crois-tu en la miséricorde de notre Créateur et de notre Sauveur ? Je redoute en mon cœur que tu n’aies été atteint de cette maladie à la mode, l’athéisme. S’il en est ainsi, sache que je prie pour toi, souviens-toi, chéri, comment dans ton enfance, quand ton père vivait encore, tu balbutiais tes prières, assis sur mes genoux et comme nous étions tous heureux alors.
« À bientôt, je t’embrasse mille et mille fois.
« À toi jusqu’au tombeau.
« Pulchérie RASKOLNIKOVA. »
À la lecture de cette lettre, Raskolnikov sentit plus d’une fois son visage mouillé de larmes, mais, quand il eut fini, il était pâle, les traits convulsés et un lourd, amer et cruel sourire se jouait sur ses lèvres. Il appuya sa tête sur son oreiller maigre et malpropre et resta longtemps, longtemps à songer. Son cœur battait très fort, son esprit se troublait. Enfin, il se sentit étouffer dans cette étroite cellule jaune pareille à une malle ou à un placard. Ses yeux, son cerveau réclamaient l’espace. Il prit son chapeau et sortit, mais sans redouter cette fois aucune rencontre sur l’escalier. Il avait oublié toutes ces choses. Il se dirigea vers Vassilievski Ostrov 8par le boulevard V... Sa démarche était rapide comme celle d’un homme poussé par une affaire urgente. Il allait, selon son habitude, sans rien voir autour de lui, en marmottant des bribes de mots indistincts et les passants se retournaient. On le prenait souvent pour un ivrogne.
1 Chtchis : soupe aux choux russe.
2Appelé plus loin Athanase Ivanovitch Vakhrouchine.
3 Dounetchka : Diminutif affectueux de Dounia qui est déjà un diminutif d’Avdotia : Eudoxie.
4La verste fait un peu plus d’un kilomètre.
5 En barbouillant de goudron : Signe d’infamie, lorsque l’inconduite d’une jeune fille était notoire, on badigeonnait de goudron le portail de la maison de ses parents.
6 Arpenter la pièce : Trait que Dostoïevski prête à nombre de ses héros. Lui-même avait cette habitude lorsqu’il réfléchissait ou bavardait avec quelqu’un.
7 Le carême de l’Assomption : Il y a quatre carêmes dans le calendrier orthodoxe :
Le grand carême.
Le carême de la Saint-Pierre.
Le carême de l’Assomption, du 1er au 15 août.
L’Avent ou carême de la Saint-Philippe, du 15 novembre au 24 décembre.
8 Vassilievski Ostrov : La plus grande des îles de l’embouchure de la Néva.
IV
La lettre de sa mère l’avait bouleversé, mais il n’avait pas eu une minute d’hésitation quant à la question primordiale, même au moment où il la lisait. Sa décision était prise sur ce sujet et définitivement. « Ce mariage n’aura pas lieu tant que je serai vivant ; au diable ce monsieur Loujine ! »
« La chose est claire, marmottait-il en ricanant et en triomphant d’avance avec méchanceté, comme s’il avait été sûr de réussir. Non, maman, non, Dounia, vous n’arriverez pas à me tromper. Et elles s’excusent encore de ne m’avoir pas demandé conseil et d’avoir décidé la chose à elles deux. Je crois bien ! Elles pensent qu’il est trop tard pour rompre ; nous verrons bien si on le peut ou non ! Le beau prétexte qu’elles allèguent ! Piotr Petrovitch est, paraît-il, un homme si occupé qu’il ne peut même pas se marier autrement qu’à toute vapeur, en chemin de fer, quoi ! Non, Dounetchka, je vois tout et je sais de quelle nature sont toutes ces choses que tu as à me dire et je sais aussi à quoi tu pensais en arpentant la pièce toute une nuit, et ce que tu confiais agenouillée à la Vierge de Kazan 1, dont l’image se trouve dans la chambre de maman. Le chemin du Golgotha est dur à monter, hum... Ainsi vous dites que c’est définitivement réglé ; vous avez décidé, Avdotia Romanovna, d’épouser un homme d’affaires, un homme pratique qui possède un certain capital (qui a amassé déjà un certain capital, cela sonne mieux et en impose davantage). Il travaille dans deux administrations et partage les idées des nouvelles générations (comme dit maman) et il paraît bon, ainsi que le fait remarquer Dounetchka elle-même. Ce « paraît » est le plus beau ! Et Dounetchka se marie sur la foi de cette apparence ! Merveilleux ! Merveilleux !
« ... Je serais curieux de savoir pourquoi maman me parle des nouvelles générations ? Serait-ce simplement pour caractériser le personnage ou avec une arrière-pensée, celle de concilier mes sympathies à M. Loujine ? Oh ! les rusées ! J’aimerais bien éclaircir une autre circonstance encore. Jusqu’à quel point ont-elles été franches l’une envers l’autre, ce fameux jour, cette nuit-là et depuis ? Ont-elles parlé clairement ou compris toutes deux qu’elles n’avaient l’une et l’autre qu’une seule idée, un seul sentiment, que toutes paroles étaient inutiles et qu’elles risquaient d’en trop dire ? Je pencherais plutôt vers cette dernière hypothèse ; on peut le deviner d’après la lettre.
