Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Delvau (1866) donne S’en faire péter la sous-ventrière comme synonyme de S’en faire péter le cylindre : « Se dit, dans l’argot des faubouriens, de toute chose faite avec excès, comme de manger, de boire, etc., et qui pourrait faire éclater un homme, — c’est-à-dire le tuer. »

Tout lui fait ventre

Petit, je n’étais pas difficile à nourrir. Je mangeais toujours ce que l’on mettait dans mon assiette, sans renâcler. Il m’arrivait même de faire des mélanges insolites (genre melon pain d’épices ou banane rillettes), voire, par grandes faims et disettes passagères, d’avaler des aliments plus très frais comme pain rassis ou fromage racorni, ce que voyant, grand-mère ne manquait pas de feindre la stupéfaction : « Celui-là, tout lui fait ventre ! »

C’est avec une signification approchante que le Grand vocabulaire françois de 1773 mentionne l’expression : « On dit proverbialement et figurément, tout fait ventre ; pour dire que les viandes les plus communes rassasient, nourrissent comme les plus délicates. » En Provence, on précise : Tout fai ventre mai que i’entre , « tout fait ventre pourvu que tout y entre » ou « tout ce qui entre fait ventre », le proverbe signifiant aussi, plus généralement : on est prêt à accepter, sans faire la fine bouche, tout ce qui peut servir notre intérêt. « Faire flèche (ou feu) de tout bois » dit à peu près la même chose.

Ventre affamé n’a point d’oreille

La faim peut devenir une obsession telle que seul le besoin de l’assouvir vous occupe l’esprit et que l’on ne peut ni ne veut rien entendre d’autre.

Le proverbe est cité par Rabelais. Au chapitre X de Pantagruel (1532), le héros rencontre un curieux personnage qui lui débite le proverbe en latin : « Venter famelicus auriculis carere dicitur. » Dans le Quart livre (1548-52), Rabelais reprend la même idée : « Gaster sans aureilles feut créé » et, plus loin, « Je vous certifie qu’au mandement de messere Gaster tout le ciel tremble […] » (ch. LVII). C’est aussi, chez La Fontaine, la moralité de la fable Le Milan et le Rossignol (IX, 18).

La faim et les périodes de famine étant aussi vieilles que le monde, on comprend que la métaphore soit apparue dès l’Antiquité. Dans sa Vie des hommes illustres , Plutarque en attribue la paternité à Caton l’Ancien : « Un jour, le peuple romain réclamait instamment et hors de propos une distribution de blé ; Caton, qui voulait l’en détourner, commença ainsi son discours : “Citoyens, il est difficile de parler à un ventre qui n’a point d’oreilles.” » (II, 239, traduction d’Alexis Pierron).

Avoir la reconnaissance du ventre

On parlait parfois du fils Tartempion qui, à seize ans, avait fui le domicile de sa mère (son père ayant lui-même, depuis des lunes, pris la clé des champs) pour intégrer quelque secte d’où il ne donnait plus aucune nouvelle. « Il n’a même pas la reconnaissance du ventre », disait grand-mère. Comprenant « il n’a même pas de reconnaissance pour celle qui l’a porté dans son ventre », je faisais fausse route.

La reconnaissance du ventre , c’est la gratitude que l’on éprouve pour qui vous a nourri et, par extension, pour qui vous a procuré un bien-être matériel. On la distingue souvent de la « reconnaissance du cœur », affection que l’on éprouve en total désintéressement. L’historien Édouard Fleury oppose ces deux sentiments à propos de Camille Desmoulins : « Camille avait si souvent et si bien dîné chez le général [Dillon], qu’il eut pour son hôte la reconnaissance du ventre, quand il n’avait pas su trouver en lui-même la reconnaissance du cœur pour tant d’autres de ses amis « ( Saint-Just et la terreur , vol. 1, ch. VIII, 1852).

Avoir les yeux plus grands que le ventre

Constatation rituelle quand, m’étant servi copieusement de dessert ou de plat de résistance, j’en laissais une bonne partie dans l’assiette. Il est vrai que devant une tarte aux mirabelles ou un hachis Parmentier (grand-mère était, pour l’un comme pour l’autre, championne du monde), je préjugeais souvent de mon appétit.

