Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Pas de ça, Lisette !

Quand grand-mère nous surprenait à faire quelque bêtise (les exemples sont trop nombreux pour n’en choisir qu’un), elle y mettait bon ordre en s’écriant : « Pas de ça, Lisette ! », ce qui était dissuasif sans être aussi péremptoire que « Je t’interdis de faire ça ! ». La terminaison rigolote de ce mignon prénom féminin adoucissait l’injonction. Comme Cosette, Louisette ou Suzette, Lisette avait des airs de soubrettes ou de cousettes qui nous faisaient cesser nos bêtes amusettes.

Richelet (1680) nous dit que Lisette est un « nom de femme dont on se sert dans les chansons et dans les épigrammes ». Le prénom connut un succès aux XVII eet XVIII esiècles qui le fit adopter par bien des auteurs, notamment Marivaux qui, dans plusieurs pièces, l’applique tour à tour à une servante, une suivante, la maîtresse d’Arlequin ou une paysanne délurée qui n’a pas sa langue dans sa poche ( La Double inconstance, Le Prince travesti, Le Dénouement imprévu, La Seconde Surprise de l’amour, Le Jeu de l’amour et du hasard, L’École des mères, L’Heureux Stratagème, La Méprise , etc.). Pas de ça, Lisette ! ressemble à une réplique (réelle ou imaginée) de comédie ou de vaudeville, devenue en tout cas très populaire. Lorédan Larchey (1861) prétend qu’il s’agit d’une « formule négative due sans doute à la vogue de cette chanson connue : Non ! non ! vous n’êtes plus Lisette », mais cette chanson de Béranger (1780–1857) est, de toute évidence, bien postérieure à la locution.

C’est-y que tu causes ou c’est-y que t’as le menton qui te branle ?

J’avais parfois tendance à manger des syllabes, à bredouiller ou à parler dans ma barbe virtuelle. Mon grand frère s’en moquait en me lançant : « Articause, quand tu cules ! » Grand-père, lui, soulignait le caractère inaudible de ma parole par cette inénarrable question : « C’est-y qu’ tu causes ou c’est-y qu’ t’as l’ menton qui t’ branle ? », plus truculente que l’ordre banal : « Parle plus fort, je n’entends pas ! ». Grand-père avait ainsi des saillies drolatiques qui mettaient toute la famille en joie. Je dois cependant à la vérité de préciser que, dans cette difficulté de perception, son oreille endurcie était en cause, plus que mes prétendus murmures.

Pas de messes basses sans curé

C’était une rengaine de notre enfance : nous surprenait-elle en train de nous chuchoter à l’oreille quelque secret supposé inavouable dont elle se sentait injustement exclue que grand-mère s’écriait d’une voix réprobatrice : « Pas de messe basse sans curé ! »

Sans doute ne savions-nous pas alors qu’une messe est dite « basse » quand elle est non chantée. Elle s’oppose à la grand-messe ou messe haute. Parce que le prêtre ne fait qu’y réciter des prières en tournant le dos à l’assistance, celle-ci peine à le comprendre, ayant ainsi la désagréable impression d’être exclue de la célébration. On pense au conte de Noël d’Alphonse Daudet où le chapelain, impatient de profiter du réveillon, « se rue sur son missel et dévore les pages avec l’avidité de son appétit surexcité », rendant ses prières encore plus inaudibles : « Entre le clerc et lui, c’est à qui bredouillera le plus vite. Versets et répons se précipitent, se bousculent. Les mots à moitié prononcés sans ouvrir la bouche, ce qui prendrait trop de temps, s’achèvent en murmures incompréhensibles » ( Les Trois Messes basses in Les Lettres de mon moulin , 1870).

Dire des messes basses a donc pris le sens figuré de « parler à une seule personne, en aparté et en chuchotant ». Celui qui se livre à la chose, évidemment considérée comme impolie, ne peut qu’appeler la réprobation d’autrui, voire de son confident.

Napoléon est mort

L’expression a de quoi interloquer. Elle nous ridiculisait quand nous nous étonnions d’apprendre une nouvelle qui n’était pas si nouvelle que ça.

