Michel de Montaigne - Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)

Здесь есть возможность читать онлайн «Michel de Montaigne - Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: unrecognised, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les Essais sont l'œuvre majeure de Michel de Montaigne (1533-1592), à laquelle il consacre un labeur d'écriture et de réécriture à partir de 1572 continué pratiquement jusqu'à sa mort. Il traite de tous les sujets possibles, sans ordre apparent : médecine, amour et sexualité, livres, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, maladien entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'Homme, le tout formant " un pêle-mêle où se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l'éternel. " Les Essais, véritable essai constamment renouvelé sur son âme, sa vie, ses sensations d'homme, sont cependant devenus un livre universel, " le seul livre au monde de son espèce ", un livre unique qui met sous les yeux du lecteur non pas simplement un homme en train de se décrire, mais une vie en train de se faire. Tout ce à quoi s'intéresse leur auteur se résume en effet en une seule question fondamentale : " qu'est-ce que l'homme ? " ou, plus exactement, " que sais-je, moi, Michel Eyquem de Montaigne ? ".

Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3) — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Le demon de Socrates estoit à l'advanture certaine impulsion de volonté, qui se presentoit à luy sans le conseil de son discours. En une ame bien espuree, comme la sienne, et preparee par continu exercice de sagesse et de vertu, il est vray-semblale que ces inclinations, quoy que temeraires et indigestes, estoyent tousjours importantes et dignes d'estre suivies. Chacun sent en soy quelque image de telles agitations d'une opinion prompte, vehemente et fortuite. C'est à moy de leur donner quelque authorité, qui en donne si peu à nostre prudence. Et en ay eu de pareillement foibles en raison, et violentes en persuasion, ou en dissuasion, qui estoit plus ordinaire à Socrates, ausquelles je me laissay emporter si utilement et heureusement, qu'elles pourroyent estre jugees tenir quelque chose d'inspiration divine.

Chapitre 12 - De la constance

LA loy de la resolution et de la constance ne porte pas que nous ne nous devions couvrir, autant quil est en nostre puissance, des maux et inconveniens qui nous menassent, ny par consequent d'avoir peur qu'ils nous surpreignent. Au rebours, tous moyens honnestes de se garentir des maux, sont non seulement permis, mais louables. Et le jeu de la constance se jouë principalement à porter de pied ferme, les inconveniens où il n'y a point de remede. De maniere qu'il n'y a soupplesse de corps, ny mouvement aux armes de main, que nous trouvions mauvais, s'il sert à nous garantir du coup qu'on nous rue.

Plusieurs nations tres-belliqueuses se servoyent en leurs faits d'armes, de la fuite, pour advantage principal, et montroyent le dos à l'ennemy plus dangereusement que leur visage.

Les Turcs en retiennent quelque chose.

Et Socrates en Platon se mocque de Laches, qui avoit definy la fortitude, se tenir ferme en son reng contre les ennemis. Quoy, feit-il, seroit ce donc lascheté de les battre en leur faisant place ? Et luy allegue Homere, qui louë en Æneas la science de fuir. Et par ce que Laches se r'advisant, advouë cet usage aux Scythes, et en fin generallement à tous gens de cheval : il luy allegue encore l'exemple des gens de pied Lacedemoniens (nation sur toutes duitte à combatre de pied ferme) qui en la journee de Platees, ne pouvant ouvrir la phalange Persienne, s'adviserent de s'escarter et sier arriere : pour, par l'opinion de leur fuitte, faire rompre et dissoudre cette masse, en les poursuivant. Par où ils se donnerent la victoire.

Touchant les Scythes, on dit d'eux, quand Darius alla pour les subjuguer, qu'il manda à leur Roy force reproches, pour le voir tousjours reculant devant luy, et gauchissant la meslee. A quoy Indathyrsez (car ainsi se nommoit-il) fit responce, que ce n'estoit pour avoir peur de luy, ny d'homme vivant : mais que c'estoit la façon de marcher de sa nation : n'ayant ny terre cultivee, ny ville, ny maison à deffendre, et à craindre que l'ennemy en peust faire profit. Mais s'il avoit si grand faim d'en manger, qu'il approchast pour voir le lieu de leurs anciennes sepultures, et que là il trouveroit à qui parler tout son saoul.

Toutes-fois aux canonnades, depuis qu'on leur est planté en butte, comme les occasions de la guerre portent souvent, il est messeant de s'esbranler pour la menace du coup : d'autant que par sa violence et vitesse nous le tenons inevitable : et en y a meint un qui pour avoir ou haussé la main, ou baissé la teste, en a pour le moins appresté à rire à ses compagnons.

