Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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La porte qui donnait sur l’escalier s’était refermée avec violence derrière elle. Personne ne la poursuivait et Catherine, étendant son maigre bras bronzé, arrêta la fuite d’Arlette au passage. La secousse fut telle que les deux femmes en trébuchèrent l’une contre l’autre. Elle saisit sa nièce par les épaules.

«Qu’y a-t-il? Qu’y a-t-il, au nom du Ciel? Où cours-tu ainsi?» cria-t-elle. Et l’autre, comme épuisée soudain, murmura:

«Je viens de m’éveiller d’un rêve affreux.»

Le nuage maintenant suspendu au-dessus de la maison rendait la cuisine obscure. Un faible éclair passa, suivi d’un petit grondement au loin.

La vieille femme secoua doucement sa nièce. «Les rêves ne signifient rien, dit-elle, tu es éveillée maintenant…» Et, à vrai dire, Catherine pensait qu’il n’y a pas de rêves aussi affreux que les réalités qui prennent possession de vous pendant les longues heures de veille.

«On le tuait», gémit Arlette qui se mit à trembler et à se débattre dans les bras de sa tante. «Je te dis qu’on le tuait.

– Reste tranquille. Tu rêvais de Peyrol?», Elle se calma immédiatement et murmura: «Non, d’Eugène.»

Elle avait vu Réal attaqué par une bande d’hommes et de femmes tous dégouttant de sang, sous une lumière froide et livide, devant une rangée de simples carcasses de maisons aux murs fissurés et aux fenêtres brisées, au milieu d’une forêt de bras levés qui brandissaient des sabres, des massues, des couteaux et des haches. Il y avait aussi un homme qui faisait des moulinets avec un chiffon rouge au bout d’un bâton, tandis qu’un autre battait du tambour, et ce son retentissait au-dessus d’un bruit effrayant de vitres brisées qui tombaient comme une pluie sur le trottoir. Au tournant d’une rue déserte, elle avait vu Peyrol, reconnaissable à ses cheveux blancs, qui marchait d’un pas tranquille en balançant régulièrement son gourdin. Ce qu’il y avait d’affreux, c’est que Peyrol l’avait regardée bien en face, sans rien remarquer, calmement, sans même froncer les sourcils ni sourire, il était resté aveugle et sourd tandis qu’elle agitait les bras et qu’elle criait désespérément pour qu’il vînt à son secours. Elle s’était réveillée en sursaut, ayant encore le son perçant du nom de Peyrol dans les oreilles et conservant de ce rêve une impression si forte, qu’en regardant avec affolement le visage de sa tante, elle voyait encore les bras nus de cette foule de meurtriers levés au-dessus de la tête de Réal qui s’affaissait peu à peu. Et pourtant le nom qui lui était venu aux lèvres en s’éveillant, c’était celui de Peyrol. Elle s’écarta de sa tante avec une telle force que la vieille femme, chancelant en arrière, dut pour ne pas tomber se rattraper au manteau de la cheminée au-dessus de sa tête. Arlette courut à la porte de la salle y jeta un coup d’œil, revint vers sa tante et cria: «Où est-il?»

Catherine ne savait réellement pas quel chemin le lieutenant avait pris. Elle comprit très bien que «il» voulait dire Réal.

«Il est parti il y a longtemps», dit-elle; et elle s’empara du bras de sa nièce et ajouta en faisant effort pour affermir sa voix: «Il va revenir, Arlette… car rien ne peut le tenir éloigné de toi.»

Arlette murmurait comme machinalement pour elle-même ce nom magique: «Peyrol, Peyrol!»

Puis elle cria: «Je veux Eugène tout de suite. Immédiatement.»

Le visage de Catherine prit une expression d’imperturbable patience. «Il est parti en service commandé», dit-elle. Sa nièce la regardait avec des yeux énormes, noirs comme du charbon, profonds et immobiles, tandis que d’un ton de folle intensité elle disait: «Peyrol et toi, vous avez comploté de me faire perdre la raison, mais je saurai comment faire pour obliger le vieux Peyrol à le rendre. Il est à moi!» Elle fit volte-face avec l’air égaré de quelqu’un qui cherche à échapper à un danger mortel, et elle se précipita dehors tête baissée.

