Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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«Ce calme-là va durer des heures, lui dit le capitaine. Sur cette mer sans marée, vous êtes sûr de retrouver le navire à peu près au même endroit, un peu plus près du rivage seulement. L’attraction de la terre… vous comprenez?

– Oui, commandant, c’est vrai que la terre attire.

– Oui. Eh bien, on peut le laisser venir à toucher n’importe lequel de ces rochers. Il n’y aurait pas plus de danger que sur le long d’un quai avec une mer pareille. Regardez-moi donc l’eau de la Passe, monsieur Bolt. On dirait le plancher d’une salle de bal. Nagez à ranger la terre [43]quand vous rentrerez. Je vous attends au lever du jour.»

Le capitaine Vincent se tut brusquement. Un doute lui était venu à l’esprit touchant le bien-fondé de cette expédition nocturne. L’extrémité en forme de marteau de cette presqu’île dont la partie tournée vers la mer demeurait invisible des deux flancs de la côte était faite à souhait pour un débarquement clandestin. Son aspect solitaire avait séduit l’imagination du capitaine, qu’une remarque incidente de M. Bolt avait d’abord éveillée.

Le fait est qu’une semaine auparavant, comme l’ Amelia croisait au large de la péninsule, Bolt avait déclaré, en regardant la côte, qu’il connaissait fort bien ce coin-là: il y avait même débarqué des années auparavant, du temps où il servait dans l’escadre de Lord Howe [44]. Il décrivit la nature du sentier, l’aspect d’un petit village sur le versant opposé et s’étendit sur le sujet d’une certaine ferme où il était allé plus d’une fois et où il avait même passé vingt-quatre heures de suite à plus d’une reprise.

Tout cela avait éveillé la curiosité du capitaine Vincent. Il envoya chercher Bolt et s’entretint longuement avec lui. Il écouta son récit avec grand intérêt. Un jour, du pont du navire sur lequel Bolt servait alors, on avait aperçu un homme parmi les rochers, qui, sur le rivage, agitait un drap ou une nappe blanche. Ç’aurait pu être un piège; mais comme l’homme semblait être seul et que le rivage était à portée de canon du navire, on envoya une embarcation le chercher.

«Et ce fut là, commandant», poursuivait solennellement Bolt, «ce fut là, je le crois sincèrement, la première communication que lord Howe reçut des royalistes de Toulon.» Bolt décrivit ensuite au capitaine Vincent les rencontres des royalistes de Toulon avec les officiers de la flotte. Établi derrière la ferme il avait, lui-même, Bolt, bien souvent surveillé pendant des heures l’entrée du port de Toulon pour repérer l’embarcation qui devait amener les émissaires royalistes. Il faisait ensuite un signal convenu à l’escadre avancée, et des officiers anglais débarquaient de leur côté et se rencontraient avec les Français à la ferme. Ce n’était pas plus compliqué que cela. Les gens de la ferme, mari et femme, étaient gens aisés, de bonne famille, et fervents royalistes. Il avait fini par bien les connaître.

Le capitaine Vincent se demanda si les mêmes gens habitaient toujours à cet endroit. Bolt ne voyait pas de raison pour qu’il en fût autrement. Il n’y avait que dix ans de cela, et ce couple n’était pas vieux du tout. Autant qu’il avait pu le comprendre, la ferme leur appartenait. Lui, Bolt, ne savait alors que quelques mots de français. Ce n’est que plus tard, après avoir été fait prisonnier et détenu dans l’intérieur du pays jusqu’à la paix d’Amiens [45]qu’il avait pris une teinture de leur sabir. Sa captivité lui avait perdre ses faibles chances d’avancement, ainsi qu’il ne put s’empêcher de le remarquer. Bolt était toujours officier en second.

Le capitaine Vincent, d’accord en cela avec beaucoup d’officiers de tous grades appartenant à l’escadre de Lord Nelson [46], avait ses doutes sur l’efficacité de ce système de blocus à distance dont, apparemment, l’amiral ne voulait pas se départir. On ne pouvait pourtant blâmer Lord Nelson. Tous, dans la flotte, comprenaient que l’idée qu’il avait derrière la tête était de détruire l’ennemi, et que si l’ennemi était bloqué de plus près, on ne le verrait jamais sortir pour courir à sa perte. D’un autre côté, il était clair que la méthode employée ne donnait que trop de chances aux Français de filer au large sans se faire voir et de disparaître à tous les regards pendant des mois. Ces risques étaient une constante préoccupation pour le capitaine Vincent qui s’employait avec une ardeur passionnée à remplir la mission particulière dont on l’avait chargé. Ah, s’il avait eu une paire d’yeux rivés nuit et jour sur l’entrée du port de Toulon? Ah, s’il avait eu le pouvoir d’observer précisément l’état des navires français, de pénétrer les secrets mêmes des esprits français?

