Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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– Ce gaillard dort toujours dans la même chambre, fit Peyrol avec sérieux.

– Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit, reprit l’officier, sauf que cela doit probablement faire l’affaire des ombres vagabondes d’entendre la conscience de l’homme prendre ses aises.»

Fort agité, Peyrol se força à baisser la voix. «Lieutenant, dit-il, si je n’avais pas vu du premier jour ce que vous avez en tête, j’aurais certainement trouvé moyen de me débarrasser de vous depuis longtemps, d’une façon ou d’une autre.»

Le lieutenant lui jeta de nouveau un regard de côté et Peyrol, qui avait levé le poing, le laissa retomber lourdement sur sa cuisse. «Je suis le vieux Peyrol et cet endroit-ci, aussi isolé qu’un navire en mer, est pour moi comme un navire: tous ceux qui s’y trouvent sont mes camarades de bord. Ne vous occupez pas du patron. Je veux seulement savoir si vous avez entendu quoi que ce soit. Un bruit quelconque? Un murmure, un bruit de pas?» Un sourire amer et moqueur passa sur les lèvres du jeune homme.

«Pas même le pas d’une fée. Entendriez-vous tomber une feuille? Et avec ce gredin de terroriste qui faisait un bruit de trompette juste au-dessus de ma tête…» Sans décroiser les bras, il se tourna vers Peyrol qui le regardait anxieusement. «Vous avez envie de savoir, n’est-ce pas? Eh bien, je vais vous dire ce que j’ai entendu et vous en penserez ce que vous voudrez. J’ai entendu le bruit de quelqu’un qui trébuchait. Et ce n’était certes pas une fée qui s’était cogné les orteils. C’était je ne sais quoi dans de gros souliers. Ensuite une pierre a roulé jusqu’au bas du ravin qui est devant nous, interminablement, et puis il y a eu un silence de mort. Je n’ai rien vu remuer. Compte tenu de la position de la lune à ce moment-là, le ravin se trouvait plongé dans l’ombre. Et je n’ai pas essayé de voir.»

Peyrol, accoudé sur un genou, appuya sa tête sur la paume de sa main. L’officier, sans desserrer les dents, répéta: «Pensez-en ce que vous voudrez!»

Peyrol hocha légèrement la tête. Après avoir parlé, le jeune officier s’adossa contre le mur, mais un instant plus tard leur parvint la détonation d’une pièce d’artillerie qui semblait venir du pied de la falaise et contourner la pente à leur gauche, sous forme d’un choc sourd suivi d’une sorte de soupir et qui semblait chercher une issue parmi les crêtes pierreuses et les roches les plus proches.

«C’est la corvette anglaise qui, depuis une semaine, entre en rade d’Hyères et en sort à la sauvette», dit le jeune officier en ramassant précipitamment son épée. Il se leva et boucla son ceinturon tout en disant, tandis que Peyrol se levait plus lentement de son banc:

«Elle n’est certainement pas où nous l’avons vue ancrée hier soir. Ce canon était tout proche. Elle a dû traverser la rade. Il y a eu assez de vent pour cela, à plusieurs reprises, cette nuit. Mais sur quoi peut-elle bien tirer là-bas dans la Petite Passe? Nous ferions bien d’y aller voir.»

Il s’éloigna à grandes enjambées, suivi de Peyrol. On ne voyait personne aux abords de la ferme, on n’entendait aucun bruit, si ce n’est le mugissement lointain d’une vache qui leur parvenait faiblement de derrière un mur. Peyrol serrait de près l’officier qui suivait vivement le sentier dont la trace était à peine marquée sur la pente caillouteuse de la colline.

«Ce canon était chargé à blanc», déclara soudain Peyrol, d’une voix grave et assurée.

L’officier lui jeta un regard par-dessus son épaule.

«Vous avez peut-être raison. Vous n’avez pas été canonnier pour rien. Chargé à blanc, hein! Alors, c’est un signal. Mais à qui? Voilà des jours que nous observons cette corvette et nous savons qu’elle n’a pas de compagnon.»

Il avançait toujours et Peyrol qui, sans gaspiller son souffle, le suivait sur le sentier difficile, rétorqua d’une voix ferme: «Elle n’a pas de compagnon, mais elle a peut-être aperçu un ami, ce matin, au lever du soleil.

