Paul Féval - Les Habits Noirs Tome VI – L’Avaleur De Sabres

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Les Habits Noirs Tome VI – L’Avaleur De Sabres: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce sixième opus nous plonge plus avant dans ce monde du cirque dont Féval a fait l'un de ses univers de prédilection. Saladin, le «fils» d'Echalot et de Similor, a grandi au sein du cirque de Mme Samayoux. Héritant de la mauvaise nature de son père, il est devenu une crapule. En 1852, il enlève une petite fille, Justine, et la confie à Maman Léo et à Echalot, maintenant en ménage, en prétendant l'avoir trouvée. La mère de l'enfant, Lily, une jeune et belle fille du peuple que son amant avait abandonnée, désespérée de n'avoir pu retrouver sa fille, épouse le richissime duc de Chaves, dans l'idée de mener par la suite, grâce à sa fortune, les recherches nécessaires…

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La duchesse était guérie, la duchesse était folle de joie; elle comparait avec triomphe les transports croissants de sa tendresse, aux hésitations qui l’avaient prise si vite en présence de l’autre.

Elle parlait de l’autre à Saphir qui ne pouvait pas la comprendre, puisqu’elle ignorait toute l’histoire de mademoiselle Guite.

La duchesse interrogeait, elle coupait les réponses, elle remerciait Dieu, elle riait, elle pleurait, elle faisait envie et pitié. Sa beauté avait des rayons. On n’eût point su dire laquelle de Saphir ou d’elle était belle le plus admirablement.

– Je ne t’empêcherai jamais de les voir, ces braves gens, disait-elle. Ce n’est pas assez, cela; ils demeureront avec nous, ils seront toujours ton père et ta mère… et figure-toi que j’étais allée avant-hier soir avec Hector pour te voir danser. Quelle providence qu’Hector ait pu te rencontrer, t’aimer!

Et comme une larme, à ce nom, venait aux yeux de la jeune fille, madame de Chaves la sécha à force de baisers.

– Ne crains rien, ne crains, rien! dit-elle; Dieu est avec nous maintenant! il ne voudrait pas mettre une douleur parmi tant de joie. Nous allons retrouver Hector… l’aimes-tu bien?

Ceci fut murmuré d’une voix jalouse déjà. Elle sentit les lèvres froides de Saphir sur son front et la serra passionnément contre sa poitrine.

– Tu l’aimes bien! tu l’aimes bien! dit-elle. Tant mieux! si tu savais comme il t’aime, lui! J’étais sa confidente, et je le grondais d’adorer comme cela une… oh! je puis bien dire le mot, maintenant: une saltimbanque. Il me semble que je t’aime plus profondément à cause de cela… je ne t’aurais jamais vu danser, moi, car tu ne danseras plus… Mais tu l’aimeras mieux que moi, n’est-ce pas? il faut se résigner à cela.

– Ma mère! ma mère, murmurait Saphir, qui l’écoutait avec ravissement.

Je ne puis mieux exprimer la vérité qu’à l’aide de cette parole: Saphir écoutait madame de Chaves comme les mères écoutent le babil désordonné des chers petits enfants.

Les rôles étaient retournés. Madame de Chaves était l’enfant; il y avait en elle, à cette heure, l’allégresse turbulente du premier âge. Elle ne se possédait plus.

– Je vais être bien jalouse de lui, dit-elle, c’est certain. Heureusement qu’il était comme mon fils avant cela, je tâcherai de ne point vous séparer dans mon amour.

– Mais, s’interrompit-elle joyeusement, tu as donc été jalouse aussi, chérie? jalouse de moi, ce jour où nous nous rencontrâmes sur la route de Maintenon?

– Je vous avais vue si belle, ma mère!… commença la jeune fille.

– Tu me trouves donc belle! interrompit encore la duchesse. Moi je ne saurais pas dire comment je te trouve. Tu ressembles…

Elle allait dire: «à ton père», mais n’acheva pas et un voile de pâleur descendit sur son visage.

– Écoute, fit-elle mystérieusement, tout à l’heure, dans cette lettre qui me parlait de toi, je croyais reconnaître son écriture. Mais, se reprit-elle, que vais-je dire là? Je perds la tête tout à fait. Comment me comprendrais-tu, puisque tu avais un an à peine. Tiens, regarde, te voilà!

Elle s’était levée plus pétulante qu’une vierge de seize ans et avait été chercher dans son livre d’heures la photographie envoyée par Médor.

Elle l’apporta, disant avec le rire franc des heureuses:

– Regarde, regarde! te reconnais-tu? Saphir était émue et toute sérieuse.

