— Oui, dit d’Albert en venant la saisir par-devant, et moi je vais l’enconner pendant ce temps-là. Mettons-la vite entre nous deux; j’aime étonnamment cette manière de foutre son prochain.
— Et que ferai-je donc, moi! dit Noirceuil.
— Vous tiendrez la chandelle et vous comploterez, dit le ministre.
— Je veux mieux employer mon temps, dit le barbare époux; n’occupez point la tête de ma douce compagne; je veux jouir de sa figure en larmes, la nasarder de temps en temps, pendant que j’enculerai la petite Églée, que deux bardaches se relayeront dans mon cul, que j’épilerai les cons d’Henriette et de Lolotte, et que Lindane et Juliette foutront sous nos yeux, l’une en cul, l’autre en con, avec les jeunes gens qui restent.
La séance fut aussi longue que les tableaux en étaient recherchés; les trois libertins déchargèrent et la pauvre Noirceuil ne se tira de leurs mains que meurtrie de coups. D’Albert, en perdant son foutre, lui avait tellement mordu un téton qu’elle était couverte de sang. Imitatrice de mes maîtres et parfaitement foutue par deux des gitons, j’avoue que j’avais de même étonnamment déchargé; rouge, échevelée comme une bacchante, je leur parus délicieuse au sortir de là; Saint-Fond surtout ne cessait de m’accabler de caresses.
— Comme elle est bien, ainsi! disait-il, comme le crime l’embellit.
Et il me suçait indistinctement sur toutes les parties du corps.
On continua de boire, mais sans se remettre à table; cette manière est infiniment agréable, et l’on se grise beaucoup plus tôt en l’employant. Les têtes s’embrasèrent donc de manière à faire frémir les femmes. Je vis bien qu’on ne jetait sur elles que des yeux foudroyants et qu’on ne leur adressait plus que des paroles pleines de menaces et d’invectives. Deux choses cependant s’apercevaient avec facilité: on voyait que je n’étais nullement comprise dans la conjuration et qu’elle se dirigeait presque entièrement sur Mme de Noirceuil; ce que je savais, d’ailleurs, ne contribuait pas peu à me rassurer.
Passant tour à tour des mains de Saint-Fond dans celles de son mari et, de celles-ci, dans celles de d’Albert, l’infortunée Noirceuil était déjà fort malmenée: ses tétons, ses bras, ses cuisses, ses fesses, et généralement toutes les parties charnues de son corps, commençaient à porter des marques sensibles de la férocité de ces scélérats, lorsque Saint-Fond, qui bandait beaucoup, la saisit, et, lui ayant au préalable appliqué douze claques à tour de bras sur le derrière et six soufflets d’égale force, il la fixa droite au milieu de la salle à manger, dans un très grand écartement, les pieds attachés à terre et les mains arrêtées au plafond. On lui mit, dès qu’elle fut dans cette attitude, douze bougies allumées entre les cuisses, en telle sorte que les flammes, pénétrant d’une part dans l’intérieur du vagin ou sur les parois de l’anus, et calcinant de l’autre la motte et les fesses, contournassent par leur vive impression les muscles du joli visage de cette femme et les déterminassent aux voluptueuses angoisses de la douleur. Saint-Fond, armé d’une autre bougie, la considérait attentivement pendant cette crise, en se faisant sucer le vit par Lindane et le trou du cul par Lolotte; près de là, Noirceuil, se faisant foutre en mordant les fesses d’Henriette, annonçait à sa femme qu’il allait la laisser mourir ainsi, pendant que d’Albert, enculant un giton et maniant le cul d’Églée, encourageait Noirceuil à traiter encore bien plus mal cette malheureuse compagne de son sort. Chargée de servir et soigner le total, je m’aperçus que les bouts de bougies étaient trop courts pour faire éprouver à la victime le degré de douleur que l’on lui souhaitait; je levai les flambeaux sur un tabouret; les cris de la Noirceuil, qui devinrent insupportables, me valurent, de la part de ses bourreaux, les plus grands applaudissements. Ce fut alors que Saint-Fond, qui perdait la tête, se permit une atrocité; le scélérat, portant une bougie qu’il tenait sous le nez de la patiente, lui brûla les paupières et presque un œil entier; d’Albert, s’emparant de même d’une bougie, lui en calcina le bout d’un téton et son mari lui brûla les cheveux.
