Paul Féval - Les Habits Noirs Tome VIII – La Bande Cadet

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Les Habits Noirs Tome VIII – La Bande Cadet: краткое содержание, описание и аннотация

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Les deux derniers tomes de ce cycle criminel ont pour thème central la recherche frénétique du trésor des Habits noirs, caché jalousement par le colonel Bozzo. Dans les Compagnons du trésor se trouve entrelacée à cette quête la sanglante loi de succession de la famille Bozzo, dont l'ancêtre est Fra Diavolo: le fils doit tuer le père pour lui succéder, à moins que le père ne tue le fils. L'architecte Vincent Carpentier, qui a construit la cache du trésor pour le colonel Bozzo, est poursuivi par l'idée fixe de la retrouver. Son fils adoptif, le jeune peintre Reynier, découvre par hasard qu'il est le petit-fils du colonel Bozzo…

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La légende venait peut-être du café du Commerce. Je vous la donne, la légende, pour ce qu’elle vaut et comme on la contait aux alentours de l’église Saint-Paul. La voici:

Un matin d’hiver, sur le chemin qui mène de la Chapelle-Saint -Denis à Saint-Ouen en passant devant le cimetière de Clignancourt, le corbillard de misère allait, traîné par son cheval mourant, et portant un cercueil tout nu.

Vous connaissez l’admirable estampe: Le Convoi du pauvre, c’était bien cela. Dans ces terrains hideux qui ne sont ni ville ni campagne, sur la terre sale, parsemée d’îlots blanchâtres, là où la neige n’avait pas encore fondu, la petite charrette noire, voûtée comme une malle, roulait lentement et tristement, environnée par un immense abandon.

Le chien même n’était pas là, le chien de l’image qui suit, la tête basse, et qui fait si profondément pitié.

Au lieu du chien, c’était une fillette maigre, toute petite, à peine vêtue, mais si jolie avec sa figure rouge de froid, sous ses grands cheveux révoltés!

Elle suivait toute seule, comme le chien de l’image, la tête basse aussi, le corps grelottant, mais elle ne pleurait pas.

Le cimetière était neuf, on achevait le mur de clôture; cependant, il y avait déjà un marbrier, établi sur la route, dans une masure, et de l’autre côté du chemin une masure en construction annonçait que la concurrence allait naître. Devant le logis du marbrier, dont l’enseigne portait le nom de Cadet, un beau petit gars de dix ans jouait avec des débris de couronnes. Il regarda passer le corbillard, jamais il n’en avait vu de si pauvre, et cela le fit rire, car les enfants pauvres rient aisément de la pauvreté.

– En voilà une qui est drôle tout plein, dit-il en voyant la fillette dont les cheveux emmêlés tombaient au-devant de son visage: c’est comme s’il n’y aurait pas de figure sous sa grande tignasse. Elle fait froid avec sa jupe d’indienne, ah! malheur!

Mais il cessa de jouer, et de rire aussi, et, malgré lui, son regard suivit le corbillard, cette pauvre chose noire que la distance rapetissait déjà. Et sans savoir pourquoi, il devenait grave.

– Fainéant, voilà votre déjeuner, dit une voix essoufflée et sourde à l’intérieur de la masure; à l’école, et vite, allons! ou gare les coups! Papa Cadet n’est pas loin!

Le garçonnet prit son panier et partit dans la direction de Montmartre; son école était à la porte des Poissonniers. Au coude du sentier, il se retourna pour voir encore ce point noir qui marchait, et il soupira disant:

– Pauvre petiote!

Ce ne fut pas long, au cimetière. On mit la bière de sapin dans le trou avec une prière et une pelletée de terre par-dessus, puis le prêtre et la charrette s’en allèrent. Je ne sais pourquoi la fillette s’était cachée derrière une tombe. Quand il n’y eut plus personne, elle revint et s’assit les pieds pendants au bord de la fosse.

C’est là que le garçonnet de l’école la retrouva, la tête tombée dans sa poitrine et les mains croisées sur ses genoux. On aurait pu croire qu’elle dormait, sans le frisson qui agitait son pauvre petit corps. Le garçonnet n’osait pas s’approcher d’elle.

Il la regardait de tous ses grands yeux mouillés.

Au bout d’un moment, il ôta sa casquette comme s’il eût été dans une église. Mais pourquoi était-il là et non pas à l’école?

On ne sait. Un peu après, il vint tout doucement s’agenouiller près de l’enfant qui se redressa avec surprise, mais sans effroi, pour le regarder à travers ses cheveux.