– Bah!» répliqua l’officier sans ralentir le pas. «Voilà que vous parlez comme un enfant, ou bien vous me prenez pour tel. À quelle distance aurait-elle pu voir? Qu’aurait-elle pu découvrir au lever du jour, en se dirigeant vers la Petite Passe où elle se trouve maintenant? Voyons, les îles lui auraient masqué les deux tiers de la mer et cela précisément dans la direction où l’escadre anglaise côtière croise au-dessous de l’horizon. Drôle de blocus, en vérité! On ne voit pas le moindre navire anglais pendant des jours et des jours de suite, et puis au moment où l’on s’y attend le moins, ils arrivent en foule comme s’ils voulaient nous manger tout vifs. Non, non! il n’y a pas eu assez de vent pour lui amener un compagnon. Mais, dites-moi, canonnier, vous qui prétendez reconnaître l’aboi de toutes les pièces anglaises, quelle sorte de canon était-ce?»

Peyrol répondit en grommelant: «Eh bien, c’est une pièce de douze [39]. C’est ce qu’elle porte de plus lourd. Ce n’est qu’une corvette.

– Eh bien alors, le coup a dû être tiré pour rappeler une des embarcations quelque part le long du rivage où nous ne pouvons pas la voir. Avec une côte pareille, toute en pointes et en criques, cela n’aurait rien d’extraordinaire, n’est-ce pas?

– Non», dit Peyrol, en marchant d’un pas ferme, «ce qui est extraordinaire, c’est qu’elle ait eu une embarcation quelconque en sortie.

– Vous dites vrai.» L’officier s’arrêta soudain. «Oui, c’est en effet étonnant qu’elle ait eu une embarcation en sortie. Mais je ne vois pas comment expliquer autrement ce coup de canon.»

Le visage de Peyrol ne laissa paraître aucune espèce d’émotion.

«Il y a là matière à investigation, reprit avec animation l’officier.

– S’il ne s’agit que d’une embarcation», reprit Peyrol le plus tranquillement du monde, «il ne peut rien y avoir là-dedans de bien grave. Qu’est-ce que cela pourrait bien être? Selon toute vraisemblance, ils l’auraient envoyée sur la côte de bonne heure le matin, avec des lignes, pour essayer d’attraper du poisson pour le petit déjeuner du capitaine. Pourquoi écarquillez-vous les yeux ainsi? Vous ne connaissez donc pas les Anglais? Ils ont toutes les audaces.»

Après avoir prononcé ces mots avec une lenteur à laquelle ses cheveux blancs donnaient un caractère vénérable, Peyrol fit le geste d’essuyer son front qui, pourtant, était à peine moite.

«Allons de l’avant!» s’écria brusquement le lieutenant.

«Pourquoi courir ainsi», fit Peyrol sans bouger. «Mes sabots sont lourds et ne conviennent pas à la marche sur ces pentes caillouteuses.

– Vraiment? s’écria l’officier. Eh bien! si vous êtes fatigué, asseyez-vous et éventez-vous avec votre chapeau. Au revoir!» Et il s’éloigna à grands pas avant que Peyrol eût pu dire un mot.

Le sentier qui suivait le contour de la colline s’incurvait en direction de la pente descendant vers la mer, et le lieutenant disparut bientôt avec une soudaineté saisissante. Peyrol vit sa tête reparaître un moment, rien que sa tête, et elle aussi s’évanouit soudain. Il demeurait perplexe. Après avoir regardé un moment dans la direction où l’officier avait disparu, il baissa les yeux vers les bâtiments de la ferme, placés à présent au-dessous de lui mais à faible distance. Il pouvait distinguer les pigeons qui marchaient sur le faîte des toits. Quelqu’un tirait de l’eau du puits, au milieu de la cour. Le patron, sans doute; mais cet homme, qui avait eu un moment le pouvoir d’envoyer tant d’infortunés à la mort, ne comptait pas pour le vieux Peyrol; il avait même cessé d’offusquer sa vue et de troubler ses sentiments. En soi, il n’était rien. Il n’avait jamais rien été d’autre que la créature de l’universelle soif de sang d’une certaine époque. Les doutes mêmes qu’il avait conçus à son sujet s’étaient désormais éteints dans le cœur du vieux Peyrol. Ce gaillard était tellement insignifiant que si, dans un moment d’attention particulière, Peyrol avait découvert qu’il ne projetait pas d’ombre, il n’en aurait pas été surpris. Il l’apercevait là-bas, réduit à une silhouette de nain, qui s’éloignait du puits en traînant un seau. Mais elle, où était-elle? se demandait Peyrol, abritant ses yeux de la main. Il savait que la patronne ne pouvait pas être bien loin, puisqu’il l’avait aperçue pendant la matinée: mais cela, c’était avant d’apprendre qu’elle s’était mise à vagabonder la nuit. Son inquiétude croissante prit brusquement fin quand, détournant ses yeux de la ferme où elle ne se trouvait manifestement pas, il vit cette femme apparaître, sans rien d’autre derrière elle qu’un ciel de lumière, arrivant précisément à ce tournant du sentier qui avait rendu le lieutenant invisible.

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