Michel de Montaigne - Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)

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Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3): краткое содержание, описание и аннотация

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Les Essais sont l'œuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592), à laquelle il consacre un labeur d'écriture et de réécriture à partir de 1572 continué pratiquement jusqu'à sa mort. Il traite de tous les sujets possibles, sans ordre apparent : médecine, amour et sexualité, livres, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, maladien entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'Homme, le tout formant " un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l'éternel. " Les Essais, véritable essai constamment renouvelé sur son âme, sa vie, ses sensations d'homme, sont cependant devenus un livre universel, " le seul livre au monde de son espèce ", un livre unique qui met sous les yeux du lecteur non pas simplement un homme en train de se décrire, mais une vie en train de se faire. Tout ce à quoi s'intéresse leur auteur se résume en effet en une seule question fondamentale : " qu'est-ce que l'homme ? " ou, plus exactement, " que sais-je, moi, Michel Eyquem de Montaigne ? ".

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Aux exemples se pourront proprement assortir tous les plus profitables discours de la philosophie, à laquelle se doivent toucher les actions humaines, comme à leur reigle. On luy dira,

quid fas optare, quid asper

Utile nummus habet, patriæ charisque propinquis

Quantum elargiri deceat, quem te Deus esse

Jussit, et humana qua parte locatus es in re,

Quid sumus, aut quidnam victuri gignimur ;

Que c'est que sçavoir et ignorer, qui doit estre le but de l'estude : que c'est que vaillance, temperance, et justice : ce qu'il y a à dire entre l'ambition et l'avarice : la servitude et la subjection, la licence et la liberté : à quelles marques on congnoit le vray et solide contentement : jusques où il faut craindre la mort, la douleur et la honte.

Et quo quemque modo fugiatque feratque laborem.

Quels ressors nous meuvent, et le moyen de tant divers branles en nous. Car il me semble que les premiers discours, dequoy on luy doit abreuver l'entendement, ce doivent estre ceux, qui reglent ses moeurs et son sens, qui luy apprendront à se cognoistre, et à sçavoir bien mourir et bien vivre. Entre les arts liberaux, commençons par l'art qui nous faict libres.

Elles servent toutes voirement en quelque maniere à l'instruction de nostre vie, et à son usage : comme toutes autres choses y servent en quelque maniere aussi. Mais choisissons celle qui y sert directement et professoirement.

Si nous sçavions restraindre les appartenances de nostre vie à leurs justes et naturels limites, nous trouverions, que la meilleure part des sciences, qui sont en usage, est hors de nostre usage. Et en celles mesmes qui le sont, qu'il y a des estendues et enfonceures tres-inutiles, que nous ferions mieux de laisser là : et suivant l'institution de Socrates, borner le cours de nostre estude en icelles, où faut l'utilité.

sapere aude,

Incipe : vivendi qui rectè prorogat horam,

Rusticus expectat dum defluat amnis, at ille

Labitur, et labetur in omne volubilis ævum :

C'est une grande simplesse d'aprendre à nos enfans,

Quid moveant pisces, animosàque signaleonis,

Lotus Et Hesperia quid capricornus aqua.

La science des astres et le mouvement de la huictiesme sphere, avant que les leurs propres.

Τἱ πλειαδεσσι ϰἀμοἱ ;

Τἱ δ᾿ἀστρασι βοωτέω ;

Anaximenes escrivant à Pythagoras : De quel sens puis je m'amuser aux secrets des estoilles, ayant la mort ou la servitude tousjours presente aux yeux ? Car lors les Roys de Perse preparoient la guerre contre son pays. Chacun doit dire ainsi. Estant battu d'ambition, d'avarice, de temerité, de superstition : et ayant au dedans tels autres ennemis de la vie : iray-je songer au bransle du monde ?

Apres qu'on luy aura appris ce qui sert à le faire plus sage et meilleur, on l'entretiendra que c'est que Logique, Physique, Geometrie, Rhetorique : et la science qu'il choisira, ayant desja le jugement formé, il en viendra bien tost à bout. Sa leçon se fera tantost par devis, tantost par livre : tantost son gouverneur luy fournira de l'autheur mesme propre à cette fin de son institution : tantost il luy en donnera la moelle, et la substance toute maschee. Et si de soy mesme il n'est assez familier des livres, pour y trouver tant de beaux discours qui y sont, pour l'effect de son dessein, on luy pourra joindre quelque homme de lettres, qui à chaque besoing fournisse les munitions qu'il faudra, pour les distribuer et dispenser à son nourrisson. Et que cette leçon ne soit plus aisee, et naturelle que celle de Gaza, qui y peut faire doute ? Ce sont là preceptes espineux et mal plaisans, et des mots vains et descharnez, où il n'y a point de prise, rien qui vous esveille l'esprit : en cette cy l'ame trouve où mordre, où se paistre. Ce fruict est plus grand sans comparaison, et si sera plustost meury.

C'est grand cas que les choses en soyent là en nostre siecle, que la philosophie soit jusques aux gens d'entendement, un nom vain et fantastique, qui se treuve de nul usage, et de nul pris par opinion et par effect. Je croy que ces ergotismes en sont cause, qui ont saisi ses avenues. On a grand tort de la peindre inaccessible aux enfans, et d'un visage renfroigné, sourcilleux et terrible : qui me l'a masquee de ce faux visage pasle et hideux ? Il n'est rien plus gay, plus gaillard, plus enjoué, et à peu que je ne die follastre. Elle ne presche que feste et bon temps : Une mine triste et transie, montre que ce n'est pas là son giste. Demetrius le Grammairien rencontrant dans le temple de Delphes une troupe de philosophes assis ensemble, il leur dit : Ou je me trompe, ou à vous voir la contenance si paisible et si gaye, vous n'estes pas en grand discours entre vous. A quoy l'un deux, Heracleon le Megarien, respondit : C'est à faire à ceux qui cherchent si le futur du verbe βάλλω a double λ, ou qui cherchent la derivation des comparatifs χεῖρον et βέλτιον, et des superlatifs χεῖριστον et βέλτιοντον, qu'il faut rider le front s'entretenant de leur science : mais quant aux discours de la philosophie, ils ont accoustumé d'esgayer et resjouïr ceux qui les traictent, non les renfroigner et contrister.