– Comment t’appelles-tu? demanda-t-il à voix basse: moi, je suis Clément de chez le marbrier.

– Moi, je suis Tilde, répondit l’enfant.

– Était-ce ton père, celui qu’on a apporté?

– C’était papa Morand.

– L’aimais-tu bien?

– Je ne sais pas.

– Tu attends quelqu’un ici?

– Non.

– Alors, que fais-tu là?

– Rien.

Elle rejeta d’un seul coup tous ses cheveux derrière sa tête et ajouta:

– Puisque je n’ai plus nulle part où aller.

Les yeux de Clément le brûlèrent et se mouillèrent.

– Tiens, dit Tilde, tu pleures, toi, moi pas, et pourtant j’ai grand froid et grand faim.

– Veux-tu manger mon déjeuner? s’écria Clément, qui ouvrit précipitamment son panier.

Tilde ne répondit pas, mais elle mordit à belles dents la tartine qu’on lui offrait. Il y avait comme un sourire qui venait sur sa pauvre figure souffrante. Elle était jolie à faire pitié.

De la voir manger de si bon cœur Clément se sentait tout joyeux, et il souriait aussi.

Elle reprit, la bouche pleine:

– Papa Morand n’était pas méchant. S’il me battait, c’était pour que j’apprenne la prière.

– Il te battait! s’écria Clément indigné.

– Puisque je ne pouvais pas l’apprendre dans les commencements, répondit l’enfant, mais j’ai fini par la savoir tout entière et très bien. On ne te bat donc pas, toi?

– Ah! Mais si! Mais, moi, je suis un homme. Quelle prière?

– Veux-tu que je te la dise?

Elle cessa de manger, et avec une volubilité singulière, elle enfila un chapelet de mots latins qui commençait par oremus et se terminait par amen; Clément dit:

– Je suis du catéchisme. Ce n’est ni le pater, ni l’ ave, ni le credo, ni rien du tout, ta prière.

Tilde sourit tout à fait, à la manière de ceux qui tiennent un grand secret et qui ne veulent pas le dire. Elle se remit à manger.

– Puisque c’est ma prière à moi, répliqua-t-elle. Je dois la répéter au moins deux fois tous les jours, crainte de l’oublier…

Elle s’interrompit pour demander d’un ton soupçonneux:

– Sais-tu le latin, toi?

– Pas encore, repartit Clément.

– C’est égal, j’ai eu tort de te la dire, et je ne le ferai plus. On me tuerait, si on savait… Il faut attendre mes quinze ans. Alors, j’irai chez le prêtre. Je sais la rue, c’est tout contre l’église.

– Quelle rue? demanda Clément, qui écoutait tout cela comme un conte de fées, et quelle église?

Tilde eut un mouvement de tête mutin, qui ramena tous ses cheveux sur ses yeux.

– C’est bon, dit-elle, j’ai assez regardé la porte, et je la connais bien. Je réciterai la prière au prêtre, qui trouvera dedans tout ce qu’il faut, et je serai princesse. Ne va pas bavarder!

II Le marbrier

Clément resta un instant abasourdi par ce dernier mot: «princesse». Le fait est que ce mot sonnait singulièrement dans la bouche de ce pauvre petit être, qui grelottait sous ses haillons; aussi, Clément, qui était un gamin de sens vif et décidé, eut-il bientôt honte de sa crédulité.

– C’est des bêtises! dit-il tout à coup, le vieux s’est moqué de toi. Viens-nous-en à la maison: papa Cadet est à tous les diables, et, si maman Cadet ne veut pas de toi, nous nous en irons ensemble tous deux.

Il s’était levé, Tilde le toisait du regard.

– Tu es fort, toi, dit-elle, je t’aime bien. Ces gens-là, dont tu parles, est-ce ton père et ta mère?

Clément haussa les épaules.

– Tu n’as pas l’air de les aimer?

– La mère, si, un peu, répondit Clément.

– Tu m’as dit qu’ils te battaient aussi? Clément devint tout rouge, et ses yeux brillèrent.

Puis il haussa de nouveau les épaules, et répliqua d’un air fanfaron:

– La mère est trop malade, et le père se cache, de peur des gendarmes. Évidemment, Clément trouvait cela tout simple. Il n’en fut pas de même pour la fillette, qui fit la moue et dit:

– Alors, c’est du mauvais monde, allons-nous-en tout de suite, on se mariera quand on sera grand, nous deux, si tu veux.

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