Fedor Dostoievski - Crime et châtiment (Tome 1 et 2)

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Crime et châtiment (Tome 1 et 2): краткое содержание, описание и аннотация

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Crime et châtiment de Fédor Dostoïevski dépeint l'assassinat d'une vieille prêteuse sur gage et de sa sœur par un étudiant de Saint-Pétersbourg, et ses conséquences émotionnelles, mentales et physiques sur le meurtrier. Un roman intense et dérangeant autant par sa thématique que par son abord presque uniquement psychologique.
Fédor Dostoïevski est considéré comme l'un des plus grands romanciers russes, il a influencé de nombreux écrivains et philosophes.

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Au milieu du cimetière s’élève une église de pierre à la coupole verte. L’enfant y allait deux fois par an avec son père et sa mère entendre célébrer la messe pour le repos de l’âme de sa grand-mère morte depuis longtemps et qu’il n’avait pas connue. À ces occasions, ils emportaient toujours sur un plat enveloppé d’une serviette le gâteau des morts 4où la croix était figurée par des raisins secs. Il aimait cette église, ses vieilles images saintes presque toutes sans cadres et aussi son vieux prêtre à la tête branlante. Près de la pierre tombale de sa grand-mère se trouvait une toute petite tombe, celle de son frère cadet, mort à six mois, qu’il n’avait pas connu non plus et dont il ne pouvait pas se souvenir. On lui avait seulement dit qu’il avait eu un petit frère et, chaque fois qu’il venait au cimetière, il se signait pieusement devant la petite tombe, puis s’inclinait avec respect et la baisait.

Voici maintenant son rêve. Il suit avec son père le chemin qui mène au cimetière ; ils passent devant le cabaret. Il tient son père par la main et y jette un regard effrayé. Or, un fait particulier attire son attention : il semble qu’il s’y passe une fête aujourd’hui. On y voit une foule de bourgeoises endimanchées, de paysannes avec leurs maris, puis tout un ramassis d’individus louches. Tous sont ivres et chantent des chansons ; devant la porte stationne une charrette des plus bizarres, une de ces énormes charrettes attelées généralement de lourds chevaux de trait et qui servent à transporter des marchandises et des fûts de vin. Raskolnikov aimait toujours contempler ces grandes bêtes à la longue crinière, aux jarrets épais, qui avancent d’un pas mesuré et tranquille et traînent sans fatigue de véritables montagnes (on dirait même au contraire qu’elles marchent mieux attelées à des chargements que libres). Mais, à présent, chose étrange, à cette lourde charrette est attelé un petit cheval rouan d’une maigreur pitoyable, une de ces rosses qu’il avait vues bien souvent tirer avec peine une haute charretée de bois ou de foin, que les paysans accablent de coups, allant jusqu’à les frapper en plein museau et sur les yeux quand les pauvres bêtes s’épuisent vainement à essayer de dégager le véhicule embourbé. Ce spectacle lui faisait toujours venir les larmes aux yeux quand il était enfant, et sa maman alors se hâtait de l’éloigner de la fenêtre.

Soudain, un grand tapage s’élève dans le cabaret. Il en sort, avec des cris, des chants, un tas de grands moujiks avinés, en chemises bleues et rouges, la balalaïka à la main, la souquenille jetée négligemment sur l’épaule. « Montez, montez tous, crie un homme encore jeune, au cou épais, à la face charnue d’un rouge carotte. Je vous emmène tous, montez. » Ces paroles provoquent des exclamations et des rires.

« Une rosse pareille faire le chemin ?

– Mais il faut que tu aies perdu l’esprit, Mikolka, pour atteler une pauvre bête comme ça à cette charrette !

– Dites donc, les amis, elle a au moins vingt ans cette jument rouanne !

– Montez, j’emmène tout le monde ! » se remet à crier Mikolka, en sautant le premier dans la charrette.

Il saisit les rênes et se dresse de toute sa taille sur le siège.

« Le cheval bai est parti tantôt avec Mathieu, crie-t-il de sa place, et cette jument-là, les amis, est un vrai crève-cœur pour moi. J’ai envie de l’abattre, parole d’honneur, elle n’est même pas capable de gagner sa nourriture. Montez, vous dis-je. Je la ferai bien galoper ; je vous dis que je la ferai galoper. »

Il prend son fouet et se prépare avec délice à fouetter la jument rouanne.

