Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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Après avoir dépêché son officier, le capitaine Vincent passa la nuit sur le pont. Le lever du jour vint enfin, beaucoup plus pâle que la lune qu’il remplaçait. Et toujours pas d’embarcation. Aussi le capitaine Vincent se demanda-t-il de nouveau s’il n’avait pas agi imprudemment. Impénétrable, l’air aussi dispos que s’il venait seulement de monter sur le pont, il débattit la chose avec lui-même jusqu’à ce que le soleil levant, éclairant la crête de l’île de Porquerolles, vînt darder ses rayons horizontaux sur son navire dont la rosée assombrissait les voiles et faisait dégoutter le gréement. Il se secoua alors pour dire à son premier lieutenant de mettre les embarcations à l’eau pour prendre le bâtiment en remorque et l’éloigner de la côte. Le coup de canon qu’il avait fait tirer exprimait simplement son irritation. L’ Amelia , le cap sur le milieu de la Passe, avançait comme une tortue derrière le chapelet de ses embarcations. Des minutes s’écoulèrent. Et tout à coup, le capitaine Vincent aperçut son canot qui nageait en rasant la terre, conformément aux ordres. Quand il fut presque par le travers du navire, il obliqua pour accoster. Bolt grimpa à bord, seul, après avoir donné au canot l’ordre d’aller de l’avant pour aider au remorquage. Le capitaine Vincent, planté à l’écart sur le pont arrière, l’accueillit d’un regard sombrement interrogateur.

Les premiers mots de Bolt furent pour déclarer qu’il pensait que ce sacré endroit devait être ensorcelé. Puis il jeta un coup d’œil sur le groupe d’officiers réunis de l’autre côté du pont arrière. Le capitaine Vincent l’emmena dans sa cabine. Il se retourna alors et considéra son officier qui, l’air égaré, marmottait: «Il y a des somnambules, là-haut.

– Voyons, Bolt, que diable avez-vous vu? Avez-vous pu seulement approcher de la maison?

– Je suis allé jusqu’à vingt mètres de la porte, commandant», répondit Bolt. Puis, encouragé par le ton beaucoup moins féroce sur lequel le capitaine lui dit: «Et alors?», il commença son récit.

Il n’avait pas atterri au pied du sentier qu’il connaissait, mais sur une petite plage où il avait dit à ses hommes de haler la yole à sec et de l’attendre. La plage était dissimulée du côté de la terre par d’épais buissons, et par quelques rochers du côté de la mer. Puis il avait gagné ce qu’il appelait le ravin, en évitant toujours le sentier, si bien qu’il avait fait la plus grande partie du chemin à quatre pattes, grimpant très précautionneusement et lentement parmi les pierres détachées, jusqu’à ce que, en s’accrochant à un buisson, il eût hissé ses yeux au niveau du terre-plein qui s’étendait devant la ferme.

À l’aspect familier des bâtiments qui n’avaient pas du tout changé depuis l’époque où il avait joué un rôle dans ce qui était apparu comme une opération très réussie, au début de la guerre, Bolt se sentit plein de confiance dans le succès de cette nouvelle entreprise qui, pour vague qu’elle fût, avait sans doute pour principal charme à ses yeux de lui rappeler le temps de sa jeunesse. Rien n’était plus aisé, semblait-il, que de traverser ces quarante mètres de terrain découvert et d’aller réveiller le fermier qu’il se rappelait si bien, cet homme cossu, ce royaliste grave et sagace dans son humble sphère; cet homme qui, aux yeux de Bolt, n’était assurément pas traître à son pays et savait parfaitement conserver sa dignité dans des circonstances ambiguës. Dans la simplicité de vues de Bolt, ni cet homme ni cette femme ne pouvaient avoir changé.

L’opinion que Bolt avait ainsi des parents d’Arlette venait de ce qu’il avait conscience de n’avoir pas lui-même changé. Il était le même Jack [47]Bolt et tout, autour de lui, était pareil comme s’il n’avait quitté cet endroit que d’hier. Il se voyait déjà dans cette cuisine qu’il connaissait si bien, à la lueur d’une unique chandelle, assis devant un verre de vin et parlant dans son meilleur français à cet excellent fermier, homme aux principes sains. La chose était pour ainsi dire faite. Il se voyait déjà hôte insoupçonné de cette maison, strictement confiné il est vrai, mais soutenu par les importantes conséquences éventuelles de sa surveillance et à beaucoup d’égards mieux loti qu’il ne l’était à bord de l’ Amelia ; et avec la conscience glorieuse d’être, selon la formule du capitaine Vincent, l’œil même de l’escadre.

