Marquis Sade - Marquis de Sade - Juliette ou les Prospérités du vice

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Marquis de Sade: Juliette ou les Prospérités du vice: краткое содержание, описание и аннотация

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" Juliette, ou les Prospérités du vice " est une œuvre du marquis de Sade, écrivain, philosophe, mais aussi membre des révolutionnaires, qui parut en 1801. Ce roman, qualifié de " libertin ", a fait scandale à sa publication parmi les critiques et la population française. Juliette est élevée dans un couvent, mais à l'âge de treize ans, elle est séduite par une femme qui entreprend de lui expliquer que la moralité, la religion et les idées de cette sorte sont dépourvues de sens. Toutes les considérations philosophiques évoquées au cours du récit sont de cet ordre : toutes les idées touchant à Dieu, la morale, les remords, l'amour, sont attaquées.

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Passons maintenant à la seconde partie de vos soins celle-là, sans doute, deviendra la plus pénible pour vous, mais en même temps la plus lucrative. Doué d’une imagination très ardente, blasé depuis longtemps sur les plaisirs ordinaires, ayant reçu de la nature un tempérament de feu, des goûts très cruels, et, de la fortune, tout ce qu’il faut pour satisfaire à ces furieuses passions, je ferai chez vous, soit avec Noirceuil, soit avec quelques autres amis, deux soupers libertins par semaine, dans lesquels il faut nécessairement qu’il s’immole au moins trois victimes. En retranchant de l’année le temps des voyages où vous me suivrez seulement sans qu’il soit question de ces orgies, vous voyez que cela fait environ deux cents filles, dont la recherche ne regarde que vous; mais il y a des clauses difficiles au choix de ces victimes. Il faut d’abord, Juliette, que la plus laide soit au moins belle comme vous; il ne faut jamais qu’elles soient au-dessous de neuf ans, ni au-dessus de seize; il faut qu’elles soient vierges et de la meilleure naissance, toutes titrées ou, au moins, d’une grande richesse…

— Oh! monseigneur! et vous immolerez tout cela?

— Assurément, madame, le meurtre est la plus douce de mes voluptés; j’aime le sang avec fureur, c’est ma plus chère passion; et il est dans mes principes qu’il faut les satisfaire toutes, à quelque prix que ce puisse être.

— Monseigneur, dis-je, en voyant que Saint-Fond attendait ma réponse, ce que je vous ai fait voir de mon caractère vous prouve, je crois, suffisamment qu’il est impossible que je vous trahisse; mon intérêt et mes goûts vous en répondent… Oui, monseigneur, j’ai reçu de la nature les mêmes passions que vous… les mêmes fantaisies, et celui qui se prête à tout cela par amour pour la chose même, sert assurément beaucoup mieux que celui qui n’obéirait que par complaisance: le lien de l’amitié, la ressemblance des goûts, voici, soyez-en bien sûr, les nœuds qui captivent le plus sûrement une femme telle que moi.

— Oh! pour celui de l’amitié, ne m’en parlez pas! Juliette, reprit vivement le ministre; je n’ai pas plus de foi à ce sentiment-là qu’à celui de l’amour. Tout ce qui vient du cœur est faux; je ne crois qu’aux sens, moi, je ne crois qu’aux habitudes charnelles… qu’à l’égoïsme, qu’à l’intérêt… oui, l’intérêt sera toujours, de tous les liens, celui auquel je croirai le plus. Je veux donc que le vôtre se trouve infiniment flatté, prodigieusement caressé dans les arrangements que je vais prendre avec vous. Que le goût vienne ensuite cimenter l’intérêt, à la bonne heure; mais, les goûts changeant avec l’âge, il peut venir un temps où l’on ne soit même plus mené par eux, et on ne cesse jamais de l’être par l’intérêt. Calculons donc votre petite fortune, madame: Noirceuil vous fait dix mille livres de rente, je vous en ai donné trois, vous en aviez douze: voilà vingt-cinq; et vingt-cinq, dont voici le contrat, font cinquante; parlons maintenant du casuel.

