Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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Je dis le plus plat des portefeuilles. Comment? sous l’espèce d’un secret, comme dans des mélodrames? D’abord, oui, car les mélodrames sont bien forcés de partir d’un point possible, sinon probable. Oui, tel secret qui n’enflerait même pas le ventre plat d’un carnet de danseuse, peut valoir une fortune, et c’était justement un secret de cette sorte que Madame Thérèse, la malade du n° 10 de la rue Sainte-Marguerite, la mère de notre pauvre beau Roland, voulait acheter au prix des vingt billets de mille francs, contenus dans le portefeuille.

Racheter, devrions-nous dire plutôt, car ici les vingt mille francs étaient une rançon, et le secret appartenait bien légitimement à la mère de Roland.

Il y a, dit-on, en Angleterre trois bank-notes de deux cent mille livres, valant par conséquent, chacune cinq millions de francs. La première appartient à la succession du prince conjoint, la seconde est la propriété de Mme A.R…n, qui fit longtemps les affaires d’amour d’un célèbre banquier israélite; la troisième est encadrée dans le salon du gouverneur de Royal-Exchange où son radieux aspect excite un enthousiasme profond et sincère que ne firent jamais naître les plus nobles pages de Murillo, de Raphaël ou de Léonard de Vinci. Laissant à part cette troisième épreuve, il existe donc au monde deux portefeuilles au moins qui, plats comme des crêpes de Basse-Bretagne, peuvent contenir deux cent cinquante mille francs de rentes.

Les rêves de la bande joyeuse n’allaient probablement pas si loin que cela. Pour dire le vrai, il s’agissait un peu de continuer cette fête du mardi gras, interrompue par défaut de subsides: la caisse sociale, parmi les clercs de l’étude Deban, étant dans un lamentable état, quelques centaines de francs eussent reçu ici le plus favorable accueil.

Nous savons que l’aubaine valait mieux que cela.

Jaffret, non sans répugnance, déboutonna sa dalmatique et en retira le portefeuille.

Le roi Comayrol le saisit comme une proie.

Aussitôt que les doigts experts du roi Comayrol eurent touché l’enveloppe de cuir, il poussa un petit cri de surprise. Beaucoup de mains savantes reconnaissent la soyeuse étoffe du billet de banque à travers le maroquin.

– Domino! s’écria le roi, oubliant toute prudence, il y a du sucre!

Un mouvement involontaire de Marguerite fit tourner tous les yeux vers la porte qui montrait sa claire-voie noire comme une mystérieuse menace. M. Beaufils murmura:

– Mauvais endroit pour faire l’autopsie du calepin!

Et approchant sa bouche de l’oreille de Comayrol, il ajouta:

– J’ai vu une tête… là; hé, bonhomme!

Ce Comayrol était un garçon de moyens, comme nous en aurons d’abondantes preuves par la suite. Il marcha sur le pied de M. Beaufils, qui n’appartenait point à l’étude Deban et reprit, comme si celui-ci lui eût dit tout autre chose:

– Truand, mon ami, je comprends votre légitime impatience. Procédons à l’inventaire. Je romps les scellés.

– Attention! dit Beaufils tout haut. Pas de tricherie!

– Les scellés sont rompus! N° 1, une contremarque du théâtre du Panthéon… pour la représentation des Bohémiens de la périlleuse montagne… je vous avais dit: Domino!

Il fit le geste de fouiller plus avant. La bande joyeuse qui flairait le stratagème éclata de rire.

– N°2, poursuivit Comayrol, une reconnaissance du Mont-de-Piété, un gilet: cinq francs; il devait être élégant.

«N° 3 et dernier: une feuille de copie de lettres, pliée en huit, pour faire des cigarettes économiques, contact soyeux, propre consistance du billet de banque, origine de ma déplorable erreur et de mon cri: Domino!

D’une seule voix, en chœur, la bande joyeuse donna ces deux notes profondes et convaincues:

– Volés!

M. Beaufils ajouta:

– Pas de chance!

