Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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«On ne peut pas la mettre à terre et la laisser couchée sous la pluie. Il faut la porter à la maison.» Les vêtements trempés d’Arlette lui collaient au corps, et le lieutenant, sa tête nue ruisselant de pluie, la contemplait comme s’il venait de la sauver de la noyade. Peyrol, impénétrable, baissa les yeux vers la jeune fille étendue sur le pont et l’homme agenouillé. «Elle s’est évanouie de rage contre son vieux Peyrol», reprit-il d’un ton un peu rêveur. «On voit décidément d’étranges choses. Écoutez, lieutenant, il vaut mieux que vous la preniez sous les bras et que vous descendiez à terre le premier. Je vais vous aider. Vous y êtes? Soulevez-la.»

Les deux hommes durent calculer leurs gestes et ne purent avancer que lentement sur la première partie, escarpée, de la pente. Après avoir fait ainsi plus des deux tiers du chemin, ils déposèrent leur fardeau inanimé sur une pierre plate. Réal continuait à soutenir les épaules, mais Peyrol posa doucement les pieds à terre.

«Là! dit-il. Vous pouvez la porter seul pour le reste du trajet et la remettre à la vieille Catherine. Mettez-vous bien d’aplomb, je vais la soulever et vous la mettre dans les bras. Vous pouvez très aisément parcourir cette distance. Là… Soulevez-la un peu plus de peur que ses pieds n’accrochent les pierres.» La chevelure d’Arlette pendait, masse inerte et pesante, bien au-dessous du bras du lieutenant. L’orage s’éloignait, laissant le ciel encore chargé de nuages. Et Peyrol avec un profond soupir se dit: «Je suis las!»

«Comme elle est légère! dit Réal.

– Parbleu, oui, elle est légère. Si elle était morte, vous la trouveriez assez lourde. Allons!, lieutenant. Non! je ne viens pas. À quoi bon? Je resterai ici. Je n’ai pas envie d’entendre les reproches de Catherine.»

Le lieutenant, absorbé par le visage qui reposait dans le creux de son bras, ne détourna pas un instant les yeux, pas même lorsque Peyrol, se penchant sur Arlette, embrassa son front blanc, tout près de la racine de ses cheveux noirs comme l’aile d’un corbeau.

«Que dois-je faire? murmura Réal.

– Ce que vous devez faire? Eh bien! remettez-la à la vieille Catherine. Et dites-lui que je reviens dans un instant. Ça la réconfortera. Autrefois je comptais pour quelque chose dans cette maison. Allez. Le temps presse.»

Après quoi, il se retourna et se mit à descendre lentement vers la tartane. Une brise s’était levée. Il la sentait sur son cou mouillé et accueillit avec satisfaction cette impression de fraîcheur qui le rappelait à lui-même, à sa vieille nature aventureuse qui n’avait connu ni mollesse, ni hésitation devant un quelconque risque de la vie.

L’averse s’éloignait au moment où il mit le pied à bord. Michel, trempé jusqu’aux os, conservait encore la même attitude et regardait vers le sentier. Le citoyen Scevola avait ramené ses genoux vers lui et s’était pris la tête dans les mains; que la pluie, le froid ou quelque autre raison en fût la cause, en tout cas ses dents claquaient: on pouvait en entendre le bruit continuel et agaçant. Peyrol enleva rapidement sa veste lourde d’eau, avec un air étrange, comme si elle ne pouvait plus être d’aucune utilité pour son enveloppe mortelle; il redressa ses larges épaules et, d’une voix grave et calme, donna l’ordre à Michel de larguer les amarres qui retenaient la tartane au rivage. Le fidèle séide en resta ébahi et il ne fallut pas moins d’un «Allez» prononcé par Peyrol d’un ton de commandement, pour le mettre en mouvement. Pendant ce temps, le flibustier, après avoir largué les amarrages de la barre, mettait, d’un air d’autorité, sa main sur la forte pièce de bois qui s’avançait horizontalement de la tête du gouvernail, à peu près à la hauteur de sa hanche. Les paroles et les mouvements de ses compagnons obligèrent le citoyen Scevola à maîtriser le tremblement désespéré de sa mâchoire. Il se démena un peu dans ses liens et articula de nouveau la question qu’il avait eue sur les lèvres depuis des heures:

«Qu’est-ce que vous allez faire de moi?