« Mais montez donc, voyons, ricane-t-on dans la foule, puisqu’on vous dit qu’elle va galoper !

– Il y a au moins dix ans qu’elle n’a pas galopé !

– Oh ! elle vous ira bon train !

– Ne la ménagez pas, les amis, prenez chacun un fouet ; allez-y. C’est cela. Fouettez-la. »

Tous grimpent dans la charrette de Mikolka avec des rires et des plaisanteries. Ils s’y sont fourrés à six et il reste encore de la place. Ils prennent avec eux une grosse paysanne à la face rubiconde, vêtue d’une saraphane 5, la coiffure garnie de verroterie ; elle croque des noisettes et ricane.

La foule qui entoure l’équipage rit aussi et, en vérité, comment ne pas rire à l’idée qu’une pareille rosse devra emporter au galop tout ce monde ! Deux gars qui se trouvent dans la charrette prennent aussitôt des fouets pour aider Mikolka. On crie : « Allez ! » Le cheval tire de toutes ses forces, il est non seulement incapable de galoper, mais c’est à peine s’il réussit à marcher au pas. Il piétine, gémit, plie le dos sous les coups que tous les fouets font pleuvoir sur lui dru comme grêle. Les rires redoublent dans la charrette et parmi la foule ; mais Mikolka se fâche et, dans sa colère, frappe de plus belle la petite jument comme s’il espérait la faire galoper.

« Frères, laissez-moi monter moi aussi, fait un gars alléché par ce joyeux tintamarre.

– Monte ! Montez tous, crie Mikolka ; elle nous emmènera tous ; je la ferai bien marcher à force de coups. » Et de fouetter, de fouetter la bête. Dans sa fureur, il ne sait même plus avec quoi la frapper pour la faire souffrir davantage.

« Papa, petit père, crie Rodia, petit père, que font-ils ? Ils battent le pauvre petit cheval.

– Allons, viens, viens, dit le père. Ce sont des ivrognes, ils s’amusent, les imbéciles. Allons-nous-en, ne regarde pas. »

Il veut l’emmener, mais l’enfant lui échappe et se précipite hors de lui vers la pauvre bête. Le malheureux animal est déjà à bout de forces. Il s’arrête tout haletant, puis se remet à tirer ; peu s’en faut qu’il ne s’abatte.

« Fouettez-la, qu’elle en crève, hurle Mikolka. Il n’y a que ça ; je vais m’y mettre.

– Pour sûr, tu n’es pas un chrétien, espèce de démon, crie un vieillard dans la foule.

– A-t-on jamais vu une petite jument comme celle-là traîner une charge pareille ? ajoute un autre.

– Tu la feras crever, crie un troisième.

– Ne m’embêtez pas, elle est à moi, j’en fais ce que je veux. Venez, montez tous ! Je veux absolument qu’elle galope... »

Soudain, une bordée d’éclats de rire retentit dans la foule et couvre la voix de Mikolka. La jument, accablée de coups redoublés, avait perdu patience et s’était mise à ruer malgré sa faiblesse. Le vieux n’y peut tenir et partage l’hilarité générale. Il y avait de quoi rire en effet : un cheval qui tient à peine sur ses pattes et qui rue !

Deux gars se détachent de la foule, s’arment de fouets et courent cingler la bête des deux côtés, l’un à droite, l’autre à gauche.

« Fouettez-la sur le museau, dans les yeux, en plein dans les yeux, vocifère Mikolka.

– Frères, une chanson », crie quelqu’un dans la charrette, et tous de reprendre le refrain ; la chanson grossière retentit, le tambourin résonne, on siffle la ritournelle ; la paysanne croque ses noisettes et ricane.

Rodia s’approche du petit cheval ; il s’avance devant lui ; il le voit frappé sur les yeux, oui sur les yeux ! Il pleure. Son cœur se gonfle ; ses larmes coulent. L’un des bourreaux lui effleure le visage de son fouet ; il ne le sent pas, il se tord les mains, il crie, il se précipite vers le vieillard à la barbe blanche qui hoche la tête et semble condamner cette scène. Une femme le prend par la main et veut l’emmener ; il lui échappe et court au cheval, qui à bout de forces tente encore de ruer.

« Le diable t’emporte, maudit ! » vocifère Mikolka dans sa fureur. Il jette le fouet, se penche, tire du fond de la carriole un long et lourd brancard et, le tenant à deux mains par un bout, il le brandit péniblement au-dessus de la jument rouanne.

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