Marquis Sade - Marquis de Sade - Juliette ou les Prospérités du vice

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Marquis de Sade: Juliette ou les Prospérités du vice: краткое содержание, описание и аннотация

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" Juliette, ou les Prospérités du vice " est une œuvre du marquis de Sade, écrivain, philosophe, mais aussi membre des révolutionnaires, qui parut en 1801. Ce roman, qualifié de " libertin ", a fait scandale à sa publication parmi les critiques et la population française. Juliette est élevée dans un couvent, mais à l'âge de treize ans, elle est séduite par une femme qui entreprend de lui expliquer que la moralité, la religion et les idées de cette sorte sont dépourvues de sens. Toutes les considérations philosophiques évoquées au cours du récit sont de cet ordre : toutes les idées touchant à Dieu, la morale, les remords, l'amour, sont attaquées.

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Les deux libertins, ayant complètement déchargé dans cette scène et voyant le jour près de paraître, désirèrent enfin se retirer. Un déjeuner somptueux, servi par trois femmes nues, nous attendait dans mes cabinets secrets; le besoin que nous en avions nous y fit faire le plus grand honneur. Le prince voulut, avec la permission de mon amant, passer quelques heures au lit avec moi; et Saint-Fond, au milieu de deux de mes laquais, se fit foutre le reste de la nuit.

Les tentatives du vieux seigneur ne firent pas courir de grands risques à ma pudeur; après des peines infinies, il parvint à s’introduire un moment au trou de mon cul; mais la nature trompant son espoir, l’outil plia; le vilain, qui n’eut même pas la force de décharger, parce qu’il avait, disait-il, deux fois perdu du foutre dans toute la partie, s’endormit le nez dans mon derrière.

Dès que nous fûmes levés, Saint-Fond, toujours plus enchanté de moi que jamais, me donna un bon de huit cent mille francs, à prendre sur-le-champ au trésor royal, et il emmena son ami.

L’histoire de cette première partie fut à peu près celle de toutes les autres, aux épisodes près, que ma fertile imagination avait soin de varier sans cesse. Noirceuil se trouvait presque à toutes, mais je n’y avais point encore vu d’étrangers que le prince.

Il y avait trois mois que je conduisais cette barque immense avec tout le succès possible, lorsque Saint-Fond m’annonça que j’avais, pour le lendemain, un crime ministériel à commettre. Cruels effets de la plus barbare politique! Ô mes amis, devineriez-vous quelle était cette victime? le père même de Saint-Fond, vieillard de soixante-six ans, respectable sous tous les rapports: il le barrait dans ses travers, craignant qu’ils ne le perdissent; il le desservait même à la cour, afin de le contraindre à laisser là le ministère, croyant, avec bien de la raison, qu’il serait plus avantageux pour ce fils scélérat de quitter lui-même, que d’être renvoyé. Cette conduite déplut à Saint-Fond, qui, d’ailleurs, gagnait trois cent mille livres de rente à cette mort, et l’arrêt parricide fut bientôt prononcé. Noirceuil vint m’expliquer ce dont il s’agissait, et, comme il remarqua que ce grand crime m’effarouchait un peu, voici par quel discours il tâcha d’en faire disparaître l’atrocité qu’y supposait imbécilement ma faiblesse.

— Le mal que vous croyez faire en tuant un homme, et celui dont vous croyez l’aggraver, lorsqu’il s’agit d’un parricide, voilà, il me semble, ma chère, ce que je dois combattre à vos yeux. Je n’examinerai point la question sous le premier rapport: vous êtes au-dessus des préjugés qui supposent du crime à la destruction de son semblable[3]. Cet homicide est simple pour vous, puisqu’il n’existe aucun lien entre votre existence et celle de la victime: il n’est compliqué que pour mon ami; vous redoutez le parricide dont il veut se souiller: ce n’est donc que sous ce point de vue que je vais envisager l’action proposée.

Le parricide est-il un crime ou non?