Si est-ce qu'au voyage que l'Empereur Charles cinquiesme fit contre nous en Provence, le Marquis de Guast estant allé recognoistre la ville d'Arle, et s'estant jetté hors du couvert d'un moulin à vent, à la faveur duquel il s'estoit approché, fut apperceu par les Seigneurs de Bonneval et Seneschal d'Agenois, qui se promenoyent sus le theatre aux arenes : lesquels l'ayant montré au Sieur de Villiers Commissaire de l'artillerie, il braqua si à propos une coulevrine, que sans ce que ledict Marquis voyant mettre le feu se lança à quartier, il fut tenu qu'il en avoit dans le corps. Et de mesmes quelques annees auparavant, Laurent de Medicis, Duc d'Urbin, pere de la Royne mere du Roy, assiegeant Mondolphe, place d'Italie, aux terres qu'on nomme du Vicariat, voyant mettre le feu à une piece qui le regardoit, bien luy servit de faire la cane : car autrement le coup, qui ne luy rasa que le dessus de la teste, luy donnoit sans doute dans l'estomach. Pour en dire le vray, je ne croy pas que ces mouvemens se fissent avecques discours : car quel jugement pouvez-vous faire de la mire haute ou basse en chose si soudaine ? et est bien plus aisé à croire, que la fortune favorisa leur frayeur : et que ce seroit moyen une autre fois aussi bien pour se jetter dans le coup, que pour l'eviter.

Je ne me puis deffendre si le bruit esclatant d'une harquebusade vient à me fraper les oreilles à l'improuveu, en lieu où je ne le deusse pas attendre, que je n'en tressaille : ce que j'ay veu encores advenir à d'autres qui valent mieux que moy.

Ny n'entendent les Stoiciens, que l'ame de leur sage puisse resister aux premieres visions et fantaisies qui luy surviennent : ains comme à une subjection naturelle consentent qu'il cede au grand bruit du ciel, ou d'une ruine, pour exemple, jusques à la palleur et contraction : Ainsin aux autres passions, pourveu que son opinion demeure sauve et entiere, et que l'assiette de son discours n'en souffre atteinte ny alteration quelconque, et qu'il ne preste nul consentement à son effroy et souffrance. De celuy qui n'est pas sage, il en va de mesmes en la premiere partie, mais tout autrement en la seconde. Car l'impression des passions ne demeure pas en luy superficielle : ains va penetrant jusques au siege de sa raison, l'infectant et la corrompant. Il juge selon icelles, et s'y conforme. Voyez bien disertement et plainement l'estat du sage Stoique :

Mens immota manet, lacrymæ volvuntur inanes.

Le sage Peripateticien ne s'exempte pas des perturbations, mais il les modere.

Chapitre 13 - Ceremonie de l'entreveuë des Rois

IL n'est subject si vain, qui ne merite un rang en cette rapsodie. A nos reigles communes, ce seroit une notable discourtoisie et à l'endroit d'un pareil, et plus à l'endroit d'un grand, de faillir à vous trouver chez vous, quand il vous auroit adverty d'y devoir venir : Voire adjoustoit la Royne de Navarre Marguerite a ce propos, que c'estoit incivilité à un Gentil-homme de partir de sa maison, comme il se faict le plus souvent, pour aller au devant de celuy qui le vient trouver, pour grand qu'il soit : et qu'il est plus respectueux et civil de l'attendre, pour le recevoir, ne fust que de peur de faillir sa route : et qu'il suffit de l'accompagner à son partement.

Pour moy j'oublie souvent l'un et lautre de ces vains offices : comme je retranche en ma maison autant que je puis de la cerimonie. Quelqu'un s'en offence : qu'y ferois-je ? Il vaut mieux que je l'offence pour une fois, que moy tous les jours : ce seroit une subjection continuelle. A quoy faire fuit-on la servitude des cours, si on l'entraine jusques en sa taniere ?

C'est aussi une reigle commune en toutes assemblees, qu'il touche aux moindres de se trouver les premiers à l'assignation, d'autant qu'il est mieux deu aux plus apparans de se faire attendre. Toutesfois à l'entreveuë qui se dressa du Pape Clement, et du Roy François à Marseille, le Roy y ayant odonné les apprests necessaires, s'esloigna de la ville, et donna loisir au Pape de deux ou trois jours pour son entree et refreschissement, avant qu'il le vinst trouver. Et de mesmes à l'entree aussi du Pape et de l'Empereur à Bouloigne, l'Empereur donna moyen au Pape d'y estre le premier et y survint apres luy. C'est, disent-ils, une cerimonie ordinaire aux abouchemens de tels Princes, que le plus grand soit avant les autres au lieu assigné, voire avant celuy chez qui se fait l'assemblee : et le prennent de ce biais, que c'est afin que cette apparence tesmoigne, que c'est le plus grand que les moindres vont trouver, et le recherchent, non pas luy eux.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Essais (Édition intégrale - Livres 1, 2 et 3)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x