– Que diriez-vous d’une petite promenade en mer?» demanda Peyrol d’un ton qui n’était pas sans bienveillance.

Le citoyen Scevola, qui, jusqu’alors avait paru complètement abattu et dompté, poussa un cri perçant tout à fait imprévu:

«Détachez-moi. Mettez-moi à terre.»

Michel, occupé à l’avant, se laissa aller à sourire, comme s’il eût eu un sentiment raffiné de l’incongruité. Peyrol demeura sérieux.

«On va vous détacher dans un instant», déclara-t-il au patriote buveur de sang qui avait si longtemps passé pour être possesseur non seulement d’Escampobar, mais de l’héritière d’Escampobar, qu’habitué comme il l’était à vivre sur des apparences, il en était presque arrivé à croire lui-même à cette possession. Aussi hurla-t-il à ce rude réveil. Peyrol éleva la voix: «Embraque l’amarre [117], Michel!»

Comme, une fois les amarres larguées, la tartane avait évité [118]en débordant du rivage, le mouvement que lui donna Michel la porta vers la passe par laquelle le bassin communiquait avec la crique. Peyrol était à la barre, et en un moment, glissant à travers l’étroit couloir, la tartane gardant son erre bondit presque au milieu de la crique.

On sentait une petite brise qui ridait l’eau légèrement, mais au large, la mer assombrie se tachetait déjà de moutons. Peyrol donna la main à Michel pour embraquer les écoutes, puis revint ensuite prendre la barre. Le joli bâtiment, propre comme un sou neuf, si longtemps immobile, se mit à glisser vers le vaste monde. Michel, comme éperdu d’admiration, regardait le rivage. La tête du citoyen Scevola était retombée sur ses genoux tandis que de ses mains sans force il entourait mollement ses jambes. On eût dit la figure même du découragement.

«Hé, Michel! Viens ici et détache-moi le citoyen. Ce n’est que juste qu’il soit libre pour cette petite excursion en mer.»

Une fois son ordre exécuté, Peyrol s’adressa à la forme désolée qui était assise sur le pont: «Comme cela, si la tartane venait à chavirer dans un coup de vent, vous auriez la même chance que nous de sauver votre peau à la nage.»

Scevola dédaigna de répondre. Dans sa rage, il était occupé à se mordre les genoux furtivement.

«Vous êtes venu à bord dans quelque intention meurtrière. À qui en aviez-vous, sinon à moi, Dieu seul le sait. Je me sens parfaitement justifié en vous offrant un petit tour en mer. Je ne vous cacherai pas, citoyen, que cela n’ira pas sans quelque risque de mort ou de blessure. Mais ne vous en prenez qu’à vous du fait d’être ici.»

À mesure que la tartane s’éloignait de la crique, elle obéissait davantage à la force de la brise et elle bondissait en avant d’un mouvement rapide. Un vague sourire de contentement éclairait le visage velu de Michel.

«Elle sent la mer», lui dit Peyrol qui prenait plaisir à la marche rapide de son petit bâtiment. «C’est différent de ta lagune, Michel!

– Pour sûr», dit-il avec la gravité qui convenait.

«Ça ne te parait pas drôle à toi, lorsque tu te retournes vers la terre, de penser que tu n’as rien laissé derrière toi, rien, ni personne?»

Michel prit l’aspect d’un homme auquel on soumet un problème intellectuel. Depuis qu’il était devenu le séide de Peyrol, il avait complètement perdu l’habitude de penser. Des instructions et des ordres étaient choses faciles à saisir; mais une conversation avec celui qu’il appelait «notre maître» était une affaire sérieuse qui réclamait une attention intense et concentrée.

«Peut-être bien», murmura-t-il d’un air étrangement embarrassé.

«Eh bien! Tu as de la chance, crois-moi», dit Peyrol en surveillant la marche de son petit navire qui longeait la pointe de la presqu’île. «Tu n’as pas même un chien à qui tu puisses manquer.

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