Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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365 expressions de nos grands-mères: краткое содержание, описание и аннотация

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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On trouve en Picardie une plaisanterie analogue et encore plus explicite :

« D’où qu’il est ? — Il est din s’kémise et pi s’tète ale passe ! »

Traduction : « Où est-il ? — Il est dans sa chemise et sa tête dépasse ! »

Il semble bien que ce soit là l’origine de cette petite blague.

Une histoire à la graisse de chevaux de bois

Virmaître (1894) nous en donne le sens : « Quand un boniment [discours pour attirer la foule] est par trop fort, on dit dans le peuple : c’est un boniment à la graisse de chevaux de bois. » Nous sommes donc dans le langage des bonimenteurs, des charlatans dont les paroles, les arguments, ne sont que mensonges et ne valent pas plus que les remèdes qu’ils vantent. Les pseudo-remèdes en question pouvaient être des onguents justement fabriqués avec de la graisse de cheval. On trouve par exemple dans La Presse médicale belge du 13 février 1859 le compte rendu d’un procès engagé devant le tribunal du Havre contre un certain Odièvre, surnommé le sorcier de Saint-Eustache, qui prétendait soigner de pauvres bougres en leur vendant au prix fort des orviétans et pommades à base, notamment, de « graisse de cheval prise chez l’équarisseur ». Une première locution, à la graisse de cheval , a pu déjà signifier « sans effet, insignifiant, pas plus efficace que les onguents des bonimenteurs ».

Peut-on alors imaginer une substance encore plus inopérante que la graisse de cheval ? Oui, celle de chevaux de bois que l’on ne peut trouver qu’au pays de l’absurde, un pays à la Lewis Caroll où rien ne tient debout, où tout est à la graisse de chevaux de bois. Pour décliner cette formule saugrenue, on a inventé des graisses encore plus farfelues : d’abat-jour, de hareng saur, d’hérisson , la moins extravagante de toutes étant sans doute la graisse d’oie , réellement utilisée en gastronomie. En tout cas, voilà bien des formules pour qualifier ce qui est à la gomme, à la noix , et doit être tenu pour aussi méprisable que de la roupie de sansonnet .

En boucher un coin

Certaines nouvelles laissent sans voix ceux qui les apprennent. Abasourdis, ahuris, déconcertés, stupéfaits, il n’en croient pas leurs oreilles et restent bouche bée. Bouche bée, donc grande ouverte ? Il serait plus exact de dire « bouche bouchée », car la bouche est bien ce que l’expression désigne par coin , comprenons « angle en creux », « angle rentrant », ce qui correspond bien au dessin d’une bouche, surtout vue de profil. Ceux à qui l’on en bouche un coin sont en effet incapables d’articuler le moindre mot. Précisons au passage que « bouche » et boucher (« obturer ») n’ont pas la même étymologie : « bouche » vient du gaulois bocca qui a aussi, via le latin, donné « bec », et boucher est issu du latin populaire ° bosca , « broussailles », les bouchons ayant d’abord été constitués de touffes de paille ou de feuillage (cf. le francique ° bosc , « buisson »). Voilà de quoi en boucher un coin à tous ceux qui croyaient que « bouche », « bouchée », « boucher » et « bouchon » partageaient la même origine !