La scène était parfaitement bien jouée, ni trop longue, ni trop courte, sans détails inutiles, sans charge, sans affectation. Elle eût réussi près de Marguerite elle-même si Marguerite n’avait eu, par avance et d’après le témoignage même de ses yeux, la certitude que tout ceci était une effrontée comédie.

– Seigneur Enguerrand, reprit le roi Comayrol en s’adressant à Jaffret, nous vous relevons de l’accusation portée contre vous, mais nous confisquons le portefeuille en faveur de notre concierge, dont nous avons coutume d’entretenir l’amitié par de petits cadeaux, chaque fois que ces munificences ne nous coûtent rien. Vous pouvez vous retirer, Seigneur. Que Dieu vous ait en sa sainte et digne garde!

Il prit Jaffret par les épaules et le fit virer sur lui-même; mais, dans ce mouvement, il lui glissa à l’oreille:

– Fais semblant de t’en aller et reviens. Il y en a… Nous serons à la Tour de Nesle.

– C’était bien la peine! gronda Jaffret. Bonsoir, les vieux!

– À dodo! cria Letanneur. C’est demain carême. Grâce au ciel, l’état de nos finances nous permettra de jeûner jusqu’à Pâques.

Ils quittèrent la place, Jaffret se dirigeant comme la première fois vers le quartier d’Enfer, les autres revenant sur leurs pas et chantant du propre accent qui convient à des vaincus, obligés, faute d’argent, à quitter le champ de bataille du mardi gras, leur refrain bachique, transformé en berceuse:

Allons! Chantons! Trinquons! Buvons!

Ils dépassèrent ainsi la rue Campagne qu’ils regagnèrent bientôt après, en silence et un à un.

– Le pauvre diable a été bel et bien assassiné, dit Comayrol à voix basse, quand ils furent groupés à l’angle de la ruelle. Ça ne lui fait ni chaud ni froid que nous soyons ses héritiers. Il ne s’agit plus de s’amuser. L’affaire proposée par M. Beaufils devient possible. On soupe, les petits, mais sobrement, comme des rentiers, car avec ce qui est là-dedans, acheva-t-il en frappant sur le portefeuille, il faut que, l’hiver prochain à pareille époque, chacun de nous vive de ses rentes!

VIII Discours du roi Comayrol

C’était dans ce petit salon de la guinguette, dite la Tour de Nesle, qui donnait sur les derrières de la maison de Marguerite, et d’où partaient, une heure auparavant, les monotones accords qui avaient égayé le dîner solitaire de Joulou. La fenêtre du salon par où ce même Joulou et les clercs de l’étude Deban avaient échangé quelques paroles était maintenant fermée, et le rideau d’étoffe, façon algérienne, laine et coton, qui remplace l’ancienne toile à matelas des tentures mal famées, tombait au-devant des carreaux.

La précaution n’était pas inutile. On pouvait craindre, non seulement la curiosité des voisins, mais encore celle des chalands mêmes du père Lancelot, maître de ces lieux, car la fenêtre donnait de plain-pied sur une terrasse qui communiquait avec le jardin.

Il ne s’agissait plus de s’amuser, le roi Comayrol nous l’a dit. Grâce au contenu du portefeuille, «l’affaire Beaufils» devenait possible. Ce devait être une bien bonne affaire, car le roi Comayrol en parlait avec une suprême onction.

Avant d’expliquer tout au long l’affaire Beaufils, nous croyons opportun de poser d’une façon claire et nette les divers personnages, portant les costumes du drame à la mode et réunis autour d’une table assez mal servie, dans ce cabaret dont l’enseigne devait sa vogue au même drame.

La réunion se composait de l’étude Deban, à laquelle s’adjoignait un étranger, le fameux M. Beaufils, solide gaillard qui n’avait du comparse que son costume de truand à la douzaine.

Quant à l’étude proprement dite, procédons par le bas, comme au conseil de guerre.

Il y avait d’abord deux petits clercs qui étaient naturellement déguisés en jeunes premiers: Gaulthier et Philippe d’Aulnay. Ils avaient nom: Jean Rebeuf et Nicolas Nivert, et nourrissaient l’espoir d’être appointés un jour ou l’autre.

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