Marquis Sade - Marquis de Sade - Juliette ou les Prospérités du vice

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Marquis de Sade: Juliette ou les Prospérités du vice: краткое содержание, описание и аннотация

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" Juliette, ou les Prospérités du vice " est une œuvre du marquis de Sade, écrivain, philosophe, mais aussi membre des révolutionnaires, qui parut en 1801. Ce roman, qualifié de " libertin ", a fait scandale à sa publication parmi les critiques et la population française. Juliette est élevée dans un couvent, mais à l'âge de treize ans, elle est séduite par une femme qui entreprend de lui expliquer que la moralité, la religion et les idées de cette sorte sont dépourvues de sens. Toutes les considérations philosophiques évoquées au cours du récit sont de cet ordre : toutes les idées touchant à Dieu, la morale, les remords, l'amour, sont attaquées.

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— Noirceuil, dis-je effrontément, qui vous a dit que je balançais? Un mouvement involontaire a pu m’échapper; je suis jeune, je débute dans la carrière où vous m’entraînez: quelques faibles retours doivent-ils donc étonner mes maîtres? Mais ils verront bientôt si je suis digne d’eux. Que Saint-Fond se hâte de m’envoyer son père: il est mort deux heures après son entrée chez moi. Mais, mon cher, il est trois classes de poisons dans la cassette que m’a confiée votre ami: quel est celui dont je dois me servir?

— Le plus cruel de tous, celui qui fait souffrir davantage, dit Noirceuil; c’est encore une recommandation que je suis chargé de te faire. Saint-Fond veut qu’en mourant son père soit puni des affreuses intrigues qu’il a employées pour le desservir, il veut que ses douleurs soient épouvantables.

— Je le conçois, répondis-je; dites-lui qu’il sera satisfait. Et comment la chose se passera-t-elle?

— Le voici, dit Noirceuil:

En ta qualité d’amie du ministre, tu inviteras ce vieillard à venir dîner chez toi; ton billet lui fera comprendre que c’est à dessein de tout concilier, et qu’approuvant toi-même les raisons qu’il donne pour la retraite de son fils, tu veux en causer avec lui. Le vieux Saint-Fond viendra, on l’emportera malade de chez toi, son fils se charge du reste. Voici la somme convenue pour l’exécution du crime qu’il attend: un bon de cent mille écus sur le trésor; es-tu contente, Juliette?

— Saint-Fond m’en donne autant pour une fête, dis-je en rendant le papier, dites-lui que je le servirai pour rien.

— En voilà un second de même somme, dit Noirceuil: j’étais chargé de répondre à l’objection, elle ne déplaît point à ton amant. Je veux qu’elle soit payée, et payée comme elle le désire, me dit-il tous les jours; tant qu’elle me montrera de l’intérêt et que je satisferai cet intérêt, je serai sûr de la conserver.

— Saint-Fond doit me connaître, répondis-je; j’aime l’argent, je ne m’en cache point, mais je ne lui demanderai jamais plus qu’il ne sera nécessaire. Ces six cent mille francs sont pour l’exécution du projet; j’en demande autant le jour qu’expirera son père.

— Tu les auras, Juliette, sois tranquille, c’est moi qui t’en réponds. Ô Juliette, que ta position est heureuse! Ménage-la, jouis, et tu vas, si tu sais te conduire, devenir, avant qu’il soit peu, la femme la plus riche de l’Europe: quel ami je t’ai donné là!

— Déjà dans tes principes, je ne t’en remercie pas, Noirceuil; cette liaison t’a fait plaisir, tu y gagnes toi-même, il devient flatteur pour toi d’être l’ami d’une femme dont le luxe et le crédit effacent déjà celui des princesses de la cour… Je rougirais d’aller à l’Opéra comme y parut hier la princesse de Nemours: aussi n’eut-elle pas un regard, pendant que tous les yeux étaient sur moi.

— Et jouis-tu de tout cela, Juliette?