J’allai me jeter aux pieds du ministre pour lui rendre grâce de cette nouvelle faveur; il ne s’y opposa point, et, m’ayant fait signe de me rasseoir:

— Vous imaginez bien, Juliette, continua-t-il, que ce n’est pas avec un aussi mince revenu que vous pouvez me donner à souper deux fois la semaine, ni tenir la maison que je vous ai commandé de prendre: je vous donne donc un million par an pour ces soupers; mais souvenez-vous qu’ils doivent être d’une magnificence incroyable; j’y veux toujours les mets les plus exquis, les vins les plus rares, les gibiers et les fruits les plus extraordinaires; il faut que l’immensité accompagne la délicatesse, et, fussions-nous même tête à tête, cinquante plats ne seraient pas suffisants. Les victimes vous seront payées vingt mille francs pièce, ce qui n’est pas trop, à cause des qualités que je leur désire. Vous aurez de plus trente mille francs de gratification par chaque victime ministérielle immolée par vos mains; il y en a bien cinquante par an: cet article s’élève donc à quinze cent mine francs, auxquels je joins vingt mille francs par mois pour vos appointements. Autant que je puis voir, madame, ceci vous met à la tête de six millions sept cent quatre-vingt-dix mille francs; nous ajouterons deux cent dix mille livres pour vos menus plaisirs, afin de vous composer une somme ronde de sept millions par an, dont cinquante mille francs passés par acte et qui ne peuvent vous fuir. Êtes-vous contente, Juliette?

M’efforçant ici de cacher ma joie, afin de servir encore mieux l’avarice dont j’étais dévorée, je représentai au ministre que les devoirs qu’il m’imposait étaient, pour le moins, aussi onéreux qu’étaient considérables les sommes dont il m’accordait la disposition; qu’avec l’envie de le bien servir, je ne ménagerais rien, et que je voyais qu’il serait fort possible que les dépenses énormes que j’allais être obligée de faire excédassent de beaucoup les recettes; qu’au surplus…

— Non; voilà comme je veux qu’on me parle, me dit le ministre; vous m’avez montré de l’intérêt, Juliette, c’est ce que je veux, je suis sûr d’être bien servi, maintenant; n’épargnez rien, madame. et vous recevrez dix millions par an: aucun de ces suppléments ne m’effraye; je sais où les prendre tous, sans toucher à mes revenus. Il serait bien fou, l’homme d’État qui ne ferait pas payer ses plaisirs à l’État; et que nous importe la misère des peuples, pourvu que nos passions soient satisfaites? Si je croyais que l’or pût couler de leurs veines, je les ferais saigner tous les uns après les autres, pour me gorger de leur substance[2].

— Homme adorable, m’écriai-je, vos principes me tournent la tête; je vous ai laissé voir de l’intérêt, croyez donc au goût, maintenant, et persuadez-vous, je vous en conjure, que ce sera plutôt mille fois par idolâtrie pour vos plaisirs, que par tout autre motif, que je les servirai avec tant de zèle.

— Je le crois, dit Saint-Fond, je vous ai vue à l’épreuve. Eh! comment n’aimeriez-vous pas mes passions? Ce sont les plus délicieuses qui puissent naître au cœur de l’homme. Et celui qui peut dire: Aucun préjugé ne m’arrête, je les ai tous vaincus; et voici, d’un côté, le crédit qui légitime toutes mes actions et, de l’autre, les richesses nécessaires à les assaisonner de tous les crimes; celui-là, dis-je, n’en doutez pas, Juliette, est le plus heureux de tous les êtres… Ah! ceci me fait souvenir, madame, du brevet d’impunité que vous promit d’Albert, la dernière fois que nous soupâmes ensemble: le voilà, mais c’est à moi que le chancelier vient de l’accorder ce matin, et non point à d’Albert, qui, selon son usage, vous avait totalement oubliée.

La manière dont toutes mes passions se trouvaient flattées, dans cette multitude d’événements heureux, me tenait dans une espèce d’ivresse… d’enchantement, d’où résultait une sorte de stupidité qui m’ôtait jusqu’à l’usage de la parole. Saint-Fond me sortit de cet engourdissement en m’attirant à lui…

— Dans combien de temps commencerons-nous, Juliette? me dit-il en baisant ma bouche et passant une main sur mon derrière, dans lequel il enfonça sur-le-champ un doigt.

— Monseigneur, lui dis-je, il me faut bien au moins trois semaines pour préparer tous les différents services que Votre Grandeur exige de moi.

— Je vous les accorde, Juliette; c’est aujourd’hui le premier du mois: je soupe chez vous le vingt-deux.

— Monseigneur, poursuivis-je, en m’avouant vos goûts, vous m’avez donné quelques droits à vous confier les miens. Vous m’avez reconnu ceux du crime, j’ai ceux du vol et de la vengeance; je satisferai les premiers avec vous: le brevet que vous venez de me donner m’assurant l’impunité du vol, fournissez-moi les moyens de la vengeance.

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