Tenir le crachoir à quelqu’un

On a vu que cracher eut, dès le XV esiècle, le sens populaire de « parler, dire [21]» (voir supra, cracher au bassinet ) et, plus précisément, « dire de manière affectée et méprisante » : « Maistre Florentin Teste-molle, / Crachant tousjours loy ou chapistre […] » (Guillaume Coquillard, L’Enquête d’entre la simple et la rusée , v. 887, 1478). Cette équation linguistique entre cracher et « parler » (comme entre « baver » et « bavarder ») explique le sens de tenir (ou conserver ) le crachoir : « garder la parole sans laisser à son interlocuteur la possibilité de placer un mot ». Bien que le mot crachoir existe au moins depuis Rabelais (« Fiantoient au fiantoir, pissoient au pissoir, crachoient au crachoir, toussoient au toussoir […] » ( Tiers livre , ch. XV, 1546), l’expression tenir le crachoir à quelqu’un ne semble pas antérieure au XIX esiècle, l’une des premières attestations figurant en 1846 dans le Dictionnaire des mots les plus usités dans le langage des prisons , supplément à un ouvrage écrit par un détenu anonyme : L’Intérieur des prisons . On peut penser qu’elle devint encore plus familière lorsque, dans les années 1890, les premières lois furent votées interdisant de cracher dans les lieux publics, lieux qui furent, dès lors, équipés de crachoirs.

Qui parle derrière moi parle à mon cul

L’expression, on s’en doute, ne fut jamais prononcée par grand-mère dont les bonnes manières et le langage policé lui avaient valu le surnom de « petite comtesse » (il est aussi vrai que Comte était son nom de jeune fille), mais elle est assez ancienne pour avoir pu figurer au lexique d’une autre grand-mère, notamment liégeoise ou namuroise puisque la maxime a son équivalent en dialecte de Wallonie dès le XIX esiècle : « Qui djâse drî mi, djâse à m ‘cou . » Elle permet de considérer avec mépris ceux qui médisent de vous sans jamais oser vous affronter directement, de les ignorer et de continuer votre chemin, insensible aux ragots, commérages, cancans et calomnies qui peuvent courir sur votre compte. Le dadaïste Francis Picabia (1879–1953) reprit la formule sous une forme encore plus dédaigneuse : « Ceux qui parlent derrière moi, mon cul les contemple » ou, « Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple. »

Tu dirais ça à un cul-de-jatte, il te donnerait un coup de pied où je pense [22]

Voilà une réplique apte à dénoncer sottise ou insolence. Imaginer qu’un cul-de-jatte puisse retrouver miraculeusement une jambe et son usage pour vous botter le derrière en dit long sur l’énormité que vous venez de proférer.

Cette plaisanterie appartient à un autre âge où les infirmes en général, les culs-de-jatte en particulier, étaient l’objet de plaisanteries de mauvais goût, comme cette blague… éculée du cul-de-jatte chez le coiffeur :

« Je vous coupe les pattes ?

— Non mais, dites donc, vous voulez mon pied au c… ?

— Je vois. Monsieur s’est levé du pied gauche ce matin !

— Si vous continuez sur ce ton, je ne mettrai plus les pieds chez vous.

— Ne vous fâchez pas, c’était juste pour vous faire marcher ! »

Deux explications au mot cul-de-jatte : le bas du corps de ces infirmes évoque le fond arrondi d’une jatte, ou il s’agit d’une référence à l’appareil qu’utilisaient les estropiés pour se maintenir. L’écrivain Paul Scarron (1610–1660) paralysé des jambes en était… réduit à cette extrémité. Dans son Testament , il écrit en 1660 :

« Moi, qui suis dans un cul de jatte,
Qui ne remue ni pied ni patte,
Et qui n’ai jamais fait un pas,
Il faut aller jusqu’au trépas. »

Dame !

Cette exclamation populaire a valeur d’affirmation, d’insistance et peut aussi souligner l’évidence. Elle n’est plus guère utilisée de nos jours qu’en Bretagne, dans le Maine et le Centre-Ouest mais, elle était fréquente aux XVII eet XVIII esiècles, chez Molière, Marivaux ou Beaumarchais, par exemple :

« Dame ! oui, je lui dis tout… hors ce qu’il faut lui taire »

(Beaumarchais, Le Mariage de Figaro , III, 9, 1778).

Il s’agit d’une abréviation de Par Nostre Dame, Dame-Dieu ou Dame-Deu. Nostre Dame fut aussi abrégé en Tredame :

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