Deprendas animi tormenta latentis in ægro

Corpore, deprendas et gaudia, sumit utrumque

Inde habitum facies.

L'ame qui loge la philosophie, doit par sa santé rendre sain encores le corps : elle doit faire luyre jusques au dehors son repos, et son aise : doit former à son moule le port exterieur, et l'armer par consequent d'une gratieuse fierté, d'un maintien actif, et allaigre, et d'une contenance contante et debonnaire. La plus expresse marque de la sagesse, c'est une esjouissance constante : son estat est comme des choses au dessus de la lune, tousjours serein. C'est Baroco et Baralipton, qui rendent leurs supposts ainsi crotez et enfumez ; ce n'est pas elle, ils ne la cognoissent que par ouyr dire. Comment ? elle faict estat de sereiner les tempestes de l'ame, et d'apprendre la faim et les fiebvres à rire : non par quelques Epicycles imaginaires, mais par raisons naturelles et palpables. Elle a pour son but, la vertu : qui n'est pas, comme dit l'eschole, plantée à la teste d'un mont coupé, rabotteux et inaccessible. Ceux qui l'ont approchée, la tiennent au rebours, logée dans une belle plaine fertile et fleurissante : d'où elle void bien souz soy toutes choses ; mais si peut on y arriver, qui en sçait l'addresse, par des routtes ombrageuses, gazonnées, et doux fleurantes ; plaisamment, et d'une pante facile et polie, comme est celle des voutes celestes. Pour n'avoir hanté cette vertu supreme, belle, triumphante, amoureuse, delicieuse pareillement et courageuse, ennemie professe et irreconciliable d'aigreur, de desplaisir, de crainte, et de contrainte, ayant pour guide nature, fortune et volupté pour compagnes : ils sont allez selon leur foiblesse, faindre cette sotte image, triste, querelleuse, despite, menaceuse, mineuse, et la placer sur un rocher à l'escart, emmy des ronces : fantosme à estonner les gents.

Mon gouverneur qui cognoist devoir remplir la volonté de son disciple, autant ou plus d'affection, que de reverence envers la vertu, luy sçaura dire, que les poëtes suivent les humeurs communes : et luy faire toucher au doigt, que les dieux ont mis plustost la sueur aux advenues des cabinetz de Venus que de Pallas. Et quand il commencera de se sentir, luy presentant Bradamant ou Angelique, pour maistresse à joüir : et d'une beauté naïve, active, genereuse, non hommasse, mais virile, au prix d'une beauté molle, affettée, delicate, artificielle ; l'une travestie en garçon, coiffée d'un morrion luisant : l'autre vestue en garce, coiffée d'un attiffet emperlé : il jugera masle son amour mesme, s'il choisit tout diversement à cet effeminé pasteur de Phrygie. Il luy fera cette nouvelle leçon, que le prix et hauteur de la vraye vertu, est en la facilité, utilité et plaisir de son exercice : si esloigné de difficulté, que les enfans y peuvent comme les hommes, les simples comme les subtilz. Le reglement c'est son util, non pas la force. Socrates son premier mignon, quitte à escient sa force, pour glisser en la naïveté et aisance de son progrés. C'est la mere nourrice des plaisirs humains. En les rendant justes, elle les rend seurs et purs. Les moderant, elle les tient en haleine et en appetit. Retranchant ceux qu'elle refuse, elle nous aiguise envers ceux qu'elle nous laisse : et nous laisse abondamment tous ceux que veut nature : et jusques à la satieté, sinon jusques à la lasseté ; maternellement : si d'adventure nous ne voulons dire, que le regime, qui arreste le beuveur avant l'yvresse, le mangeur avant la crudité, le paillard avant la pelade, soit ennemy de noz plaisirs. Si la fortune commune luy faut, elle luy eschappe : ou elle s'en passe, et s'en forge une autre toute sienne : non plus flottante et roulante : elle sçait estre riche, et puissante, et sçavante, et coucher en des matelats musquez. Elle aime la vie, elle aime la beauté, la gloire, et la santé. Mais son office propre et particulier, c'est sçavoir user de ces biens là regléement, et les sçavoir perdre constamment : office bien plus noble qu'aspre, sans lequel tout cours de vie est desnaturé, turbulent et difforme : et y peut-on justement attacher ces escueils, ces haliers, et ces monstres. Si ce disciple se rencontre de si diverse condition, qu'il aime mieux ouyr une fable, que la narration d'un beau voyage, ou un sage propos, quand il l'entendra : Qui au son du tabourin, qui arme la jeune ardeur de ses compagnons, se destourne à un autre, qui l'appelle au jeu des batteleurs. Qui par souhait ne trouve plus plaisant et plus doux, revenir poudreux et victorieux d'un combat, que de la paulme ou du bal, avec le prix de cet exercice : je n'y trouve autre remede, sinon qu'on le mette patissier dans quelque bonne ville : fust il fils d'un Duc : suivant le precepte de Platon, qu'il faut colloquer les enfans, non selon les facultez de leur pere, mais selon les facultez de leur ame.

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