Autour d’Escampobar, l’air était sombre mais calme, et le silence si profond qu’on pouvait entendre les premières pesantes gouttes de pluie frapper le sol. Sous l’ombre inquiétante de la nuée d’orage, Arlette demeura un instant hésitante: mais c’était vers Peyrol, l’homme mystérieux et fort, que se tournaient ses pensées. Elle était prête à se traîner à ses genoux, à le supplier, à le gronder. «Peyrol! Peyrol!» cria-t-elle à deux reprises, et elle tendit l’oreille comme si elle attendait une réponse: puis, de toutes ses forces, elle cria: «Je veux qu’on me le rende!»

Une fois seule dans la cuisine, Catherine alla s’asseoir avec dignité dans le fauteuil à dossier élevé, comme un sénateur qui, dans sa chaise curule attendrait le coup d’un destin barbare.

Arlette dégringola la pente. Le premier signe de sa venue fut un cri faible et aigu que seul, à vrai dire, le flibustier entendit et comprit. Il serra les lèvres d’une façon singulière qui témoignait qu’il appréciait à sa juste valeur cette complication imminente. Un moment après il la vit, juchée sur un rocher isolé et à demi voilée par la première averse perpendiculaire. Arlette qui, en découvrant la tartane et les hommes à son bord, poussa un long cri de triomphe et de désespoir mêlés: «Peyrol! Au secours! Pey… rol!»

Réal se mit d’un bond sur ses pieds, l’air extrêmement effrayé, mais Peyrol l’arrêta d’un bras tendu. «C’est moi qu’elle appelle», dit-il, en regardant la silhouette en équilibre sur le haut du rocher. «Joli saut! Sacré nom…! Joli saut!» et plus bas il murmura à part lui: «Elle va se casser les jambes ou le cou.»

«Je vous vois, Peyrol», cria Arlette, qui semblait traverser l’air en volant. «Ne vous y risquez pas!

– Oui, me voilà!» s’écria le flibustier en se frappant du poing la poitrine.

Le lieutenant Réal se couvrit la figure de ses deux mains. Michel regardait la scène bouche bée comme s’il eût assisté à une représentation dans un cirque; mais Scevola baissa les yeux. Arlette s’élança à bord d’un tel bond que Peyrol dut se précipiter pour la préserver d’une chute qui l’eût assommée. Avec une violence extrême, elle se débattit dans les bras de Peyrol. L’héritière d’Escampobar, ses cheveux noirs sur les épaules, semblait incarner une blême fureur. «Misérable! Ne vous y risquez pas!» Un roulement de tonnerre vint couvrir sa voix; mais lorsqu’il se fut éloigné, on entendit de nouveau Arlette; elle parlait d’un ton suppliant: «Peyrol, mon ami, mon cher vieil ami. Rendez-le-moi», et son corps ne cessait de se tordre entre les bras du vieux marin. «Vous m’aimiez, jadis, Peyrol», cria-t-elle sans cesser de se débattre, et soudain, de son poing fermé, elle frappa à deux reprises le flibustier au visage. Il reçut les deux coups comme si sa tête eût été faite de marbre, mais il sentit avec terreur le corps d’Arlette devenir immobile et rigide entre ses bras. Un grain vint envelopper le groupe réuni à bord de la tartane. Peyrol étendit doucement Arlette sur le pont. Elle avait les yeux fermés, les mains serrées; tout signe de vie avait disparu de ce visage blême. Peyrol se releva et regarda les hauts rochers qui ruisselaient. La pluie balayait la tartane avec un grondement furieux et cinglant, auquel se mêlait le bruit de l’eau dévalant violemment par les replis et les crevasses de ce rivage escarpé, qui, graduellement, échappait à sa vue comme si c’eût été le commencement d’un déluge universel et destructeur: la fin de tout.

Le lieutenant Réal, un genou en terre, contemplait le visage pâle d’Arlette. On entendit, distincte, quoique mêlée encore au faible grondement du tonnerre lointain, la voix de Peyrol qui disait:

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