Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2012, ISBN: 2012, Издательство: Éditions de l’Opportun, Жанр: Языкознание, Справочники, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

365 expressions de nos grands-mères: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «365 expressions de nos grands-mères»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

365 expressions de nos grands-mères — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «365 expressions de nos grands-mères», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Tailler une bavette

Ne voyons aucun rapport avec cette pièce de bœuf que le boucher taille dans la partie inférieure de l’aloyau, partie qui, par sa forme, rappelle le grand bavoir que l’on attache au cou des bébés. Aucun rapport… si ce n’est une étymologie commune : le verbe baver qui, outre son sens propre (si l’on peut dire) de « laisser couler de la salive », a depuis bien longtemps le sens populaire et figuré de « parler ». D’ailleurs, bavarder s’explique de la même façon.

L’expression est plus ancienne qu’on ne le croit puisque Furetière (1690) la donne comme un synonyme de « caqueter » : « On dit proverbialement et bassement, que les femmes vont tailler des bavettes , quand elles s’assemblent pour caquetter [ sic ]. » Baver et « cracher » étant sémantiquement proches, il n’est pas étonnant que l’un comme l’autre ait pris, en langage argotique, le sens de « parler » (voir infra Tenir le crachoir à quelqu’un On a vu que cracher eut, dès le XV e siècle, le sens populaire de « parler, dire [21] » (voir supra , cracher au bassinet ) et, plus précisément, « dire de manière affectée et méprisante » : « Maistre Florentin Teste-molle, / Crachant tousjours loy ou chapistre […] » (Guillaume Coquillard, L’Enquête d’entre la simple et la rusée , v. 887, 1478). Cette équation linguistique entre cracher et « parler » (comme entre « baver » et « bavarder ») explique le sens de tenir (ou conserver ) le crachoir : « garder la parole sans laisser à son interlocuteur la possibilité de placer un mot ». Bien que le mot crachoir existe au moins depuis Rabelais (« Fiantoient au fiantoir, pissoient au pissoir, crachoient au crachoir, toussoient au toussoir […] » ( Tiers livre , ch. XV, 1546), l’expression tenir le crachoir à quelqu’un ne semble pas antérieure au XIX e siècle, l’une des premières attestations figurant en 1846 dans le Dictionnaire des mots les plus usités dans le langage des prisons , supplément à un ouvrage écrit par un détenu anonyme : L’Intérieur des prisons . On peut penser qu’elle devint encore plus familière lorsque, dans les années 1890, les premières lois furent votées interdisant de cracher dans les lieux publics, lieux qui furent, dès lors, équipés de crachoirs. Tenir le crachoir ).

Par un curieux hasard, c’est souvent avec son boucher que grand-mère taillait une bavette et savez-vous comment il s’appelait, je vous le donne en mille et suis prêt à cracher pour le jurer : M. Plat (voir supra, faire du plat ).

En raconter de belles

« L’un de l’autre, entre nous, nous savons des nouvelles,
Et tous deux nous pourrions en raconter de belles ;
Au lieu qu’à l’avenir, si nous ne faisons qu’un,
Nous ne craindrons plus rien de l’ennemi commun. »

(Colin d’Harleville, Le Vieux célibataire , II, 7, 1792.)

Curieuse façon pour Ambroise de s’attirer les faveurs de Mme Évrard ! Quel chantage lui fait-il, en somme ? Si elle refuse de devenir sa femme, il dira publiquement tous les secrets honteux qu’il sait à son sujet. Tel est bien le sens d’ en raconter de belles . L’expression, elliptique, laisse entendre ironiquement qu’il n’y a justement rien de beau dans ce que l’on va raconter : toutes ces choses peu honorables que d’aucuns tiennent à dissimuler, des histoires de famille, des attitudes coupables, des actes condamnables, des fautes commises mais jamais avouées, bref, des cadavres dans le placard.

Ficher son billet

Grand-mère ne pariait jamais. Elle prétendait que, dans chaque pari, il y a toujours un voleur et un couillon (elle disait plutôt « imbécile »). Alors, au lieu de : « Je vous parie que… », elle nous annonçait : « Je vous fiche mon billet que… », et cela voulait dire qu’elle était bigrement sûre de ce qu’elle avançait, qu’elle pouvait même en mettre sa main à couper.

