Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Et elle avoit, si je ne ment,
Chevalier, auffin, roc et fierce
Qui fut de paonnez lui tierce,
Et pour lui tout’part desconfire
Vouloit eschec pour le roc dire.

Chevalier, auffin (ou alfin), roc, fierce (ou fers) sont les anciens noms des pièces qui deviendront dès le XV e siècle, respectivement : le cavalier, le fou, la tour et la dame.

Les paonnez (ou péons) sont les pions — c’est-à-dire les « piétons », ces soldats à pied armés de crocs et de piques qui protégeaient les chevaliers à la guerre et aux tournois. Si, hors de l’échiquier, cette « piétaille » était rarement couverte de gloire, elle n’en était pas moins habitée : je dirai pour l’amusement des curieux que le célèbre morpion est étymologiquement un « mors pion », une vermine qui s’attaque de préférence au pubis du fantassin !

Damer le pion

Contrairement à une idée répandue cette expression ne signifie pas que l’on « prend un pion » à son adversaire, mais que l’on acquiert sur lui un avantage soudain et décisif, au point de lui souffler brusquement une victoire que tout lui laissait prévoir. C’est le battre « sur le poteau », et cela vient d’une règle particulière du jeu d’échecs : « Lorsqu’il arrive sur une case de la huitième rangée (à partir de son camp), c’est-à-dire à l’extrémité d’une colonne, un pion doit se transformer obligatoirement et immédiatement en une figure de son camp, sauf un roi. On dit que le pion “va à dame”, et, quand il arrive à sa huitième case, qu’il “dame”. Cette expression tient au fait qu’il y a — sauf exceptions — toujours intérêt à le transformer en une dame, plutôt qu’en des figures moins puissantes », explique F. Le Lionnais [84] R. Caillois, op. cit. .

En effet, cette pièce mineure brusquement anoblie confère un avantage décisif, qui, même si l’adversaire occupait jusque-là une position de force, permet de renverser totalement la situation. Qui parvient à « damer un pion » a toutes les chances de gagner la partie dans les plus brefs délais. D’autant qu’il peut en damer plusieurs : « On connaît quelques rares parties où l’un des joueurs a eu jusqu’à trois dames simultanément. » L’expression s’emploie aussi par analogie lorsqu’on « va à dame » au jeu bien connu du même nom.

Voltaire jouait aux échecs avec un jésuite qu’il avait invité chez lui, ce qui attira l’inquiétude de son ami d’Alembert : « Je crains — écrivait-il — que le prêtre ne joue quelque mauvais tour au philosophe et ne finisse par lui damer le pion, et peut-être le faire échec et mat. »

L’échec et mat, qui termine une partie par le blocage du roi, vient du persan ’shah mat qui signifie « le roi est mort. » « Être mat » a très tôt voulu dire être vaincu. Au XIII e siècle le Roman de la Rose joue déjà sur les mots :

D’estre mat n’avoient-ils garde
puisque sans roi se combattoient.

LE JEU DE PAUME

Le jeu de paume, cet ancêtre direct du tennis et de la pelote basque, était à nos aïeux ce que sont aujourd’hui le football, le rugby, et tous les autres jeux de ballon réunis : dans certains cas, un culte. Périodiquement, on essayait de l’interdire, quand la ferveur populaire passait les bornes, et que les ouvriers, qui n’avaient pas les mêmes droits aux loisirs que leurs maîtres, quittaient leurs ateliers pour s’y rendre !

La paume — longue lorsqu’elle était jouée en plein air, courte lorsqu’elle était jouée en salle — s’organisa à la fin du XIV e siècle, au moment où la raquette, oubliée depuis l’Antiquité, refit son apparition. Jusque-là on renvoyait la balle avec la paume de la main, d’où son nom. Elle fut à son apogée en France aux XVI e et XVII e siècles et dura jusqu’au début du XIX e. Le dernier jeu de paume fut fermé à Paris en 1837.

J’emprunte au Grand Larousse l’essentiel de la description d’une de ces salles qui jusqu’au début du XVIII e siècle s’appelaient des tripots : « On joue à la paume dans un espace clos et couvert. L’emplacement doit avoir au moins 28,50 m sur la longueur et 9,50 m sur la largeur. Le sol est ordinairement pavé de carreaux unis ou cimentés. Une galerie se trouve sur un des côtés et aux extrémités de l’emplacement, galerie qui est couverte d’un toit en pente de 45°, fait de planches unies et jointives. Ce toit — nommé toit de service [car la balle devait le toucher avant de rebondir dans l’aire de jeu] — est soutenu par des piliers qui s’appuient sur un petit mur élevé de 1,15 m. Les ouvertures entre les piliers le long de la galerie transversale et au-dessus des murs de batterie, munies de grilles pour empêcher les spectateurs de recevoir les balles, se nomment les ouverts. En face le filet, soutenu par une corde à 0,92 m’au centre et à 1,20 m’aux extrémités, qui divise le jeu en deux parties, se trouve la porte où se tient le marqueur. »

Amuser la galerie

C’est aux spectateurs enclos dans cette galerie, et passablement excités j’imagine, que se réfèrent des expressions telles que jouer pour la galerie. « On dit aussi la galerie, pour dire les spectateurs qui sont dans la galerie. La galerie ne lui est pas favorable. » ( Dictionnaire de Trévoux, 1710.)

On pouvait aussi, dans ce jeu aux règles précises et compliquées, se livrer à quelques extravagances, par exemple, pour montrer son adresse et sa décontraction, renvoyer la balle par-dessous la jambe. Comble de désinvolture ! Mais cela « amusait la galerie » !

Ces locutions sont passées dans la langue du théâtre, voici comment : à la scène on a dit longtemps pour un jeu à effets faciles ou des bons mots un peu lourds amuser le parterre. En effet, dans les anciennes salles de spectacle, le parterre — ou devant de la scène — n’avait pas de sièges à cause du suintement permanent des chandelles du plafonnier. L’emplacement était réservé, à prix réduit, au menu peuple qui se tenait là debout, attentif à la fois au jeu des acteurs et aux remarques des voisins, tâchant d’esquiver les gouttes de suif qui tombaient du plafond, et qui s’amusait bien quand même.

Avec l’installation de l’éclairage au gaz, peu de temps après la fermeture des derniers jeux de paume, les théâtres à l’italienne se réorganisèrent : le beau monde occupa le parterre devenu habitable, tandis que la piétaille gagnait les derniers balcons, la plus haute galerie. L’expression « amuser le parterre » n’étant plus de mise à cause de la gravité des nouveaux occupants, elle fut naturellement remplacée par « amuser la galerie », qui justement était libre, et trouvait désormais, avec une justification nouvelle, une nouvelle vie. Un échange en somme. Si l’on songe que jusqu’au milieu du XVII e siècle les pièces de théâtre se jouaient dans les jeux de paume, c’était même un prêté pour un rendu !

Pour la curiosité j’ajouterai qu’il existait autrefois une autre sorte de « gallerie. » On appelait ainsi — du vieux verbe « galler », s’amuser (qui a donné « galant ») — une partie de plaisir, ou une joyeuse compagnie. Ainsi les assemblées de femmes qui festoyaient jadis pendant plusieurs semaines au chevet d’une accouchée pour la distraire pendant ses relevailles. Dans Les XV Joies de mariage (XV e siècle) il en est fait un commentaire avaricieux : « Les commeres viennent et se font les levailles belles et grandes. [Elles] s’esbatent en la meson de l’une d’elles pour galler et parler de leurs chouses (…) et confondent plus de biens a celle gallerie que le bon homme n’eust pas en huit jours pour tout son mesnage. »

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