– Je ne reconnais que vous, ma mère, dit-elle en portant le portrait à ses lèvres. Mais il y a en moi un trouble étrange, une fatigue que je ne saurais définir: c’est comme si ma mémoire comprimée allait éclater. Il me semble que je me souviens… mais non! J’ai beau faire, je ne me souviens pas. Aujourd’hui comme autrefois je suis ce nuage bercé entre vos bras bien-aimés.

Madame de Chaves l’attira doucement contre son cœur et, baissant la voix jusqu’au murmure, elle dit:

– Tu avais autrefois…

Elle s’arrêta, presque confuse, et Saphir rougit dans un délicieux sourire.

– Comment donc l’autre avait-elle fait? pensa tout haut madame de Chaves qui ajouta:

«Tu sais bien de quoi je parle, le signe?

– Ma cerise… dit tout bas Saphir, dont les cils de soie se baissèrent. Elles riaient toutes deux avec un trouble où il y avait une ineffable pudeur.

– Je suis juge, dit madame de Chaves gaiement, et j’examine ton acte de naissance. C’est un interrogatoire, mademoiselle… de quel côté?

– Ici, répliqua Saphir en posant le bout de son doigt rose entre son épaule droite et son sein.

Madame de Chaves effleura ce doigt d’un baiser, et dit si bas que Saphir eut peine à l’entendre:

– Je veux voir.

– Et je veux que tu voies, répondit la jeune fille, qui la tutoyait pour la première fois.

Ce furent encore des baisers.

Puis Saphir s’assit et la duchesse, agenouillée devant elle, commença d’une main qui tremblait à détacher les agrafes de la robe.

Elle n’acheva pas ce travail charmant, parce que Saphir lui saisit les deux mains en poussant un cri d’épouvante.

La duchesse se leva, effrayée à son tour, et regarda en arrière, suivant le doigt tendu de Saphir qui montrait la baie drapée de portières par où elle était entrée.

Il y avait là deux noirs visages éclairés par des yeux blancs qui semblaient étinceler.

– Que faites-vous là? balbutia la duchesse, bégayant de colère en même temps que de frayeur.

Entre les deux faces d’ébène de Saturne et de Jupiter, une troisième figure se montrait: celle-ci plus haute et d’un bronze rougeâtre.

Monsieur le duc de Chaves était ivre, mais non point tant qu’il avait coutume de l’être en rentrant à ces heures de nuit. Il n’avait perdu que la raison; l’aplomb et la force du corps restaient: on était venu l’interrompre avant la fin de son orgie quotidienne.

– Cette belle enfant est à moi, dit-il, parlant le français aussi péniblement que jadis, pourquoi m’a-t-on forcé de la venir chercher jusqu’ici?

– C’est ma fille, répondit madame de Chaves d’une voix que l’angoisse étranglait dans sa gorge.

Le duc se prit à rire et fit un geste; les deux noirs s’ébranlèrent.

– Vous mentez, dit-il, votre fille est dans le pavillon.

– C’est ma fille! répéta madame de Chaves qui fit un pas à la rencontre des deux Noirs.

Ceux-ci reculèrent, interdits.

Monsieur le duc avait une cravache qui siffla deux fois, le sang jaillit de l’épaule gauche de Saturne et de l’épaule droite de Jupiter.

– Combien donc avez-vous de filles? demanda-t-il brutalement, en verrons-nous une chaque semaine? Diabo me cogo! moi qui perds toujours, j’ai eu du bonheur ce soir! Celle-ci est achetée et payée.

Son rire énervé continuait. Il plongea ses deux mains dans ses poches et des poignées d’or roulèrent en s’éparpillant sur le tapis.

– Voyez plutôt! ajouta-t-il, je la paierai deux fois si l’on veut. Puis, s’adressant aux Noirs:

– Apporte! Pe de cabra!

La cravache siffla de nouveau.

Les deux nègres se précipitèrent et, malgré les efforts désespérés de madame de Chaves, ils s’emparèrent de Saphir qui restait pétrifiée par l’horreur.

– Allez! ordonna le duc.

Les deux Noirs enlevèrent Saphir et il s’apprêta à les suivre.

– C’est ma fille! c’est ma fille! c’est ma fille! cria la malheureuse femme avec démence en s’accrochant à ses vêtements.

Il se débarrassa d’elle d’un geste violent et ne se détourna même pas pour la voir tomber évanouie.

Nous avons entendu rentrer monsieur le duc, au moment où Annibal Gioja et ses compagnons prenaient l’escalier de service pour gagner, par le jardin, les bureaux de la Compagnie brésilienne.

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