« Savais-tu que le fils de l’épicier fréquentait [24]la fille de la boulangère ?

— Tiens, Napoléon est mort ! »

L’exclamation, particulièrement elliptique, correspondait à : « Bien sûr que je le sais. Cela ne date pas d’hier. C’est comme si tu m’annonçais que Napoléon est mort. »

Ce Napoléon est mort nous remettait aussitôt en mémoire les paroles débiles d’une comptine qui connaissait alors un certain succès dans les cours de récréation :

« Napoléon est mort à Sainte-Hélène,
Son fils Léon lui a crevé l’bidon.
On l’a r’trouvé, assis sur une baleine,
En train d’sucer des arêtes de poisson. »

Donner des noms d’oiseaux

Espèce de bécasse ! Canard boiteux ! Vieille chouette ! Jeune coq ! Tête de linotte ! Poule mouillée ! Voilà bien des noms d’oiseaux qui sont autant d’insultes. Idem quand on parle d’un « drôle de moineau » pour un type bizarre, que l’on traite une femme stupide de « dinde », une prostituée de « grue », une jeune fille niaise et naïve d’« oie blanche », que l’on qualifie de « pigeon » ou de « dindon de la farce » celui qui se fait rouler, etc. Il n’est donc pas étonnant que noms d’oiseaux soit devenu synonyme d’« insultes ». Quand nous étions en période d’hostilité, mon frère et moi nous injurions copieusement et les mots qui volaient étaient souvent bien plus offensants que cela. Grand-mère intervenait en nous priant quand même de ne pas nous donner ainsi des noms d’oiseaux .

Pourtant, la gent ailée n’est pas toujours considérée de façon péjorative et murmurer à celui que l’on aime « ma petite colombe », « mon petit canard en sucre », « mon petit oiseau des îles », ou, plus populairement, « ma poule » ou « mon poulet », c’est, loin de l’injurier, le cajoler et l’attendrir. Se donner des noms d’oiseaux aurait eu cette première acception, si l’on en croit Lorédan Larchey (1861) qui nous dit que c’est « roucouler amoureusement ».

Ma parole !

Nous avions, mon frère et moi, de fréquents affrontements et les coups pleuvaient, pour un oui, pour un non. Les combats avaient lieu dans le grand couloir attenant à l’appartement des grands-parents. Alors, affolée par le ramdam, grand-mère sortait de chez elle et, les deux poings sur les hanches, feignait l’étonnement, prenant à témoin un spectateur imaginaire : « Ma parole ! Ils sont encore en train de se battre ! »

Emploi bizarre de cette exclamation qui ne peut évidemment pas ici se comprendre comme une forme abrégée de « Je vous donne (vous avez) ma parole » (voir ci-dessous, parole d’honneur ). La signification serait plutôt : « Je vous prends à témoin que je n’en crois ni mes yeux ni mes oreilles. » En ce sens, on a autrefois employé une expression plus qualifiée : Ma parole suprême ! Plusieurs auteurs rapportent par exemple cette exclamation de Pierre-Jean Garat, célébrissime chanteur du temps de Marie-Antoinette : « Ma parole suprême ! c’est trop de félicité pour un mortel ! » Garat rejoignit les muscadins, ces godelureaux royalistes qui affectaient de parler sans prononcer les « r ». Ma parole suprême ! étant l’une de leurs préciosités de langage, cela devait donner : « Ma pa’ole sup’ême ! c’est t’op de félicité pou’ un mo’tel ! »

Parole d’honneur

Grand-mère ne promettait jamais rien qu’elle ne pût tenir : un tour de manège à la fête foraine, des crêpes pour Mardi gras, une séance de cinéma le jeudi après-midi. Bien sûr, la promesse était assortie de la sacro-sainte condition : « si vous êtes sages ! » mais, comme son serment était à tous les coups garanti par sa parole d’honneur , il s’avérait toujours plus fort que notre velléité de sagesse. La formule était parfois remplacée par une autre, plus familière, mais qui l’engageait tout autant : « Cochon qui s’en dédit ! »

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