Il va sans dire qu’il se garda bien de faire part de ses sentiments personnels au capitaine Vincent. Toutes ses pensées et ses émotions avaient tenu dans l’espace d’une ou deux minutes, tandis qu’accroché d’une main à son buisson, et ayant trouvé un bon point d’appui pour l’un de ses pieds, il se laissait aller à savourer d’avance le sentiment de sa réussite. Jadis, la femme du fermier avait le sommeil léger. Les gens de la ferme, qui, il s’en souvenait, habitaient le village ou étaient répartis dans des étables et des dépendances, ne lui donnaient aucune inquiétude. Point n’était besoin de frapper fort, il se représentait la femme du fermier assise dans son lit, prêtant l’oreille puis réveillant son mari qui, selon toute vraisemblance, irait prendre son fusil placé contre le dressoir au rez-de-chaussée et viendrait à la porte.

Et alors, tout irait bien… Mais peut-être… Oui! Il était tout aussi probable que le fermier ouvrirait la fenêtre pour parlementer. C’était en réalité le plus probable. Naturellement. À sa place Bolt se rendait compte qu’il aurait agi précisément ainsi. Oui, c’est ce qu’un homme, dans une maison isolée, au milieu de la nuit, ferait le plus naturellement. Et il s’imaginait murmurant mystérieusement ses réponses le long du mur aux inévitables questions: «Ami. – Bolt. – Ouvrez-moi. – Vive le roi», ou quelque chose de ce genre. Et à la suite de ces images lumineuses l’idée vint à Bolt que le mieux était de lancer de petits cailloux contre le volet de la fenêtre, en faisant juste assez de bruit pour avoir toute chance de réveiller un dormeur au sommeil léger. Il ne savait pas exactement laquelle des fenêtres du premier étage était celle de la chambre de ces gens, mais de toute façon il n’y en avait que trois. Un instant plus tard il aurait surgi de son perchoir et gagné le terrain plat, si, ayant levé les yeux pour regarder de nouveau la façade de la maison, il ne s’était aperçu qu’une des fenêtres était déjà ouverte. Comment ne l’avait-il pas remarqué plus tôt, il ne pouvait se l’expliquer.

Il avoua au capitaine Vincent, au cours de son récit: «Cette fenêtre ouverte, commandant, m’arrêta net. En fait, ma confiance en fut ébranlée, car, vous le savez, commandant, aucun des naturels de ce pays n’aurait l’idée de dormir la fenêtre ouverte. J’eus l’impression qu’il y avait là quelque chose qui n’allait pas; et je restai où j’étais.»

Cette séduction, faite de calme et de cordialité furtive, que dégage une maison la nuit, s’était dissipée du coup. Par l’effet d’une simple fenêtre ouverte, carré noir dans un mur éclairé par la lune, la maison avait pris l’aspect d’un piège. Bolt affirma au capitaine Vincent que la fenêtre ne l’aurait pas arrêté: il aurait continué tout de même, quoique avec un esprit mal assuré. Mais pendant qu’il y réfléchissait, il avait vu glisser sans bruit devant ses yeux irrésolus, et sortant d’on ne sait où, une blanche vision… une femme. Il distinguait les cheveux noirs qui lui tombaient dans le dos. Une femme que n’importe qui aurait été excusable de prendre pour un fantôme. «Je ne vous dirai pas, commandant, qu’elle m’ait glacé le sang dans les veines, mais un moment je me suis senti tout refroidi. Bien des gens ont vu des fantômes, du moins ils le disent, et je n’ai pas d’opinion arrêtée là-dessus. Elle était bizarre à regarder au clair de lune. Elle ne se conduisait pas comme une somnambule, d’ailleurs. Si elle n’était pas sortie d’une tombe, elle avait dû sauter du lit. Mais quand elle a rebroussé chemin furtivement et qu’elle est allée se poster au coin de la maison, j’ai bien vu que ce n’était pas un fantôme. Elle n’avait pas pu me voir. Elle était plantée là dans l’ombre à épier quelque chose… ou à attendre quelqu’un», ajouta Bolt sur un ton sinistre. «Elle avait l’air d’une folle», concéda-t-il charitablement.

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