Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Les belouses, ce sont maint périlleux détours,
Force pas [86] Passage. dangereux où souvent de soi-même
On va se précipiter. (In Littré.)

Qui croirait que notre anodin « être blousé » — être abusé — a une origine aussi résolument gaillarde ? Qu’il n’est que la forme affaiblie par le temps de l’actuel et brutal « être baisé » ?…

Dévisser son billard

En tout cas, au XVII e siècle, le billard se développa et prit son véritable essor. Il fut frénétiquement à la mode à la cour de Louis XIV — où décidément on se ruait sur tout ce qui passait ! On se demande où il a pu trouver le temps de faire tant de guerres celui-là !… C’est vrai qu’il les faisait faire. Il restait chez lui. Il attendait les nouvelles. Il lui fallait bien tuer le temps. Ou bien il les déclenchait sur des paris ?… On apprendra peut-être un jour qu’il avait joué l’édit de Nantes au brelan, ou au piquet, ou à la bruscambille… Quel dommage qu’il n’ait pas connu le poker ! C’est ça qui fait les bons gouvernements !

Toujours est-il que le vif engouement pour le billard dans l’entourage affectueux du monarque provoqua même une première régression du jeu de paume dans la noblesse. Le billard se répandit partout.

Or les queues — les « billards » donc — étaient des cannes légèrement recourbées et évasées vers le bout portant sur la boule : ce bout qui est précisément la « queue » du billard. Formées de plusieurs parties, elles se vissaient et se… dévissaient ! Les queues droites modernes à bout mince garni de cuir ne datent que du siècle dernier. Elles ont permis par l’étroitesse de leur pointe d’affiner le jeu en inventant les différents effets, à droite, à gauche et rétrogrades — mais elles se vissent et se dévissent toujours !

La métaphore mortelle apparaît vers le milieu du XIX e siècle : « Dévisser son billard, mourir, — dans l’argot des faubouriens. » (Delvau, 1866.) Ce n’est pas une phrase saugrenue du rituel des pompes funèbres, c’est simplement démonter sa queue, la ranger, et quitter la partie. Une image à la Beckett, si j’ose dire, qui évoque les arrière-salles de cabaret, l’animation, le bruit des voix, des boules qui s’entrechoquent, le claquement du cuir sur l’ivoire : c’est quitter la fête, en somme… « Ces jours derniers Exposito rencontra le mouchard dans la prison et, profitant de l’inattention des gardes-chiourme, il lui colla un poignard dans le ventre. Emporté mourant à l’infirmerie, l’infect salaud n’a pas radé à dévisser son billard. » ( Le Père Peinard, 9 octobre 1898.)

Les barres
Tous jours courez et racourez ;
Il semble qu’aux barres jouez

dit Charles d’Orléans au XV e siècle. Le jeu de barres qui a passionné mon enfance, et des millions d’autres, est vieux comme le monde. Tué par le foot chez les écoliers il commence à être oublié. Il a pourtant été un jeu pour tous les âges et on le retrouve cité à toutes les époques, pratiqué par les manants comme par les chevaliers. Ce n’est pas à des galopins que font allusion ces vers du XII e siècle :

Desor la mer, en un gravier,
As barres prenent à jouer.

« Il faut attendre le XIX e siècle pour que les adultes cessent de jouer aux barres — dit Charles Béart [87] R. Caillois, op. cit. — ce jeu qui avait eu son origine dans l’ ostrakinda, l’ensemble de formalités qui accompagnaient à Athènes le bannissement par ostracisme. Au XV e siècle elles avaient provoqué une rixe à La Haye : les ambassadeurs frisons, qui logeaient au-dessus des seigneurs bourguignons, jouant aux barres la nuit en sabots, empêchaient ceux-ci de dormir. Ce fut le divertissement préféré des hommes de guerre. Bonaparte y fut fait prisonnier par Joséphine. Les élèves de l’école de Saumur y jouaient à cheval ; on y jouait encore, à ânes, à Montmorency et à Robinson en 1900 ! » Saint-Simon dit quelque part : « Je n’ai jamais été connu du roi d’Espagne que pour avoir joué aux barres avec lui. »