« Il a paru un peu brutal à maman, et la pauvre femme, dans sa naïveté, a couru faire part de ses observations à Dounia. Et l’autre naturellement de se fâcher et de répondre brusquement. – Je crois bien ! Comment ne pas se mettre en fureur quand la chose est claire sans toutes ces questions naïves, et quand on a décidé qu’il n’y a plus à y revenir ? Et pourquoi m’écrit-elle : « Aime Dounia, Rodia, car elle t’aime plus que sa propre vie ? » Ne serait-ce pas le remords qui la torture en secret d’avoir sacrifié sa fille à son fils ? « Tu es notre foi en l’avenir, toute notre vie. » Oh ! maman ! »
Son irritation croissait d’instant en instant et, s’il avait rencontré à cet instant M. Loujine, il l’aurait sans doute tué.
« Hum, c’est vrai, continua-t-il en saisissant au vol les pensées qui tourbillonnaient dans sa tête, c’est bien vrai qu’il faut, pour connaître un homme, l’étudier longtemps, l’approcher de près, mais M. Loujine, lui, est facile à déchiffrer. Ce que j’aime surtout, c’est cette expression d’un « homme d’affaires » et qui paraît bon. Je pense bien ! Prendre les bagages à son compte, payer les frais de transport de la grande malle ! Quelle bonté ! Et elles, la fiancée et sa mère, elles s’entendent avec un voiturier et elles voyageront dans une charrette couverte d’une bâche (moi-même j’ai voyagé ainsi). Qu’importe ! Ce trajet jusqu’à la gare n’est que de quatre-vingt-dix verstes ! « Ensuite, nous voyagerons le mieux du monde en troisième » un millier de verstes. Sage résolution en effet. On taille son manteau d’après le drap qu’on a, mais vous, monsieur Loujine, dites-moi, à quoi pensez-vous donc ? C’est pourtant votre fiancée, voyons. Et vous ne pouviez pourtant pas savoir que la mère empruntait sur sa pension pour couvrir les frais de voyage. Sans doute vous avez considéré cela comme une affaire commerciale entreprise de compte à demi où, par conséquent, chaque associé doit fournir sa quote-part ; comme dit le proverbe : « le pain et le sel moitié moitié, et pour les petits profits chacun pour soi » ; mais l’homme d’affaires les a quelque peu roulées, les frais de transport d’une malle coûtent moins que le voyage de deux femmes, et encore il se peut qu’il n’ait rien à payer. Ne voient-elles donc pas tout cela, par hasard, ou font-elles exprès de fermer les yeux sur tout ? Et elles se disent contentes ! Contentes, quand on pense que ce ne sont que les fleurs de l’arbre et que les fruits sont encore à mûrir, car enfin, ce qui est grave en tout cela, ce n’est pas la lésinerie, l’avarice, que ce procédé dénote, mais le caractère général de la chose ! Il donne une idée de ce que sera le mari, il est prophétique... Et maman, qu’a-t-elle à jeter l’argent par les fenêtres ? Avec quoi arrivera-t-elle à Pétersbourg ? Avec trois roubles ou « deux petits billets », comme dit l’autre, la vieille... Hum ! comment compte-t-elle vivre ensuite à Pétersbourg ? Car enfin, elle comprend déjà à certains indices qu’il lui sera « impossible » d’habiter avec Dounia après le mariage, même les premiers temps ! Le charmant homme aura laissé « échapper » un mot qui a dû éclairer maman, quoiqu’elle s’en défende de toutes ses forces. « Moi-même, dit-elle, je n’y consentirais pas. » Sur qui compte-t-elle donc ? Pense-t-elle vivre avec les cent vingt roubles de sa pension, amputés de la somme due à Athanase Ivanovitch ? Là, dans notre petite ville, elle use ses pauvres yeux à tricoter des capelines de laine et à broder des manchettes. Mais ces capelines n’ajoutent pas plus de vingt roubles par an aux cent vingt de sa pension, cela je le sais. C’est donc, malgré tout, sur les sentiments généreux de M. Loujine qu’elles établissent tout leur espoir. Elles pensent que lui-même offrira ses services, qu’il les suppliera de les accepter. Ah ! bien ouiche ! C’est ce qui arrive toujours à ces belles âmes romantiques : elles vous parent jusqu’à la dernière minute un homme des plumes du paon et ne veulent croire qu’au bien, jamais au mal, bien qu’elles pressentent l’envers de la médaille ; elles ne veulent jamais appeler d’avance les choses par leur nom ; l’idée seule leur en paraît insupportable. La vérité, elles la repoussent de toutes leurs forces jusqu’au moment où l’homme, ainsi embelli par elles-mêmes, leur colle son poing sur la figure. Je serais curieux de savoir si M. Loujine est décoré ; je jurerais que la croix de Sainte-Anne 2brille à sa boutonnière et qu’il s’en pare aux dîners offerts par les entrepreneurs ou les gros marchands. Il le fera pour la noce sans doute. Au reste, qu’il s’en aille au diable !
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