Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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En tout cas, si la manche amovible revenait à la mode, avec la commodité des boutons-pression, on pourrait facilement rafraîchir la formule.

Faire une belle jambe

De nos jours, ce sont les femmes qui attachent de l’importance à la finesse de leurs jambes ; autrefois c’étaient les hommes qui mettaient leurs cuisses en valeur ! Eh oui, à partir du moment où la mode masculine abandonna la robe pour les chausses, lesquelles firent leur apparition au XVI e siècle, la jambe de l’homme devint peu à peu un objet d’attention. Les chausses étaient ce qui couvre la partie inférieure du corps, à partir de la ceinture. Elles se composaient d’un haut-de-chausses qui descendait au genou — il donnera la culotte — et d’un bas-de-chausses, devenu par abréviation le bas.

Au XVII e siècle, le galbe de la jambe était devenu chose importante et les jeunes gens coquets soignaient particulièrement la moulure de leurs bas de soie, qu’ils enjolivaient de rubans. « Faire la belle jambe » voulait dire se pavaner, faire le beau. « Un homme qui marche et qui fait la belle jambe, est faux et maniéré », dit Diderot.

Mais une jambe bien faite, qui n’est ni cagneuse ni forte, est vraiment un don du ciel ! « On dit aussi à celui qui propose de faire une chose dont on ne tirera aucun avantage : Cela ne me rendra pas la jambe mieux faite », dit Furetière.

Les deux locutions se sont greffées l’une sur l’autre pour donner l’expression ironique que nous utilisons toujours.

Nouer l’aiguillette

L’invention des chausses amena par contrecoup l’invention de la braguette — quoique Rabelais affirme le contraire : « Au reguard du hault de chausses, ma grand tante Laurence jadis me disoit qu’il estoit faict pour la braguette. » Les premières braguettes étaient extérieures. Elles consistaient en une sorte de poche qui contenait les parties sexuelles, et qui était rattachée au reste des chausses par un cordon en tissu ou en cuir ferré aux deux bouts, appelé aiguillette. Le sexe ainsi « porté » était un emblème épatant de virilité. Pourtant, si l’on en croit encore Rabelais, il semble que la mode des braguettes n’était pas adoptée partout : « Exceptez moy — dit Panurge — les horrificques couilles de Lorraine, les quelles à bride avalée descendent au fond des chausses, abhorrent le mannoir des braguettes haultaines, et sont hors toute méthode » ( Tiers Livre, chap. VIII).

On utilisa plus tard, vers le milieu du XVI e, des hauts-de-chausses sans braguette extérieure, les grèques (à la grecque) appelées aussi trousses, mais l’aiguillette demeura, tant pour attacher les chausses au pourpoint que comme lacet de fermeture des nouvelles braguettes. En 1622 le jeune homme caché derrière le lit pendant que les femmes caquettent trouvait le temps long : « Et moy qui parle, je fus contrainct, quoy que caché à la ruelle du lict, d’en destacher mon esguillette, craignant de pisser dans mes chausses. »

Nouer l’aiguillette c’est empêcher de détacher celle-ci, de préférence en jetant un sort ; selon le mot de Furetière : « Se dit d’un prétendu maléfice qui empêche qu’on ne consomme le mariage. »

C’était jadis une pratique courante des jeteurs de sorts, des femmes jalouses, des fiancés délaissés, des amoureux supplantés, un instrument de vengeance apparemment efficace puisque les victimes étaient légion. « Nouer l’aiguillette — raconte R.-L. Séguin — consiste ordinairement à “former trois nœuds à une bandelette, en récitant certaines formules magiques, sur un tombeau ou dans un lieu consacré.” Durant la cérémonie nuptiale, alors que les époux échangent les promesses traditionnelles, l’envoûteur, qui se tient à l’écart, accomplit discrètement le rituel magique. Mais l’aiguillette se lie de bien d’autres manières. Selon Thiers, “il y avoit plus de cinquante sortes de noueurs d’aiguillettes”. Peu importe la formule ou le cérémonial, ce qui compte, c’est de frapper la victime d’impuissance.

