Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Li païs a nom coquaigne
Qui plus i dort, plus i gaigne [91] Gagne.

dit un fabliau du XIII e siècle, lequel présente à l’envie des maisons dont les murs sont faits de sucreries, des rivières charriant de l’excellent vin, ainsi que des pluies bienfaisantes de galettes chaudes plusieurs fois la semaine !

Décrocher la timbale

Il faut parler des mâts de cocagne, ces anciens jeux des villages en fête. On dressait sur les places publiques un mât haut et lisse, enduit de suif ou de savon noir pour le rendre plus glissant. Un cerceau fixé au sommet offrait des victuailles : jambons, pâtés, bouteilles de champagne se balançaient en guirlande, aguichant les grimpeurs qui devaient aller les cueillir à la force des bras et des jambes pour la plus grande joie des spectateurs. Dans certains cas, vers le milieu du siècle dernier, on plaçait à la cime du mât une timbale, sans doute en argent, que le plus valeureux champion allait « décrocher » sous les applaudissements de la foule.

C’est curieusement au Journal officiel du 25 mars 1877 que l’expression apparaît pour la première fois dans son sens figuré : « Je trouve qu’il est dangereux de suspendre tous les impôts à supprimer au sommet d’une espèce de mât de cocagne pour que ce soit le plus agile qui aille décrocher la timbale. » (In Littré, Suppl.) Elle eut rapidement de la vogue, à la mesure du jeu forain qui l’avait engendrée : « Mais j’en reviens à ce cochon de Ferry. C’est lui qui triomphe dans l’affaire contre Boulanger. Il croit avoir à nouveau décroché la timbale, et se prépare à nous foutre en coupe réglée. » ( Le Père Peinard, 21 avril 1889.)

LES ÉPINGLES

Une histoire moralisante remportait naguère un franc succès sur les bancs des écoles : celle des débuts édifiants du célèbre banquier Laffitte, pauvre jeune homme engagé dans son premier emploi après avoir essuyé un refus poli, parce qu’il avait pris la peine en sortant, tête basse, de ramasser dans la cour une épingle et de l’accrocher au revers de son veston. L’employeur qui le suivait machinalement du regard avait été séduit par ce geste d’épargne d’excellent augure et l’avait rappelé sur-le-champ : « Jeune homme, je vous engage ! »

Évidemment les temps ont bien changé ! On se demande ce que la jeunesse actuelle pourrait bien ramasser par terre pour éviter le chômage et tirer aussi brillamment son épingle du jeu !

Tirer son épingle du jeu

Jeu de mots mis à part c’est du côté des petites filles qu’il faut chercher l’origine de cette expression. Vers le XV e siècle les fillettes jouaient à placer des épingles dans un rond au pied d’un mur et à les faire sortir à l’aide d’une balle qui devait d’abord frapper le mur avant de ricocher dans le cercle. Une joueuse habile parvenait au moins à récupérer sa mise, c’est-à-dire à retirer son épingle du jeu. Le sens figuré en découle très tôt, comme en témoigne d’Aubigné au XVI e: « Mais, ne pouvant rien contre vents et marée, il tira son épingle du jeu. »

Cela dit, les épingles ont eu autrefois dans la vie des femmes une importance dont on ne se doute guère. C’était apparemment un objet d’un certain luxe, dont la fabrication était strictement réglementée. Au XIII e siècle le Livre des métiers précise : « Que nul maître ni maîtresse ne puisse acheter fil cher pour faire espingles, si ce n’est à ceux du dit métier [les espingliers], sous peine de l’amende. » On offrait des épingles aux dames et les testaments du XIV e et du XV e siècle disposaient parfois de legs particuliers destinés à leur achat, en particulier pour les « longues espingles à la façon d’Angleterre. » Du reste le pécule que les maris accordaient à leur épouse pour leurs menues emplettes personnelles ou bien les sommes qu’elles pouvaient amasser d’elles-mêmes par un truchement quelconque s’appelaient tout bonnement les « épingles. »