— Infiniment, mon cher; d’abord, je roule sur l’or, ce qui est pour moi la première des jouissances.

— Mais fous-tu?

— Beaucoup; il est bien peu de nuits où ce que Paris a de mieux dans les deux sexes ne vienne m’offrir son hommage.

— Et tes crimes favoris?

— Ils vont leur train, je vole tout ce que je peux… jusqu’à un écu, comme si je mourais de faim.

— Et la vengeance?

— J’y donne le plus grand essor; la juste punition du prince de *, qui fait la nouvelle du jour, est mon unique ouvrage; cinq ou six femmes sont depuis deux mois à la Bastille, pour avoir voulu être mieux mises que moi.

Nous entrâmes ensuite dans quelques détails sur les fêtes que je donnais au ministre.

— Je ne te cacherai pas, me dit Noirceuil, que tu as l’air de te relâcher depuis quelque temps; Saint-Fond s’en est aperçu; il n’y avait pas cinquante plats au dernier souper. Ce n’est qu’en mangeant beaucoup qu’on décharge bien, poursuivit Noirceuil, et, nous autres libertins, nous tenons fort à la qualité et à la quantité du sperme. La gourmandise flatte infiniment tous les goûts qu’il a plu à la nature de nous donner, et il semble qu’on n’a jamais le vit si roide et le cœur si dur, que quand on vient de faire un repas somptueux. Je te recommande encore le choix des filles: Saint-Fond, quoique ce que tu nous donnes soit très joli, n’y trouve pas encore assez de recherches. Tu ne saurais croire à quel point il faut les porter: nous voulons que le gibier fourni soit non seulement d’une excellente race, mais qu’il possède encore toutes les qualités morales et physiques qui peuvent rendre sa défaite intéressante.

Sur cela, je fis part à Noirceuil des excellents moyens que je prenais; au lieu de six, vingt-quatre femmes travaillaient maintenant sans relâche, et elles avaient sous elles un pareil nombre de femmes correspondantes qui parcouraient les provinces; j’étais la cheville ouvrière de tout cela, et bien certainement j’y donnais tous mes soins.

— Avant que de te décider pour un sujet, me répondit Noirceuil, fût-il à trente lieues, fais-les pour le voir, et n’accepte jamais que ce qui te paraîtra délicieux.

— Ce que vous me recommandez est fort difficile, répondis-je, car le sujet est souvent enlevé avant qu’on ne m’en parle.

— Eh bien, dit Noirceuil, il faut en enlever vingt, pour en avoir dix.

— Et que ferais-je des réformés?

— Tu t’en amuses, tu les vends à tes amis… à des maquerelles; c’est ce que dans ta place on appelle le tour du bâton: il y a cent mille francs à gagner là par an.

— Oui, si Saint-Fond me payait tous les sujets, mais il n’en paye que trois par souper.

— Je l’engagerai à les payer tous.

— Il sera beaucoup mieux servi. Maintenant, Noirceuil, poursuivis-je, entrez avec moi dans quelques détails qui me sont absolument personnels. Vous connaissez ma tête: avec tant de moyens de faire le mal, vous croyez bien que je m’y livre avec outrance; ce que je conçois, ce que j’imagine déjà, ne s’exprime point; mais, mon ami, vos conseils me sont nécessaires. Saint-Fond ne sera-t-il pas jaloux de tous les écarts où je me livre?

— Jamais, me dit Noirceuil, Saint-Fond est trop raisonnable pour ne pas sentir que tu dois donner dans beaucoup de travers; cette seule idée l’amuse et il me disait encore hier: Je crains qu’elle ne soit pas assez gueuse.

— Oh! dans ce cas, qu’il se tranquillise, mon ami! assurez-le qu’il est difficile de porter plus loin le goût de tous les vices.

