Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Faire faux bond

On ne peut pas toujours compter sur ses amis, certains ont l’habitude, sans être particulièrement légers, de faire faux bond. Furetière explique pourquoi : « Se dit particulièrement dans les jeux de paume, pour marquer le saut que fait la balle en s’élevant en l’air de dessus le carreau. C’est un coup perdu quand on prend la balle au second bond. On dit aussi qu’un homme a fait faux bond lorsqu’il a fait banqueroute, ou qu’il a manqué à quelque devoir d’amitié, à quelque chose qu’il avait promise. Cette fille a fait faux bond à son honneur. »

Il est vrai que l’on peut aussi saisir la balle au bond !

Un enfant de la balle

Un enfant d’la balle
Ça fait ses malles
Et ça s’trimballe
Partout, n’importe où…

Avec cette chanson de René Rouzeaud, Eddy Constantine a beaucoup fait, dans les années 50, pour cristalliser le sens de l’expression sur le cirque et les gens du voyage… L’explication traditionnelle veut que ces enfants de la balle soient à l’origine ceux des tenanciers des jeux de paume — appelés « paumiers », et quand c’était une femme, cela arrivait, une « paumière. »

Ces enfants, nourris dans le sérail et joueurs depuis la petite enfance, devenaient en grandissant de redoutables virtuoses de la raquette à qui il était imprudent de se mesurer. Dès la fin du XVII e l’expression s’était étendue à tous ceux qui sont élevés dans le métier de leurs parents : « On appelle enfans de la balle, les enfans qui suivent la profession de leur père, & entre autres les enfans d’un maître de tripot avec qui il est dangereux de faire partie. » (Furetière, 1690.)

Donc, si les gens du cirque sont bien pour la plupart d’authentiques enfants de la balle, nombre de médecins, de magistrats et de notables peuvent en dire autant — même si tous ne fredonnent pas :

Il m’a dit : pour gagner ta pitance,
La danse, y a qu’ça !

M. Albert Doillon dans son remarquable Dictionnaire permanent du français en liberté [85] Parution périodique, 81 bis, rue Lauriston, Paris. , très érudit en matière de langage populaire, signale qu’à son avis cette interprétation classique de la citation de Furetière est erronée. Il remarque que « chez Furetière l’exemple du tripot n’est qu’un cas particulier de la définition générale et qu’il a pu naître d’un jeu de mots sur balle . » S’appuyant sur l’opinion de Jean Baudez il voit dans « enfant de la balle » : « un fils de ces marchands forains qui, mêlés aux saltimbanques, ont sillonné les routes de France à partir du Moyen Âge ; la balle serait donc le ballot ou la caisse du colporteur et non la pelote du joueur de paume. Cette lointaine tradition expliquerait la survivance de l’appellation chez les “gens du voyage”. »

Ils ont peut-être raison. Pourtant ces colporteurs, merciers et besaciers d’autrefois ne se promenaient pas, que je sache, avec une famille au grand complet et des marmots à leurs basques. C’était même, si je ne m’abuse, une profession plutôt solitaire… Quant au métier de portefaix — que l’on appelait aussi porte-balle — c’est bien un de ceux qui se prêtent le moins à la descendance. On a beau dire « tel père tel fils », beaucoup de costauds ont des rejetons tout à fait gringalets !

J’ai peut-être tort, mais je croirais plutôt que la citation de Furetière indique qu’à son époque la locution s’était déjà étendue de vieille date et avait perdu le contact direct avec son origine chez les paumiers. En 1690 le jeu de paume avait tout de même trois cents ans de glorieuse existence derrière lui !

Se renvoyer la balle

Jusqu’à cette expression banale du langage quotidien qui doit son existence aux échanges sportifs des « tripots » ! On connaît la célèbre citation de Pascal : « Qu’on ne dise pas que je n’ai rien de nouveau ; la disposition des matières est nouvelle ; quand on joue à la paume, c’est une même balle dont on joue l’un et l’autre ; mais l’un la place mieux. »

C’est du béton

Ça ne craint rien, c’est du solide ! — d’une résistance à toute épreuve.