« M me d’Étampes prend de pension, pour ses épingles, cinq cents livres. »

Il s’agit là, semble-t-il, d’un trait de civilisation occidentale car l’anglais connaît aussi l’expression pin-money qui désigne l’argent de poche des femmes et des jeunes filles. Témoin ce dialogue d’une comédie classique de Vanbrugh où une jeune fiancée se réjouit ingénument de la munificence de son futur époux ; « Dis-moi, nourrice, s’il me donne deux cents livres par an pour m’acheter des épingles, qu’est-ce que tu crois qu’il me donnera pour acheter des beaux jupons ? — Ah ma chérie, il te trompe vilainement ! Ce que ces Londoniens appellent l’argent des épingles c’est pour acheter à leurs femmes tout ce que peut offrir le vaste monde, et jusqu’aux lacets de leurs chaussures ! »

La pratique des « épingles » a duré longtemps, et s’il faut en croire Littré, jusqu’à l’époque de nos arrière-grand-mères, où le mot désignait une sorte de pourboire particulier à l’intention des femmes : « C’est pour les épingles des filles, se dit de ce que l’on ajoute en payant une marchandise ou un ouvrage au prix convenu… Ce sont les épingles de madame. »

Monter en épingle

On comprend dès lors que l’on puisse être tiré à quatre épingles — ajusté sans aucun faux pli ! Et aussi naturellement qu’il vaille parfois la peine de monter une chose en épingle, afin de la mettre en valeur. Tout est dans la tête, si j’ose dire, et dépend de la grosseur et du prix de celle-ci. On peut monter une émeraude en épingle par exemple, et faire d’une simple épingle de cravate ou d’une épingle à chapeau un véritable bijou.

Que l’on en juge par cette description somptueuse, extraite d’un traité des émaux du XVI e siècle : « Un saphir enchâssé à jour, sur un espingle d’or, garni de douze petites perles. » Pas du tout le genre que vous iriez chercher dans une meule de foin !

Dormir comme un sabot

À première vue, le sabot, qui aux pieds s’agite et claque, et fait un bruit d’enfer sur le pavé, ne fournit pas une image du sommeil particulièrement évidente. Il est vrai que, par contraste, dès qu’il est laissé dans un coin il a l’air de dormir comme une bûche…

Cette seconde image a certainement aidé l’expression dormir comme un sabot à se perpétuer jusqu’à nous. C’est pourtant une image fausse. Le « sabot » dont il s’agit est en réalité une « toupie de forme conique en bas et cylindrique en haut, que font pirouetter les enfants en la frappant avec un fouet ou une lanière. » (Littré.) C’est un sens connu dès le Moyen Âge : « [Un enfant] respondit que, einsi com il se jooit à son çabot, il chei [tomba] el celier » (XIII e). « Fouetter un sabot » a été une expression courante : « La Furie qui agitait Amate, et qui la fouettait comme un sabot », dit Voltaire ; et par ailleurs un certain Picard : « Nous tournons au gré de nos passions comme un sabot sous le fouet de l’écolier. »

Le mot est d’une étymologie incertaine. Selon un auteur cité par Littré ce sabot serait appelé ainsi « parce que ces toupies sont faites la plupart d’un morceau de vieux sabot. » Il me semble pour ma part que l’occitan cibót, « toupie, pomme de pin », fournit une origine plus vraisemblable, du latin caepa ottu. C’est ce mot que chante une célèbre comptine des enfants bordelais :

— Jean Couillon, veux-tu faire à la paume ?

— Non maman je veux faire au cibot !

En tout cas on sait qu’une toupie bien lancée demeure immobile ; elle « dort » sur place, et même elle ronfle doucement — précisément : dormir comme un sabot c’est dormir en ronflant. Villon le savait : « Tous deux yvres dormans comme un ung sabot. »

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