Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte
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– Je n’ai que vous, maître Peyrol!
– C’est ce que je pensais», répondit celui-ci comme s’il se parlait un peu à lui-même, tandis que Michel, en bon marin, gardait l’équilibre en épousant les mouvements du navire sans quitter des yeux le visage du Frère-de-la-Côte.
«Non», s’écria tout à coup Peyrol après un moment de méditation, «je ne pouvais pas te laisser derrière moi». Il tendit vers Michel sa main ouverte.
«Mets ta main ici», dit-il. Michel hésita un moment devant cette extraordinaire proposition. Il s’exécuta à la fin et Peyrol, serrant vigoureusement la main du pêcheur dépourvu de tout, lui dit:
«Si j’étais parti seul, je t’aurais laissé sur ce rivage comme un homme abandonné pour mourir sur une île déserte.» Une faible perception de ce que la circonstance avait de solennel sembla pénétrer le cerveau primitif de Michel. Les paroles de Peyrol s’associèrent en lui au sentiment de la place insignifiante qu’il occupait au dernier rang de l’espèce humaine; et timidement, avec son regard clair, innocent et sans nuage, il murmura l’axiome fondamental de sa philosophie: «Il faut bien que quelqu’un soit le dernier ici-bas.
– Eh bien! alors, il faudra que tu me pardonnes tout ce qui pourra arriver d’ici au coucher du soleil.»
La tartane, docile à la barre, laissa porter [119]pour mettre le cap à l’est.
Peyrol murmura: «Elle sait encore naviguer.»
Son indomptable cœur, si lourd depuis tant de jours, eut un moment d’exaltation, l’illusion d’une immense liberté.
À ce moment, Réal, étonné de ne plus trouver la tartane dans le bassin, courait comme un fou vers la crique où il pensait que Peyrol devait l’attendre pour lui en remettre le commandement. Il courut jusqu’à ce même rocher sur lequel l’ancien prisonnier de Peyrol s’était assis après son évasion, trop exténué pour se réjouir et cependant ragaillardi par l’espérance de la liberté. La situation de Réal était pire. Il ne distingua aucune forme indécise à travers le léger voile de pluie qui frappait cette nappe d’eau abritée et encadrée par les rochers. Le petit bâtiment avait été enlevé. Comment était-ce possible! Il devait avoir les yeux malades! De nouveau le versant dénudé de la colline retentit du nom de «Peyrol» hurlé par Réal de toute la force de ses poumons. Il ne le hurla qu’une fois, et environ cinq minutes plus tard il parut à la porte de la cuisine, haletant, ruisselant, comme s’il venait de remonter à grand-peine du fond de la mer. Arlette, pâle comme une morte, reposait dans le fauteuil à haut dossier, les membres détendus, la tête sur le bras de Catherine. Il la vit ouvrir des yeux noirs, énormes et comme s’ils n’appartenaient pas à ce monde; il vit la vieille Catherine tourner la tête, entendit un cri de surprise: une sorte de lutte sembla s’engager entre les deux femmes. Il leur cria comme un fou: «Peyrol m’a trahi!» et en un instant, faisant claquer la porte, il disparut.
La pluie avait cessé. Au-dessus de sa tête la masse compacte des nuages se dirigeait vers l’est: il prit la même direction comme s’il était, lui aussi, poussé par le vent, et il grimpa la colline jusqu’au petit observatoire. Quand il y fut parvenu et qu’essoufflé il eut passé un bras autour du tronc de l’arbre incliné, la seule chose dont il eut conscience pendant cette sombre interruption du tumulte des éléments, ce fut l’agitation affolante de ses pensées. Au bout d’un moment, il aperçut à travers la pluie le navire anglais, ses huniers [120]amenés sur les chouquets [121]courant à petite allure à travers l’entrée nord de la Petite Passe. Dans sa détresse il s’attacha de façon insensée à l’idée qu’il devait y avoir une relation entre ce navire ennemi et l’inexplicable conduite de Peyrol. Ce vieux marin avait toujours eu l’intention de partir lui-même! Et quand un moment plus tard, tournant son regard vers le sud, il distingua l’ombre de la tartane qui doublait la pointe, au milieu d’un nouveau grain, il murmura amèrement pour lui-même: «Parbleu!»