Il est sans doute surprenant de voir cette locution robuste classée en fin d’une section futile, où il n’est que des balles au bond. C’est que malgré l’apparence elle ne vient pas des chantiers de construction, mais du monde du sport — un domaine si fertile qu’il demanderait un livre à lui seul. Il y a là d’ailleurs une parfaite illustration du fonctionnement des métaphores : on ne dit pas « c’est du béton » dans le bâtiment, pour dire « c’est solide », puisque, précisément… ça en est !

Le béton est ici une image — construite à l’origine sur la technique du « mur » au football. Les joueurs « font le mur » lorsqu’ils se placent en un rang serré devant leurs buts, pour parer un coup franc tiré par l’équipe adverse. De là l’idée qui s’est développée chez les joueurs de rugby d’une défense si compacte, si infranchissable, qu’elle paraît une barrière de « béton armé. » Faire du béton, pour les rugbymen, c’est s’incruster, s’accrocher au sol (souvent boueux, du reste !), soit dans une mêlée, soit dans une tactique de défense destinée à résister à un adversaire plus mobile. L’expression était déjà en usage dans les années 1950 parmi le monde agité et loquace des supporters de rugby.

De là s’est développé au cours des années 60 un second degré de la métaphore, pour désigner un système de défense sans faille dans toutes sortes d’autres domaines. Ce peut être une documentation riche et complète : « Son dossier, c’est du béton ! » Ce sont aussi des arguments solides, étayés par des preuves indiscutables, dans la défense d’une cause controversée : « Ses arguments, tu peux y aller, c’est du béton !. ».

Enfin, la locution s’étant dématérialisée tout à fait durant les années 70–80, elle sert aujourd’hui de superlatif à « solide », « inébranlable », « indestructible » appliqués à divers contrats et liens — fussent-ils entièrement affectifs : « Babette est à côté de lui. (…) Elle fait la bise à Cécelle. Babette elle est pas maquée officiel. Elle baise un peu avec la bande. Pas avec moi of course. Cécelle et moi c’est du sérieux. Du béton. » (F. Lessaygues, La vache noire… 1985.)

LE BILLARD

Le billard est un mail de table ; un peu ce que le ping-pong est au tennis. Il faut savoir qu’avant d’être le vaste tapis vert que l’on connaît, le billard a été simplement la queue elle-même, la canne qui sert à pousser les boules. Le mot est dérivé de « bille », dans le sens bille de bois, tronc d’arbre. En 1399 un billard était un « bâton recourbé pour pousser des boules. » Le jeu lui doit son nom.

Au XV e siècle le jeu se développe et au XVI e il apparut à peu près sous sa forme actuelle. Sauf que la table, portative et placée sur tréteaux, comportait des trous et aussi des arceaux — dont a hérité le croquet. Ces trous, « en forme de poche », s’appelaient des « belouses », contracté en « blouses » — ils s’appellent toujours ainsi. Ce mot, d’origine inconnue, avait d’ailleurs été emprunté au jeu de paume où il désignait le « creux qui est au bout de la galerie pour recevoir les balles. »

Être blousé

Dès qu’il y a des trous quelque part les hommes ont tendance à y voir paillardise. Ces belouses où entraient les boules devinrent aussi « sexe de la femme. » A. Doillon donne une première attestation de ce sens en 1585. Il donne également en 1610 : « Mettre Maitre cas dans la belouse : faire l’amour. » Il s’établit ainsi un double sens égrillard sur belouse, blouse, et blouser (faire entrer la boule, et autre chose) qui a cheminé en sous-langue, et dont il reste des traces inconsciences encore aujourd’hui dans des phrases comme « il lui en a mis plein sa blouse. » On pense qu’il s’agit du tablier… Ce sous-entendu éclaire par exemple ces alexandrins curieux de La Fontaine « à M me de La Fayette en lui envoyant un petit billard » :

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