Avoir barre sur quelqu’un

Aux barres le jeu est « divisé en deux camps, dans lesquels les joueurs de chaque camp s’engagent successivement à la poursuite les uns des autres. » Le dernier sorti d’un des camps « a barre » sur tous les joueurs du camp adverse qui sont sortis avant lui : il lui suffit de les toucher pour les prendre et les ramener captifs à son camp. Réciproquement il doit éviter n’importe quel adversaire sorti après, qui a barre sur lui. « On dit, Avoir barre sur quelcun ; pour dire, Avoir avantage sur lui. » (Furetière.) C’est en somme la haute main, le monopole dans la galopée…

Faire la pige

Le camp vainqueur est celui qui a réussi à faire prisonniers tous les adversaires. Il a donc intérêt à avoir les coureurs les plus rapides et les esquiveurs les plus habiles. Au début du jeu deux capitaines sont désignés qui se partagent les joueurs en les choisissant un par un et tour à tour, peu importe le nombre pourvu qu’il soit égal dans les deux camps. Il y a avantage à choisir le premier pour améliorer ses chances de former la meilleure équipe.

Il faut donc déterminer lequel des deux capitaines aura l’initiative. On peut faire ça à pile ou face. Généralement on utilise le vieux système qui consiste à avancer un pied devant l’autre, « porter barres » (mais qui n’est pas exclusivement lié à ce jeu), que certaines régions appellent « faire la pige. » « Faire la pige, “surpasser quelqu’un dans une compétition” — dit P. Guiraud [88] P. Guiraud, Les Locutions françaises, op. cit. — est une forme dialectale de “piétiner, mettre le pied sur”, et une allusion aux enfants qui tirent au sort l’initiative du jeu en avançant un pied devant l’autre, le vainqueur étant celui qui au bout de la rencontre met son pied sur celui de son adversaire. »

LES QUILLES

Le jeu de quilles est un autre de ces jeux traditionnels depuis le XIV e siècle. Au bâton ou à la boule il semble avoir été pour la France du Nord ce que la pétanque est demeurée pour le Midi, un jeu essentiellement populaire. « De tous temps les pouvoirs publics se sont intéressés aux quilles, soit pour les interdire, soit pour les limiter. Ils leur reprochaient de troubler l’ordre public, d’inciter les hommes à la brutalité et au blasphème, de les détourner de la religion et du travail, de leur faire dilapider l’argent qu’ils gagnaient. » (Hélène Tremaud [89] R. Caillois, op. cit. .) Ce ne sont pas là des tracas que cause la noblesse !

Faire chou blanc

J’emprunte à Maurice Rat, qui se réfère au Dictionnaire du comte Jaubert, l’explication de cette expression bizarre qui signifie que l’on a manqué son coup dans une entreprise quelconque : « Il semble bien que cette vieille locution n’ait rien à voir avec la plante nommée chou, mais qu’elle soit empruntée au jeu de quilles, où l’on disait d’un joueur qui n’avait rien abattu qu’il avait fait “coup blanc”, coup se prononçant “choup” en dialecte berrichon [90] M. Rat, Dictionnaire des locutions françaises , Éd. Larousse. 1957. . »

Comme dit Littré se référant à la même source : « Si on n’admet pas cette explication, la locution reste tout à fait obscure. »

LES MÂTS DE COCAGNE

Il faut parler du pays de cocagne, fabuleuse contrée qui, depuis le Moyen Âge, a alimenté les rêves de générations entières de ventres creux, de pauvres hères, hanté les siècles de famine. Cocagne, archétype de toutes les terres promises où il n’est qu’à tendre la main pour se gorger des friandises les plus douces au palais — où la fortune vient en dormant :

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