Singulièrement échauffée de ce spectacle, j’encourageais les acteurs et les déterminais à changer de supplice. Par mon conseil, on la frotte d’esprit-de-vin, on y met le feu; elle a l’air un instant de ne former qu’une flamme, et, quand la matière s’éteint, son épiderme entièrement brûlé la rend horrible à regarder. On n’imagine pas les louanges que cette cruelle idée me valut. Saint-Fond, qu’échauffe étonnamment cette scélératesse, quitte la bouche de Lindane pour venir m’enculer, toujours suivi par Lolotte qui, par son ordre, ne cesse de lui gamahucher le cul.
— Que lui ferons-nous à présent? me dit Saint-Fond, en dévorant ma bouche de baisers et me dardant son vit jusqu’aux entrailles; invente, Juliette, invente donc quelque chose; ta tête est délicieuse, tout ce que tu proposes est divin.
— Il y a mille tourments à lui faire encore éprouver, répondis-je, et tous plus piquants les uns que les autres.
Et j’allais en proposer quelques-uns, lorsque Noirceuil, s’approchant de nous, dit à Saint-Fond qu’il fallait lui faire avaler tout de suite la dose dont j’étais munie, avant de lui ôter les forces nécessaires à nous donner les moyens de juger et de jouir des effets de ce poison. D’Albert, consulté, est pleinement de cet avis; on détache la dame et on me la remet.
— Aimable infortunée, lui dis-je après avoir mêlé la poudre dans un verre de vin d’Alicante, avalez ceci pour vous restaurer, et vous allez voir l’état de réconfortation où ce breuvage va mettre vos esprits.
Notre imbécile avale avec docilité, et sitôt qu’elle a fait, Noirceuil, qui n’avait pas cessé de me tenir enculée pendant que j’opérais, jaloux de ne perdre aucune des contorsions de cette agonie, me quitte pour venir considérer de plus près la victime.
— Vous allez mourir, lui dit-il; y êtes-vous bien déterminée?
— Madame est trop raisonnable, poursuit d’Albert, pour ne pas sentir que quand une femme a perdu l’estime et la tendresse de son époux, qu’il est dégoûté d’elle et qu’il en est las, le plus simple est de disparaître.
— Oh, oui! la mort… la mort! s’écria cette infortunée; c’est la dernière grâce que je demande!… Au nom du ciel, ne me la faites point attendre!
— La mort que tu désires, infâme bougresse, est dans tes entrailles, lui dit Noirceuil, en se faisant branler le vit sous les yeux de sa triste épouse par l’un de ses gitons; tu l’as reçue des mains de Juliette; son attachement était tel pour toi, qu’elle nous a disputé le bonheur de t’empoisonner.
Et Saint-Fond, ivre de lubricité, ne sachant plus ce qu’il faisait, enculait d’Albert, qui, se prêtant avec complaisance aux sodomites attaques de son ami, rendait à un beau giton tout ce qu’il recevait du ministre, dont je gamahuchais l’anus.
— Un peu d’ordre à tout ceci, dit Noirceuil, qui commençait à s’apercevoir, aux contorsions de sa femme, qu’il était bon de ne la plus perdre de vue.
Il fait mettre un tapis, au milieu de la chambre, sur lequel on étend la victime, et nous formons un cercle autour d’elle. Saint-Fond m’encule en branlant un garçon de chaque main. D’Albert est sucé par Henriette, il suce un vit en branlant de la main droite et, de la gauche, il moleste le cul de Lindane; Noirceuil encule Églée, on le fout, il suce un vit, et fait foutre Lolotte sur ses cuisses par le sixième giton. Les crises commencent; elles sont horribles, on n’a pas d’idée des effets de ce poison; la pauvre femme se tournait quelquefois, au point de ne plus former qu’une boule; rien n’égalait ses crispations, ses hurlements alors devenaient épouvantables; mais nos précautions étaient prises de manière qu’il était impossible de rien entendre.
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