« Le plus souvent, le noueur d’aiguillette récite, à rebours, un des versets du psaume Miserere mei Deus ; trace trois croix et fait autant de nœuds à une cordelette en prononçant, chaque fois, les paroles cabalistiques : Ribald, Nobal, Vanarbi. Puis, le noueur tourne les “mains en dehors & entrelace leurs doigts les uns dans les autres, en commençant par le petit doigt de la main gauche, & en continuant ainsi jusqu’à ce qu’un pouce touche à l’autre, & cela lorsque l’époux présente l’anneau à son épouse dans l’église”. Ou encore, au passage du cortège nuptial ou pendant la messe qui précède, le jeteur de sorts — les mains dissimulées à l’intérieur de son chapeau — noue un bout de ficelle autant de fois qu’il désire que l’époux ou l’épouse ne puisse consommer le mariage. À Pamproux (Deux-Sèvres), signale le folkloriste Souché, vers la fin du XIX e siècle, on noue la courroie d’un soulier, puis on la jette ensuite dans une flaque d’eau. Si un passant ne dénoue pas la lanière, le mari envoûté sera impuissant jusqu’à ce que la cordelette de cuir soit complètement pourrie [187] Robert-Lionel Séguin, La Vie libertine en Nouvelle-France au XVI e siècle , Éd. Leméac, Ottawa, 1972. . »

Bien sûr les procès, en France comme au Québec, se comptaient par milliers. On traînait l’auteur du mauvais tour devant un tribunal si on avait l’honneur de le connaître ! Il risquait d’ailleurs très gros, et au pire le bûcher pour acte de sorcellerie. Mais l’essentiel pour le plaignant était tout de même de rompre le charme maléfique. « Pour échapper au sort jeté par son rival, Gadois récite le psaume Miserere, en latin et à l’inverse, pendant que se déroule la cérémonie de son mariage. Notons semblables pratiques en France. Dans la montagne bourbonnaise, la mariée se défend du noueur d’aiguillette en tenant de petites images, tête-bêche, durant la messe nuptiale, tandis que le marié se place un morceau de cierge pascal sur l’estomac. En Charente, on enfile un vêtement à l’envers. Même à la fin du XIX e siècle, on demandait parfois à des prêtres de dire une messe à rebours dans le but de se dérober à un maléfice [188] Robert-Lionel Séguin, op. cit . . »

Avoir quelqu’un à ses trousses

« Dom Pourceau criait en chemin comme s’il avait eu cent bouchers à ses trousses » (La Fontaine).

Cette locution courante suggère deux interprétations possibles. Voici d’abord la plus traditionnelle, celle que donne Furetière : « Trousse, Espece de haut de chausses relevé qui ne pend point en bas, qui serre les fesses & les cuisses, tels qu’étoient ceux qu’on portoit au siècle passé […]. Trousse, se dit en ce sens en parlant de ce qui est à la suite continuelle d’une personne, comme s’il étoit attaché à ses chausses. Il croyait voir à toute heure l’Empereur à ses trousses pour le charger. Les ennemis etoient toûjours à nos trousses », etc.

Cependant trousse a aussi le sens de paquets que l’on porte sur la croupe d’un cheval, et « en trousse » est un ancien synonyme de « en croupe. »

Que dit-il [l’âne], quand il voit, avec la mort en trousse,
Courir chez un malade un assassin en housse ?

(Boileau)

C’est dans ce deuxième sens que P. Guiraud interprète l’expression : « Lorsqu’on poursuit un autre cavalier et qu’on le serre de près on dit qu’on est à ses trousses, les trousses étant le bagage enroulé sur l’arçon de la selle [189] P. Guiraud, Les Locutions françaises, op. cit. . » Effectivement autrefois l’on poursuivait surtout les gens à cheval, et l’expression était souvent liée à l’idée d’ennemis, de recherches et de poursuites. Je ferai cependant remarquer que la locution apparaît dans les textes à peu près dans le même temps que les trousses « culottes », au XVI e, alors que le sens de « bagage » était vieux de plusieurs siècles. Mais cela ne prouve rien, et je me garderai de trancher.

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