Elle avait ses deux voiles établies. Peyrol la pressait effectivement autant qu’il le pouvait, dans son abominable hâte d’aller communiquer avec l’ennemi. La vérité était que dans la position où Réal l’aperçut d’abord, Peyrol ne pouvait encore voir le navire anglais et il tint tranquillement sa route jusqu’au milieu de la Passe. Le navire de guerre et la petite tartane se virent l’un l’autre fort à l’improviste, à une distance qui n’était guère plus d’un mille. Peyrol sentit son cœur tressaillir en se voyant si près de l’ennemi. À bord de l’ Amelia on n’y prit d’abord pas garde. Ce n’était qu’une tartane qui allait gagner un abri sur la côte au nord de Porquerolles. Mais quand Peyrol eut tout à coup changé sa route, le quartier-maître [122]du navire de guerre, remarquant la manœuvre, braqua sa longue-vue. Le capitaine Vincent était sur le pont et fut d’avis, comme son quartier-maître, que ce bâtiment agissait de façon suspecte. Avant même que l’ Amelia eût pu venir dans le vent sous le fort grain, Peyrol était déjà sous la batterie de Porquerolles et ainsi à l’abri de toute capture. Le capitaine Vincent ne se souciait pas d’amener son navire à portée de la batterie et de courir le risque de faire endommager son gréement ou sa coque pour un simple petit côtier. Toutefois, ce que Symons avait raconté, à bord, du bâtiment caché qu’il avait découvert, de sa captivité et de son étonnante évasion, avait fait de chaque tartane un objet d’intérêt pour tout l’équipage. L’ Amelia avait pris la panne [123]dans la Passe, tandis que ses officiers observaient les voiles latines [124]qui couraient des bordées sous la protection des canons. Le capitaine Vincent lui-même avait été frappé de la manœuvre de Peyrol. Les bâtiments côtiers, d’ordinaire, n’avaient pas peur de l’ Amelia . Après avoir arpenté la dunette, il fit appeler Symons à l’arrière.
Ce héros d’une aventure unique et mystérieuse qui, depuis vingt-quatre heures, n’avait cessé d’être le sujet de toutes les conversations à bord de la corvette, s’avança d’un pas chaloupé, le chapeau à la main, tout pénétré secrètement du sentiment de son importance.
«Prends la lorgnette, lui dit le commandant, et regarde-moi ce bâtiment sous la côte. Ressemble-t-il un peu à la tartane à bord de laquelle tu dis avoir été?»
Symons ne montra aucune hésitation: «Je jurerais, Votre Honneur, que ce sont bien là les mêmes mâts tout nouvellement peints. C’est la dernière chose que je me rappelle avant le moment où ce scélérat m’a assommé. La lune donnait en plein dessus. Je les distingue maintenant à la lorgnette.» Quant à l’homme qui lui avait raconté que la tartane portait des dépêches et qu’elle avait déjà fait plusieurs voyages, ma foi, Symons priait Son Honneur de vouloir bien croire que l’individu n’était pas alors tout à fait dans son état normal, il dégoisait n’importe quoi. La meilleure preuve, c’est qu’il était allé chercher les soldats et qu’il avait oublié de revenir. Le dangereux vieux scélérat! «C’est que, Votre Honneur, reprit Symons, il pensait qu’il n’y avait pas de chance que je puisse m’enfuir après avoir reçu un coup dont neuf hommes sur dix seraient morts. Aussi est-il allé se vanter de son exploit auprès des gens de la côte; car un de ses copains, un individu encore pire que lui, est descendu du village avec l’intention de me tuer à coups de fourche à fumier, une fourche sacrément grosse, sauf votre respect. C’était un vrai sauvage, celui-là.»
Symons s’interrompit, le regard fixe, comme émerveillé de son propre récit. Le vieux quartier-maître, debout près du capitaine, remarqua avec calme qu’en tout cas cette presqu’île n’était pas une mauvaise base de départ pour un navire qui aurait l’intention d’échapper au blocus. Symons, le chapeau à la main, attendait toujours, tandis que le capitaine Vincent donnait l’ordre à l’officier de manœuvre d’éventer [125]et de venir un peu plus près de la batterie. Ce qui fut fait, et aussitôt l’éclair d’un coup de canon apparut au ras de la ligne de l’eau, et un boulet arriva dans la direction de l’ Amelia . Il tomba très court, mais le capitaine Vincent, jugeant que son navire était assez près, donna l’ordre de mettre de nouveau en panne. On demanda alors à Symons de jeter encore un coup d’œil par la lorgnette. Après avoir regardé longtemps, il l’abaissa et dit à son commandant sur un ton solennel:
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