Assurément, s’il est au monde une action que je crois légitime, c’est celle-là; et quel rapport, je vous prie, peut-il exister entre celui qui m’a mis au monde et moi? Comment voulez-vous que je me croie lié par quelque sorte de reconnaissance envers un homme parce qu’il lui a pris fantaisie de décharger dans le con de ma mère? Rien n’est risible comme cet imbécile préjugé. Mais si je ne le connaissais pas, ce père, s’il m’avait mis au monde sans que je m’en doutasse, la voix de la nature me l’indiquerait-elle? ne serais-je pas aussi froid avec lui qu’avec les autres hommes? Si ce fait est sûr, et je crois que l’on n’en peut douter, le parricide n’ajoute rien au mal supposé à l’homicide. Si je tuais l’homme qui m’aurait donné le jour, sans le connaître, je n’aurais sûrement aucun remords de l’avoir tué comme père: ce n’est donc que parce qu’on me dit qu’il m’appartient que je m’arrête ou que je me repens; or, je vous prie de me dire de quel poids l’opinion peut être pour aggraver un crime, et s’il est possible qu’elle en change la nature. Quoi! je puis tuer sans remords mon père si je ne le connais pas, et je ne puis si je le connais? de manière qu’on n’a qu’à me persuader qu’un individu que je viendrais de tuer est mon père, quoiqu’il ne le soit pas: voilà des remords appliqués à une fausse notion. Or, s’ils existent, quoique la chose ne soit pas, ils ne sauraient légitimement exister quand elle est. Si vous pouvez me tromper sur cela, mon crime est une chimère; si la nature ne m’indique pas, d’elle-même, l’auteur de mes jours, c’est qu’elle ne veut pas que j’éprouve d’autre tendresse pour lui que celle que m’inspire un être indifférent. Si le remords peut être appliqué d’après votre opinion, et que votre opinion puisse me tromper, le remords est nul; je suis un fou de le concevoir. Les animaux connaissent-ils leur père, le soupçonnent-ils seulement? Motivez-vous ma reconnaissance filiale sur les soins que ce père a pris de mon enfance? Autre erreur. Il a cédé, en les prenant, aux usages de son pays, à son orgueil, à un sentiment que lui, comme père, peut avoir eu pour son ouvrage, mais que je n’ai nul besoin, moi, de concevoir pour l’ouvrier; car cet ouvrier, uniquement occupé de son plaisir, n’a nullement pensé à moi lorsqu’il lui a plu de procéder, avec ma mère, à l’acte de la progéniture: il ne s’occupait que de lui, et je ne vois pas là de quoi former des sentiments bien ardents de reconnaissance. Ah! cessons de nous faire plus longtemps illusion sur ce ridicule préjugé: nous ne devons pas plus à celui qui nous a donné la vie qu’à l’être le plus froid et le plus éloigné de nous. La nature ne nous indique absolument rien pour lui; je dis plus: elle ne saurait rien nous indiquer, l’amitié ne remonte point d’ailleurs; il est faux qu’on aime son père, il est faux qu’on puisse même l’aimer; on le craint, mais on ne l’aime pas; son existence ennuie, mais elle ne plaît point; l’intérêt personnel, la plus sainte des lois de la nature, nous engage invinciblement à désirer la mort d’un homme dont nous attendons notre fortune; et sous ce rapport, sans doute, non seulement il serait tout simple de le haïr, mais beaucoup plus naturel encore d’attenter à sa vie, par la grande raison qu’il faut que chacun ait son tour, et que si mon père a joui pendant quarante ans de la fortune du sien, et que je me vois vieillir, moi, sans jouir de la sienne, je dois assurément, et sans aucun remords, aider à la nature qui l’oublie dans ce monde, et hâter, par toutes sortes de moyens, la jouissance des droits qu’elle me donne et qu’elle ne tarde que par un caprice que je dois corriger en elle. Si l’intérêt est la mesure générale de toutes les actions de l’homme, il y a donc infiniment moins de mal à tuer son père qu’un autre individu; car les raisons personnelles que nous avons pour nous défaire de celui qui nous a donné le jour doivent toujours être plus puissantes que celles que nous avons de nous défaire d’un autre personnage. Il existe ici une autre considération métaphysique que nous ne devons pas perdre de vue: la vieillesse est la route de la mort; la nature, en vieillissant un homme, l’approche de son tombeau; celui qui tue un vieillard ne fait donc qu’accomplir ses intentions: voilà ce qui fit, chez beaucoup de peuples, une vertu du meurtre des vieillards. Inutiles à la terre qu’ils chargent de leur poids, consumant une nourriture qui manque au plus jeune, ou que celui-ci est obligé de payer plus cher à cause du trop grand nombre des consommateurs, il est démontré que leur existence est inutile, qu’elle est dangereuse, et que ce qu’on peut faire de mieux est de la supprimer. Non seulement ce n’est donc point un crime de tuer son père, mais c’est une excellente action; c’est une action méritoire envers soi-même qu’elle sert, méritoire envers la nature qu’elle décharge d’un poids onéreux, et digne d’éloge, puisqu’elle suppose un homme assez énergique, assez philosophe pour s’être préféré, lui qui peut être utile aux hommes, à ce vieillard, qui n’en était plus qu’oublié. Vous allez donc faire une excellente action, Juliette, en détruisant l’ennemi de votre amant qui, sans doute, sert l’État aussi bien qu’il puisse le faire; car s’il se permet quelques petites prévarications, Saint-Fond n’en est pas moins un fort grand ministre: il aime le sang, son joug est dur, il croit le meurtre utile au maintien de tout gouvernement. A-t-il tort? Sylla, Marius, Richelieu, Mazarin, tous les grands hommes ont-ils pensé différemment? Machiavel donna-t-il d’autres principes? N’en doutons pas; il faut du sang, surtout au soutien des gouvernements monarchiques; le trône des tyrans doit en être cimenté, et Saint-Fond est loin de faire répandre tout celui qui devrait couler!… Enfin, Juliette, vous vous conservez ici un homme qui, je le pense, vous fait jouir d’un état assez florissant; vous augmentez la fortune de celui qui fait la vôtre: je demande si vous devez balancer?

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