« Affirmer », « certifier », « assurer » sont synonymes de ficher son billet . L’expression a connu plusieurs variantes. Plutôt que de ficher son billet , on pouvait le donner , le signer ou le foutre . Le billet en question, c’est celui sur lequel on pourrait écrire et signer ce que l’on déclare, partant du principe que si les paroles s’envolent, les écrits restent. Idée contenue dans la définition que propose Delvau (1866) : « Ficher son billet ( en ). Donner mieux que sa parole, faire croire qu’on y engagerait même sa signature. »

C’est le bouquet !

Bouquet et « bosquet » ont la même étymologie : le francique ° bosk , « buisson ». Du bouquet d’arbres on est passé au bouquet de fleurs, bouquet symbolisant dès lors ce qu’il y a de plus beau, au sens propre comme au sens figuré. Notons que « anthologie » (du grec anthos , « fleur » et legein , « cueillir ») et « florilège » (du latin florilegium ) nous racontent une histoire similaire.

Depuis 1798 (cinquième édition du Dictionnaire de l’Académie française ), le mot bouquet s’applique au bouquet d’artifice : « Paquet de différentes pièces d’artifice qui partent ensemble. La gerbe de fusée, ou girandole, qui termine le feu d’artifice, s’appelle par excellence, Le Bouquet . »

C’est à ce bouquet -là que l’expression fait référence mais ironiquement, car il n’est pas l’apothéose d’une série festive mais le dernier numéro d’un feuilleton catastrophique. Ce bouquet-là, c’est le pompon.

Le mot de Cambronne

Tout le monde le connaît. Chacun l’a dit au moins X fois dans sa vie, sauf grand-mère, du moins, jamais devant moi. En avait-elle la velléité que seule la première syllabe fusait et que, par la grâce d’une censure immédiate, le mot se métamorphosait en « mer…credi ». Cependant, comme il fallait bien, de temps en temps, y faire allusion, ne serait-ce qu’en rapportant un témoignage ou pour souhaiter bonne chance au petit-fils qui passait son bachot, des périphrases venaient à propos : « Il était dans une telle colère qu’il lui a sorti le mot de cinq lettres ! », ou bien, « Je ne te souhaite pas bonne chance mais je te dis le mot de Cambronne ! » Grand-mère se privait ainsi d’un plaisir non négligeable, car, mis à part le vœu de réussite, le mot de Cambronne permet de ne rien garder sur le cœur. On peut même, grâce à lui, exprimer toutes sortes de sentiments, en jouant sur l’intonation : la colère (intonation longue et criarde), le refus (intonation courte et mezzo voce), l’émerveillement (après « oh ! » et dans un registre aigu), la surprise (même tessiture, mais précédé de « oh ! » et suivi de « alors »).

Pierre Jacques Étienne Cambronne (1770–1842), général d’Empire commandant la Vieille Garde à Waterloo, aurait d’ abord répondu par deux fois au général anglais Colville qui le sommait de se rendre : « La Garde meurt mais ne se rend pas ! » Devant l’insistance de Colville, Cambronne aurait ensuite, d’une voix de stentor, proféré un « merde ! » retentissant. Le fait, longtemps mis en doute, est attesté par Antoine Deleau qui se trouvait à côté de Cambronne en ce 18 juin 1815 mais le témoignage de Deleau est lui-même contesté. Merde, alors !

Où est Untel ? Dans sa chemise !

« Grand-mère, peux-tu me dire où est maman ? — Oui, dans sa chemise ! » Encore une réplique qui me mettait en rogne. Pourquoi ne pas me dire franchement : « Je n’en sais rien » ou « cherche-la, tu finiras bien par la trouver ! » ou « Elle ne doit pas être bien loin ». Grand-mère souriait : je me faisais avoir à chaque fois.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «365 expressions de nos grands-mères»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «365 expressions de nos grands-mères» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «365 expressions de nos grands-mères»

Обсуждение, отзывы о книге «365 expressions de nos grands-mères» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x