— J’ai quelquefois entendu demander, dit Noirceuil, si la jalousie était une manie flatteuse ou défavorable pour une femme, et j’avoue que je n’ai jamais douté que ce mouvement, n’étant que personnel, assurément les femmes n’avaient rien à gagner à l’action qu’il produit dans l’âme de leurs amants. Ce n’est point parce qu’on aime beaucoup une femme qu’on en est jaloux, c’est parce qu’on craint l’humiliation qui naîtrait de son changement; et la preuve qu’il n’y a rien que de purement égoïste dans cette passion, c’est qu’il n’y a pas un amant de bonne foi qui ne convienne aimer mieux voir sa maîtresse morte, qu’infidèle. C’est donc bien plutôt son inconstance que sa perte qui nous afflige, et c’est donc nous seuls que nous considérons dans cet événement. D’où je conclus qu’après l’impardonnable extravagance d’être amoureux d’une femme, la plus grande sans doute qu’on puisse faire est d’en être jaloux. Ce sentiment est malhonnête pour elle, puisqu’il lui prouve qu’on ne l’estime pas; il est affligeant pour soi et toujours inutile, puisque c’est un moyen sûr de donner à une femme l’envie de nous manquer que de lui laisser apercevoir la crainte que nous avons que cela ne lui arrive. La jalousie et la frayeur du cocuage sont deux choses qui tiennent absolument à nos préjugés sur la jouissance des femmes; sans cette maudite coutume de vouloir imbécilement, sur cet objet, lier sans cesse le moral au physique, nous nous débarrasserions aisément de ces préjugés. Eh quoi! il n’est pas possible de coucher avec une femme sans l’aimer, et il n’est pas possible de l’aimer sans coucher avec elle? Mais quelle nécessité y a-t-il donc que le cœur soit de la partie où le corps seul agit? Ce sont deux désirs, ce sont deux besoins très différente, ce me semble. Araminthe a le plus beau corps du monde, sa figure est voluptueuse, ses grands yeux noirs et pleins de feu me promettent une ample éjaculation de son sperme, lorsque les parois de son vagin ou de son anus seront vivement électrisées du frottement de ma verge; j’en jouis, elle tient parole. Quelle nécessité y a-t-il, je vous prie, que les sentiments de mon cœur accompagnent l’acte qui me soumet le corps de cette créature! Il me paraît, encore une fois, que c’est une chose très différente que d’aimer et que de jouir, et que non seulement il n’est pas nécessaire d’aimer pour jouir, mais qu’il suffit même de jouir pour ne pas aimer. Car les sentiments de tendresse s’accordent aux rapports d’humeur et de convenances, mais ils ne sont nullement dus à la beauté d’une gorge ou à la jolie tournure d’un cul; et ces objets-ci qui, selon nos goûts, peuvent vivement exciter les affections physiques, n’ont pourtant pas, ce me semble, le même droit aux affections morales. Pour achever ma comparaison, Bélise est laide, elle a quarante ans, pas une grâce dans toute sa personne, pas un trait régulier, pas un seul agrément; mais Bélise a de l’esprit, un caractère délicieux, un million de choses qui s’enchaînent avec mes sentiments et mes goûts: je n’aurai aucun désir de coucher avec Bélise, mais je ne l’en aimerai pas moins à la folie; je désirerai fortement avoir Araminthe, mais je la détesterai cordialement dès que la fièvre du désir sera passée, parce que je n’ai trouvé qu’un corps en elle, et nulle des qualités morales qui pouvaient lui mériter les affections de mon cœur. Il n’est d’ailleurs nullement question de tout cela ici, et dans les infidélités que Saint-Fond te laisse faire, il entre un sentiment de libertinage tout différent de l’explication qui vient de t’être donnée. Saint-Fond jouit de l’idée de te savoir dans les bras d’un autre, il t’y place lui-même, il bande en t’y voyant; tu multiplieras ses jouissances par l’extension que tu donneras aux tiennes, et tu ne seras jamais plus aimée de Saint-Fond que quand tu auras le plus fait ce qui te vaudrait la haine d’un autre. Voilà de ces écarts de tête qui ne sont connus que de nous, mais qui n’en sont pas moins délicieux pour cela.

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