L’expression est aussi utilisée dans d’autres contextes que celui de la nourriture : quand on voit trop grand, que l’on pense pouvoir faire plus que ce dont on est capable. C’est ainsi que Montaigne nous dit dans ses Essais (1580) à propos de la découverte de nouveaux mondes : « J’ay peur que nous ayons les yeux plus grands que le ventre, et plus de curiosité, que nous n’avons de capacité. Nous embrassons tout, mais nous n’étreignons que du vent » (Livre I, ch. XXX, Des Cannibales ).

On a dit aussi Avoir les yeux plus grands que la panse et Avoir plus grands yeux que grand’ panse , deux variantes encore mentionnées par Littré (1863-72).

Être zirou

C’est ce que grand-mère reprochait à mon frère qui, devant un bifteck, passait un temps infini à extraire méticuleusement le moindre petit morceau de nerf qu’il écartait sur le côté de l’assiette : « Qu’est-ce qu’il est zirou ! » Vous ne trouverez ce mot dans aucun dictionnaire, sauf de saintongeais, de poitevin et de vendéen.

Dans ces parlers régionaux, être zirou signifie « être délicat, difficile, facilement dégoûté », surtout en parlant de la nourriture. « Tu me fais zire ! » s’écriera celui qui n’aime pas les anguilles et voit son voisin s’en régaler. Le zire , c’est donc l’horreur, le dégoût, l’aversion. On trouve ce mot dès 1665 dans La Ministresse Nicole, dialogue poictevin : « Tout mon quieu en souffrene et qu’o me foit grond zire » (Tout mon cœur en souffre et cela me fait grand dégoût).

PAROLES

Mentir comme un arracheur de dents

Le mot « dentiste » ne fait son entrée au dictionnaire qu’en 1728 lorsque Pierre Fauchard (1679–1761) publie Le Chirurgien dentiste, ou Traité des dents , ouvrage considéré comme ouvrant la voie à l’odontologie moderne. Auparavant, on parlait plus communément d’ arracheurs de dents , le seul et unique moyen de traiter une dent gâtée étant alors de l’arracher. Ces arracheurs de dents étaient aussi le plus souvent chirurgiens (pratiquant essentiellement la saignée), barbiers et marchands ambulants. Ils exerçaient leur « art » sur les places publiques, dans les foires ou les marchés. Les opérations s’effectuant sans anesthésie, ces « praticiens » devaient affirmer qu’elles étaient indolores pour éviter que le client terrorisé ne se carapate.

« Je tire les dents de la bouche ;
Mais c’est avec un tel compas
Que dès le moment que j’y touche
On sent que je n’y touche pas. »

( L’Arracheur de dents aux dames , in Le Cabinet satyrique , 1700.)

D’ailleurs, pendant chaque intervention, on faisait jouer des instruments bien sonores comme des trompettes afin que d’autres clients potentiels n’entendent pas les cris de douleur de la pauvre victime.

Tout juste, Auguste !

De nombreuses expressions familières marquant l’accord, l’assentiment, l’approbation, avec un soupçon d’ironie, suivent le même schéma linguistique. Tout juste, Auguste ! Tu l’as dit, bouffi ! Tu parles, Charles ! Un peu, mon neveu ! , en sont les exemples les plus connus. Bien sûr, les derniers termes n’ont d’autre intérêt que le plaisir de la rime qu’ils fournissent, étant entendu que l’on ne s’adresse ni à Auguste, ni à une personne rondouillarde. Idem , l’interlocuteur ne se prénomme pas plus Charles que vous n’êtes son oncle. À ces interjections plaisantes, ponctuations d’un dialogue populaire et bon enfant, on peut ajouter À la tienne, Étienne ! Ça colle, Anatole ! Fonce, Alphonse ! Au hasard, Balthazar ! etc., que grand-mère utilisait sans modération en fonction des circonstances. Citons aussi deux modernes anglicismes que grand-mère n’a pas connus : Cool, Raoul ! et Relax, Max ! , destinés, par exemple, à celui qui réagit trop violemment à vos propos.

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