Mais il n’en souffla mot à Bolt. Il se contenta de remarquer que l’esprit du gouvernement français avait changé et que celui des royalistes de la ferme pouvait bien avoir changé aussi, depuis qu’ils avaient recouvré le droit de pratiquer leur religion. Bolt répondit qu’il avait souvent eu affaire aux royalistes jadis, quand il servait dans l’escadre de Lord Howe, avant et après l’évacuation de Toulon. Des gens de toutes sortes, hommes et femmes, barbiers et aristocrates, marins et commerçants, à peu près toutes les espèces imaginables de royalistes; et son opinion était qu’un royaliste ne changeait jamais. Quant à l’endroit lui-même, il regrettait seulement que le commandant ne l’eût pu voir. C’était un de ces endroits que rien ne peut changer. Il se permit d’affirmer qu’il serait exactement le même dans cent ans.

L’ardeur de son officier attira sur lui un regard pénétrant du capitaine Vincent. Ils avaient à peu près le même âge, mais tandis que Vincent était relativement jeune pour un commandant, Bolt était déjà un vieux second. Ils se comprenaient parfaitement. Le capitaine Vincent laissa paraître un moment de nervosité puis déclara distraitement qu’il n’était pas homme à mettre la corde au cou d’un chien, et moins encore d’un bon marin.

Cette déclaration énigmatique ne fit apparaître aucune surprise dans le regard attentif de Bolt. Il prit seulement une expression un peu pensive avant de dire, du même ton pénétré, qu’un officier en uniforme ne risquait pas d’être pendu comme espion. La mission évidemment présentait bien des périls. Pour qu’elle réussît, et en supposant la ferme habitée par les mêmes gens, il fallait qu’elle fût entreprise par un homme bien connu d’eux. Il ajouta qu’il était sûr d’être identifié. Puis, tandis que Bolt s’étendait sur les excellentes relations qu’il avait eues avec les propriétaires de la ferme, particulièrement avec la maîtresse du logis, femme avenante et maternelle qui avait été très bonne pour lui et montrait une grande présence d’esprit, le capitaine Vincent, en regardant les épais favoris de son officier, pensa que ces ornements suffiraient à eux seuls à le faire reconnaître. Cette impression fut si forte qu’il demanda de but en blanc: «Vous n’avez pas modifié votre système pileux depuis cette époque, monsieur Bolt?»

Une légère note d’indignation s’entendit dans la réponse négative de Bolt; car il était fier de ses favoris. Il déclara qu’il était prêt à courir les risques les plus désespérés pour le service de son roi et de sa patrie.

Le capitaine Vincent ajouta: «Pour Lord Nelson aussi.» On comprenait bien où l’amiral voulait en venir avec ce blocus à soixante lieues de distance. Il parlait à un marin, et point n’était besoin d’en dire plus. Bolt croyait-il pouvoir persuader ces gens de le cacher chez eux, sur cette pointe déserte de la presqu’île, pendant assez longtemps? Bolt pensait que c’était la chose la plus simple du monde; il n’aurait qu’à monter là-haut renouer les relations anciennes, mais il n’avait pas l’intention de le faire avec témérité. Cela devait se faire la nuit, quand personne ne bougerait. Il débarquerait exactement au même endroit que jadis, enveloppé d’un caban de marin méditerranéen – il en avait un à lui – pardessus son uniforme et il irait tout droit frapper à la porte. Il y avait dix chances contre une que le fermier en personne vienne lui ouvrir. Il savait assez le français maintenant, pensait-il, pour persuader ces gens de le cacher dans une chambre qui aurait vue dans la bonne direction et il se fixerait là pendant des jours aux aguets, sans prendre d’exercice autrement qu’au milieu de la nuit ni d’autre nourriture que du pain et de l’eau, si c’était nécessaire, pour ne pas éveiller de soupçons parmi les garçons de ferme. Et qui sait si, avec l’aide du fermier, il n’obtiendrait pas des renseignements sur ce qui se passait réellement à l’intérieur du port. Et puis, de temps en temps, il descendrait, la nuit, pour envoyer un signal au navire et aller au rapport. Bolt exprima l’espoir de voir l’ Amelia rester autant que possible en vue de la côte. Cela le réconforterait de la voir dans les parages. Le capitaine Vincent, naturellement, acquiesça. Il fit remarquer toutefois à Bolt que son poste n’aurait que plus d’importance si le navire devait être éloigné par l’ennemi ou drossé par le mauvais temps, comme cela pourrait bien arriver. «Vous seriez, alors, l’œil même de l’escadre de Lord Nelson, monsieur Bolt… pensez-y. L’œil même de l’escadre de Lord Nelson!»

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